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Hafnium

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Caractéristiques du hafnium

  • Symbole : Hf
  • Masse atomique : 178,49 ± 0,02 u
  • NumĂ©ro CAS : 7440-58-6
  • Configuration Ă©lectronique : [Xe]4f14 5d1 6s2
  • NumĂ©ro atomique : 72
  • Groupe : 4
  • Bloc : Bloc f
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : MĂ©tal de transition
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 1,3
  • Point de fusion : 2 233 °C

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Le hafnium, élément atomique n°72 de symbole Hf : ses généralités, ses caractéristiques, ses isotopes, ses applications, ses utilisations, son histoire et ses effets.

Le hafnium est un Ă©lĂ©ment chimique reprĂ©sentĂ© par le symbole Hf et portant le numĂ©ro atomique 72. Il s’agit d’un mĂ©tal de transition tĂ©travalent gris-blanc qui se trouve en faible quantitĂ© dans la croĂ»te terrestre, son abondance est d’environ 5,8 parties par million (ppm).

Il est souvent associé au zirconium en raison de sa configuration électronique ainsi que de ses propriétés physiques et chimiques similaires. De plus, ces deux éléments se trouvent naturellement ensemble dans les minerais. D’une manière générale, ils sont assez difficiles à séparer complètement. Dans la table périodique des éléments, le hafnium est situé juste en dessous du zirconium dans le groupe 4.

Cet élément chimique existe sous une forme pure d’un solide gris argenté. Cependant, comme tous les autres métaux, il peut être façonné en fonction des besoins. Il se trouve souvent dans la nature sous forme de traces dans des minéraux de zirconium tels que la baddeleyite, la zircone et le zircon.

Étant donné que c’est un métal tétravalent, il possède un nombre d’oxydations de +4 dans la plupart de ses composés. Cette caractéristique implique qu’il peut former des atomes dont la charge électrique est positive (+4) lorsqu’ils se combinent avec d’autres éléments dans des mélanges chimiques.

GĂ©nĂ©ralitĂ©s de l’hafnium

Le hafnium est un mĂ©tal dense rĂ©sistant Ă  la corrosion et Ă  la chaleur. Il s’avère utile dans une variĂ©tĂ© d’applications industrielles. En raison de sa capacitĂ© Ă  absorber les neutrons, il est aussi utilisĂ© dans les barres de contrĂ´le des rĂ©acteurs nuclĂ©aires.

Il sert Ă©galement Ă  la fabrication de lampes Ă  arc, de catalyseurs et d’autres produits chimiques de haute technologie. En outre, il contribue Ă  l’amĂ©lioration des propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques des alliages de mĂ©taux tels que le tungstène, le titane, l’aluminium et le nickel. Il augmente leur rĂ©sistance Ă  la corrosion et Ă  la chaleur.

Par ailleurs, le hafnium est souvent produit sous forme de poudre fine pour une utilisation dans des applications telles que la métallurgie des poudres. Il est également disponible sous l’apparence de fils, de feuilles ou de plaques pour un usage dans l’industrie aérospatiale.

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CaractĂ©ristiques notables de l’hafnium

Le hafnium est un métal argenté, brillant et ductile. Les impuretés de zirconium influent sur ses propriétés, rendant son extraction et sa purification difficiles. Sa densité est environ deux fois plus élevée que celle du zirconium.

Résistance à la corrosion et aux acides

L’élément chimique 72 a une résistance élevée à la corrosion en raison de sa forte affinité pour l’oxygène. Avec ce dernier, il forme une fine couche d’oxyde de hafnium (HfO2) stable et inerte à la surface du métal. Ce processus est appelé passivation. Par ailleurs, le hafnium possède une structure cristalline compacte et dense qui offre une protection supplémentaire contre la corrosion. Celle-ci limite la diffusion des agents corrosifs à travers la surface du matériau.

En outre, cet élément chimique a une faible réactivité avec l’eau et les gaz atmosphériques. De ce fait, il s’agit d’un matériau approprié pour une utilisation dans des environnements exposés à l’humidité. De même, il est extrêmement résistant aux acides (sauf à l’acide fluorhydrique) et aux alcalins.

Ces propriétés font du hafnium un métal apprécié pour les applications nécessitant une résistance élevée à la corrosion. Tel est notamment le cas des équipements chimiques, des réacteurs nucléaires, des systèmes de propulsion aérospatiale, les implants médicaux et les instruments chirurgicaux.

Disponibilité sous différentes formes

Le hafnium est gĂ©nĂ©ralement extrait Ă  partir de minerais de zirconium sous forme de mĂ©tal pur en rĂ©duisant le tĂ©tra-halogĂ©nure avec du magnĂ©sium. Le processus peut ĂŞtre complexe et coĂ»teux en raison des similitudes entre les deux Ă©lĂ©ments. En effet, leurs propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques similaires rendent leur sĂ©paration difficile. La procĂ©dure est effectuĂ©e sous atmosphère d’argon pour Ă©viter que les deux mĂ©taux ne rĂ©agissent avec d’autres gaz comme l’azote.

Lorsque le hafnium est disponible sous forme de poudre, il est très combustible. Il peut mĂŞme s’enflammer spontanĂ©ment dans l’air. Par consĂ©quent, sa manipulation doit se faire avec prĂ©caution. Les utilisateurs prennent toutes les mesures de sĂ©curitĂ© appropriĂ©es afin d’éviter tout risque d’incendie.

Formes cristallines

Le hafnium appartient au groupe 4 de la classification périodique des éléments. Il fait partie de la même catégorie que le titane (Ti), le zirconium (Zr) et le rutherfordium (Rf). Tous ces éléments ont une configuration électronique externe de type ns2np2. Cette caractéristique signifie qu’ils ont deux électrons dans la couche externe s et deux électrons dans la couche externe p.

Le hafnium possède deux formes cristallines allotropiques différentes. À température ambiante, il se présente sous une structure hexagonale compacte appelée phase α (forme stable). À des températures plus élevées, cet élément chimique prend une apparence cubique centrée appelée phase β.

La tempĂ©rature de transition entre les deux formes cristallines se situe aux alentours de 1 750 °C. En raison de cette caractĂ©ristique, le hafnium est capable de maintenir sa structure Ă  des chaleurs intenses. Par consĂ©quent, il convient Ă  diffĂ©rentes applications soumises Ă  des conditions extrĂŞmes de tempĂ©rature. Sa capacitĂ© Ă  former des allotropes est Ă©galement importante, car elle lui permet d’être utilisĂ© dans l’industrie aĂ©rospatiale pour construire des moteurs de fusĂ©e. Ceux-ci doivent supporter des tempĂ©ratures très Ă©levĂ©es et des conditions de pression extrĂŞmes.

Élément non renouvelable

Comme la plupart des métaux rares, le hafnium est considéré comme une ressource non renouvelable. Il est présent en quantité limitée dans la croûte terrestre. La quasi-totalité de ses réserves est obtenue par purification du zirconium. Son extraction et sa production sont relativement coûteuses.

À cause de sa rareté et de son utilisation dans des applications industrielles de pointe, cet élément chimique est très demandé. Le nombre de professionnels qui en ont besoin ne cesse d’augmenter. Cette croissance continue peut entraîner une pression accrue sur les ressources naturelles. La situation soulève des préoccupations concernant la durabilité de son utilisation à long terme.

Il existe des initiatives pour recycler le hafnium Ă  partir de dĂ©chets Ă©lectroniques et d’autres sources. Celles-ci contribuent Ă  rĂ©duire la demande de nouvelles ressources. Des recherches sont Ă©galement en cours de rĂ©alisation pour dĂ©velopper des alternatives Ă  cet Ă©lĂ©ment chimique dans les applications industrielles.

Caractéristiques physiques

Le hafnium possède un rayon atomique relativement grand (0,167 nm) et un rayon ionique typique des métaux de transition (0,081 nm). Il a un coefficient de dilatation thermique relativement faible. Entre 0 et 100 °C, celui-ci équivaut à 6,0–6 /K.

Cet élément chimique est aussi connu pour les caractéristiques physiques résumées dans le tableau ci-après.

Masse atomique178,49 uma
Point de fusion2 233 °C
Point d’ébullition4 603 °C
Densité13,31 m/cm³
Conductivité thermique23,0 W/(m.K)
Conductivité électrique2,04 × 10^6 S/m

Celles-ci sont prises en compte lors de l’utilisation de ce minerai dans diverses applications.

Caractéristiques mécaniques

Il convient de noter que les propriétés mécaniques du hafnium peuvent être améliorées en l’alliant avec d’autres métaux. Il est également possible de les optimiser en utilisant des techniques de traitement thermique permettant de modifier sa structure cristalline.

Ă€ 20 Â°CRĂ©sistance Ă  la traction350 Ă  500 MPa
DuretĂ© Brinell1 400 Ă  1 600 MPa
Limite Ă©lastique Ă  0,2 %150 Ă  250 MPa
Allongement30 % Ă  40 %
Résilience6 à 7 kgm/cm2
Module d’élasticité140 000 MPa
Ă€ 320 Â°CLimite Ă©lastique Ă  0,2 %150 MPa
Résistance à la traction280 MPa
Module d’élasticité100 000 MPa
Résilience11 kgm/cm2
Allongement45 %

La rĂ©silience indique la capacitĂ© du hafnium Ă  absorber de l’Ă©nergie lorsqu’il est soumis Ă  une contrainte. Elle dĂ©signe Ă©galement son aptitude Ă  revenir Ă  sa forme d’origine. Cette propriĂ©tĂ© est Ă  prendre en compte lors de la sĂ©lection d’un matĂ©riau pour des applications oĂą la rĂ©sistance aux chocs est importante. Elle doit ĂŞtre Ă©valuĂ©e avec d’autres propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques importantes pour garantir la performance optimale de l’élĂ©ment chimique.

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Isotopes

Il existe 36 isotopes de hafnium dont le nombre de masses varie de 133 à 188. Cependant, seuls cinq d’entre eux sont stables et ne subissent pas de désintégration radioactive au fil du temps. Il s’agit de 180Hf 179Hf, 178Hf, 177Hf, 176Hf et de 174Hf. Cette caractéristique revêt une importance considérable dans l’industrie nucléaire. En effet, étant donné que les isotopes instables peuvent subir des désintégrations radioactives, ils entraînent la production de rayonnement nocif. Ceux-ci comportent donc potentiellement des risques pour la santé et pour l’environnement. Par ailleurs, le hafnium possède 27 isomères nucléaires.

La totalitĂ© du hafnium naturel est reprĂ©sentĂ©e par un radioisotope Ă  vie longue. La demi-vie de celui-ci est de 2×1015 annĂ©es et Ă©quivaut Ă  plus de 100 000 fois l’âge de l’univers. Les proportions des diffĂ©rents isotopes varient de 35 % pour l’isotope 180Hf Ă  0,16 % pour l’isotope 174Hf.

Cette caractĂ©ristique a des implications importantes dans la datation gĂ©ologique et la cosmochimie. Les ratios des isotopes sont combinĂ©s avec d’autres isotopes prĂ©sents dans les Ă©chantillons gĂ©ologiques ou cosmiques. Il est alors possible de dĂ©terminer avec une grande prĂ©cision l’âge et l’origine de ces Ă©chantillons.

Tous les isotopes stables du hafnium sont actuellement considĂ©rĂ©s comme faiblement radioactifs. Ils peuvent se dĂ©sintĂ©grer par Ă©mission α en isotopes de l’ytterbium correspondants. Toutefois, il est important de comprendre que la stabilitĂ© des isotopes du hafnium peut ĂŞtre affectĂ©e par diffĂ©rents facteurs. Celle-ci est notamment susceptible de varier en fonction de la composition chimique et de la prĂ©sence d’impuretĂ©s. Elle peut Ă©galement avoir des implications dans l’utilisation du hafnium dans diverses applications.

Applications dans l’industrie nucléaire

Le hafnium est principalement utilisĂ© dans les systèmes de contrĂ´le neutronique des rĂ©acteurs nuclĂ©aires tels que ceux des sous-marins. Sa section efficace de capture des neutrons thermiques pondĂ©rĂ©e sur l’ensemble des isotopes stables est de 103 barns. Elle est relativement faible par rapport Ă  d’autres matĂ©riaux tels que :

  • l’erbium (160 b) ;
  • l’indium (194 b) ;
  • le bore (759 b) ;
  • le dysprosium (930 b) ;
  • l’europium (4 100 b) ;
  • le cadmium (2 450 b) ;
  • le gadolinium (49 000 b) ;
  • etc.

En outre, le hafnium est capable de capturer des neutrons dans le domaine épithermique.

Ces caractéristiques font du hafnium un matériau très attractif pour une utilisation comme barre de contrôle dans les réacteurs nucléaires. Le réacteur expérimental allemand FRM II s’en est servi avec succès.

Tous les isotopes naturels du hafnium ont la capacité de capturer les neutrons à des degrés variables. De ce fait, son efficacité varie seulement de manière modérée pendant le fonctionnement du réacteur.

De plus, cet Ă©lĂ©ment chimique prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques exceptionnelles ainsi qu’une excellente rĂ©sistance Ă  la corrosion. Sa densitĂ© Ă©levĂ©e facilite Ă©galement la chute gravitationnelle dans le cĹ“ur des rĂ©acteurs Ă  gĂ©omĂ©trie donnĂ©e.

Le zirconium est Ă©galement couramment utilisĂ© dans l’industrie nuclĂ©aire. L’élĂ©ment chimique 72 prĂ©sent dans les minerais de zirconium est considĂ©rĂ© comme une impuretĂ© fâcheuse. En effet, il peut affecter les propriĂ©tĂ©s neutroniques du zirconium. Il risque mĂŞme de perturber le fonctionnement des rĂ©acteurs nuclĂ©aires et de rĂ©duire leur efficacitĂ©.

Par consĂ©quent, la prĂ©sence de hafnium dans les alliages de zirconium utilisĂ©s dans l’industrie nuclĂ©aire est fortement contrĂ´lĂ©e. Cette prĂ©caution garantit une performance optimale des rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Des techniques de purification et de contrĂ´le qualitĂ© sont utilisĂ©es pour minimiser la prĂ©sence de l’élĂ©ment dans les alliages de zirconium.

Autres utilisations

Le hafnium est utilisĂ© dans d’autres domaines que celui de l’industrie nuclĂ©aire. Dans les lampes Ă  incandescence, il sert Ă  contrĂ´ler la recristallisation des filaments de tungstène. En microĂ©lectronique, le dioxyde d’hafnium est employĂ© comme un diĂ©lectrique high-k au lieu du dioxyde de silicium. Il est Ă©galement exploitĂ© comme cathode dans les torches de dĂ©coupage des mĂ©taux au plasma.

En oncologie, l’oxyde de hafnium sous forme de nanoparticules en solution prĂ©sente d’intĂ©ressantes opportunitĂ©s pour amplifier les effets de la radiothĂ©rapie. Il fait l’objet d’essais cliniques et a dĂ©montrĂ© son efficacitĂ© dans un essai de phase III. Il a Ă©tĂ© combinĂ© avec d’autres traitements, y compris en immuno-oncologie.

Histoire de l’hafnium

En 1825, l’existence d’un Ă©lĂ©ment inconnu dans des composĂ©s contenant du zirconium a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e pour la première fois. Johann August Friedrich Breithaupt le nomme « ostranium ». En 1845, Lars Fredrik Svanberg annonce avoir isolĂ© un nouvel oxyde associĂ© au zirconia dans le minĂ©ral nordite. Il le dĂ©nomme « norium ». Ses rĂ©sultats n’ont pas pu ĂŞtre reproduits par ses contemporains.

Dans les années suivantes, plusieurs chercheurs ont également prétendu avoir découvert de nouveaux éléments dans des minéraux contenant du zirconium. Leurs conclusions ont aussi été remises en question.

En 1907, Georges Urbain annonce la dĂ©couverte de l’Ă©lĂ©ment 72 qu’il nomme « celtium ». Ses rĂ©sultats publiĂ©s en 1911s ont toutefois contestĂ©s en raison de leur imprĂ©cision. Ils n’ont Ă©tĂ© dĂ©finitifs qu’en 1922, oĂą le mĂŞme scientifique rĂ©affirme sa dĂ©couverte suite Ă  une nouvelle spectroscopie par rayons X. Celle-ci a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Alexandre Dauvillier.

L’élément 72 était présent dans des minéraux contenant du zirconium. Il a été dénommé « danium » avant d’être appelé « hafnium » en référence à Hafnia, toponyme latin de Copenhague.

Effets sur la santé

Le hafnium est un mĂ©tal insoluble dans l’eau et les substances endogènes. Cette caractĂ©ristique le rend non toxique sous forme mĂ©tallique. Cependant, une surexposition peut se produire par inhalation, ingestion ou contact avec la peau ou les yeux. Elle est susceptible de causer une lĂ©gère irritation.

Tous les composĂ©s de l’élĂ©ment chimique 72 doivent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme toxiques, bien que les premières Ă©tudes indiquent que le danger est limitĂ©. Le hafnium sous forme de tritide liĂ© au tritium peut rendre le tritium plus dangereux. En outre, il est possible que sa poussière prĂ©sente un risque plus ou moins Ă©levĂ© d’incendie et d’explosion.

Effets sur l’environnement

Les donnĂ©es disponibles sur la toxicitĂ© du hafnium ou de sa poussière sur les animaux sont encore limitĂ©es. Les Ă©tudes prĂ©cĂ©demment menĂ©es indiquent que les composĂ©s de cet Ă©lĂ©ment chimique peuvent causer des dommages au foie, Ă  la peau et Ă  l’Ĺ“il. Ils sont Ă©galement susceptibles de provoquer une irritation des muqueuses. Les valeurs de DL50 pour le tĂ©trachlorure chez les rats sont de 2,362 mg·kg-1. Il s’agit de la dose (ou concentration) lĂ©tale mĂ©diane, un indicateur de la toxicitĂ© d’un produit. Pour l’oxychlorure chez les souris, les valeurs sont de 112 mg·kg-1. Cependant, aucun effet nĂ©gatif sur l’environnement n’a Ă©tĂ© signalĂ© jusqu’Ă  prĂ©sent.


✍️ Contenu rédigé par Kévin Papot , expert en lithothérapie et co-fondateur de France Minéraux.

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