Origine et composition de la pierre aigue-marine
L’aigue-marine, précieux minéral des roches volcaniques, est constituée de cuivre, de silice, d’aluminium, de fer et de béryllium dont les propriétés sont particulièrement prisées dans les domaines industriels de l’aéronautique et de l’énergie nucléaire grâce à sa résistance ainsi qu’à sa faible densité. Classée parmi les cyclosilicates, elle appartient à la famille des béryls, du grec ancien beryllos qui signifie « pierre bleu vert » du fait de sa superbe teinte qui se décline de l’azur transparent au lagon en fonction de l’oxydation du fer qui la compose. Cette prestigieuse catégorie de pierres fines à laquelle l’aigue-marine appartient (qui est attribuée selon le poids, les dimensions, la catégorie, les carats, etc.) engendre des variétés minérales de très grande valeur comme la goshénite, incolore, la morganite de couleur rose, l’héliodore, jaune, la bixbite ou la verte émeraude.
Située à un degré d’environ 7,5 sur une échelle de dureté de 10, l’aigue-marine est parfois constellée d’éclats minéraux et se décline en plusieurs nuances, de translucide très clair, à bleu lagon, teinte la plus recherchée qui est obtenue grâce à divers procédés (chauffage, irradiation aux neutrons ou bien aux rayons gamma). Constituant mineur des roches granitiques et pegmatitiques, l’aigue-marine se trouve dans les gisements alluviaux, où elle est souvent accompagnée d’autres minéraux dont certains de sa catégorie : la lépidolite, la spessartite, la morganite ou l’héliodore. Lors de son extraction, elle apparaît parfois sous forme de cristaux de grandes dimensions, mais elle prend le plus souvent la forme de minéraux opaques gris et inesthétiques, de faible poids et très éloignés alors de l’apparence de la gemme.