C’est historiquement il y a 3000 ans, en Inde, qu’ont été extraits les premiers diamants. Puisqu’il est uniquement extrait de gisements alluvionnaires (trouvés au niveau des rives des cours d’eau), et du fait de sa grande beauté et de sa résistance extraordinaire, le diamant est un symbole dans de nombreuses cultures. Les Indiens l’appellent «fruit des étoiles», et considèrent qu’il provient de sources sacrées ; il est également un objet de culte bouddhiste, hindou, et fait partie tant du mysticisme du jaïnisme que du lamaïsme tibétain. Il est alors principalement utilisé comme ornement religieux dans ces cultures.
C’est durant l’Antiquité que le diamant gagne son statut de pierre précieuse, en Égypte, en Grèce et en Rome antique, où sa rareté et sa popularité lui donnent de plus en plus de valeur. Il y est porté comme une amulette protégeant son porteur des poisons, et est symboliquement associé à l’amour éternel, dans la mythologie gréco-romaine. À cette époque, on l’utilise dans sa forme brute. En effet, la taille du diamant en facettes n’apparaîtra pas avant le milieu du 11e siècle, par crainte que de trop grandes modifications de son apparence ne fassent perdre à la gemme ses pouvoirs. Ce n’est que bien plus tard qu’apparaîtront les lignes pures des diamants taillés que l’on connaît.
Au Moyen-Âge, puis durant la Renaissance, le diamant conserve sa réputation d’antipoison – on qualifie alors la poudre de la pierre diamant de « panacée ultime » – et est particulièrement prisé de la royauté et de l’aristocratie. Il est utilisé à cette époque comme ornement et on le retrouve au sommet des couronnes, en pendentif, ornant les objets symbolisant la loyauté (les régalia), ou le « troisième œil » des Maharajas. C’est au 18e siècle qu’est découverte la composition du diamant, une gemme majoritairement constituée de carbone, et au 20e siècle seulement qu’il est synthétisé pour la première fois. Le diamant devient alors un matériau industriel, et sa production mondiale dépasse aujourd’hui les 100 tonnes par an.
Toujours aussi populaire, on retrouve aujourd’hui le diamant sur de nombreux types de bijoux pour tous les codes vestimentaires et tous les événements. Il est très prisé autant pour sa pureté et sa rareté que pour ses lignes délicates : blanc ou coloré, transparent ou opaque. Les bijoutiers et joailliers français contribuent à désacraliser le diamant et à le rendre accessible au plus grand public, parfois avec ou sans inclusion.
Étymologiquement, le mot diamant vient du latin diamas – « aimant », matière dure -, dérivation du grec ancien adamas : « indomptable ». Qualifiant d’abord un « état d’âme indomptable », ce terme désigne ensuite les métaux les plus solides, dans lesquels les dieux grecs auraient fait forger leurs armes et leurs instruments. On le voit aussi appelé communément« diamond », essentiellement dans le monde anglo-saxon.
Le diamant a été produit exclusivement en Inde et dans la région de Bornéo de sa découverte jusqu’au 16e siècle. Puis ce sont les diamants brésiliens qui se sont imposés sur le marché occidental, et ce jusqu’à la fin du 19e siècle. Des gisements sud-africains ont par la suite été découverts, et depuis, la majorité des diamants proviennent d’Afrique.
Les principaux producteurs des diamants que l’on trouve sur le marché aujourd’hui sont le Botswana, l’Australie, la Russie et la République démocratique du Congo. Ils produisent à eux quatre environ 73 % de la production planétaire.
Le diamant est une forme métastable du carbone, sous des conditions normales de pression et de température. Sa masse molaire est de 12,02 g mol−1 pour une masse volumique de 3520 kg/m3. Le diamant supporte sans modifications dans sa structure une température de 1 700 °C, dans une atmosphère neutre sans oxygène. Au-delà, il se transforme en graphite ; au contact de l’air, une température de 700 °C suffira à sa transformation. Le point d’ignition du diamant se situe entre 720 et 800 °C dans l’oxygène, et entre 850 et 1 000 °C dans l’air.
Il n’existe aucun matériau naturel qui soit plus dur que le diamant, même si sa dureté dépend de sa pureté. La pureté d’un diamant correspond à une structure atomique caractérisée par une orientation bien particulière des atomes de carbone qui le constituent. La dureté du diamant est l’une des principales caractéristiques qui contribuent à sa popularité. Contrairement à de nombreux autres minéraux, il résiste aux rayures et peut donc être porté au quotidien sans entacher la qualité de son poli. La pierre diamant constitue donc la gemme idéale pour les bagues de fiançailles ou les alliances de mariage, ainsi que pour tout bijou porté au quotidien : impossible de l’abîmer.
Il s’agit de l’unité de mesure de poids utilisée pour les gemmes. La mesure du carat est apparue au cours du 20e siècle, et sert à déterminer le prix des gemmes. À qualité égale, la valeur d’un diamant est proportionnelle à son poids, qui dépend également de sa densité, c’est-à-dire de la pression exercée par la terre sur la gemme lorsqu’elle était enfouie. Plus un diamant est dense, plus il est lourd, et plus sa valeur sera importante, pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de millions d’euros.
Les diamants naturellement colorés sont classifiés par le bijoutier en termes d’intensité. Vous retrouverez ainsi pour caractériser un diamant coloré les appellations “fancy light”, “fancy”, “fancy intense”, ou “fancy vivid”, du moins intense au plus intense. Un fancy vivid red sera par exemple un diamant naturellement rouge à la teinte particulièrement intense. Les diamants naturellement colorés présents sur le marché actuel sont :
On retrouve des diamants naturels parfaitement transparents et d’autres totalement opaques ; et si les teintes décrites précédemment sont caractéristiques de gemmes naturelles, vous trouverez aussi sur le marché des diamants synthétiques fluorescents, jaunes, mauves, verts ou rouges.