Histoire de la pierre marbre
La pierre Marbre fut nommée pierre resplendissante pour sa lumière par les Grecs. Se caractérisant par sa roche très ferme et dense, elle a très tôt été utilisée pour l’art de la sculpture. Travaillé par les maîtres les plus pointilleux, le cristal a longtemps été confondu avec d’autres minéraux destinés à la sculpture. La matière était employée pour créer des idoles funéraires dès la Civilisation des Cyclades. À l’ère néolithique, au IIIe millénaire av. J.-C., l’idole cycladique, cette statuette, s’est développée dans les îles égéennes. Aujourd’hui encore, la déesse de Milo, trouvé sur l’une de ces îles, transcrit l’engouement de ce matériau pour en faire un minéral de sculpture. Au cours des siècles, principalement dans le monde grec et romain, le cristal a servi, sous forme de grands blocs massifs, à construire des architectures religieuses, telles que des statuts à l’égérie de divinités, des temples ou des tombeaux, ainsi que des stades politiques. Riche en carrières, principalement sur les îles Nixos et Paros, la Grèce Antique a fondé ses temples avec le matériau poli. La culture grecque a doucement délaissé le bois et les plaques de terres, matériaux qu’ils utilisaient initialement. Effectivement, les Grecs utilisaient le bois recouvert d’argile cuite pour fonder leur architecture. Du mobilier en bois aux monuments massifs, des plaques de terres cuites étaient peintes de teintures vives et servaient à protéger les charpentes de bois de l’humidité. Le bois était abordable et léger, mais pas confortable. Très utilisées dans l’architecture de la culture grecque, les colonnes soutenaient souvent un portique de façade. Aussi, l’arrivée du minéral fut majeure sachant que les annelets des colonnes étaient constitués de bois avant l’utilisation de la roche.
Utilisé pour la sculpture et l’architecture, le minéral poli possède la spécificité de laisser la lumière s’infiltrer dans la matière, donnant ainsi une luminosité particulière. Véritable mode à l’Antiquité, le cristal constituait l’élément favori des architectes, sculpteurs et décorateurs du monde grec et romain. Les Romains ont intensifié l’admiration pour cette matière en mettant au point des techniques d’extraction et de transformation, lui donnant un nouvel aspect. La culture romaine s’est servie de cet élément pour décorer leurs maisons et palais particulièrement avec l’art de la mosaïque. Le cristal poli était à la mode, car il incorporait de nombreux coloris, dont les Romains révèrent leurs sols, murs et colonnes. Durant cette époque, le difficile transport par mer ou par terre de la matière depuis les carrières des îles grecques jusqu’à Rome, haut lieu de distribution, donna un prestige luxueux à cette roche. Elle devient alors un trésor égal à l’acquisition de métaux précieux, d’épices ou d’esclaves. L’Histoire prouve cet attrait pour cette matière dans ses réalisations architecturales uniques et encore admirer aujourd’hui. Effectivement, la matière luxueuse constitue la ville de Rome, de Florence, le David de Michel Ange, les cathédrales de Pise, le château de Versailles, le Taj Mahal, le Palais du Parlement de Bucarest, la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, etc. Ce matériel est aujourd’hui employé pour le revêtement des sols, les carreaux et façades, les fontaines, escaliers et tombeaux. Ses nuances et ses grains plus ou moins fins constituent l’esthétisme à la mode pour les façades. Toujours aussi chic, le matériau n’a pas perdu de sa réputation et constitue l’élégance en matière d’architecture.