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Non-métaux

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Caractéristiques des non-métaux

  • Ils se trouvent dans l’angle supĂ©rieur droit du tableau pĂ©riodique, sauf l’hydrogĂšne.
  • Les atomes du corps simple ne sont pas unis par des liaisons mĂ©talliques.
  • Ils sont assemblĂ©s par des liaisons intermolĂ©culaires ou des liaisons covalentes.
  • Un non-mĂ©tal est un bon isolant thermique et Ă©lectrique.

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Les non-métaux : propriétés physiques, typologie, allotropie, les gaz nobles, les halogÚnes et les CHNOPS.

Les non-mĂ©taux, Ă  l’exception de l’hydrogĂšne, se trouvent dans l’angle supĂ©rieur droit du tableau pĂ©riodique, tandis que les mĂ©taux sont Ă  gauche. Toutefois, il n’est pas toujours pertinent de catĂ©goriser les Ă©lĂ©ments en fonction de leur place. En effet, d’autres Ă©lĂ©ments comme le silicium, l’arsenic, le bore, l’antimoine, le germanium et le tellure sont Ă  mi-chemin entre les mĂ©taux et les non-mĂ©taux. Ce sont des mĂ©talloĂŻdes ou des semi-mĂ©taux.

Les non-métaux sont des éléments chimiques dont les atomes du corps simple ne sont pas unis par des liaisons métalliques. En effet, ils sont assemblés par des liaisons intermoléculaires ou des liaisons covalentes.

Un non-mĂ©tal est un bon isolant thermique et Ă©lectrique. Il existe un grand nombre de non-mĂ©taux volatils. Hormis le carbone, ils possĂšdent une masse volumique faible ainsi que la capacitĂ© Ă  changer d’état Ă  des tempĂ©ratures plus basses que celles d’un mĂ©tal.

L’électronĂ©gativitĂ© ainsi que l’énergie d’ionisation d’un non-mĂ©tal sont Ă©levĂ©es. Il est capable de former des liaisons ioniques avec de multiples Ă©lĂ©ments chimiques. Ses oxydes sont trĂšs acides.

Le tableau périodique contient dix-sept non-métaux. Ils sont classés sous trois catégories bien distinctes :

  • les non-mĂ©taux solides (le sĂ©lĂ©nium, le carbone, l’iode, le soufre et le phosphore) ;
  • les non-mĂ©taux gazeux (l’hĂ©lium, le fluor, le chlore, le krypton, le radon, l’hydrogĂšne, l’azote, le nĂ©on, l’argon, l’oxygĂšne et le xĂ©non) ;
  • un non-mĂ©tal liquide (le brome). À l’état solide, un non-mĂ©tal prĂ©sente une surface peu brillante ou terne, Ă  l’exception de l’iode qui a des reflets mĂ©talliques. Contrairement au mĂ©tal, il est fragile et se casse facilement, sauf le carbone diamant. Tous les non-mĂ©taux ont des caractĂ©ristiques diffĂ©rentes des mĂ©taux. Ils ne sont ni ductiles, ni mallĂ©ables, ni Ă©lastiques.
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Quelques propriétés physiques des non-métaux

Les non-métaux sont les éléments qui ne sont ni des métalloïdes ni des halogÚnes, sur le tableau périodique. Ils ne sont pas non plus des métaux, puisque leurs propriétés physiques ne sont pas pareilles. Par exemple, ces derniers sont des éléments chimiques durs. En revanche, presque tous les non-métaux sont mous.

Voici les principales propriétés des dix-sept non-métaux du tableau périodique.

L’hydrogùne de symbole chimique H

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 1,007 975 u
  • Masse volumique : 0,089 88 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −259,16 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −252,879 °C
  • Rayon de covalence : 31 ± 5 pm
  • Configuration Ă©lectronique : 1s1
  • Énergie d’ionisation : 1 312,0 kJ·mol-1

L’hĂ©lium de symbole chimique He

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 4,002 602 u
  • Masse volumique : 0,178 6 g·L-1
  • TempĂ©rature d’ébullition : −268,928 °C
  • Rayon de covalence : 28 pm
  • Configuration Ă©lectronique : 1s2
  • Énergie d’ionisation : 2 372,3 kJ·mol-1

Le carbone de symbole chimique C

  • État standard : solide diamagnĂ©tique
  • Masse atomique : 12,010 6 u
  • Masse volumique : 2,267 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : 3 642 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 3 642 °C
  • Rayon de covalence : 69 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [He] 2s2 2p2
  • Énergie d’ionisation : 1 086,5 kJ·mol-1

L’azote de symbole chimique N

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 14,006 855 u
  • Masse volumique : 1,251 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −210,00 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −195,795 °C
  • Rayon de covalence : 71 ± 1 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [He] 2s2 2p3
  • Énergie d’ionisation : 1 402,3 kJ·mol-1

L’oxygùne de symbole chimique O

  • État standard : gaz paramagnĂ©tique
  • Masse atomique : 15,999 40 u
  • Masse volumique : 1,429 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −218,79
  • TempĂ©rature d’ébullition : −182,962 °C
  • Rayon de covalence : 66 ± 2 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [He] 2s2 2p4
  • Énergie d’ionisation : 1 313,9 kJ·mol-1

Le fluor de symbole chimique F

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 18,998 403 16 u
  • Masse volumique : 1,696 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −219,67 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −188,11 °C
  • Rayon de covalence : 64 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [He] 2s2 2p5
  • Énergie d’ionisation : 1 681 kJ·mol-1

Le néon de symbole chimique Ne

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 20,179 7 u
  • Masse volumique : 0,900 2 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −248,59 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −246,046 °C
  • Rayon de covalence : 58 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [He] 2s2 2p6
  • Énergie d’ionisation : 2 080,7 kJ·mol-1

Le phosphore de symbole chimique P

  • État standard : solide
  • Masse atomique : 30,973 762 00 u
  • Masse volumique : 1,823 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : 44,15 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 280,5 °C
  • Rayon de covalence : 107 ± 3 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ne] 3s2 3p3
  • Énergie d’ionisation : 1 011,8 kJ·mol-1

Le soufre de symbole chimique S

  • État standard : solide
  • Masse atomique : 32,067 5 u
  • Masse volumique : 2,07 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : 115,21 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 444,6 °C
  • Rayon de covalence : 105 ± 3 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ne] 3s2 3p4
  • Énergie d’ionisation : 999,6 kJ·mol-1

Le chlore de symbole chimique Cl

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 35,451 5 u
  • Masse volumique : 3,2 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −101,5 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −34,04 °C
  • Rayon de covalence : 102 ± 4 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ne] 3s2 3p5
  • Énergie d’ionisation : 1 251,2 kJ·mol-1

L’argon de symbole chimique Ar

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 39,948 u
  • Masse volumique : 1,784 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −189,34 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −185,848 °C
  • Rayon de covalence : 106 ± 10 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ne] 3s2 3p6
  • Énergie d’ionisation : 1 520,6 kJ·mol-1

Le sélénium de symbole chimique Se

  • État standard : solide
  • Masse atomique : 78,971 u
  • Masse volumique : 4,81 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : 221 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 685 °C
  • Rayon de covalence : 120 ± 4 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ar] 4s2 3d10 4p4
  • Énergie d’ionisation : 941,0 kJ·mol-1

Le brome de symbole chimique Br

  • État standard : liquide
  • Masse atomique : 79,904 u
  • Masse volumique : 3,102 8 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : −7,2 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 58,8 °C
  • Rayon de covalence : 120 ± 3 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ar] 4s2 3d10 4p5
  • Énergie d’ionisation : 1 139,9 kJ·mol-1

Le krypton de symbole chimique Kr

  • État standard : gazeux
  • Masse atomique : 83,798 u
  • Masse volumique : 3,749 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −157,37 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −153,415 °C
  • Rayon de covalence : 116 ± 4 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Ar] 4s2 3d10 4p6
  • Énergie d’ionisation : 1 350,8 kJ·mol-1

L’iode de symbole chimique I

  • État standard : solide
  • Masse atomique : 126,904 47 u
  • Masse volumique : 4,933 g·cm-3
  • TempĂ©rature de fusion : 113,7 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : 184,3 °C
  • Rayon de covalence : 139 ± 3 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Kr] 5s2 4d10 5p5
  • Énergie d’ionisation : 1 008,4 kJ·mol-1

Le xénon de symbole chimique Xe

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 131,293 u
  • Masse volumique : 5,894 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −111,75 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −108,099 °C
  • Rayon de covalence : 140 ± 9 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Kr] 5s2 4d10 5p6
  • Énergie d’ionisation : 1 170,4 kJ· mol-1

Le radon de symbole chimique Rn

  • État standard : gaz
  • Masse atomique : 222 u
  • Masse volumique : 9,73 g·L-1
  • TempĂ©rature de fusion : −71 °C
  • TempĂ©rature d’ébullition : −61,7 °C
  • Rayon de covalence : 150 pm
  • Configuration Ă©lectronique : [Xe] 6s2 4f14 5d10 6p6
  • Énergie d’ionisation : 1 037 kJ·mol-1

Les non-mĂ©taux sont cinq fois moins nombreux que les mĂ©taux. NĂ©anmoins, ils constituent en grande partie les ĂȘtres vivants. En effet, l’azote, l’hydrogĂšne, le phosphore, l’oxygĂšne et le carbone sont les principaux constituants des molĂ©cules biologiques. En outre, le soufre et le sĂ©lĂ©nium sont des composants de nombreuses protĂ©ines.

L’oxygĂšne constitue environ 50 % de la masse des ocĂ©ans, de l’écorce terrestre et de l’atmosphĂšre. Quant Ă  l’hĂ©lium et l’hydrogĂšne, ces deux Ă©lĂ©ments reprĂ©sentent plus de 99 % de la matiĂšre composĂ©e essentiellement de baryons de l’Univers.

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La typologie des non-métaux

Les non-métaux forment un ensemble de corps simples dont les atomes ne sont pas unis par des liaisons métalliques. Dans le tableau périodique, en le parcourant vers la droite en partant des métalloïdes, les liaisons des atomes de chaque corps simple sont marquées par une spécificité dans leur nombre. En effet, les atomes forment des liaisons covalentes décroissantes avec les particules de leurs éléments chimiques voisins.

  • Le cas des atomes du carbone : les atomes du carbone graphite Ă©tablissent des liaisons covalentes avec trois atomes voisins et forment une structure plane Ă  six cĂŽtĂ©s.
  • Le cas des atomes de soufre : ils Ă©tablissent des liaisons avec deux atomes voisins et engendrent la formation d’une structure cyclique de S8 ou de cyclo-octasoufre.
  • Le cas de l’azote, des halogĂšnes, de l’oxygĂšne et de l’hydrogĂšne : ces Ă©lĂ©ments forment des molĂ©cules diatomiques. Leur atome est en liaison par covalence avec un autre atome.
  • Le cas des gaz nobles : les gaz rares sont monoatomiques. En d’autres termes, leur atome est unique et il n’est pas liĂ© par covalence Ă  aucun autre atome.

Trois familles de non-métaux sont ainsi recensées : les non-métaux polyatomiques, les non-métaux diatomiques et les gaz nobles.

Les non-métaux polyatomiques

Ils forment deux, trois ou quatre liaisons covalentes par atome. Ces Ă©lĂ©ments sont solides Ă  pression et tempĂ©rature ambiantes. Leurs propriĂ©tĂ©s se rapprochent de celles des mĂ©talloĂŻdes. C’est le cas du phosphore noir, du carbone graphite et du sĂ©lĂ©nium.

À l’état standard, quatre Ă©lĂ©ments chimiques non-mĂ©taux polyatomiques peuvent ĂȘtre recensĂ©s. Il s’agit du phosphore, du sĂ©lĂ©nium, du carbone et du soufre. Ces Ă©lĂ©ments chimiques sont solides Ă  l’état standard. À la diffĂ©rence des autres non-mĂ©taux, ils prĂ©sentent tous un caractĂšre mĂ©tallique beaucoup plus marquĂ©. Ces corps simples possĂšdent la facultĂ© d’exister sous diverses structures molĂ©culaires ou cristallines diffĂ©rentes. Ils sont gĂ©nĂ©ralement semi-conducteurs, comme le cas du sĂ©lĂ©nium gris et du carbone graphite.

Parmi ces quatre non-mĂ©taux polyatomiques, le soufre est l’élĂ©ment chimique le moins mĂ©tallique. En effet, ses structures cristallines sont aussi bien vitreuses que cassantes. Il est Ă©galement dotĂ© d’une faible conductivitĂ© Ă©lectrique.

Les particularitĂ©s des propriĂ©tĂ©s chimiques des non-mĂ©taux polyatomiques rĂ©sident dans leur coordinence, leur tempĂ©rature d’ébullition et de fusion Ă©levĂ©es. Les non-mĂ©taux polyatomiques  disposent de la plus large amplitude liquide et leur volatilitĂ© Ă  tempĂ©rature ambiante est la plus faible.

Les non-mĂ©taux polyatomiques prĂ©sentent une tendance dĂ©veloppĂ©e Ă  la catĂ©nation. En d’autres termes, ils sont capables de former une longue structure identique Ă  une chaĂźne par l’intermĂ©diaire d’une sĂ©rie de liaisons covalentes. En revanche, ils prĂ©sentent une faible affinitĂ© avec l’hydrogĂšne.

La facultĂ© du carbone Ă  la catĂ©nation est d’une importance capitale en biochimie et en chimie organique. En effet, la chimie des hydrocarbures est fondĂ©e sur cette formation et elle assure la production de chaĂźnes carbonĂ©es. Ces derniers constituent l’ossature d’un grand nombre de molĂ©cules biologiques.

Les non-métaux diatomiques

Les non-métaux diatomiques sont capables de présenter de multiples phases métalliques à haute pression. Ils forment une liaison covalente par atome. Plus précisément, la molécule de ces éléments est formée de deux atomes, elle est dite diatomique.

À l’état standard, sept Ă©lĂ©ments chimiques sont des non-mĂ©taux diatomiques, ce sont :

  • l’azote (N2) ;
  • le fluor (E2) ;
  • le brome (Br2) ;
  • l’hydrogĂšne (H2) ;
  • l’oxygĂšne (O2) ;
  • le chlore (Cl2) ;
  • l’iode (I2).

Deux de ces non-mĂ©taux diatomiques sont volatils Ă  tempĂ©rature ambiante, tandis que le reste est gazeux Ă  pression et tempĂ©rature ambiantes. En principe, ces Ă©lĂ©ments chimiques sont d’excellents isolants Ă©lectriques. Ils sont, par ailleurs, Ă©lectronĂ©gatifs, sauf l’hydrogĂšne. Ce dernier possĂšde une configuration Ă©lectronique spĂ©cifique. Ainsi, il est faiblement Ă©lectronĂ©gatif.

La coordinence des non-mĂ©taux diatomiques est Ă©gale Ă  un. Par rapport aux non-mĂ©taux polyatomiques, ils ont des tempĂ©ratures d’ébullition et de fusion plus basses. Contrairement Ă  ces derniers, leur allotropie est Ă©galement moins dĂ©veloppĂ©e. En revanche, leur aptitude Ă  Ă©tablir des liaisons hydrogĂšne est beaucoup plus marquĂ©e. Quant Ă  leur Ă©nergie d’ionisation, elle est aussi plus Ă©levĂ©e que celle des non-mĂ©taux polyatomiques.

Les non-métaux monoatomiques ou gaz nobles

Un gaz noble est monoatomique. Il est peu rĂ©actif. Six gaz nobles sont recensĂ©s dans le tableau pĂ©riodique, ce sont l’hĂ©lium, l’argon, le xĂ©non, le nĂ©on, le krypton et le radon. Ces Ă©lĂ©ments constituent une famille homogĂšne. Ces gaz sont incolores et inertes, Ă  tempĂ©rature et pression normales.

Chacun de ces gaz prĂ©sente la plus forte Ă©nergie d’ionisation de sa pĂ©riode. Les gaz nobles Ă©tablissent de trĂšs faibles liaisons interatomiques. C’est pourquoi leurs tempĂ©ratures d’ébullition et de fusion sont basses.

Voici un tableau récapitulatif des propriétés physiques des différents types de non-métaux :

Propriétés physiquesGaz noblesNon-métaux diatomiquesNon-métaux polyatomiques
État standardGazeuxMajoritairement gazeuxSolide
Coordinence012,3 ou 4
AllotropiePas d’allotropesPeu d’allotropesPlusieurs allotropes
ApparenceIncoloresVariabilitĂ© de couleurs et surfaces ternes Ă  l’état solide (sauf l’iode)VariabilitĂ© des couleurs, surfaces vitreuses
ÉlasticitĂ©Mous, moindre rĂ©sistance mĂ©canique Ă  l’état solideCassants Ă  l’état solideSouvent cassants, mallĂ©ables, ductiles ou souples
Point d’ébullition Bas Ă  trĂšs bas (5 K Ă  212 K)Bas Ă  assez Ă©levĂ© (21 K Ă  458 K)ÉlevĂ© Ă  trĂšs Ă©levĂ© (718 K Ă  4 300 K)
Point de fusionBas Ă  trĂšs bas (1 K Ă  202 K)Bas (15 K Ă  387 K)ÉlevĂ© (389 K Ă  3 800 K)
Conductivité électriqueMauvaiseMauvaise à faibleMauvaise à bonne
Intervalle liquideTrĂšs Ă©troitÉtroitAssez Ă©tendu
Volatilité (à température et pression ambiantes)Généralement les plus volatilsVolatilsPeu volatils
Énergie d’ionisation (kJ·mol−1)Parmi les plus Ă©levĂ©es (10,75 Ă  24,59)ÉlevĂ©e (10,45 Ă  17,42)Basse (9,75 Ă  11,26)
Nature chimiqueInerte Ă  non mĂ©tallique, Ă  l’exception du radon partiellement cationiqueNon mĂ©tallique, Ă  l’exception de l’iode partiellement mĂ©talliqueNon mĂ©tallique Ă  partiellement mĂ©tallique
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Ă©chelle d’Allen)TrĂšs Ă©levĂ©e (2,582 Ă  4,789)ÉlevĂ©e (2,300 Ă  4,193)Basse (2,253 Ă  2,589)
CatĂ©nationPeu d’affinitĂ©Tendance moindreTendance marquĂ©e
OxydesLe dioxyde de xĂ©non est polymĂ©rique. Les oxydes des autres gaz rares sont molĂ©culaires. Ils ne forment pas de verres.Les oxydes d’iode peuvent ĂȘtre polymĂ©riques. Ces Ă©lĂ©ments ne forment pas de verres.Tous les Ă©lĂ©ments ont au moins une forme polymĂ©rique.  La plupart de ces Ă©lĂ©ments (le soufre, le phosphore et le sĂ©lĂ©nium) forment des verres. Le dioxyde de carbone CO2 forme un verre Ă  40 Gpa.
Liaisons hydrogĂšneConnu pour l’argon, le krypton et le xĂ©nonForte aptitudeFaible aptitude
États d’oxydation‱ Les Ă©tats d’oxydation positifs sont connus, et uniquement pour les gaz rares les plus lourds ‱ De +8 pour le xĂ©non Ă  +2 pour le radon, le xĂ©non et le krypton‱ NĂ©gatifs pour tous ces Ă©lĂ©ments, mais instable pour l’hydrogĂšne ‱ Positifs pour tous ces Ă©lĂ©ments sauf le fluor, exceptionnellement pour l’oxygĂšne ‱ De ‒3 pour l’azote Ă  +7 pour l’iode, le chrome et le brome‱ Positifs et nĂ©gatifs ‱ De ‒4 pour le carbone jusqu’Ă  +6 pour le sĂ©lĂ©nium et le soufre

L’allotropie

Un grand nombre de non-mĂ©taux disposent de plusieurs formes allotropiques. En d’autres termes, ces corps simples ont la capacitĂ© de se prĂ©senter sous des formes molĂ©culaires ou cristallines diffĂ©rentes. Selon les cas, ces Ă©lĂ©ments disposent de propriĂ©tĂ©s plus ou moins mĂ©talliques.

Le carbone

Le carbone diamant est un mauvais conducteur d’électricitĂ©. Il prĂ©sente une apparence transparente et il n’est pas mĂ©tallique. En revanche, le carbone graphite est d’une apparence luisante. Dans cet Ă©tat standard, le carbone est un assez bon conducteur d’électricitĂ©. Le C60 ou le buckminsterfullerĂšne sont, entre autres, d’autres allotropes du carbone.

L’azote

L’azote est un non-mĂ©tal capable de former du tĂ©trazote (N4) et du diazote (N2) standard. Le tĂ©trazote est un allotrope gazeux instable. Sa durĂ©e de vie est d’environ une microseconde.

L’oxygùne standard

L’oxygĂšne standard est constituĂ© de deux atomes sous forme de dioxygĂšne O2. En revanche, il existe aussi en molĂ©cule triatomique, cette formule O3 constitue l’ozone. Ce dernier est instable et sa durĂ©e de vie est Ă  peu prĂšs d’une demi-heure.

Le phosphore

Le phosphore dispose d’allotropes beaucoup plus stables que le phosphore blanc (P4) qui est son Ă©tat standard. Le phosphore rouge est dĂ©rivĂ© de ce dernier quand il est chauffĂ© Ă  une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  300 °C. Au dĂ©but, il est amorphe, mais quand le chauffage se poursuit, il se cristallise dans le systĂšme cubique.

La forme thermodynamique stable du phosphore est le phosphore noir. Il est d’un Ă©clat brillant et structure est identique Ă  celle du graphite. Il dispose aussi des mĂȘmes qualitĂ©s Ă©lectriques. En outre, le phosphore peut exister sous forme de molĂ©cule diatomique instable formĂ©e par deux atomes de P.

Le soufre

Le soufre est l’élĂ©ment possĂ©dant le plus d’allotropes. À l’exception du soufre plastique, tous les autres sont non mĂ©talliques.

Le sélénium

Le sĂ©lĂ©nium est un Ă©lĂ©ment disposant de plusieurs isotopes non mĂ©talliques. Quand il est gris, il est conducteur d’électricitĂ©.

L’iode

L’iode est un non-mĂ©tal existant sous forme non cristallisĂ©e semi-conductrice.

Les gaz nobles, les halogĂšnes et les CHNOPS

Les gaz nobles, les halogĂšnes et les CHNOPS sont des familles de non-mĂ©taux faisant partie du tableau pĂ©riodique. Ces derniers sont constituĂ©s des Ă©lĂ©ments : carbone, hydrogĂšne, azote, oxygĂšne, phosphore et soufre qui forment l’acronyme CHNOPS.

Les caractéristiques des gaz nobles

Les gaz nobles ou gaz rares se distinguent des autres Ă©lĂ©ments du tableau pĂ©riodique par leur inertie chimique assez exceptionnelle. C’est pourquoi ils sont classĂ©s parmi les « autres non-mĂ©taux ». Plus, on descend le long de la colonne 18 du tableau de MendeleĂŻev, plus leur  rĂ©activitĂ© chimique est faible.

À l’état naturel, six gaz nobles sont recensĂ©s, dont :

  • l’hĂ©lium He disposant d’une masse atomique trĂšs faible ;
  • le nĂ©on Ne, un gaz non magnĂ©tique plus lourd que l’hĂ©lium ;
  • l’argon Ar, un gaz incolore, ininflammable et inodore ;
  • le krypton Kr, le plus lĂ©ger des gaz nobles ;
  • le xĂ©non Xe, le plus rare des gaz nobles ;
  • le radon Rn, un gaz radioactif dont l’affinitĂ© Ă©lectronique est quasi nulle.

Le plus rĂ©actif de la famille des gaz nobles est le xĂ©non. Ces six Ă©lĂ©ments ont un point de fusion et un point d’ébullition trĂšs bas.

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Les principales caractéristiques des halogÚnes

Les halogĂšnes sont aussi classĂ©s parmi les « autres non-mĂ©taux ». Ils figurent dans l’avant-derniĂšre colonne du tableau pĂ©riodique. Six Ă©lĂ©ments chimiques appartiennent Ă  la famille des halogĂšnes :

  • le chlore Cl ;
  • l’astate At ;
  • le fluor F ;
  • l’iode I ;
  • le tennesse Ts ;
  • le brome Br.

Les halogĂšnes sont rĂ©actifs, Ă  l’inverse des gaz rares. Leur rĂ©activitĂ© chimique s’affaiblit Ă  mesure que l’on descend dans la liste des Ă©lĂ©ments chimiques de la 17e colonne du tableau de MendeleĂŻev.

Les halogĂšnes disposent tous de sept Ă©lectrons de valence et sont liĂ©s Ă  diffĂ©rents Ă©lĂ©ments chimiques. Ils ont des propriĂ©tĂ©s toxiques et bactĂ©ricides remarquables. C’est pourquoi ils sont utilisĂ©s dans la fabrication de dĂ©sinfectants. Les halogĂšnes sont Ă©galement nĂ©cessaires Ă  la synthĂšse des hormones iodĂ©es ou pour la composition de divers mĂ©dicaments.

Les caractéristiques des CHNOPS

CHNOPS est l’acronyme des six Ă©lĂ©ments suivants :

  • le carbone, de symbole C ;
  • l’hydrogĂšne, dont le symbole est H ;
  • l’azote, de symbole N ;
  • l’oxygĂšne connu sous le symbole O ;
  • le phosphore, de symbole P ;
  • le soufre, dont le symbole est S.

À cette famille s’ajoute Ă©galement le sĂ©lĂ©nium. Ces CHNOPS font partie des Ă©lĂ©ments les plus abondants sur Terre. Ils sont, par ailleurs, les principaux composants des matiĂšres vivantes.

Le tableau ci-aprÚs représente quelques propriétés des sept autres non-métaux de la famille des CHNOPS :

            Nom PropriĂ©tĂ©sCarboneHydrogĂšneAzoteOxygĂšnePhosphore  SoufreSĂ©lĂ©nium
Désignation6C1H7N8O15P16S34Se
État standardSolide diamagnĂ©tiqueGazGazGaz paramagnĂ©tiqueSolideSolideSolide
ConductivitĂ© Ă©lectrique (S·m-1)6,1 × 104   1,0 × 10-90,5 × 10-151,0 × 10-4
ConductivitĂ© thermique (W·m-1·K-1)1,3 × 1021,8 × 10-12,6 × 10-22,7 × 10-22,4 × 10-12,7 × 10-12,0 × 100
Importance physiologiqueMacroélémentMacroélémentMacroélémentMacroélémentMacroélémentMacroélémentOligoélément
OxydeAcide faibleampholyteAcide fortNeutreAcide faibleAcide fortAcide fort
Point de fusion3 550 °C−259,1 °C−209,9 °C−218,4 °C44 °C (Phosphore blanc)113 °C217 °C
Point d’ébullition4 827 °C−252,9 °C−195,8 °C−182,9 °C280 °C (Phosphore blanc)444,7 °C685 °C
Fonctions biochimiquesUbiquitaire (lipides, protĂ©ine et glucides)Ubiquitaire (lipides, protĂ©ine et glucides)Ubiquitaire (cofacteurs, protĂ©ines et bases nuclĂ©iques)Ubiquitaire Acides nuclĂ©iques (ARN et ADN) Membranes biologiques (phospholipides) Énergie mĂ©tabolique (ATP) MinĂ©ralisation des dents et os (hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2)                        ProtĂ©ines, via la cystĂ©ine et la mĂ©thionine RĂ©ticulation des chaĂźnes de peptidiques par ponts disulfure Abondant dans la kĂ©ratine des phanĂšresRĂ©duction des dĂ©rivĂ©s rĂ©actifs de l’oxygĂšne (glutathion peroxydase) SĂ©lĂ©noprotĂ©ines, via la sĂ©lĂ©nocystĂ©ine Fonctionnement de la thyroĂŻde (iodothyronine dĂ©siodase)

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