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Métaux

metaux

Caractéristiques des métaux

  • Les mĂ©taux sont des atomes unis par des liaisons mĂ©talliques.
  • Ce sont de bons conducteurs d’électricitĂ© et de chaleur.
  • Ils sont souvent brillants, opaques et durs.
  • Les mĂ©taux les plus utilisĂ©s sont le fer, l’aluminium et le cuivre.

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Les métaux : structures, propriétés, alliages, minerais, applications et spécification chimique.

Dans le domaine de la chimie, les mĂ©taux sont des atomes unis par des liaisons mĂ©talliques. Ces matĂ©riaux constituent de bons conducteurs d’électricitĂ© et de chaleur. Sous forme de corps simples ou d’alliages, ils sont souvent brillants, opaques et durs. Il est possible de les dĂ©former par pression ou par choc, Ă  froid ou Ă  chaud, sans qu’ils ne se fissurent ni ne se brisent. Plusieurs substances non mĂ©talliques Ă  pression atmosphĂ©rique peuvent obtenir ces propriĂ©tĂ©s une fois soumises Ă  des pressions Ă©levĂ©es. Les mĂ©taux les plus utilisĂ©s sont le fer, l’aluminium et le cuivre, et ce, dans de nombreux domaines. Leur consommation a considĂ©rablement augmentĂ© depuis les annĂ©es quatre-vingt, si bien que certains mĂ©taux sont devenus des matiĂšres premiĂšres minĂ©rales critiques.

Dans le domaine de l’astrophysique, notamment en physique stellaire, le mĂ©tal dĂ©signe tout Ă©lĂ©ment chimique autre que l’hĂ©lium et l’hydrogĂšne. La fusion nuclĂ©aire de l’hĂ©lium et la nuclĂ©osynthĂšse stellaire de l’hydrogĂšne produisent des mĂ©taux. L’énergie libĂ©rĂ©e par les Ă©toiles provient de ces deux processus. C’est la raison pour laquelle dĂ©terminer la mĂ©tallicitĂ© d’une Ă©toile revient Ă  identifier la proportion d’élĂ©ments chimiques qui la composent, autres que l’hĂ©lium et l’hydrogĂšne.

Structures cristallines et liaison métallique des métaux

Les Ă©lectrons des mĂ©taux purs ou alliĂ©s sont rĂ©partis dans des niveaux d’énergie formant un continuum entre la bande de conduction et la bande de valence. Cette derniĂšre est occupĂ©e par les Ă©lectrons de valence. La premiĂšre, quant Ă  elle, est occupĂ©e par les Ă©lectrons libres injectĂ©s thermiquement depuis la bande de valence via le niveau de Fermi. Tout le volume du matĂ©riau est composĂ© de ces Ă©lectrons libres qui forment une liaison mĂ©tallique. Le mĂ©tal est ainsi un rĂ©seau tridimensionnel de cations mĂ©talliques (ions ayant perdu un ou plusieurs Ă©lectrons) qui nagent dans un fluide d’électrons ultramobiles. La conductivitĂ© Ă©lectrique des mĂ©taux peut se calculer Ă  partir du modĂšle de l’électron libre. Cela permet aussi de dĂ©terminer la contribution des Ă©lectrons Ă  leur conductivitĂ© thermique et Ă  leur capacitĂ© calorifique, mĂȘme si ce modĂšle ignore la structure du rĂ©seau cristallin de la matiĂšre. Les liaisons de certains matĂ©riaux sont partiellement mĂ©talliques, c’est pourquoi ceux-ci entrent dans la catĂ©gorie des cĂ©ramiques. Tel est le cas des matĂ©riaux intermĂ©talliques.

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Les mĂ©taux doivent leurs nombreuses propriĂ©tĂ©s macroscopiques Ă  la nature Ă©lectronique particuliĂšre de leur liaison mĂ©tallique. En effet, le liquide d’électrons libres leur confĂšre la caractĂ©ristique de bons conducteurs de chaleur et d’électricitĂ©. Pour ce faire, il favorise la propagation des phonons et la circulation d’un courant Ă©lectrique dans le matĂ©riau. Cette nature Ă©lectronique particuliĂšre rend compte de la plasticitĂ©, de la mallĂ©abilitĂ© et de la ductilitĂ© des mĂ©taux en s’assurant de leur cohĂ©sion lors d’une dĂ©formation rompant les autres liaisons interatomiques. Elle est aussi Ă  l’origine de l’éclat particulier et de l’absorbance des mĂ©taux grĂące Ă  son interaction avec les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques. Comme elle renforce les autres types de liaisons interatomiques, elle leur confĂšre Ă©galement un point d’ébullition et un point de fusion plus Ă©levĂ©s par rapport aux non-mĂ©taux. Les structures cristallines formĂ©es par les mĂ©taux solides proviennent de ces liaisons, surtout des liaisons covalentes de coordination. Les structures les plus frĂ©quentes sont la cubique centrĂ©e, celle cubique Ă  faces centrĂ©es et celle qui est hexagonale compacte. Également appelĂ©e cubique Ă  corps centrĂ©, la structure cubique centrĂ©e est formĂ©e Ă  partir d’atomes situĂ©s aux huit sommets et au centre d’un cube. Les deux autres structures se ressemblent dans le sens oĂč chacun de leur atome est entourĂ© par douze autres atomes. Toutefois, elles se diffĂšrent au niveau de l’empilement de leurs atomes. Quoi qu’il en soit, certains mĂ©taux peuvent changer de structure cristalline selon la pression et la tempĂ©rature exercĂ©es sur eux.

Cependant, tous les métaux, notamment les alliages, ne sont pas cristallins. Il est possible de créer des alliages métalliques amorphes grùce à la trempe. Cette opération métallurgique consiste à chauffer les métaux, puis à les refroidir rapidement. Pour ce traitement, on utilise des métaux aux atomes de tailles sensiblement différentes afin de limiter la cristallisation lors du refroidissement. Ces alliages métalliques amorphes, également appelés verres métalliques, sont moins fragiles et plus tenaces que les métaux usuels. Ils sont également plus résistants face à la corrosion et à la déformation.

On entend par liaison mĂ©tallique l’attraction Ă©lectrostatique forte existant entre les Ă©lectrons dĂ©localisĂ©s et les cations mĂ©talliques immobiles de charge positive. Sa force dĂ©pend du nombre d’électrons libres par atome mĂ©tallique. Les mĂ©taux de transition, situĂ©s au milieu du bloc d, au niveau de la 5e pĂ©riode et au-delĂ , ont la force de liaison mĂ©tallique la plus Ă©levĂ©e. Pour un mĂ©tal, le meilleur indicateur de cette force est sa tempĂ©rature d’ébullition puisque les liaisons mĂ©talliques subsistent Ă  l’état liquide.

ÉlĂ©ments chimiques mĂ©talliques

Dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments, on relĂšve environ sept mĂ©talloĂŻdes et 86 mĂ©taux. Ces derniers se trouvent sur la partie gauche, au centre et sur une partie de la droite de la table. Il arrive qu’une ligne de dĂ©marcation entre non-mĂ©taux et mĂ©taux s’affiche sur certaines reprĂ©sentations. Certes, elle est conventionnelle, mais elle est arbitraire puisqu’elle ne symbolise pas une rupture nette des propriĂ©tĂ©s macroscopiques entre Ă©lĂ©ments. De ce fait, les propriĂ©tĂ©s mĂ©talliques et non mĂ©talliques de certains mĂ©talloĂŻdes se superposent. Il ne faut pas oublier que la transition entre non-mĂ©taux et mĂ©taux est relativement connue. De plus, il est possible qu’un mĂȘme Ă©lĂ©ment prĂ©sente plusieurs formes allotropiques aux propriĂ©tĂ©s non mĂ©talliques pour les unes et plus mĂ©talliques pour les autres. Tel est le cas de l’étain. Cet Ă©lĂ©ment chimique a des propriĂ©tĂ©s mĂ©talloĂŻdes proches d’un non-mĂ©tal lorsqu’il existe sous une phase α grise de structure cubique, d’une part. D’autre part, il peut avoir les propriĂ©tĂ©s d’un mĂ©tal pauvre lorsqu’il existe sous une phase ÎČ blanche de structure tĂ©tragonale.

Les mĂ©taux sont gĂ©nĂ©ralement classĂ©s en familles plus ou moins informelles au vu de leurs diffĂ©rentes propriĂ©tĂ©s. Tenant compte des propriĂ©tĂ©s chimiques, plus on se dĂ©place vers la gauche et plus on descend dans le tableau, plus le caractĂšre mĂ©tallique des Ă©lĂ©ments est marquĂ©. Ainsi, les mĂ©taux alcalins sont les Ă©lĂ©ments chimiques les plus mĂ©talliques. Au contraire, ceux qui sont les moins mĂ©talliques sont les halogĂšnes (les non-mĂ©taux diatomiques). D’autres familles se situent entre ces deux premiĂšres catĂ©gories. Par ordre dĂ©croissant de l’affirmation de leur caractĂšre mĂ©tallique, on cite les mĂ©taux alcalino-terreux, les lanthanides, les actinides, les mĂ©taux de transition et les mĂ©taux pauvres.

D’un point de vue pratique, plusieurs termes sont utilisĂ©s pour dĂ©signer les familles d’alliages et d’élĂ©ments mĂ©talliques. Les alliages dĂ©pourvus ou contenant de la ferrite sont respectivement appelĂ©s « mĂ©taux non ferreux » et « mĂ©taux ferreux ». Les « mĂ©taux nobles » regroupent les Ă©lĂ©ments mĂ©talliques rĂ©sistants Ă  l’oxydation dans l’air et Ă  la corrosion. On cite le rhodium, l’osmium, le ruthĂ©nium, l’argent, le platine, l’iridium et l’or. Le mercure est souvent considĂ©rĂ© comme un « mĂ©tal noble », contrairement au tantale, au niobium et au titane, bien que ces trois Ă©lĂ©ments soient aussi rĂ©sistants Ă  la corrosion. Les « mĂ©taux prĂ©cieux » sont les Ă©lĂ©ments les plus rares, d’oĂč une valeur marchande plus Ă©levĂ©e que les autres. Ils rassemblent l’or, le palladium, le platine et l’argent. Selon la norme internationale ISO 4217, leurs codes monĂ©taires respectifs sont XAU, XPD, XPT et XAG. Les platinoĂŻdes, c’est-Ă -dire les mĂ©taux de transition appartenant au groupe du platine, sont aussi des mĂ©taux prĂ©cieux. Les « mĂ©taux rĂ©fractaires » regroupent le tantale, le niobium, le tungstĂšne, le molybdĂšne et le rhĂ©nium. Ces mĂ©taux sont particuliĂšrement rĂ©sistants Ă  l’usure et aux tempĂ©ratures Ă©levĂ©es. Le technĂ©tium appartient aussi Ă  cette famille, mais il n’est pas souvent mentionnĂ© comme tel Ă  cause de sa radioactivitĂ© et de sa caractĂ©ristique synthĂ©tique.

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Propriétés des métaux

Propriétés physiques

Les Ă©lĂ©ments ayant le plus souvent une masse volumique, une conductivitĂ© thermique et une conductivitĂ© Ă©lectrique Ă©levĂ©e sont les mĂ©taux purs. Plus la proportion d’impuretĂ©s d’un mĂ©tal est Ă©levĂ©e, plus sa conductivitĂ© baisse. Pour illustrer cela, ci-dessous la liste dĂ©croissante des mĂ©taux purs selon leur conductivitĂ© Ă©lectrique (mesurĂ©e par siemens par mĂštre) :

  • L’argent est le meilleur conducteur Ă©lectrique avec une valeur de 6,30 x 107 S/m.
  • Vient ensuite le cuivre (5,96 x 107 S/m).
  • L’or le suit avec une conductivitĂ© mesurĂ©e Ă  4,10 x 107 S/m.
  • Vient ensuite l’aluminium (3,50 x 107 S/m).
  • Le fer a une conductivitĂ© de 107 S/m, plus exactement de 9,93 x 106 S/m.
  • Le mĂ©tal le moins conducteur est l’acier de carbone 1010 (5,9 x 106 S/m).

MĂȘme si la masse volumique de presque tous les mĂ©taux est supĂ©rieure Ă  celle de la plupart des non-mĂ©taux, elle varie beaucoup selon les matĂ©riaux. La densitĂ© Ă©levĂ©e de la plupart des mĂ©taux est issue de leur structure cristalline compacte. Concernant les corps simples mĂ©talliques, l’osmium de masse volumique 22,587 g/cm-3 est le plus dense. À l’inverse, les mĂ©taux les moins durs et les moins denses sont les alcalino-terreux et les alcalins.

D’ailleurs, l’élĂ©ment ayant la plus faible masse volumique appartient Ă  cette derniĂšre famille : le lithium (0,534 g/cm−3 Ă  25 °C). Le point de fusion des alcalins est particuliĂšrement bas. À part le lithium, tous ces mĂ©taux se liquĂ©fient Ă  100 °C. Par ailleurs, la plupart des mĂ©taux sont dotĂ©s d’une ductilitĂ© accrue et d’une bonne mallĂ©abilitĂ©, ce qui leur permet de se dĂ©former, sans se briser. Ainsi, l’or pur peut se prĂ©senter sous forme de feuilles ultrafines. Le cuivre pur peut ĂȘtre mis en plaque et martelĂ© pour crĂ©er des casseroles, ou encore Ă©tirĂ© afin de former des tuyaux et des fils Ă©lectriques. En revanche, il est possible de durcir le mĂ©tal avec certains Ă©lĂ©ments d’alliage. Tel est le cas de l’étain qui durcit le cuivre afin d’obtenir du bronze et du carbone durcissant le fer pour donner de l’acier. On peut aussi citer le cuivre et l’argent qui durcissent l’or.

Les Ă©lĂ©ments se trouvant au centre de la famille des mĂ©taux de transition ont la force de liaison mĂ©tallique la plus Ă©levĂ©e. La raison en est simple : ils possĂšdent de nombreux Ă©lectrons dĂ©localisĂ©s dans leur structure. D’autres facteurs sont Ă©galement importants, pour ne citer que le type de structure cristalline et la superposition des Ă©nergies des orbitales. On retrouve aussi le rayon atomique, le nombre d’orbitales liantes et le numĂ©ro atomique. Les liaisons mĂ©talliques donnĂ©es par les structures cubiques centrĂ©es sont moins fortes que celles des structures hexagonales compactes et celles des structures cubiques Ă  faces centrĂ©es. La cause de cela est la coordinence plus Ă©levĂ©e des deux derniĂšres structures, ce qui leur permet de lier davantage d’atomes voisins que la premiĂšre.

Les mĂ©taux sont opaques dĂšs que leur Ă©paisseur dĂ©passe quelques micromĂštres, quoique les feuilles d’or puissent transmettre une lumiĂšre verte. Leur surface est gĂ©nĂ©ralement brillante.

Propriétés mécaniques

La loi de Hooke modĂ©lise la dĂ©formation Ă©lastique des mĂ©taux quand cette dĂ©formation est une fonction linĂ©aire de la contrainte. Une dĂ©formation plastique est la modification irrĂ©versible d’un objet Ă  la suite de son chauffage. En d’autres termes, la disposition des atomes du matĂ©riau a Ă©tĂ© modifiĂ©e de façon permanente. Cela affecte la mobilitĂ© des dĂ©fauts structurels de celui-ci tels que les dislocations, les lacunes et les joints de grains. Les dĂ©fauts d’empilement des solides non cristallins et cristallins en font aussi partie. Une Ă©nergie d’activation doit ĂȘtre apportĂ©e pour que de tels dĂ©fauts bougent. Ce mouvement est ainsi limitĂ© par la vitesse de diffusion atomique. La dĂ©formation plastique peut Ă©galement rĂ©sulter de l’application d’un travail ou d’une force. Ces contraintes mĂ©caniques peuvent ĂȘtre la tension, la compression, la flexion, le cisaillement ou encore la torsion.

En ce qui concerne les joints de grains, l’écoulement visqueux autour d’eux peut causer d’importants changements dans la microstructure du mĂ©tal. Cela peut ĂȘtre l’accroissement localisĂ© de la densitĂ© du matĂ©riau ou bien la croissance des grains. Il est Ă©galement possible que cet Ă©coulement cause la fatigue ou le fluage du matĂ©riau. D’ailleurs, la non-directivitĂ© des liaisons mĂ©talliques peut contribuer significativement Ă  la ductilitĂ© des mĂ©taux solides.

Propriétés magnétiques

Certains mĂ©taux sont magnĂ©tiques, avec des types de magnĂ©tismes diffĂ©rents. À tempĂ©rature ambiante, le cobalt, le nickel et surtout le fer sont ferromagnĂ©tiques, par exemple. ConcrĂštement, ces matĂ©riaux peuvent ĂȘtre fortement aimantĂ©s lorsqu’ils sont placĂ©s dans un champ magnĂ©tique. Lorsque ce dernier est supprimĂ©, ils peuvent le rester grĂące au phĂ©nomĂšne d’hystĂ©rĂ©sis magnĂ©tique. Les lanthanides (Ă©lĂ©ments appartenant aux terres rares) prĂ©sentent Ă©galement cette propriĂ©tĂ© ferromagnĂ©tique lorsqu’ils sont Ă  basse tempĂ©rature.

Les propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques changent d’un alliage Ă  un autre. D’un cĂŽtĂ©, elles peuvent ĂȘtre exploitĂ©es de maniĂšre Ă  obtenir des aimants puissants. D’un autre cĂŽtĂ©, elles peuvent annuler le magnĂ©tisme du mĂ©tal tel que le fer.

Propriétés des oxydes

Des cations se forment lorsque les mĂ©taux perdent des Ă©lectrons. À titre d’exemple, on peut citer le cation Na+ qui se crĂ©e aprĂšs la perte d’un Ă©lectron subi par le sodium. On retrouve aussi le cation Ca2+ formĂ© aprĂšs que le calcium ait perdu deux Ă©lectrons. Quant au fer, il peut donner le cation ferreux Fe2+ s’il perd deux Ă©lectrons et le cation ferrique Fe3+ s’il en perd trois. Ces ions mĂ©talliques se retrouvent dans des sels ou en solution, dans du sulfure d’argent ou du chlorure de lithium.

En contact avec l’oxygĂšne contenu dans l’air, les mĂ©taux forment des oxydes. Leur temps de rĂ©action diffĂšre d’un mĂ©tal Ă  un autre. Le potassium brĂ»le par exemple en quelques secondes, alors que le fer forme de la rouille en plusieurs mois ou annĂ©es. Ci-dessous trois exemples d’oxydation de mĂ©taux :

  • 2 Ca + O2 → 2 CaO (oxyde de calcium ou chaux vive) ;
  • 4 Na + O2 → 2 Na2O (oxyde de sodium) ;
  • 4 Al + 3 O2 → 2 Al2O3 (oxyde d’aluminium ou alumine).

Les Ă©lĂ©ments de transition tels que le nickel, le cobalt et le fer s’oxydent plus lentement Ă  cause de la couche de passivation formĂ©e par leur oxydation. Celle-ci protĂšge l’intĂ©rieur du mĂ©tal. Il arrive que, pendant des dĂ©cennies, certains mĂ©taux gardent leur bonne conductivitĂ© Ă©lectrique et leur Ă©clat. Cela est possible lorsqu’ils forment une couche impermĂ©able bloquant complĂštement la progression de l’oxydation. Tel est le cas du titane, du magnĂ©sium, de l’aluminium et de l’acier inoxydable. En gĂ©nĂ©ral, les oxydes mĂ©talliques sont basiques. Toutefois, des oxydes mĂ©talliques acides peuvent se former si les mĂ©taux sont exposĂ©s Ă  des Ă©tats d’oxydation ultra Ă©levĂ©s. Les rĂ©actions du tĂ©troxyde d’osmium, de l’heptoxyde de dimanganĂšse et du trioxyde de chrome sont, par exemple, strictement acides. Par ailleurs, d’autres mĂ©taux tels que l’or, le platine et le palladium ne rĂ©agissent en aucun cas Ă  l’air libre. Cette caractĂ©ristique leur vaut l’appellation de « mĂ©taux nobles ».

L’apposition d’un revĂȘtement, la peinture ou encore leur anodisation peut empĂȘcher la corrosion des mĂ©taux. Cela fait rĂ©fĂ©rence Ă  leur altĂ©ration par rĂ©action chimique avec un oxydant. Comme cette rĂ©action est Ă©lectrochimique, l’utilisation d’un mĂ©tal plus rĂ©ducteur s’impose afin que la protection soit efficace. Dans le cas contraire, le revĂȘtement risque de favoriser la corrosion, surtout en cas de rayure.

Alliages

En mĂ©tallurgie, l’alliage est un mĂ©lange de plusieurs Ă©lĂ©ments chimiques dont le principal constituant est un mĂ©tal. Par exemple, le ferrosilicium (souvent associĂ© Ă  la fonte) est un alliage composĂ© de fer et de silicium. Comme la plupart des mĂ©taux sont trop rĂ©actifs, trop fragiles ou trop mous, il est impossible de les utiliser tels quels. Les alliages peuvent ĂȘtre moins fragiles, plus rĂ©sistants Ă  la corrosion et plus durs en variant les proportions relatives de leurs constituants. Le mĂȘme procĂ©dĂ© est aussi efficace afin de leur donner davantage d’éclat ou de couleur. Par exemple, l’acier est un alliage mĂ©tallique constituĂ© essentiellement de fer et de carbone. Au fur et Ă  mesure que son taux de carbone augmente, il devient de moins en moins ductile et rĂ©siste davantage Ă  la corrosion. On obtient de l’acier inoxydable aprĂšs ajout de nickel, de chrome et de molybdĂšne Ă  des aciers au carbone.

De nos jours, les alliages mĂ©talliques les plus utilisĂ©s sont ceux du fer, notamment l’acier au carbone, l’acier inoxydable, la fonte et l’acier Ă  outils. Les alliages de cuivre, de titane, d’aluminium et de magnĂ©sium occupent Ă©galement une place importante dans l’économie mondiale. Depuis l’ñge du Bronze, le nom gĂ©nĂ©rique des alliages de cuivre est le bronze. Les piĂšces de monnaie utilisĂ©es jusqu’au Moyen Âge Ă©taient faites de billon, un alliage de zinc, d’argent et de cuivre. Parfois, il contenait aussi du mercure. De nos jours, l’alliage de nickel, de zinc et de cuivre est dĂ©nommĂ© « maillechort ». Celui de zinc et de cuivre est le « laiton » et celui d’étain et de cuivre, le « bronze ». Ces alliages sont surtout utilisĂ©s dans le domaine industriel, notamment dans les installations Ă©lectriques. RĂ©cemment, les alliages de titane, de magnĂ©sium et d’aluminium ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s. Les alliages d’aluminium se distinguent en deux catĂ©gories : ceux pour fonderie et ceux pour corroyage. Quoi qu’il en soit, ces alliages offrent une rĂ©sistance mĂ©canique accrue malgrĂ© une masse volumique plutĂŽt faible. Cependant, leur coĂ»t de revient est Ă©levĂ©, ce qui limite leur usage aux applications de haute technologie. Dans ce domaine, les performances sont plus importantes que le coĂ»t.

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Les alliages, surtout les eutectiques, facilitent la fusion des mĂ©taux. L’eutectique est un mĂ©lange de deux ou de plusieurs corps purs qui fond et qui se solidifie Ă  tempĂ©rature constante de maniĂšre uniforme. Comme hypereutectique, on peut citer le systĂšme aluminium-silicium composĂ© d’environ 1% de magnĂ©sium, 4% de cuivre, 17 % de silicium et 78 % d’aluminium. Prenons Ă©galement l’exemple de l’alliage Ă©tain-plomb Sn63Pb37 qui fond Ă  183 °C, alors que les points de fusion respectifs de ces deux composants sont de 232 °C et de 327 °C. Certains alliages mĂ©talliques au point de fusion bas se liquĂ©fient Ă  tempĂ©rature ambiante. Tel est le cas du galinstan et de l’eutectique NaK. Le premier est composĂ© de 68 % de gallium, de 22 % d’indium et de 10 % d’étain. Avec 77 % de potassium et 23 % de sodium, le second alliage est corrosif et inflammable Ă  l’air libre, surtout en prĂ©sence d’humiditĂ©. Son usage se limite ainsi Ă  des applications trĂšs particuliĂšres.

AppelĂ©s superalliages, les alliages spĂ©ciaux contiennent plus d’une dizaine d’élĂ©ments diffĂ©rents. Ils sont rĂ©servĂ©s Ă  des applications de pointe, en l’occurrence dans la conception des moteurs Ă  rĂ©action. Les alliages Ă  mĂ©moire de forme (AMF) sont Ă©galement d’autres types d’alliages reconnus pour leurs propriĂ©tĂ©s inĂ©dites parmi les matĂ©riaux mĂ©talliques. Comme leur nom l’indique, ils ont la capacitĂ© de garder en mĂ©moire une forme initiale et d’y retourner, mĂȘme aprĂšs dĂ©formation. Quand leur tempĂ©rature tourne autour d’une valeur critique, ils peuvent basculer entre deux formes prĂ©alablement mĂ©morisĂ©es. Enfin, ils adoptent un comportement superĂ©lastique, c’est-Ă -dire qu’ils peuvent s’allonger davantage par rapport aux autres mĂ©taux, et ce, sans dĂ©formation permanente. Parmi les AMF les plus abordables, on retrouve les alliages Fe-Mn-Si (fer-manganĂšse-silicium), Cu-Zn-Al (cuivre-zinc-aluminium) et Cu-Al-Ni (cuivre-aluminium-nickel).

Minerais

Étymologiquement, le mĂ©tal vient du grec ancien ÎŒÎ­Ï„Î±Î»Î»ÎżÎœ qui signifie mĂ©tallon ou mine, par l’intermĂ©diaire du latin metallu. Les mĂ©taux sont des substances extraites d’une carriĂšre sous forme de minerais. Les Ă©lĂ©ments chimiques composant ces derniers peuvent ĂȘtre de nature diverse. On rencontre souvent les oxydes tels que la pechblende (minerai d’uranium), l’ilmĂ©nite (minerai de titane), la bauxite (minerai d’aluminium) ainsi que la magnĂ©tite et l’hĂ©matite (minerai de fer). On cite aussi les sulfates comme la molybdĂ©nite (minerai de molybdĂšne), la sphalĂ©rite (minerai de zinc), le cinabre (minerai de mercure) et la chalcopyrite (minerai de cuivre). Ces minerais peuvent Ă©galement ĂȘtre des carbonates tels que la dolomite (minerai de magnĂ©sium), des silicates comme le bĂ©ryl (minerai de bĂ©ryllium), etc.

L’état d’oxydation des mĂ©taux est souvent positif. En d’autres termes, les mĂ©taux tendent naturellement Ă  former des cations. Toutefois, des anions mĂ©talliques avec un Ă©tat d’oxydation nĂ©gatif existent Ă©galement. Tel est le cas de certains complexes carbonyles comme l’anion de sodium Na et le Fe(CO)5.

AprĂšs extraction depuis les mines souterraines ou Ă  ciel ouvert, les minerais subissent un traitement afin d’isoler le mĂ©tal recherchĂ©. Les mĂ©thodes les plus utilisĂ©es sont l’électrolyse et la rĂ©duction chimique. La premiĂšre consiste Ă  rĂ©aliser des rĂ©actions chimiques grĂące Ă  une activation Ă©lectrique. L’électrolyse de l’alumine extraite de la bauxite permet, par exemple, de produire de l’aluminium. L’électrolyse chlore-soude vise aussi Ă  produire de la soude, du dichlore et du dihydrogĂšne Ă  partir d’une saumure. La deuxiĂšme technique est aussi appelĂ©e rĂ©action redox ou rĂ©action d’oxydorĂ©duction. Elle consiste en une rĂ©action oxydante combinĂ©e Ă  une rĂ©action rĂ©ductrice. On cite aussi une troisiĂšme mĂ©thode : la pyromĂ©tallurgie. Ce procĂ©dĂ© mĂ©tallurgique thermique utilise des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es afin de convertir des minerais en mĂ©taux bruts. À l’inverse, l’hydromĂ©tallurgie est une technique d’extraction de mĂ©taux comportant une Ă©tape oĂč ceux-ci sont solvatĂ©s dans l’eau afin de les purifier.

Les mĂ©thodes employĂ©es d’isolation dĂ©pendent des mĂ©taux et de leurs impuretĂ©s. Si le minerai comporte un composĂ© ionique du mĂ©tal et un Ă©lĂ©ment non-mĂ©tal, il doit gĂ©nĂ©ralement ĂȘtre fondu. Autrement dit, il est chauffĂ© Ă  l’aide d’un rĂ©ducteur afin d’en extraire le mĂ©tal pur. Tel est le cas du fer qui est fondu en prĂ©sence de carbone comme rĂ©ducteur. En revanche, d’autres mĂ©taux comme le sodium et l’aluminium doivent ĂȘtre purifiĂ©s par Ă©lectrolyse. Concernant les sulfures, ils ne sont pas rĂ©duits directement. Ils doivent d’abord ĂȘtre grillĂ©s Ă  l’air libre avant conversion prĂ©alable en oxydes, puis traitĂ©s de maniĂšre classique.

Certains minerais existent sous forme minĂ©rale et sont donc des Ă©lĂ©ments natifs. Les plus connus sont l’or natif, le fer mĂ©tĂ©orique, le cuivre natif et l’argent natif. Les plus rares sont le mercure natif, le plomb natif, le fer natif, le bismuth, l’indium natif, le nickel natif, etc. Ces minerais sont solides, sauf le mercure qui est liquide au-dessus de -39 °C. Il se prĂ©sente dans des poches souvent de petites tailles qui ne dĂ©passent pas quelques kilogrammes de mĂ©tal et qui sont gĂ©nĂ©ralement associĂ©es Ă  des mĂ©taux nobles. Cet Ă©lĂ©ment chimique forme des amalgames avec ces derniers (or, argent
). Les mĂ©taux du groupe du platine (MGP ou platinoĂŻdes) existent aussi sous forme minĂ©rale plus ou moins pure. On peut citer le platine natif, le ruthĂ©nium natif, le palladium natif, l’osmium natif, le rhodium natif et l’iridium natif.

Applications

Certains mĂ©taux et alliages mĂ©talliques sont dotĂ©s d’une rĂ©sistance structurelle Ă©levĂ©e. Ainsi, ils sont surtout utilisĂ©s pour rĂ©sister Ă  des chocs violents et transporter des charges lourdes. En ce qui concerne les alliages, ils sont conçus pour rĂ©sister particuliĂšrement aux contraintes de dĂ©formation, de flexion et de cisaillement. Outre cette rĂ©sistance, leur rĂ©silience a aussi permis aux mĂ©taux d’ĂȘtre fortement apprĂ©ciĂ©s en tuyauterie, en outillage et en construction automobile. La crĂ©ation d’ouvrages d’art, de divers appareils et dispositifs, de voies ferrĂ©es et de gratte-ciel fait aussi partie de leur utilisation courante. Cependant, un mĂ©tal peut subir le phĂ©nomĂšne de fatigue. Cela fait rĂ©fĂ©rence Ă  la succession de mĂ©canismes modifiant les propriĂ©tĂ©s du matĂ©riau sous l’action rĂ©pĂ©tĂ©e de contraintes et de dĂ©formations variables dans le temps.

Le fer et l’aluminium sont les mĂ©taux les plus abondants dans l’écorce terrestre, mais le plus utilisĂ© est le premier Ă©lĂ©ment. Il joue un rĂŽle important dans toutes les grandes constructions, allant des coques de navire aux rails. L’aluminium est le deuxiĂšme mĂ©tal le plus employĂ©, car il est moins dense (2,70 g cm−3 contre 7,87 g cm−3). Afin d’en optimiser les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques, cet Ă©lĂ©ment chimique est gĂ©nĂ©ralement alliĂ© Ă  d’autres mĂ©taux. Toutefois, il est le meilleur conducteur Ă©lectrique des deux (3,50 × 107 S/m contre 107 S/m). C’est aussi la raison pour laquelle les professionnels prĂ©fĂšrent l’aluminium au cuivre dans les cĂąbles Ă©lectriques Ă  haute tension aĂ©riens. Le cuivre reste, toutefois, utilisĂ© dans les cĂąbles Ă©lectriques pour sa bonne conductivitĂ© Ă©lectrique et dans les ustensiles de cuisine pour sa bonne conductivitĂ© thermique.

Certains mĂ©taux se trouvent Ă  la base de la fabrication de dissipateurs thermiques destinĂ©s Ă  Ă©viter les surchauffes grĂące Ă  leurs propriĂ©tĂ©s de conducteur de chaleur. Les mĂ©taux les plus rares comme les platinoĂŻdes sont souvent utilisĂ©s comme catalyseurs et placements financiers en joaillerie. Les mĂ©taux les moins abondants comme le titane, le chrome et le manganĂšse trouvent leur place dans les alliages. Les mĂ©taux rĂ©flĂ©chissants tels que l’argent sont des matĂ©riaux de premier choix en construction de miroir, de tĂ©lescope
 Leur rĂ©flectivitĂ© est aussi fortement apprĂ©ciĂ©e en joaillerie, car elle donne l’attrait esthĂ©tique des piĂšces. Concernant l’uranium, ce mĂ©tal permet d’alimenter des rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Pour ce faire, il convient de procĂ©der Ă  une sĂ©paration isotopique, c’est-Ă -dire Ă  augmenter la concentration de ses isotopes, pour libĂ©rer leur Ă©nergie par fission. Enfin, certains mĂ©taux sont rarement employĂ©s Ă  l’état mĂ©tallique, car ils sont trop rĂ©actifs Ă  l’eau et/ou Ă  l’air. Il s’agit notamment du calcium, du sodium et du potassium.

En raison de leur lĂ©gĂšretĂ©, d’autres matĂ©riaux comme les polymĂšres, les cĂ©ramiques et les composites peuvent remplacer les mĂ©taux dans certains cas. Les cĂ©ramiques sont Ă©galement plus apprĂ©ciĂ©es pour leur rĂ©sistance accrue Ă  l’usure et Ă  la corrosion. Cependant, ces matĂ©riaux ont des limites. Contrairement aux mĂ©taux, les composites et les polymĂšres ne sont pas utilisables Ă  haute tempĂ©rature et sont souvent plus souples. Les cĂ©ramiques, quant Ă  elles, n’ont pas une bonne rĂ©sistance aux chocs.

Le dopage est une action frĂ©quente dans le domaine des semi-conducteurs. Le cas Ă©chĂ©ant, cette opĂ©ration consiste Ă  ajouter des impuretĂ©s en petites quantitĂ©s au mĂ©tal pur pour en modifier ses propriĂ©tĂ©s conductrices. Celles-ci peuvent ĂȘtre des molĂ©cules Ă©trangĂšres minĂ©rales, polymĂšres, biologiques ou organiques. De cette maniĂšre, le mĂ©tal sera plus rĂ©sistant Ă  la corrosion et pourra ĂȘtre utilisĂ© en mĂ©decine, en Ă©lectrochimie et en catalyse.

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Spéciation chimique

Les Ă©tats d’oxydation, les formes transitoires, les conformations et les complexes sont des espĂšces chimiques Ă  part entiĂšre, bien distinctes de l’élĂ©ment. Ils occupent une place importante dans leur Ă©laboration, corrosion, biodisponibilitĂ© et toxicitĂ© (ou Ă©cotoxicitĂ©). L’organisme assimile mieux certaines espĂšces d’ÉTM (ÉlĂ©ments traces mĂ©talliques) par rapport Ă  d’autres. Cela peut avoir des consĂ©quences nĂ©fastes ou bĂ©nĂ©fiques sur le corps selon la concentration et la nature du mĂ©tal.

On entend par spĂ©ciation chimique la distinction entre les formes de liaison possibles d’un Ă©lĂ©ment dans un systĂšme donnĂ©. En d’autres termes, il s’agit de la distribution d’un Ă©lĂ©ment selon diverses catĂ©gories d’espĂšces chimiques dans un environnement. Cette notion est diffĂ©rente du fractionnement qui est la classification d’un Ă©lĂ©ment (ou d’un groupe d’élĂ©ments) par rapport Ă  ses propriĂ©tĂ©s chimiques et/ou physiques. On parle de sa solubilitĂ©, de sa force de liaison, de la grosseur de ses particules
 La littĂ©rature scientifique confond aussi la spĂ©ciation chimique avec la partition. Cette derniĂšre notion renvoie Ă  la rĂ©partition d’un composĂ© dans les diffĂ©rentes phases d’un environnement selon des coefficients spĂ©cifiques. Comme Ă©tats, on peut citer le liquide, le solide et la matiĂšre organique, etc. Dans cette section, il convient donc de dĂ©crire les principales catĂ©gories d’espĂšces chimiques relatives aux ÉTM. Des exemples d’espĂšces chimiques de niveau toxique variĂ© seront Ă©galement citĂ©s.

Oxydation et réduction

Comme il a Ă©tĂ© vu plus haut, les mĂ©taux sont naturellement extraits sous forme de minerais contenant divers Ă©lĂ©ments. Ils se prĂ©sentent Ă  l’état oxydĂ©. À titre d’exemple, l’aluminium se trouve Ă  l’état Al(III) dans la bauxite et le fer, Ă  l’état Fe(II) et Fe(III) dans la magnĂ©tite. L’essence mĂȘme de la mĂ©tallurgie primaire est la rĂ©duction du minerai en vue d’obtenir un Ă©tat d’oxydation (0). Inversement, le mĂ©tal s’oxyde et se dissout dans l’eau ou bien se lie Ă  d’autres ions ou atomes lorsqu’il rĂ©agit avec l’environnement. Il forme surtout une liaison mĂ©tallique avec l’ion hydroxyle et l’oxygĂšne. Ce phĂ©nomĂšne correspond Ă  un des principaux mĂ©canismes de la corrosion.

Les mĂ©taux ont diffĂ©rents effets sur l’organisme selon leur Ă©tat d’oxydation dans un systĂšme. Par exemple, le chrome hexavalent, chrome 6 ou Cr(VI) est toxique pour certains gĂšnes. Il est cancĂ©rigĂšne et pĂ©nĂštre facilement les membranes des cellules grĂące Ă  des transporteurs spĂ©cifiques. En revanche, le chrome(III) assure le bon fonctionnement de l’organisme. Il pĂ©nĂštre difficilement dans les cellules. Dans d’autres cas, les formes moins oxydĂ©es des mĂ©taux sont les plus toxiques. Tel est le cas de l’arsenic : l’As(III) a une plus forte toxicitĂ© par rapport Ă  l’As(V).

Composition isotopique

La toxicitĂ© et l’abondance de certains Ă©lĂ©ments chimiques dans l’environnement sont influencĂ©es par leur composition isotopique. Par exemple, parmi la vingtaine d’isotopes du plomb, quatre sont stables (le 204Pb, le 206Pb, le 207Pb et le 208Pb). Le 208Pb provient de la dĂ©gradation du thorium tandis que les 206Pb et 207Pb sont issus de la dĂ©gradation de l’uranium, deux Ă©lĂ©ments radioactifs. Ainsi, l’abondance de ces trois isotopes augmente dans le temps et la composition isotopique du plomb Ă©volue selon les sources d’émission stimulĂ©es. Il est aussi intĂ©ressant de soulever le cas de l’eau, dont la toxicitĂ© varie aussi selon sa composition isotope. La substitution de 60 % de l’eau du corps d’un rongeur par de l’H218O n’a aucun effet. Par contre, le remplacement de 30 Ă  40 % de cette eau par du D2O cause la mort de l’animal.

Le tri des isotopes est parfois utile pour enrichir la matiĂšre et donner des isotopes radioactifs. L’enrichissement de l’uranium permet, par exemple, de produire du combustible nuclĂ©aire. Inversement, il arrive d’appauvrir le mĂ©tal. Le cas Ă©chĂ©ant, cela permet de fabriquer des munitions Ă  uranium appauvri.

Les isotopes mĂ©talliques servent aussi de traceurs dans les phĂ©nomĂšnes de diffusion. En effet, il convient d’élaborer un mĂ©tal comportant une importante quantitĂ© d’isotopes radioactifs et le profil de radioactivitĂ© permet le suivi de la progression de ces atomes.

Composés et complexes inorganiques

FrĂ©quemment, la combinaison de mĂ©taux et de ligands inorganiques donne des complexes ou des composĂ©s inorganiques aux diverses propriĂ©tĂ©s physico-chimiques. La solubilitĂ©, la force de liaison, la charge et le coefficient de diffusion de ces composĂ©s influencent le transport des mĂ©taux dans l’organisme. Par consĂ©quent, leur biodisponibilitĂ© et leur toxicitĂ© en dĂ©pendent Ă©galement. Par exemple, d’un cĂŽtĂ©, certains sels de nickel comme les sulfates (NiSO4) et les chlorures (NiCl2) sont solubles dans l’eau et peu toxiques Ă  l’oral. D’un autre cĂŽtĂ©, les sulfures de nickel (Ni3S2) sont pratiquement insolubles dans l’eau, mais sont cancĂ©rigĂšnes.

Composés organiques

Les composĂ©s organiques tels que les lipides, les acides organiques et les sucres ont des affinitĂ©s plus ou moins importantes avec les mĂ©taux. Certains d’entre eux, notamment les acides organiques comme l’acide malique et l’acide citrique, comportent de l’hydroxylcarboxyle. Ce dernier est un groupement fonctionnel qui se lie facilement aux mĂ©taux et diminue leur biodisponibilitĂ©. Ce type de composĂ© est fortement Ă©tudiĂ© en Ă©cotoxicologie terrestre puisqu’il est Ă©vacuĂ© par les racines des plantes et les micro-organismes du sol. Cela crĂ©e une synergie permettant de diminuer la toxicitĂ© des mĂ©taux dans ce systĂšme.

Des composĂ©s organiques particuliers appelĂ©s chĂ©lateurs forment des complexes trĂšs stables avec les mĂ©taux. Tel est le cas de l’acide diaminotĂ©tracarboxylique ou EDTA (ÉthylĂšnediaminetĂ©traacĂ©tique). Ces composĂ©s sont des ligands solubles polydentĂ©s lĂ©gĂšrement acides formant des complexes chĂ©lateur-mĂ©tal thermodynamiquement forts. Ils sont parfois utilisĂ©s pour extraire les mĂ©taux d’une matrice ou restaurer des sols et des eaux contaminĂ©s aux mĂ©taux.

Composés organométalliques

Les composés organométalliques possÚdent une liaison covalente ou ionique entre le métal et le carbone. Comme liaisons fortement covalentes, on cite le carbone-étain, le carbone-plomb et le carbone-mercure. Comme liens fortement ioniques, on retrouve le carbone-sodium et le carbone-potassium. Les liaisons carbone-magnésium et carbone-lithium se trouvent entre les deux types de liaisons.

La bioalkylation est un processus frĂ©quent dans les sĂ©diments et les sols. Elle est la formation d’un mĂ©tal avec un alkyle (CHx) par des micro-organismes spĂ©cifiques. La liaison CH3-mĂ©tal (mĂ©thylation des mĂ©taux) forme des composĂ©s plutĂŽt toxiques. Par contre, certains alkyles mĂ©talliques de sĂ©lĂ©nium et d’arsenic dĂ©toxifient le mĂ©tabolisme humain et d’autres organismes vivants. Toutefois, la plupart des produits organomĂ©talliques provenant d’une bioalkylation sont anthropogĂ©niques, c’est-Ă -dire causĂ©s ou gĂ©nĂ©rĂ©s par l’Homme. Ils sont aussi hyper toxiques pour le systĂšme nerveux central de certains organismes. Tel est le cas des dĂ©rivĂ©s d’alkyles de plomb, de mercure, d’étain et d’or.  

Composés ou complexes macromoléculaires

Certes, les complexes ou les composĂ©s macromolĂ©culaires sont similaires Ă  des espĂšces chimiques, mais ils forment quand mĂȘme une catĂ©gorie distincte. En effet, ils sont dĂ©terminants en termes de biodisponibilitĂ© des mĂ©taux pour les organismes vivants. Bien que les acides fulviques et humiques aient une composition et des structures variables et complexes, il joue un rĂŽle important dans la spĂ©ciation des mĂ©taux. Ces acides sont des anions rĂ©sultant de la biodĂ©gradation de la matiĂšre organique et mobilisant les ÉTM prĂ©sents dans les eaux et les sols.

Des particules inorganiques et organiques comme les colloĂŻdes et la biomasse absorbent les mĂ©taux. Ils diminuent ainsi leur toxicitĂ© et leur biodisponibilitĂ©. En revanche, certains acides nuclĂ©iques et des macromolĂ©cules anioniques des organismes vivants comme les glycosaminoglycanes se lient involontairement aux ÉTM. Ils crĂ©ent des mutagenĂšses nĂ©fastes pour l’organisme.

ParamÚtres influençant la spéciation des métaux

Plusieurs paramÚtres influencent la spéciation des métaux dans les phases solides et aqueuses, notamment :

  • la concentration des ligands : lorsque la concentration du ligand organique ou inorganique est Ă©levĂ©e, le mĂ©tal se lie Ă  ce ligand et donne une espĂšce chimique populeuse ;
  • le pH : un pH alcalin favorise l’absorption des mĂ©taux alors qu’un pH acide les solubilise ;
  • la force du lien covalent ou ionique : l’espĂšce chimique associĂ©e est stable lorsque la liaison mĂ©tal-composĂ© est forte ;
  • la matiĂšre organique : elle adsorbe les mĂ©taux et favorise leur stabilitĂ© ;
  • la stƓchiomĂ©trie (loi exigeant que, dans un systĂšme fermĂ©, la masse des produits soit identique Ă  celle des rĂ©actifs) : ce principe doit ĂȘtre respectĂ© afin de former des composĂ©s comme il se doit.

La spĂ©ciation des mĂ©taux exige un vĂ©ritable Ă©quilibre chimique. Pourtant, la complexation de ces matĂ©riaux avec les ligands inorganiques est ultrarapide du fait de leur nombre important dans la phase aqueuse. Celle avec les ligands organiques requiert plus de temps, car les sites d’attachement ou d’absorption sont moins accessibles. De cette maniĂšre, l’analyse de la spĂ©ciation d’une contamination mĂ©tallique sur une matrice contaminĂ©e stable depuis plusieurs annĂ©es s’impose. Les analyses risquent d’ĂȘtre faussĂ©es en cas d’utilisation d’une matrice fraĂźchement contaminĂ©e avec une dynamique chimique Ă©volutive. L’équation suivante illustre la constante d’équilibre (Ă©tat d’équilibre d’un systĂšme) relative Ă  la notion d’équilibre chimique :

 MĂ©taln+ + Ligandn− → MĂ©tal-Ligand

La constante d’équilibre KĂ©q correspondant Ă  cette rĂ©action change selon le type de liaison. Elle est comprise entre 100 et 104 environ si le lien est ionique. Elle est d’environ 104 < KĂ©q < 108 si le lien est complexe et entre environ 108 et 1020 en cas de chĂ©lateur. Force est de constater que les mĂ©taux prĂ©fĂšrent s’associer aux complexes stables sur le long terme qu’aux paires ioniques de plus faibles Ă©nergies de liaison. Cela se traduit par la faible intensitĂ© de KĂ©q pour les paires ioniques et sa valeur plus Ă©levĂ©e pour les complexes.

Économie et gĂ©opolitique

Raréfaction des ressources

La production et la consommation des mĂ©taux ont fortement augmentĂ© Ă  la suite du dĂ©veloppement de diverses industries. On parle notamment de l’aĂ©ronautique, de l’électronique et des TIC (technologies de l’information et de la communication). La production des principaux mĂ©taux a doublĂ© entre 1990 et 2010. Pourtant, moins de 20 mĂ©taux reconnus dans le tableau de MendeleĂŻev ont Ă©tĂ© utilisĂ©s dans les annĂ©es soixante-dix et environ 60 ont Ă©tĂ© consommĂ©s dans les annĂ©es 2000.

La concentration moyenne des minerais est dans une tendance baissiÚre. Tel est le cas de celle des minerais de cuivre exploités qui est passée de 1,8 % dans les années trente à 0,8 en 2010. Simultanément, les stocks de la plupart des métaux se trouvent entre 20 et 100 ans de production annuelle, selon le niveau de production 2008.

Géopolitique

Depuis des siĂšcles, les mines de certains mĂ©taux (qu’ils soient prĂ©cieux ou communs, mais fortement utilisĂ©s dans l’industrie) ainsi que les installations de raffinage relevaient de l’intĂ©rĂȘt stratĂ©gique des États. Certains mĂ©taux devenaient plus importants que d’autres pour des raisons militaires. L’avĂšnement des munitions mĂ©talliques, des armes, de l’énergie et de l’arme nuclĂ©aire y a aussi contribuĂ©. Les mĂ©taux gĂ©ologiquement non rares, mais influençant le marchĂ©, comme le cuivre Ă©taient Ă©galement touchĂ©s. L’accroissement des vols de mĂ©taux a Ă©galement engendrĂ© une forte hausse du cuivre. En France, le RFF et la SNCF ont subi 2 100 vols de cuivre en 2010 (chiffres quatre fois plus que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente). Cette annĂ©e-lĂ , la SNCF a subi des dysfonctionnements et des dizaines de millions d’euros de dommages.

Des mĂ©taux auparavant sans valeur ont connu une forte hausse de leur consommation au XXe siĂšcle. Tel est le cas de l’uranium qui est fortement recherchĂ© pour des usages civils et militaires. Les mĂ©taux du groupe du platine ont essentiellement Ă©tĂ© employĂ©s comme catalyseurs industriels, en chimiothĂ©rapie anticancĂ©reuse et pour les pots d’échappement catalytiques. Bien que le recyclage d’une partie des mĂ©taux arrivĂ©s en fin de vie ou en chute de production permette de rĂ©aliser des Ă©conomies, la notion de mĂ©taux stratĂ©giques rĂšgne encore. Ainsi, le ComitĂ© pour les mĂ©taux stratĂ©giques a Ă©tĂ© créé en 2011, en France. Il aide le ministĂšre Ă  crĂ©er et Ă  mettre en Ɠuvre une nouvelle politique de gestion de ces matĂ©riaux via des approvisionnements plus sĂ©curisĂ©s. Ce comitĂ© comprend trois collĂšges prĂ©sidĂ©s par le ministre chargĂ© des MatiĂšres premiĂšres. On cite le collĂšge des administrations, celui des organismes techniques et celui des fĂ©dĂ©rations professionnelles et industrielles. La FEDEM (fĂ©dĂ©ration des minerais, minĂ©raux industriels et mĂ©taux non ferreux) et la FEDEREC (fĂ©dĂ©ration des entreprises du recyclage) y participent.

Environnement

Les mĂ©taux sont des matĂ©riaux non biodĂ©gradables par les micro-organismes, contrairement aux composĂ©s organiques. Cette caractĂ©ristique rend plus difficile la gestion de la contamination mĂ©tallique, car la prĂ©sence des mĂ©taux dans l’environnement crĂ©e des dĂ©fis analytiques importants. Comme les mĂ©taux se prĂ©sentent sous plusieurs formes dans l’eau et dans le sol, cela complexifie les prĂ©dictions d’écotoxicitĂ© et de toxicitĂ©. Ces matĂ©riaux peuvent effectivement ĂȘtre des ions libres, des complexes, des prĂ©cipitations


Toxicité et écotoxicité terrestre

Ces deux indicateurs sont Ă©troitement liĂ©s Ă  la spĂ©ciation chimique, Ă  la biodisponibilitĂ© et aux caractĂ©ristiques propres des mĂ©taux. Concernant ce dernier point, on parle de leur radioactivitĂ© Ă©ventuelle, du type de la radioactivitĂ©, de leur toxicitĂ© chimique, etc. Plus une espĂšce mĂ©tallique est mobile et libre, plus elle est biodisponible. De ce fait, le risque de toxicitĂ© sur les organismes vivants est plus Ă©levĂ©. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les mĂ©taux sous forme d’ions mĂ©talliques libres sont les plus disponibles pour l’organisme et donc les plus susceptibles d’ĂȘtre toxiques. Toutefois, d’autres espĂšces et fractions de mĂ©taux comme la fraction labile peuvent ĂȘtre instables et mobiles. Cela engendre un risque pour l’organisme.

Certains mĂ©taux, dont le zinc, le cuivre et le fer, sont des Ă©lĂ©ments essentiels. Leur carence entraĂźne des troubles mĂ©taboliques graves bien qu’ils soient toxiques au-delĂ  d’une certaine dose.

Plusieurs paramÚtres influencent la toxicité des métaux dans les sols, notamment :

  • le niveau de saturation des sites d’adsorption : plus le niveau de saturation approche, plus le mĂ©tal a tendance Ă  se rendre biodisponible ou Ă  se solubiliser ;
  • la composition du sol : la matiĂšre organique et les argiles adsorbent les contaminants et les gardent sous forme de complexes stables (peu mobiles), tandis que les particules plus grosses comme le gravier ou le sable retiennent moins les mĂ©taux du sol ;
  • le pH : un pH acide solubilise gĂ©nĂ©ralement les mĂ©taux normalement immobiles et accroĂźt donc le risque de toxicitĂ© ;
  • la durĂ©e d’une contamination chronique ou le temps passĂ© aprĂšs une contamination aiguĂ« : un site fraĂźchement contaminĂ© n’est pas plus toxique qu’un site ayant subi une contamination rĂ©pandue, mais dĂ©ployĂ©e sur plusieurs annĂ©es.

Empreinte énergétique

Plusieurs Ă©tapes sont Ă  respecter et beaucoup d’équipements consommant de l’énergie sont indispensables pour transformer le mĂ©tal extrait d’une mine Ă  un objet façonnĂ©. En effet, la rupture des liaisons chimiques correspondantes requiert de l’énergie pour transformer les mĂ©taux souvent sous forme d’oxydes ou de sulfures en matĂ©riaux mĂ©talliques. L’empreinte Ă©nergĂ©tique d’un mĂ©tal correspond donc Ă  la quantitĂ© de cette Ă©nergie nĂ©cessaire afin d’obtenir du mĂ©tal pur.

En vue d’obtenir l’Ă©nergie contenue dans un mĂ©tal « neuf », il convient de prendre en compte l’énergie d’extraction du minerai. Il faut aussi considĂ©rer l’énergie des traitements prĂ©mĂ©tallurgiques, celle de la premiĂšre transformation et celle de la mĂ©tallurgie d’élaboration. Il ne faut pas oublier l’énergie du transport Ă©ventuel entre les diverses Ă©tapes. Dans le tableau suivant, la quantitĂ© d’énergie nĂ©cessaire pour ces mĂ©taux est mesurĂ©e en tep (tonne d’équivalent pĂ©trole) pour une tonne de mĂ©tal pur.

MétalNorgate et Rankine
 (2002)
J.C. Prevot (*)
 (2005)
ADEME (**)
 (2006)
BRGM
 (2007)
R.U. Ayres (*)
 (2002)
Titane 10,5-13,6 9,9 
MagnĂ©sium 10,0-10,2 8,6 
Aluminium5,06,4-7,43,85,82,5 (***)
Étain   4,6 
Nickel2,7-4,6 3,3  
Cuivre0,8-1,52,4-3,61,01,91,1-1,5 (***)
Zinc0,9-1,11,7-1,91,01,61,5 (***)
Acier0,50,8-1,40,40,8 
Plomb0,5-0,80,8-1,10,80,50,7 (***)

(*) Source en MJ/kg avec 1 MJ = 2,38 × 10−5 tep

(**) Source en tec (tonne d’équivalent carbone). La conversion utilisĂ©e est : 1 tec = 1,3 tep (valeur moyenne europĂ©enne).

(***) Énergie injectĂ©e dans les procĂ©dĂ©s seulement : hors Ă©nergie d’extraction, des intrants (solvants, acides
), de transport.

Ainsi, la consommation Ă©nergĂ©tique totale requise pour produire des mĂ©taux bruts est de 730 Ă  1 070 Mtep. Cette valeur est l’équivalent de 7 Ă  10 % de l’énergie primaire mondiale. L’acier et l’aluminium en nĂ©cessitent le plus avec respectivement 544-680 Mtep et 147-288 Mtep.

Les grands mĂ©taux sont gĂ©nĂ©ralement recyclables et l’énergie requise Ă  cette opĂ©ration est moins importante que celle nĂ©cessaire Ă  la production du mĂ©tal neuf. Par exemple, l’énergie nĂ©cessaire au recyclage de l’aluminium reprĂ©sente uniquement 4 Ă  5 % de l’énergie requise pour la fabrication de l’aluminium primaire. Tel est Ă©galement le cas de l’acier : l’énergie nĂ©cessaire pour son recyclage reprĂ©sente 25 Ă  45 % de l’énergie requise pour la production du mĂ©tal primaire.

Astronomie

Planétologie

Dans ce domaine, les mĂ©taux sont les matĂ©riaux les plus lourds qui composent le cƓur des planĂštes rocheuses. On parle notamment du fer et du nickel. AprĂšs eux viennent les gaz (hĂ©lium, hydrogĂšne), les glaces (composĂ©s comportant de l’azote, de l’oxygĂšne et du carbone tels que l’ammoniac, l’eau et le mĂ©thane) et les roches (silicates).

Cosmologie

Dans ce domaine, les mĂ©taux dĂ©signent tous les Ă©lĂ©ments autres que l’hĂ©lium et l’hydrogĂšne. Par consĂ©quent, leur teneur s’appelle la mĂ©tallicitĂ© qui est notĂ©e Z. Y et X reprĂ©sentent respectivement la proportion d’hĂ©lium et d’hydrogĂšne.


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