La pierre graphite fut tout d’abord exploitée, dès le XVIIe siècle, dans les mines britanniques de Seathwaite. Son premier usage était de confectionner les mines des crayons de bois. Elle fut baptisée, au départ, « plombagine », en raison de sa ressemblance avec le plomb, qui était utilisé alors pour écrire. Il faut attendre 1779 pour que le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele l’analyse et découvre qu’elle est en fait une forme cristalline du carbone, et dépourvue de plomb. Le géologue allemand Abraham Gottlieb Werner lui donne alors le nom de Graphite, du grec « graphein », qui signifie « écrire ». Ce minéral noir et friable est employé depuis des siècles pour l’écriture, de la fabrication de l’encre de Chine au crayon à papier, dont c’est l’utilisation domestique la plus courante. Il est également employé dans l’industrie sous des formes diverses. En effet, il possède de nombreuses propriétés chimiques et physiques : grande résistance à la chaleur, faible coefficient d’expansion thermique, très faible coefficient de friction, excellent conducteur de chaleur et d’électricité, point de fusion très élevé à 3 550 °C…
Ainsi, il est utilisé, entre autres :
Les électrodes, qui sont utilisées dans les fours à arc pour fondre la ferraille ou l’acier, sont principalement constituées de la version synthétique de la pierre ; elles représentent 1/3 de la consommation mondiale. En médecine, il peut être employé comme absorbant en cas d’intoxication par voie orale. Il connaît aussi un usage militaire pour endommager les centrales électriques, sous forme de bombe.
Minéral tendre et friable, d’éclat métallique, la pierre graphite est un allotrope naturel du carbone, tout comme le diamant, la chaoite et la lonsdalcite. Il présente un aspect et un toucher graisseux.
De couleur grise à noire, sa structure est composée d’une superposition de feuillets, appelés graphènes, eux-mêmes constitués d’un pavage régulier d’hexagones, en nid d’abeilles. Ces feuillets sont séparés les uns des autres de moins d’un demi-nanomètre, et sont peu liés entre eux, ce qui explique la friabilité du minéral.
La pierre graphite est un élément natif, qui se trouve essentiellement dans les sédiments de métamorphisme régional. Selon les roches, elle peut également se former à partir du charbon organique, du magma ou par réduction des carbonates. Elle apparaît aussi dans les météorites.
Le graphite naturel comporte trois variétés :
Les gisements peuvent se trouver partout dans le monde ; les principaux pays les exploitant sont les États-Unis, le Mexique, la Chine, l’Allemagne, le Canada, la Finlande, Madagascar, la Slovénie, ou encore la Russie.
La pierre naturelle est très présente sous la croûte terrestre et, pour cette raison, ne connaît, pour l’instant, aucun problème de ressources. Cependant, avec 73 % de la production mondiale, la Chine en possède le monopole et elle contrôle de ce fait l’établissement des prix. Du fait de la surabondance du minéral dans ses gisements, le pays a d’ailleurs diminué drastiquement ces derniers. Le prix à la tonne a ainsi été réduit de moitié en seulement quelques années. Le pays produit en quantité, mais aussi en qualité puisque sa marchandise est de très haute teneur carbonée (94 à 98 %). Il se positionne ainsi comme le producteur leader indéniable du secteur. Il peut augmenter, en fonction de la demande, son rendement de manière substantielle, en raison de ses réserves énormes et de la disponibilité d’une main-d’œuvre bon marché. À noter que l’on retrouve ce minéral dans la composition d’autres pierres, comme la chiastolite, qui en contient des inclusions croisées, la cliftonite, qui en est une variété annexe ou encore la pinolite, composée de cristaux blancs de magnésite, dans une matrice de graphite et de dolomite grise.
Le graphite synthétique est généralement élaboré par le procédé Acheson : il est obtenu par graphitisation d’un mélange de coke de pétrole et de brai de houille précuit. Durant ce traitement à haute température (entre 2 600 et 3 000 °C), les atomes de carbone se réorganisent en structures cristallines hexagonales, comme celles du graphène, constituant ainsi le minéral dans une version synthétique. Il est plus pur que la pierre graphite naturelle, avec une teneur carbonée de plus de 99 %, et offre une meilleure conductivité électrique, ainsi qu’une plus grande résistance chimique. L’élaboration de ce produit étant longue et onéreuse, le prix de ce type de pierre est plus élevé que la variété naturelle, allant de 7 000 à 20 000 dollars/tonne. Les principaux producteurs sont situés en Allemagne, en Suisse, au Japon et en Grande-Bretagne.
Sur le plan psychologique, la pierre graphite encourage la communication, la liberté d’expression. Elle permet ainsi d’être confiant(e) lors d’une prise de parole pendant une conférence ou un débat, clarifiant les idées et ainsi le discours. Apaisante, elle permet une meilleure maîtrise de ses émotions et appelle à faire le point, avec lucidité, lorsqu’une situation ambiguë apparaît. Elle donne de la retenue et le sens de la diplomatie aux personnes trop spontanées ou trop bavardes, leur fait prendre du recul et les aide à tourner sept fois leur langue dans la bouche avant de parler.
Sur le plan spirituel, elle est une pierre d’ancrage, dont le chakra de prédilection est le chakra Racine, ou Muladhara. Chakra de la base, relié à la terre mère, il est source de bien-être et de sécurité, lorsque l’énergie y circule harmonieusement. Sur le plan vibratoire, ce minéral est un bouclier contre les énergies nocives, qu’il dévie vers la Terre. Il est utile pour neutraliser les nœuds de Hartmann.