Théophraste, successeur d’Aristote, est le premier à s’intéresser à la pierre corail qu’il considère comme une plante pétrifiée. Jusqu’au XVIIe siècle, la pierre est perçue comme un curieux arbuste sous-marin dont la sève laiteuse fut observée en 1613 par un gentilhomme lyonnais. En 1706, le comte de Marsigli parle des fleurs du corail, la pierre corail fut reconnue comme une sorte d’animal voisin du poulpe par jean André de Peysonnel, dans son mémoire de 1744. Au fil des siècles, la connaissance de la pierre s’est affinée. Réaumur et Jussieu qui ont d’abord contredit l’idée de la pierre en tant qu’animal finirent par reconnaître cette thèse dès qu’ils eurent connaissance des travaux de Tremblay sur l’hydre d’eau douce. En 1863, les études des chercheurs Lacaze-Dythier démontrèrent la validité de cette thèse.
Source de multiples interrogations, l’Oréal Recherche a souhaité réaliser une étude par des chercheurs scientifiques pour vérifier l’action des filtres UV sur les coraux. Les crèmes solaires étant critiquées depuis des années pour leur potentiel impact néfaste sur les coraux, il s’agissait de trouver un résultat qui puisse révéler les conséquences réelles des crèmes solaires sur la biodiversité. La source des interrogations est notamment due à l’oxyde de zinc et l’oxyde de titane qui provoquent la propagation des bactéries ou des virus. Le résultat de ces travaux révèle une absence d’impact néfaste des filtres UV sur l’activité photosynthétique des coraux. Le groupe L’Oréal attaché à la biodiversité et l’impact que peuvent avoir leurs produits sur cette dernière ont pris en compte le blanchissement des récifs coralliens pour évaluer ce test scientifique, car le blanchissement des coraux est synonyme de dépérissement. Même exposés à des supérieures à celles en milieu marin, les coraux conservent leurs capacités photosynthétiques. Finalement, les coraux sont des animaux que l’on trouve dans les océans et caractérisés par un squelette calcaire.
Le corps de chaque polypier mesure 2mm de long environ, semblable à un sac tubulaire à 8 loges intérieures, avec un orifice comportant 8 tentacules finement dentelés. Ce sac est inséré dans un tissu conjonctif, celui appelé coenorsarc, dans lequel il peut totalement se rétracter à la manière des anémones de mer. Tous les individus de la colonie ou du super organisme sont interconnectés par un système de vaisseaux courant parallèlement à l’axe de ses « branches » et transportant un fluide blanchâtre). Lorsqu’un danger approche, toute la colonie se renferme dans le coernosarc. Ceci explique l’interprétation d’un épanouissement de « fleurs » par le compte de Marsigli à la vue des individus réapparaissant une fois le danger passé. Le pied des polypes et la base du coenosarc sécrètent des spicules calcaires dont les dépôts successifs constituent comme un squelette externe au superorganisme. Ce dernier ressemble ainsi à un arbrisseau dépourvu de feuilles, dont les branches pétrifiées comportent une sorte d’écorce gélatineuse.
Dans un même superorganisme, tous les individus sont du même sexe. Cependant, certaines branches d’un « arbre » portent parfois des « individus » de sexe différent. Les superorganismes de coraux se multiplient et se répandent par reproduction sexuée. Chaque ovule arrive à maturité à l’extrémité d’un pédoncule dans la cavité stomacale d’un polype femelle. C’est là que les spermatozoïdes répandus dans l’eau par les polypes mâles viennent le féconder. Il en résulte alors une larve allongée microscopique qui dans l’océan devient une sorte de petite méduse. C’est dans un récif corallien que l’on trouve du corail, la grande barrière de corail est l’écosystème le plus connu. La composition chimique des coraux est la suivante Carbonate de calcium, CaCO3, avec magnésie et substances organiques. Dureté : 3-4. Densité :2,6 à 2,7. Partout dans le monde, on trouve des gisements dans l’archipel de Malaisie, dans le golfe de Biscaye, aux îles Canaries, au Japon, dans la Méditerranée, sur les bords de la Mer rouge et au nord de l’Australie.
Animal marin peu commun, nombreux sont les mystères qui planent autour de cette espèce. Dans « les métamorphoses » d’Ovide, le poète latin relate l’origine de la pierre corail, au détour de l’histoire de Persée et d’Andromède. Après avoir sauvé Andromède, Persée dépose la tête de la gorgone Méduse sur un lit d’algue, ses yeux vers le sol, afin de ne pas mettre la population en danger. Le regard de la gorgone pétrifia les algues et donna naissance à cette pierre. C’est pourquoi, en grec, on appelle la pierre « Gorgeia », en relation avec les gorgones. Symboliquement, la pierre, selon les cultures et les époques, a plusieurs significations. Dans le monde entier, les coraux ont été source de croyances et les différentes espèces existantes participent à entretenir la magie. Les Romains faisaient porter des colliers aux enfants pour les protéger des blessures. La tradition perdura durant des années jusqu’à la période médiévale. L’usage perdure en Italie, en particulier pour traiter les problèmes d’infertilité. Symbole de fertilité, il est toujours recommandé, aux femmes qui désirent tomber enceintes, de porter une petite corne de corail autour du cou.
En Chine, la pierre corail était symbole de richesse et d’un statut social élevé. Les Amérindiens, eux, la considéraient comme une pierre sacrée, symbole de l’énergie de la force vitale et une protection contre le mauvais œil. Dans la mythologie grecque, il fut un don fait aux hommes par le demi-dieu Persée. La légende raconte qu’après avoir tué Méduse, il lança sa tête dans la mer, alors son sang se transforma en algues rouges qui formèrent ensuite les coraux. Chez les Romains, cette pierre tient une place importante dans la littérature. Pline l’Ancien recommandait aux gens de porter cette pierre pour repousser les gens capables d’offrir toute sorte de tentations. Les Gaulois étaient quant à eux réputés pour utiliser la pierre corail dans la fabrication de leurs boucliers, casques et armes afin d’acquérir du courage sur les champs de bataille.
Il faut d’abord savoir que c’est une excellente première pierre pour les enfants. En effet, d’après de nombreuses légendes l’aspect réconfortant de la pierre protégerait les enfants au cours de leurs aventures et jeux ainsi que dans leur vie quotidienne. Au niveau émotionnel, les coraux sont bénéfiques, car ils aident à la visualisation et à la circulation de l’énergie vitale. De plus, ils seraient d’un grand réconfort grâce à ses effets calmants auprès des personnes souffrant d’état de tristesse. La pierre corail aurait également pour qualité de réparer l’aura après certains traumatismes. Il est tout de même important de préciser qu’en cas d’excès de tristesse ou de tout autre problème physique ou psychologique, cette pierre (ni aucune autre) ne peut être en aucun moment être utilisé comme unique traitement. Toutefois, les coraux ne peuvent pas nuire à votre rétablissement et peuvent être utilisés de façon parallèle avec l’aval d’un professionnel de la santé.
Sur le plan psychologique, on attribue à la pierre les bienfaits suivants :
Pierre de protection, elle est considérée comme puissante. On dit qu’elle peut aider à se détendre, à surmonter ses conflits intérieurs et émotionnels. D’un point de vue plus symbolique, la pierre a la réputation de protéger contre les ennemis, le mauvais œil, les sortilèges et les malédictions. Si vous pensez être la cible de malveillances, le corail est donc une pierre à avoir sur soi. Le corail noir ou noir violacé est la pierre corail du subconscient et des rêves. Il protège des énergies négatives et aide à sortir des états de tristesse. Les coraux roses aident a surmonter les conflits émotionnels, les états de panique, les sensations de peur, à se protéger de ses craintes (Chakra du coeur). Il peut aussi être utilisé comme une aide dans toutes les techniques de méditation. En lithothérapie cette pierre est utilisée pour son apport en énergie, en vitalité et en joie de vivre.
En lithothérapie, nombreux sont les bienfaits attribués aux coraux. Par exemple, ils réparent les désordres carentiels dus à une mauvaise alimentation en facilitant l’assimilation des minéraux. Ils renforcent la colonne vertébrale. En cas de troubles liés aux os et à l’émail, ils renforcent la dentition. De la même façon, ils aident à lutter contre les douleurs articulaires. Ils sont également particulièrement indiqués lors de décalcifications, de fractures et de problèmes aux os. C’est pourquoi il est fortement conseillé aux personnes âgées de porter cette pierre. Le corail est une pierre organique tonique générale, idéale pour les femmes, car il soulage notamment les règles douloureuses. En élixir, il renforce le cœur et le système circulatoire. Il agit sur le métabolisme en activant la glande thyroïde et dégageant ainsi des toxines, la qualité du sang serait alors améliorée. Contre les pieds froids et les dilatations permanentes des veines, le corail peut aider.
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