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Prométhium

element-chimique-61-promethium

Caractéristiques du prométhium

  • Symbole : Pm
  • Masse atomique : 145u
  • NumĂ©ro CAS : 7440-12-2
  • Configuration Ă©lectronique : [Xe]4f5 6s2
  • NumĂ©ro atomique : 61
  • Groupe : n. a
  • Bloc : Bloc f
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : Lanthanide
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 1,13
  • Point de fusion : 1 042 °C

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Le prométhium, élément atomique n°61 de symbole Pm : ses propriétés, ses isotopes, usages et historiques.

Le promĂ©thium est un Ă©lĂ©ment chimique portant le numĂ©ro atomique 61 et notĂ© Pm dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments. Cette appellation est dĂ©rivĂ©e de PromĂ©thĂ©e, le nom du titan de la mythologie grecque. Il fait partie de la famille des lanthanides qui sont Ă©galement connus sous le nom de « terres rares ». Sa classification dans ce groupe est due Ă  sa raretĂ© ainsi qu’Ă  la complexitĂ© de son extraction Ă  partir de minerais.

Par ailleurs, le promĂ©thium est prĂ©sent sous forme de traces dans la nature. Il provient essentiellement de la fission spontanĂ©e de l’uranium 238 et de la dĂ©sintĂ©gration α de l’europium 151. Sur Terre, ces deux sources entretiendraient respectivement 560 g et 12 g de sa masse totale. Ă€ noter que sur 10 t de pechblende (principal minerai d’uranium), on retrouve 4 g de promĂ©thium. D’ailleurs, l’Ă©toile HR 465 de la constellation d’Andromède a rĂ©vĂ©lĂ© la prĂ©sence de cet Ă©lĂ©ment parmi ses raies spectrales. On peut aussi suggĂ©rer qu’il soit dĂ©tectable dans les raies spectrales de deux autres Ă©toiles : la Przybylski (HD 101065) et la HD 965. Ces observations suggèrent qu’il pourrait ĂŞtre plus rĂ©pandu dans l’Univers qu’on ne le pensait auparavant.

L’histoire du prométhium

Autrefois, le promĂ©thium Ă©tait appelĂ© promĂ©thĂ©um, puis promethium. Son existence a suscitĂ© un grand intĂ©rĂŞt chez les scientifiques depuis sa première prĂ©diction par Bohuslav Brauner en 1902. En effet, ce chimiste s’appuyait sur la thĂ©orie selon laquelle il manquait un Ă©lĂ©ment dans la table pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments, notamment entre le nĂ©odyme et le samarium. Cette prĂ©diction a d’ailleurs Ă©tĂ© soutenue par le physicien Henry Moseley en 1914. Ce dernier a rĂ©alisĂ© des expĂ©riences pour mesurer le numĂ©ro atomique des Ă©lĂ©ments chimiques connus Ă  l’Ă©poque. Il a constatĂ© qu’il n’y avait pas d’Ă©lĂ©ment correspondant au numĂ©ro atomique 61.

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1945 : les scientifiques de l’ORNL honorent PromĂ©thĂ©e en dĂ©couvrant un nouvel Ă©lĂ©ment

En 1945, Ă  l’Oak Ridge National Laboratory (ORNL) aux États-Unis, Lawrence E. Glendenin, Jacob A. Marinsky et Charles D. Coryell ont dĂ©couvert le promĂ©thium. L’observation de cet Ă©lĂ©ment est survenue après que ces derniers ont rĂ©alisĂ© la sĂ©paration et l’analyse des produits de fission issus de l’uranium irradiĂ© dans un rĂ©acteur Ă  graphite X-10. Ces scientifiques l’ont nommĂ© ainsi en l’honneur de PromĂ©thĂ©e, le titan de la mythologie grecque qui a donnĂ© le feu de l’Olympe aux hommes. Toutefois, c’est seulement en 1947 qu’ils ont rĂ©vĂ©lĂ© leur trouvaille au public. Ils ont retardĂ© l’annonce, car ils Ă©taient très occupĂ©s dans les recherches militaires liĂ©es Ă  la Seconde Guerre mondiale.

Le promĂ©thium peut ĂŞtre produit artificiellement en bombardant de l’isotope neodymium 146 avec des neutrons. Durant le processus, le 146Nd se transforme en 147Nd qui est instable et qui a une demi-vie de onze jours. Celui-ci se dĂ©sintègre ensuite par Ă©mission β pour former du 147Pm.

Note : en 1963, l’ORNL a exploitĂ© les techniques d’Ă©change d’ions pour produire une quantitĂ© d’environ 10 g de promĂ©thium en partant de dĂ©bris de rĂ©acteurs nuclĂ©aires.

Faits divers sur la découverte du prométhium

Avant la trouvaille effective de l’Ă©lĂ©ment 61, plusieurs scientifiques ont prĂ©tendu, Ă  tort ou par faute de preuve, l’avoir identifiĂ©. En 1926, Luigi Rolla et Lorenzo de Florence Fernandes ont publiĂ© la première dĂ©claration d’une dĂ©couverte du promĂ©thium. Ils ont rĂ©ussi Ă  sĂ©parer un concentrĂ© de nitrate de didyme issu de monazite brĂ©silienne par cristallisation fractionnĂ©e. La solution obtenue a donnĂ© un spectre en rayons X attribuĂ© Ă  l’Ă©lĂ©ment 61 et au samarium. La mĂŞme annĂ©e, Smith Hopkins et Len Yntema, deux scientifiques de l’UniversitĂ© de l’Illinois Ă  Urbana-Champaign, ont Ă©galement signalĂ© la dĂ©couverte du promĂ©thium. Ils ont nommĂ© cet Ă©lĂ©ment « illinium » en rĂ©fĂ©rence Ă  leur universitĂ©. Après des vĂ©rifications approfondies, il s’est avĂ©rĂ© que toutes ces affirmations Ă©taient inexactes, car l’élĂ©ment 61 n’a pas d’isotopes stables ni de longue demi-vie.

En 1941, J.B. Kurbatov H.B. Law, M.L. Pool et L.L. Quill dĂ©clarent avoir dĂ©couvert deux isotopes du promĂ©thium. Ils ont utilisĂ© des protons et des deutĂ©rons pour bombarder une cible de samarium. Ils l’ont nommĂ© cyclonium (Cy). NĂ©anmoins, malgrĂ© leurs efforts, ils n’ont pas rĂ©ussi Ă  isoler l’Ă©lĂ©ment ni Ă  dĂ©terminer son spectre. Il n’y a donc pas de preuve directe de l’existence du cyclonium.

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Propriétés du prométhium

Le promĂ©thium est un mĂ©tal blanc argentĂ© qui possède deux formes allotropiques. Bien qu’il soit connu depuis longtemps, les recherches sur ses propriĂ©tĂ©s mĂ©talliques sont toujours en cours pour mieux comprendre son potentiel. En ce qui concerne sa radioactivitĂ©, il Ă©met des particules bĂŞta. Il ne produit pas de rayonnement gamma qui est dangereux pour les organismes vivants. Ses sels, notamment le mĂ©lange de 147Pm2O et de ZnS/Cu2+, sont faiblement luminescents dans l’obscuritĂ© et Ă©mettent une lueur bleue ou verte.

Par ailleurs, le promĂ©thium possède 38 isotopes connus, tous instables. Avec le technĂ©tium, il fait partie des deux seuls Ă©lĂ©ments plus lĂ©gers que le bismuth. Parmi ces isotopes, le 145Pm est celui qui a une certaine stabilitĂ© grâce Ă  une demi-vie d’environ 17,7 ans. Il est suivi du 146Pm et du 147Pm avec respectivement une pĂ©riode radioactive de 5,53 et de 2,62 annĂ©es.

Les applications du prométhium

Le promĂ©thium trouve principalement des applications dans le domaine de la production de composĂ©s luminescents. Toutefois, il a Ă©tĂ© utilisĂ© comme source de chaleur dans le cadre du programme expĂ©rimental des États-Unis appelĂ© Systems Nuclear Auxiliary Powers (SNAP). En substance, le SNAP visait Ă  fournir de l’Ă©nergie Ă©lectrique aux satellites en employant des sources radioisotopiques.

En outre, le promĂ©thium a Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ© comme source de chaleur dans les pacemakers (stimulateurs cardiaques). Ă€ l’heure actuelle, des Ă©tudes sont en cours pour Ă©valuer l’usage Ă©ventuel de cet Ă©lĂ©ment en tant que source de rayons X portable.

Influences culturelles de l’élément 61 : du carburant spatial au métal extrêmement puissant

Le promĂ©thium est un Ă©lĂ©ment qui suscite l’imagination des crĂ©ateurs de science-fiction de par son nom et sa raretĂ©. Il est souvent reprĂ©sentĂ© dans les mĂ©dias populaires comme Ă©tant un composant exotique ou futuriste. Il est, entre autres, utilisĂ© en tant que carburant pour les vaisseaux spatiaux dans le jeu de figurines « Warhammer 40,000 Â». Deux sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es amĂ©ricaines, The Flash et Supergirl, le dĂ©crivent comme un mĂ©tal extrĂŞmement puissant. Il est aussi au centre de l’intrigue dans la bande dessinĂ©e « PromĂ©thium Â», sans parler qu’il constitue une ressource rare et spĂ©ciale dans le jeu Forge of Empires.


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