E516 : Sulfate de calcium

Le sulfate de calcium est un composé inorganique résultant de la combinaison du sel de calcium et de l’acide sulfurique. Il est principalement utilisé comme additif alimentaire, surtout en boulangerie. Ses fonctions sont diverses, car il a des propriétés antiagglomérantes, raffermissantes, épaississantes, stabilisantes, régulatrices d’acidité, blanchissantes, etc. Cette substance minérale est également appréciée dans les domaines de la construction, de l’esthétique cosmétique, de la médecine et de l’agriculture. Il présente, toutefois, certains risques pour la santé.

Caractéristiques du sulfate de calcium

Le sulfate de calcium, de formule CaSO₄, se trouve naturellement dans le calcaire. Ce corps minéral inodore se présente sous la forme d’une fine poudre blanche. Il peut également adopter la structure d’un solide formé de cristaux parfois de couleur rougeâtre, grise, bleue, etc. Sur le commerce, il se présente surtout sous sa forme dihydratée.

États d’hydratation et structures cristallographiques du sulfate de calcium

Le sulfate de calcium possède trois niveaux d’hydratation correspondant à différents minéraux et à diverses structures cristallographiques.

D’autres hémihydrates (hydrates dont la formule standard possède une demi-molécule d’eau) se distinguent parfois, notamment les formes alpha et bêta.

Sulfate de calcium et nutrition

Le sulfate de calcium utilisé comme additif alimentaire porte le code E516. Le règlement (CE) n° 1333/2008 l’autorise pour l’alimentation humaine. En tant qu’acidifiant, l’emballage du produit le contenant doit comporter la mention « E516 ». En revanche, ce renseignement n’est pas obligatoire s’il est employé en tant que support d’additif.

Quelques aliments contenant du sulfate de calcium

Ce sel de calcium est présent dans les fromages, le tofu, les farines, les céréales enrichies et les fruits confits. Il entre de même dans la composition de légumes en conserve, de glaces, de boissons sucrées et d’autres alcoolisées comme la bière.

Réglementation

La proportion de sulfate de calcium diffère d’un produit alimentaire à un autre. Voici les teneurs habituellement utilisées.

La FDA (Food and Drug Administration) classe ce minéral dans la catégorie des aliments GRAS ou Generally Recognized As Safe.

Autres applications du sulfate de calcium

D’autres usages du sulfate de calcium sont relevés dans les domaines suivants.

En médecine

L’introduction d’un implant de plâtre de Paris stérilisé dans l’os infecté optimise le traitement d’une ostéite par antibiothérapie locale. En effet, cette matière libère une quantité considérable d’antibiotiques pouvant neutraliser les microbes.

Le plâtre est aussi une source de médicaments dans le domaine de la chimiothérapie.

Certaines déformations congénitales et acquises de la colonne vertébrale ou des membres peuvent être traitées par des corsets orthopédiques plâtrés, et ce, sans intervention chirurgicale. Depuis le XIX^e siècle, les bandages à base de ce matériau s’avèrent également efficaces en cas de fracture.

En cosmétique

Selon le règlement (CE) n° 1223/2009, l’additif E516 peut être incorporé à des produits cosmétiques. La décision de la Commission des Communautés européennes (2006/257/CE) du 9 février 2006 l’autorise en tant que charge, agent abrasif, opacifiant et nacrant.

En construction

En peinture, le sulfate de calcium est employé comme fond. Il sert aussi dans la préparation des supports et des apprêts. En construction en général, il est utile pour la fabrication de plaques de plâtre, de carreaux, etc.

En agriculture

Dans l’industrie des fourrages, cet additif est utilisé comme engrais pouvant fournir du calcium aux sols argileux. Il sert également en tant qu’agent fertilisant pour les plantes d’aquarium.

Risques pour la santé

L’acide sulfurique figure sur la liste des acidifiants les plus puissants qui sont utilisés dans le domaine alimentaire. L’ingestion d’un liquide concentré en ce composé peut causer de graves lésions caustiques des voies digestives. Cependant, comme le sulfate de calcium est dilué dans les aliments, il ne présente pas de risque pour le consommateur. En revanche, si ce dernier mange un produit contenant la version anhydre, il doit respecter la dose journalière de 8,5 g.

Il n’existe pas de public particulièrement sensible à l’additif E516. À forte dose, ce dernier peut toutefois causer des troubles digestifs ou encore une obstruction intestinale.