Le bianqing est un instrument de musique à percussion. Il est constitué d’un assortiment de pierres plates en forme de « L » en guise de carillons. Il est souvent confondu avec l’ensemble de lithophones en bronze appelé « bianzhong » ou cloche chinoise. Dans les temps anciens, les deux instruments occupaient une place de choix dans la musique de cour et les rituels chinois de toute sorte.
Le bianqing est composé de plusieurs éléments en pierre, chacun disposant d’une tonalité et d’une fréquence différente. Faisant office de carillons, ils sont suspendus à un cadre en bois, et joués mélodiquement. Pour produire sa sonorité distinctive, le musicien utilise des baguettes dotées d’un manche et d’une tête symétrique en bois. La conception de ces dernières, minutieusement étudiée, permet de ne pas faire face à une onde de choc perturbatrice.
Actuellement, des modèles plus modernes sont fabriqués à partir de matériaux tels que le marbre ou le calcaire. Ils sont disponibles dans le commerce en différentes tailles et formes. Ces instruments, utilisés dans les anciennes cours impériales, avaient un caractère sacré et noble. Pour ces raisons, ils se retrouvaient dans plusieurs endroits historiques en Chine. Plus tard, ils ont commencé à devenir des pièces fréquemment sollicitées dans la musique, et cette pratique continue jusqu’à aujourd’hui.
Le bianqing, encore méconnu du grand public, gagne à être popularisé en raison de sa riche histoire et de ses caractéristiques sonores.
Son histoire, datant de la dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.) a perduré jusqu’à l’époque des royaumes combattants (475-221 av. J.-C.) et au-delà. Sa présence était largement notée dans la Divine musique chinoise. Il était surtout associé à des performances historiques ou à des reconstitutions de musique ancienne.
Le qing (apparu dans la dynastie de Xia) et le bianqing sont étroitement liés aux cérémonies rituelles. Ce dernier, accompagné de la cloche chinoise, permettait de produire « la musique de métal et de pierre ». Les carillons en pierre et les cloches de bronze étaient accrochés le long de trois murs, suivant ainsi le classement précis de celles retrouvées dans la tombe du Marquis Yi de Zeng.
Le bianqing est un ancien lithophone, un instrument de musique, dont les premières traces remontent à la Préhistoire, notamment en Chine. Il appartient à la famille des idiophones et se compose d’un ensemble de pierres sonores, posé à terre ou suspendu à un cadre, frappé au moyen de maillets en bois. Au départ, ces lithophones utilisaient des phonolithes (roches magmatiques volcaniques) ou des laves à feldspathoïdes (minéraux anhydres), d’où ils tirent leur appellation. Lorsqu’ils sont frappés d’un coup sec, ils délivrent un sustain (durée de maintien constant et de niveau d’amplitude d’un son) intéressant, et propagent des types d’ondes élastiques.
Le bianqing joue un rôle important dans la culture chinoise en tenant compte de son histoire ancienne. Il était autrefois considéré comme étant un symbole de pouvoir et de statut. En effet, seuls les élites et les membres de la famille royale pouvaient en jouer.
Il accompagne aujourd’hui les visites du temple du Ciel. Ce monument, considéré comme l’achèvement de l’architecture chinoise traditionnelle, se trouve dans le quartier historique de Xuanwu, au sud de la ville de Pékin. Il constitue avec le temple du Soleil (à l’est), le temple de la Terre (au nord) et le temple de la Lune (à l’ouest), l’un des plus grands temples de l’aire impériale pékinoise. Le temple du Ciel a été inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998.
Le plus ancien exemplaire mis au jour en 1977, a été retrouvé dans la tombe du marquis Yi de Zeng, dont l’inhumation a eu lieu en 433 av. J.-C. Il a été exposé par la suite au musée provincial d’Hubei. En 2004, plus précisément, le 20 juillet, des reproductions des instruments découverts dans le caveau ont servi pour un concert qui a eu lieu au musée.
Des instruments dérivés du bianqing chinois sont retrouvés en Corée. En 1116, ils ont été introduits sur place sous le règne du roi Yejong (de la dynastie Goryeo) par l’empereur Huizong. Surnommés « pyeongyeong », ils sont encore utilisés pour la musique de cour coréenne. Particulièrement appréciés par le philosophe chinois Confucius (VIe siècle av. J.-C.), ils ont connu une nouvelle vie en Chine dans les années 80.
Au-delà de sa fonction dans la musique, le bianqing est présent dans les rituels religieux et dans les offrandes aux ancêtres. Son rôle principal est d’invoquer les esprits. Selon les croyances, il a le pouvoir de favoriser la prospérité et l’harmonie.
Il est décrit comme un élément important de la préservation du patrimoine culturel chinois. À cet égard, il fait l’objet de nombreuses études réalisées par les chercheurs chinois. Certains éléments de sa structure et de son répertoire musical ont été intégrés dans d’autres styles musicaux locaux. De nos jours, cet instrument reste une source d’inspiration pour les compositeurs et les amateurs de musique.
En général, le fonctionnement d’un instrument de musique dépend de plusieurs éléments incluant les matériaux de fabrication, les techniques de jeu et la notation musicale. Le bianqing n’échappe pas à cette règle.
Son processus de fabrication reste toujours dans le principe de l’artisanat local. La pierre fait partie des matières premières sélectionnées. La plupart du temps, il s’agit du jade, car il permet d’émettre un son clair et puissant. La pierre est installée sur une surface solide et régulière pour garantir une taille précise.
Avant de procéder, l’artisan trace la zone à découper. L’étape suivante est la mise en place des trous pour accrocher les pierres. Elles sont ensuite fixées à un support en bois en veillant à respecter un certain intervalle entre chaque élément, généralement suspendu dans une position fixe.
Il est à noter que la conception d’un bianqing requiert des compétences accrues. Lors de l’utilisation d’outils électriques et de la manipulation d’objets lourds comme la pierre, il est important de prendre les mesures de sécurité appropriées.
Le musicien doit prendre une posture adaptée pour éviter de se fatiguer rapidement. Les pierres qui composent le carillon forment une harmonie en accord lorsqu’ils sont joués ensemble. Le joueur frappe l’instrument avec des maillets pour faire ressortir le potentiel musical de l’instrument. La vitesse et la force de frappe définissent le volume de la sonorité.
Le bianqing utilise une notation musicale spécifique pour indiquer les notes à jouer. Le plus souvent, elle se transmet de génération en génération. Les plus anciens joueurs transmettent leur savoir-faire aux futurs musiciens. Les carillons en pierre couvrent trois octaves et fournissent des sons lumineux et nets. Ils sont capables de produire une série de douze sons de la gamme chromatique et permettent un changement de touches. À titre informatif, il a un demi-ton plus bas que la cloche chinoise.
À l’évidence, le jeu au bianqing implique souvent l’improvisation, mis à part l’interprétation de morceaux. L’arrangement de ces derniers et la transcription écrite de la musique sont acquis lors de l’apprentissage.
Le réglage de cet instrument intervient au moment de sa conception. Le fabricant identifie les parties qui produisent le son le plus harmonieux.
Cette percussion ne nécessite pas de réglage spécifique, mais il est important de la maintenir dans un bon état. Pour ce faire, vous devez vérifier fréquemment tout signe d’usure ou de dommage. Le cas échéant, le recours à un professionnel qualifié est de mise afin d’effectuer les réparations nécessaires sans aggraver les dégâts. Par ailleurs, le musicien réalise les ajustements selon la technique de jeu qu’il adopte et le style à interpréter.
Afin de profiter de votre bianqing sur une longue durée, dépoussiérez-le de temps en temps, car son poids conséquent limite ses déplacements. L’utilisation d’un plumeau peut s’avérer utile pour atteindre les endroits les plus inaccessibles. Les modèles composés de plumes douces ou de fibres synthétiques sont à privilégier. Protégez vos mains en mettant des gants ménagers lors de cette opération de nettoyage.
L’usage de solutions chimiques est fortement déconseillé. À défaut d’un produit prévu à cet effet, vous pouvez utiliser un mélange d’eau chaude et de savon, mais de façon modérée.
L’apprentissage du bianqing débute par l’étude de sa structure et de son fonctionnement. Il convient ensuite de se familiariser avec la notation musicale pour jouer les différentes notes.
Pour apprendre les techniques de base, incluant les techniques de frappe et les notions de percussions, vous pouvez suivre des cours en ligne. Ils sont accessibles depuis des plateformes et des sites spécialisés. Tout au long du cursus, vous disposez de programmes structurés et personnalisés.
L’inscription dans une école de musique est la meilleure option pour un encadrement complet. Toutefois, le nombre d’institutions spécialisées est restreint à travers le monde, car il s’agit d’un instrument ancien qui tend à disparaître peu à peu du paysage musical.
Le son du bianqing est le premier critère sur lequel il faut s’attarder pour être certain de faire le bon choix. Ses dimensions doivent aussi être définies en amont en tenant compte d’espace disponible de la pièce dans laquelle vous comptez l’installer. Vient s’ajouter à cela le matériau de fabrication. Cet élément crucial peut impacter directement sur le rendu sonore de l’instrument.
Vous pouvez également vous référer aux marques qui jouent un grand rôle dans l’achat de votre bianqing. Les plus fiables sont notamment celles issues de son pays d’origine. En dehors de cela, le niveau de jeu du musicien et la maniabilité du modèle sont à garder à l’esprit. Le site de France Minéraux propose de nombreux instruments de musique de qualité premium qui correspondent aux possibilités financières de chacun. N’hésitez pas à parcourir les pages de la plateforme pour dénicher le lithophone répondant à vos attentes.
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