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Carbone

element-chimique-6-carbone

Caractéristiques du carbone

  • Symbole : C
  • Masse atomique : 12,010 74 ± 0,000 8 u1,2
  • NumĂ©ro CAS : 7440-44-08
  • Configuration Ă©lectronique : [He]2s22p2
  • NumĂ©ro atomique : 6
  • Groupe : 14
  • Bloc : Bloc P
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : Non-mĂ©tal
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 2,55
  • Point de fusion : 3,546.9°C

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Le Carbone, élément atomique n°6 de symbole C : ses généralités, son histoire, ses isotopes, son corps simple, ses composés et ses dangers.

Généralités sur le Carbone

Indispensable Ă  la vie et en chimie organique, le carbone est un Ă©lĂ©ment chimique non mĂ©tallique de numĂ©ro atomique 6. On le retrouve dans un trĂšs grand nombre de composĂ©s naturels comme les roches calcaires, le gaz carbonique de l’atmosphĂšre et les combustibles. Le carbone reprĂ©sente un constituant fondamental de la matiĂšre vivante. En effet, grĂące Ă  la photosynthĂšse, les plantes convertissent le gaz carbonique prĂ©sent dans l’air en de l’hydrate de carbone. Cette derniĂšre est ensuite transformĂ©e en gaz carbonique par les ĂȘtres vivants. On parle ici d’une chaĂźne fermĂ©e qui constitue le cycle du carbone.

Le carbone, de symbole C, est un Ă©lĂ©ment chimique qui se caractĂ©rise par le numĂ©ro atomique 6. Ses isotopes naturels sont au nombre de trois, dont :

  • le carbone 12, notĂ© 12C et le carbone 13, notĂ© 13C, qui sont des isotopes stables ;
  • le carbone 14, notĂ© 14C qui est radioactif et que l’on utilise pour la datation d’élĂ©ments ayant une structure en carbone.

Dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments, le carbone est le plus lĂ©ger du groupe 14. Son corps simple peut avoir plusieurs formes allotropiques, dont le diamant, et plus principalement, le graphite. En revanche, l’élĂ©ment carbone est capable de former diffĂ©rents composĂ©s inorganiques tels que le CO2 ou dioxyde de carbone. Il peut aussi crĂ©er une multitude de polymĂšres et de composĂ©s organiques. En d’autres termes, le carbone constitue l’élĂ©ment de base de pratiquement toutes les formes de vie que l’on connaĂźt jusqu’ici.

Le carbone dans l’univers et l’environnement

Le carbone est le 15Ăšme Ă©lĂ©ment le plus abondant dans la croĂ»te terrestre et le 4Ăšme dans l’univers. Sur Terre, sa prĂ©sence se caractĂ©rise par un Ă©tat de corps simple (diamant, charbon
), de composĂ©s organiques (gaz naturel, pĂ©trole et biomasse) et inorganiques (CO2). Au fil du temps, on a progressivement dĂ©couvert la synthĂšse de plusieurs structures qui se basent sur le carbone. On peut, par exemple, parler de la fibre de carbone, du charbon actif, du noir de carbone, du nanotube, du graphĂšne et des fullerĂšnes.

La combustion du carbone, peu importe sa forme, est la base mĂȘme du dĂ©veloppement de la technologie. Les matĂ©riaux qui en sont majoritairement composĂ©s s’utilisent d’ailleurs dans plusieurs domaines. On les emploie pour la fabrication de batteries lithium-ion, de matiĂšres composites ou d’électrodes pour les fours Ă  arc. On l’utilise Ă©galement dans la dĂ©pollution de l’eau et de l’air ou encore dans la synthĂšse de l’aluminium.

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Histoire et étymologie du carbone

“Carbone” est un nom issu du latin carbo ou carbönis signifiant « charbon Â» en français. Sa fabrication sous forme de charbon de bois ne date pas de notre Ă©poque. En effet, on en faisait Ă©galement du temps des Romains. Sous sa forme de diamant, il est connu depuis l’antiquitĂ© en Asie. On en parle aussi dans l’Ancien Testament de la Bible. Le nom de cette pierre prĂ©cieuse provient du mot romain adĂĄmas et adĂĄmantis qui veulent dire « acier dur Â».

L’apparition de la notion d’élĂ©ment carbone n’apparaĂźt que lorsque RenĂ©-Antoine Ferchault de RĂ©aumur a Ă©tudiĂ© la formation de l’acier Ă  partir du fer. Il a donc pu constater que la transformation est possible, car le fer absorbe un Ă©lĂ©ment. La combustion de charbon et de diamants a ensuite Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e en 1772 par Antoine Lavoisier. Cela lui a permis d’affirmer qu’il est possible de dĂ©tecter la formation de dioxyde de carbone, mais pas celle de l’eau. Ces Ă©tudes ont ainsi prouvĂ© que ces matiĂšres sont toutes les deux formĂ©es de carbone intĂ©gralement ou majoritairement.

Le graphite naturel est Ă©galement un matĂ©riau connu depuis l’antiquitĂ©, mĂȘme si on la confondait avec la molybdĂ©nite Ă  l’époque. On croyait de ce fait qu’il s’agissait d’une forme de plomb. Ce n’est qu’en 1779 que Carl Wilhelm Scheele a pu dĂ©montrer que le graphite est principalement composĂ© de carbone. En 1787, un article de la Nomenclature chimique de Louis-Bernard Guyton-Morveau a permis d’affirmer que le carbone Ă©tait la forme pure du charbon.

Le mot « carbone Â» n’est apparu qu’à la 6Ăšme Ă©dition du dictionnaire de l’AcadĂ©mie française. Son essor pour la production d’énergie correspond au XIXe siĂšcle. En 1865, la quantitĂ© de carbone contenue dans les principaux bois d’énergie Ă  Paris a Ă©tĂ© publiĂ©e par Antoine CĂ©sar Becquerel. On a ainsi remarquĂ© que :

  • un stĂšre de bois dur tel que le chĂȘne, l’orme, le charme, le frĂȘne et le hĂȘtre comptent 140 kg de carbone ;
  • un stĂšre de bois blanc comme le bouleau, le tremble, le peuplier ainsi que les bois rĂ©sineux est composĂ© de 87 kg de carbone ;
  • un stĂšre de bois Ă  cotrets et Ă  fagots compte 122 kg de carbone.

L’importance accrue du carbone marque ensuite l’histoire. En 1828, on a dĂ©couvert la chimie organique et les composĂ©s organiques. En 1842, August Wöhler posait les fondements de la future « science des matĂ©riaux Â» avec la rĂ©sistance des matĂ©riaux. L’annĂ©e 1985 a Ă©tĂ© marquĂ©e par la dĂ©couverte des fullerĂšnes par Robert Curl, Harold Kroto et Richard Smalley. Plus rĂ©cemment, en 2004, Andre Geim dĂ©couvrait le graphĂšne. Il s’agit d’une matiĂšre composĂ©e d’une unique couche de graphite.

L’élĂ©ment carbone

AprÚs avoir vu le carbone et son parcours dans le temps, il est maintenant temps de découvrir ce qui en fait un élément.

Formation

Il est important de noter que l’élĂ©ment carbone n’a pas directement vu le jour grĂące Ă  la nuclĂ©osynthĂšse primordiale, plus communĂ©ment appelĂ©e « Big Bang Â». En effet, les conditions qui devaient assurer sa formation n’étaient pas au rendez-vous. En d’autres termes, le refroidissement ainsi que la dilatation de l’univers ont Ă©tĂ© trop rapides. En revanche, il est produit en quantitĂ©s importantes dans les Ă©toiles trĂšs massives de la branche horizontale dans laquelle trois noyaux d’hĂ©lium fusionnent. On parle ici de rĂ©action triple alpha.

En ce qui concerne la Terre, le carbone y est prĂ©sent depuis la formation de la planĂšte. On le retrouve sous la forme de sĂ©diments tels que le charbon et le pĂ©trole ou sous forme pure comme le diamant et le graphite. Il est important de noter que les diamants naturels peuvent se trouver au niveau des cheminĂ©es d’anciens volcans, dans la kimberlite de ceux-ci. Cela se remarque dans l’Arkansas et en Afrique du Sud notamment. Certaines mĂ©tĂ©orites peuvent Ă©galement contenir des diamants microscopiques.

Isotopes et masse atomique

Dans la nature, le carbone est caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence de deux isotopes stables :

  • le carbone 12 ou 12C, dont l’abondance correspond Ă  98,93 % et qui est considĂ©rĂ© comme nuclĂ©ide de rĂ©fĂ©rence unique pour la masse atomique 12.
  • Le carbone 13 ou 13C, qui est abondant Ă  1,07 %.

Notons que la masse atomique du carbone (de 12,010 7) est supĂ©rieure Ă  la valeur de 12. Cela est dĂ» Ă  la prĂ©sence de l’isotope 13C.

En outre, le carbone dispose Ă©galement de deux radio-isotopes. L’un d’eux est le carbone 14 ou 14C qui correspond Ă  une pĂ©riode radioactive de 5 730 ans. On l’utilise de maniĂšre courante dans l’archĂ©ologie pour la datation d’objets pouvant atteindre l’ñge de 50 000 ans. Dans le futur, le carbone 14 sera inutile pour les archĂ©ologues qui feront leurs recherches sur notre civilisation actuelle. En effet, les explosions thermonuclĂ©aires depuis les annĂ©es 1960 dans l’atmosphĂšre ont rĂ©sultĂ© des excĂšs radioactifs trĂšs importants.

Le second radio-isotope est le carbone 11 ou 11C qui possĂšde une pĂ©riode de 20 minutes. On l’utilise en mĂ©decine nuclĂ©aire en tomographie Ă  Ă©mission de position notamment. Cela est dĂ» Ă  sa courte pĂ©riode et Ă  la simplicitĂ© de substitution d’un atome de 11C Ă  un atome de 12C plus stable. Il faut noter que les radiotraceurs les plus employĂ©s de nos jours sont :

  • le 11C-Raclopride se fixant de prĂ©fĂ©rence sur les rĂ©cepteurs dopaminergiques D2 ;
  • le 11C-AcĂ©tate employĂ© dans le domaine de l’imagerie cardiaque.

Il s’agit d’élĂ©ments indispensables dans la mĂ©decine de notre Ă©poque.

Structure électronique

Le carbone adopte une configuration Ă©lectronique Ă  son Ă©tat fondamental 1sÂČ 2sÂČ 2pÂČ. Il dispose de six Ă©lectrons, dont quatre au niveau de sa couche de valence. Cette caractĂ©ristique lui donne la possibilitĂ© de former des liaisons covalentes de type σ ou de type π. Notons que les liaisons de type π s’accompagnent toujours d’une liaison de type σ.

Corps simple

Le corps simple du carbone est caractérisé par un état solide et un état liquide et gazeux.

État solide

Il est tout d’abord important de prĂ©ciser qu’il existe 8 formes de carbone, Ă  savoir :

  • diamant ;
  • graphite ;
  • lonsdalĂ©ite ;
  • buckminsterfullerĂšne ;
  • deux autres fullerĂšnes ;
  • amorphes ;
  • nanotube de carbone.

Les deux formes les plus rĂ©pandues du carbone sont le graphite et le diamant. Elles se diffĂšrent grĂące Ă  leurs propriĂ©tĂ©s, mais aussi Ă  leur aspect. Dans les dĂ©tails, le graphite correspond Ă  un empilement de structures cristallines monoplanes et hexagonales. Sa couleur est grise. Il s’agit de la forme de carbone stable Ă  une tempĂ©rature et pression ambiante. Le diamant, quant Ă  lui, est une structure cristalline tĂ©traĂ©drique transparente. Il s’agit de la forme mĂ©tastable Ă  tempĂ©rature et pression ambiante et stable Ă  haute pression et haute tempĂ©rature. Ainsi, dans des conditions de pression dites « normales Â», le graphite est la forme la plus classique du carbone. Il compte donc des atomes qui sont chacun liĂ©s Ă  trois autres pour former une couche d’anneaux hexagonaux fusionnĂ©s. Cela s’apparente Ă  des composĂ©s aromatiques hydrocarbonĂ©s.

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Le diamant

Le diamant est une forme de carbone cristalline trĂšs recherchĂ©e dans le monde. GrĂące Ă  la rĂ©sistance des liaisons carbone-carbone, et au mĂȘme titre que le nitrure de bore, le diamant est une matiĂšre quasiment impossible Ă  rayer. Sa mĂ©tamorphose en graphite est possible dans un environnement Ă  tempĂ©rature ambiante, mais est pratiquement indĂ©celable du fait de la lenteur du processus. En outre, dans des conditions spĂ©cifiques, le carbone peut cristalliser et se transformer en lonsdalĂ©ite. Il s’agit d’une forme qui se rapproche de celle du diamant, mais de structure hexagonale. Parmi toutes les pierres prĂ©cieuses qui existent, seul le diamant se consume complĂštement.

Outre le graphite pur sp2 et le diamant pur sp3, le carbone peut se prĂ©senter sous une forme amorphe et trĂšs dĂ©sordonnĂ©e. On parle ici de l’a-C qui se caractĂ©rise par un composĂ© de sites Ă  trois liaisons (graphite) ou Ă  quatre liaisons (diamant). Pour la fabrication de cette matiĂšre, il existe de nombreuses mĂ©thodes. On peut, par exemple, citer l’évaporation par faisceau d’électrons, la pulvĂ©risation, le dĂ©pĂŽt Ă  l’arc Ă©lectrique ou encore l’ablation laser, entre autres. Par ailleurs, c’est en 2019 que la molĂ©cule cyclique C18 pure sp1 a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©e. Cela a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Ă©limination des groupes CO dans l’oxyde C24O6.

Les nanotubes de carbone

Il est aussi important de savoir que les oignons de carbone sont des structures de type fullerĂšne. Cependant, leur paroi se compose de plusieurs couches de carbone. Pour ce qui est de ces formes cylindriques, celles-ci sont appelĂ©es « nanotubes Â» ou nanotube de carbone, dont l’abrĂ©viation est : NTC. Elles ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes pendant la synthĂšse de fullerĂšnes au niveau du culot qui se forme sur la cathode de l’arc Ă©lectrique.

Il s’agit d’objets de taille nanomĂ©trique ayant une longueur au millimĂštre. Ils ressemblent Ă  des plans de carbone d’épaisseur monoatomique qui s’enroulent sur eux-mĂȘmes, formant un tube de diamĂštre nanomĂ©trique. Notons que les nanotubes qui disposent d’une paroi constituĂ©e d’un unique plan de carbone sont appelĂ©s « monofeuillets Â». Celles qui sont dĂ©finies en tant que « multifeuillets Â» sont rĂ©alisĂ©es selon la mĂ©thode de l’arc Ă©lectrique.

Le graphĂšne, quant Ă  lui, est composĂ© par un unique plan de carbone qui dispose d’une Ă©paisseur monoatomique. On peut l’obtenir trĂšs simplement en prĂ©levant un plan de carbone sur un cristal de graphite.

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Liquide et gaz

La sublimation du carbone lorsqu’il est sous forme de graphite s’effectue Ă  4 100 K (kelvin). Sous une forme gazeuse, il est constituĂ© de petites chaĂźnes d’atomes qui se nomment carbynes. Quand ces derniĂšres sont refroidies de maniĂšre trĂšs lente, elles fusionnent afin de crĂ©er les feuillets graphitiques irrĂ©guliers et dĂ©formĂ©s qui forment la suie. Parmi elles, on peut retrouver la forme sphĂ©rique monofeuillet C60 qui se nomme fullerĂšne. Plus prĂ©cisĂ©ment, on parle de buckminsterfullerĂšne et de ses variĂ©tĂ©s Cn (20 ≀ n ≀ 100). Celles-ci forment des structures trĂšs rigides.

En outre, la formation du carbone liquide n’est possible que lorsque la tempĂ©rature et la pression est au-dessus du point triple. On parle donc de valeurs supĂ©rieures Ă  10,8 ± 0,2 MPa, soit 100 fois plus que la pression atmosphĂ©rique et 4 600 ± 300 Kb.

Composés du carbone

Nous avons vu que le carbone est un Ă©lĂ©ment essentiel des composĂ©s organiques qui disposent au moins une liaison carbone-hydrogĂšne. On sait de mĂȘme qu’il existe aussi sous une forme inorganique, en tant que dioxyde de carbone principalement. On le retrouve Ă©galement sous une forme minĂ©rale.

Le carbone organique

Il faut savoir que la chimie du carbone est de nature covalente. Il se prĂ©sente comme la base d’un certain nombre de composĂ©s qui disposent d’un nombre d’atomes importants. Cela n’est nĂ©anmoins possible que lorsqu’il est associĂ© par liaisons simples, doubles ou triples avec :

  • l’hydrogĂšne ;
  • l’oxygĂšne ;
  • l’azote ;
  • le phosphore ;
  • le soufre ;
  • les halogĂšnes ;
  • les mĂ©taux.

La chimie organique est donc constituĂ©e par la synthĂšse et l’étude de ces composĂ©s. Les principaux sont les hydrocarbures. Il s’agit de molĂ©cules qui combinent Ă  la fois l’hydrogĂšne et le carbone. Il en existe trois familles, Ă  savoir :

  • les alcanes, oĂč des liaisons simples sp3 sont formĂ©es par le carbone : Ă©thane C2H6, mĂ©thane CH4,
 ;
  • les alcĂšnes, oĂč des liaisons doubles sp2 sont formĂ©es par le carbone : Ă©thĂšne (Ă©thylĂšne) C2H4, propĂšne C3H6,
 ;
  • les alcynes, oĂč des liaisons triples sp sont formĂ©es par le carbone : Ă©thyne (acĂ©tylĂšne) C2H2, propyne C3H4,
 ;

On comprend donc que les liaisons nombreuses peuvent se former.

En fonction du nombre d’atomes de carbone, les suffixes –ane, -Ăšne ou –yne doivent ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©es de :

  1. mĂ©th- ;
  2. Ă©th- ;
  3. prop- ;
  4. but- ;
  5. pent- ;
  6. hex- ;
  7. hept- ;
  8. oct- ;
  9. non- ;
  10. déc-.

On sait aussi qu’autour des liaisons simples carbone-carbone, la rotation est libre. Cependant, la rigiditĂ© est de mise au niveau des liaisons doubles ou triples. Ainsi, la liaison double se prĂ©sente comme planaire et les angles de liaison autour des atomes de carbone sont Ă©gaux Ă  120°. La formation de diastĂ©rĂ©omĂšres est donc possible. Cela signifie que les composĂ©s disposent d’une mĂȘme formule chimique, mais que la disposition des atomes dans l’espace diffĂšre. Pour la liaison triple, on parle de linĂ©aritĂ©.

Par ailleurs, le carbone sp3 est capable de crĂ©er des composĂ©s dits « chiraux Â». On peut, par exemple, parler du cas le plus simple du composĂ© formĂ© de quatre substituants divers autour d’un atome de carbone. En fonction de la disposition de ceux-ci dans l’espace, les deux molĂ©cules qu’on obtient sont diffĂ©rentes. En effet, elles ne peuvent pas ĂȘtre superposables. On parle d’une paire d’énantiomĂšres. Il s’agit d’une image de l’un et de l’autre dans un miroir, un peu comme nos deux mains.

En ce qui concerne les hydrocarbures aromatiques, des cycles ou des noyaux stabilisĂ©s par des liaisons π dĂ©localisĂ©es sont formĂ©s par les atomes de carbone.

Le carbone inorganique

Il s’agit d’un genre d’atome de carbone plutĂŽt rare comparĂ© aux versions dites « organique Â» et « minĂ©ral Â». On le rencontre le plus souvent sous la forme de complexes organomĂ©talliques ou inorganiques. Dans leurs sphĂšres de coordination, ceux-ci comptent une molĂ©cule de CO ou de CO2 ou un atome de carbone nu. On peut alors voir :

  • C dans le complexe [Fe5C(CO)15] et [Ru6C(CO)17] ;
  • CO dans les complexes de type Ni(CO)4 ou Fe(CO)5 ;
  • CO2 dans [Ni(CO2){P(C6H11)3}2]0,75C6H5Me.

Il faut noter que ces complexes sont donnĂ©s Ă  titre d’exemple.

Le carbone minéral

Dans l’atmosphĂšre terrestre, la molĂ©cule de CO2 ou dioxyde de carbone se prĂ©sente Ă  l’état gazeux. Une quantitĂ© spĂ©cifique de cet Ă©lĂ©ment est dissoute dans les eaux continentales et ocĂ©aniques. Une autre partie dissoute entre en rĂ©action avec la molĂ©cule d’eau afin de crĂ©er de l’acide carbonique H2CO2. La rĂ©action est donc : H2O + CO2 (dissous) = H2CO3.

On compte Ă©galement l’H2CO3 ou dihydrogĂ©nocarbonate qui est un diacide. Celui-ci libĂšre des protons dans le cadre des constantes d’aciditĂ© des couples acido-basiques (H2CO3/HCO3−) et (HCO3−/CO32−). Il y a Ă©galement la composition en solutĂ©s acido-basiques de l’eau par rapport aux Ă©quations : H2CO3 + H2O ⇔ HCO3− (ion hydrogĂ©nocarbonate, ou bicarbonate) + H3O+ (ion hydronium, ou proton hydratĂ©) et HCO3− + H2O ⇔ CO32− (ion carbonate) + H3O+.

Cependant, dans l’eau de mer, cet assemblage de carbonates est prĂ©sent dans de grandes proportions. C’est donc la raison pour laquelle l’eau ocĂ©anique est aussi riche en aciditĂ© avec un pH 8, 1-8,4 et stable. On parle ici d’un taux de carbonates et de borates qui s’appelle l’alcalinitĂ©.

Dangers du carbone et de ses composés

Dans sa forme pure, le carbone n’a qu’une faible toxicitĂ© pour les humains. On peut le manipuler et l’ingĂ©rer sans danger lorsqu’elle est sous forme de charbon de bois ou de graphite. Il dispose d’une rĂ©sistance prouvĂ©e contre l’attaque chimique ou la dissolution. D’ailleurs, le charbon issu de noix de coco est employĂ© dans la mĂ©decine. Le disulfure de carbone CS2, quant Ă  lui, est hautement toxique. On l’utilise comme solvant dans la vulcanisation du caoutchouc. En ce qui concerne le monoxyde de carbone, celui-ci est un gaz incolore et inodore. Il se forme suite Ă  la combustion incomplĂšte de composĂ©s organiques ou de carbone pur. En cas d’ingestion, il se lie Ă  l’hĂ©moglobine sanguine et forme de la carboxyhĂ©moglobine. Cela entraĂźne l’empoisonnement des molĂ©cules d’hĂ©moglobine. Une rĂ©action pouvant ĂȘtre mortelle.


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