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Niobium

element-chimique-41-niobium

Caractéristiques du niobium

  • Symbole : Nb
  • Masse atomique : 92,906 37 ± 0,000 02 u
  • NumĂ©ro CAS : 7440-03-1
  • Configuration Ă©lectronique : [Kr]4d4 5s1
  • NumĂ©ro atomique : 41
  • Groupe : 5
  • Bloc : Bloc d
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : MĂ©tal de transition
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 1,6
  • Point de fusion : 2 477 °C

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Le niobium, élément atomique n°41 de symbole Nb : généralités, isotopes, extractions, caractéristiques, alliages, toxicologie et utilisations.

GĂ©nĂ©ralitĂ©s et dĂ©couverte de l’élĂ©ment chimique

Ne possĂ©dant qu’une seule et unique variĂ©tĂ© isotopique naturelle stable, le niobium est un Ă©lĂ©ment chimique monoisotopique. Il est caractĂ©risĂ© par une Ă©lectronĂ©gativitĂ© proche de 1,6 et possĂšde une configuration Ă©lectronique de [Kr] 5s1 4d4 par ordre de niveau d’Ă©nergie croissant. Avec un point de fusion Ă©levĂ© et une densitĂ© modĂ©rĂ©e, il est comparable au molybdĂšne. D’ailleurs, les deux composent le groupe des mĂ©taux rĂ©fractaires avec trois autres Ă©lĂ©ments chimiques : le tantale ou Ta, le tungstĂšne ou W et le rhĂ©nium ou Re. Ces cinq corps simples ont un point de fusion qui dĂ©passe celui du platine. Dans la majoritĂ© des cas, le niobium et le tantale se retrouvent ensemble dans la nature. Il est complexe de les isoler et de les sĂ©parer quand ils sont Ă  l’état pur.

Le niobium Nb41 fait aussi partie du groupe V B au mĂȘme titre que le tantale Ta73 et le vanadium V23. Ces trois corps simples ont en commun un point de fusion important et une enthalpie de vaporisation Ă©levĂ©e. Toutefois, le vanadium se distingue des deux autres au niveau du rayon atomique, soit 0,122 nm contre 0,134 nm. Cette diffĂ©rence s’explique par la contraction lanthanidique. Ce qui confĂšre aux composĂ©s pentavalents de niobium Nb(V) et de tantale Ta(V) plus de stabilitĂ©. Ainsi, les corps acido-basiques et les « terres acides » comme les Nb2O5 et Ta2O5 sont plus stables. En revanche, les composĂ©s pentavalents de vanadium V(V) sont plus oxydants. De mĂȘme, les mĂ©taux niobium N0 et tantale Ta0 sont plutĂŽt inertes quand le vanadium V0 est plus rĂ©actif.

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Une découverte sujette à polémique au 19Úme siÚcle

  • DĂ©couvertes du columbium et du tantale

La dĂ©couverte et la premiĂšre publication de l’esquisse de chimie du niobium datent du dĂ©but du 19Ăšme siĂšcle, plus prĂ©cisĂ©ment en 1801. Elles sont l’Ɠuvre de Charles Hatchett, minĂ©ralogiste et chimiste anglais. Il a effectuĂ© ses travaux sur du pentoxyde de niobium ou orthorhombique columbite. De formule Nb2O5, ce lot de minerais est originaire des États-Unis comme l’illustre la mention « Columbia » en hommage Ă  Christophe Colomb, le navigateur qui a dĂ©couvert les AmĂ©riques.

Les Ă©chantillons Ă  base de ferro-columbite, de bel Ă©clat noirĂątre, ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s dans la collection minĂ©ralogique personnelle de John Winthrop, gouverneur du Connecticut. Ils provenaient du « Nautneague » aujourd’hui baptisĂ© Haddam. Ils ont Ă©tĂ© confiĂ©s au naturaliste Ă©cossais Hans Sloane, Ă©galement un mĂ©cĂšne du British Museum de Londres. Charles Hatchett travaillait au sein de cette illustre institution musĂ©ographique avec des moyens prĂ©caires. AprĂšs avoir caractĂ©risĂ© la singularitĂ© de l’oxyde, il a donnĂ© le nom de « columbium » ou « colombium » Ă  l’élĂ©ment associĂ©.

À l’époque, la concurrence Ă©tait rude pour dĂ©couvrir de nouveaux Ă©lĂ©ments chimiques. En 1802, Anders Gustaf Ekeberg a examinĂ© la tantalite et produit de l’oxyde de tantale. Il Ă©tait convaincu qu’il a dĂ©couvert un nouvel Ă©lĂ©ment qu’il nomma « tantale ».

  • DĂ©bat houleux autour des deux dĂ©couvertes

Les travaux de Charles Hatchett et Anders Gustaf Ekeberg ont donnĂ© lieu Ă  des polĂ©miques. Hatchett a mis en Ă©vidence la diffĂ©rence entre oxyde de colombium et oxyde de tantale. En tant que chercheur isolĂ© et malgrĂ© la perspicacitĂ© de sa dĂ©monstration, il est hĂątivement jugĂ© par ses dĂ©tracteurs. Une autre Ă©tude plus prudente a avancĂ© une confusion apparente entre les deux travaux. Le dĂ©bat continue jusqu’à ce que la qualitĂ© des deux oxydes soit vĂ©rifiĂ©e et confirmĂ©e en 1809 par Wollaston, un ancien mĂ©decin reconverti avec succĂšs en chercheur depuis 1800.

Wollaston a rejetĂ© les rĂ©sultats des travaux de Charles Hatchett. En effet, il a identifiĂ© les Ă©lĂ©ments sous-jacents en se basant de maniĂšre trompeuse sur les propriĂ©tĂ©s similaires de l’oxyde de colombium et de l’oxyde de tantale.

Il est important de souligner que le niobium et le tantale prĂ©sentent des propriĂ©tĂ©s chimiques similaires, ce qui a prĂȘtĂ© Ă  confusion. De plus, Charles Hatchett lui-mĂȘme a avouĂ© avec honnĂȘtetĂ© ses difficultĂ©s Ă  purifier ses prĂ©parations initiales, difficiles Ă  sĂ©parer. La bonne rĂ©putation de Wollaston et de la chimie suĂ©doise ont eu raison de lui et donne Ă  l’Europe une victoire trompeuse.

LassĂ© des polĂ©miques autour de sa dĂ©couverte et de ses conditions de travail, Charles Hatchett a finalement changĂ© de secteur d’activitĂ© pour travailler dans l’industrie mĂ©canique des transports, plus rĂ©munĂ©ratrice et plus valorisante. Il a rejoint l’entreprise de son frĂšre John Hatchett.

  • DĂ©saveu des conclusions de Wollaston

En 1844, le minĂ©ralogiste et chimiste allemand Heinrich Rose a repris les travaux autour du columbium et du tantale. Il a jugĂ© les conclusions de Wollaston hĂątives et trop catĂ©goriques, et a effectuĂ© une nouvelle analyse de la tantalite en BaviĂšre. Il a rĂ©ussi Ă  extraire un mĂ©tal inconnu qu’il a nommĂ© « das Pelopium ». Bien que ce rĂ©sultat soit assez rapidement reconnu dans l’Europe savante, il a Ă©galement fait l’objet de contestations, mais Henrich Rose a prouvĂ© qu’il s’agissait d’un mĂ©lange. En 1846, il a isolĂ© le tantale ou « das tantalum » et le fameux columbium dĂ©couvert par Charles Hatchett Ă  partir de la tantalite. Pour Ă©viter un nouveau dĂ©bat sur le sujet, il a choisi le nom « das niobium » pour les deux Ă©lĂ©ments, car ils sont souvent mĂ©langĂ©s dans la nature.

Cette deuxiĂšme phase des travaux d’Heinrich Rose est mĂ©connue du grand public. En effet, de nombreux chimistes europĂ©ens sont convaincus de la pertinence des analyses effectuĂ©es menĂ©es par Wollaston. De plus, ils dĂ©siraient prĂ©server le prestige du chercheur anglais. Aussi, ils considĂ©raient l’antagonisme tantale-columbium comme une question rĂ©glĂ©e. Henri Victor Regnault faisait partie de ces personnes. Dans son ouvrage « ÉlĂ©ments de Chimie », le chimiste français continue de distinguer le pelopium du tantale que Wollaston a assimilĂ© au columbium.

Entre 1844 et 1846, le columbium a été redécouvert et renommé niobium. Malgré cela, la premiÚre découverte est passée sous silence et la précédente nomenclature est souvent oubliée.

  • Confirmation des travaux de Heinrich Rose

La rĂ©ponse de la chimie suĂ©doise aux travaux d’Henrich Rose n’est intervenue que 20 annĂ©es plus tard. En 1866, Christian Wilhelm Blomstrand a effectuĂ© une prĂ©paration qui rappelle les difficultĂ©s de sĂ©paration. Bien que l’oxyde de niobium obtenu ne soit pas vraiment pur, il confirme nĂ©anmoins les rĂ©sultats des travaux d’Heinrich Rose. En effet, il a reconnu que l’opĂ©ration de sĂ©paration menĂ©e par le minĂ©ralogiste et chimiste allemand est suffisamment significative, dĂ©savouant par la mĂȘme occasion les conclusions de Wollaston.

Christian Wilhelm Blomstrand a continuĂ© ses recherches et a mis au point un procĂ©dĂ© de rĂ©duction pour isoler le mĂ©tal niobium. Le chlorure de niobium est rĂ©duit dans un milieu balayĂ© par le gaz hydrogĂšne, puis chauffĂ©. Le Larousse de 1868 fait mention des travaux d’Heinrich Rose et approuve le nom « niobium » en français.

40 ans ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour obtenir du niobium de haute puretĂ© avec plus de facilitĂ©, grĂące au chimiste allemand Werner von Bolton en 1907. Ce mĂ©tal a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois dans la fabrication des filaments d’ampoules Ă©lectriques dĂšs 1905. Le niobium a Ă©galement Ă©tĂ© employĂ© comme Ă©lĂ©ment renforçateur dans les aciers spĂ©ciaux. Cette utilisation a Ă©tĂ© largement pratiquĂ©e durant l’entre-deux-guerres, en remplaçant le tungstĂšne dans la fabrication d’aciers Ă  outils. Ensuite, il a Ă©tĂ© introduit dans la production d’aciers inoxydables comme additif anti-dĂ©chirure et anticorrosion. Ce n’est qu’en 1946, aprĂšs la fin de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, que la mĂ©tallurgie industrielle de ce mĂ©tal a enfin Ă©tĂ© effective.

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Lexique

Certains composĂ©s du niobium sont qualifiĂ©s de « niobiques Â». Tel est le cas de l’oxyde anhydre ou pentaoxyde de niobium. LĂ©gĂšrement acide, cette substance est obtenue en faisant agir le gaz oxygĂšne sur le mĂ©tal niobium. Les niobates sont les ions correspondants.

Le terme « niobite » est utilisĂ© pour dĂ©signer la colombite. GĂ©nĂ©ralement, il s’agit du niobotantalate de fer et de manganĂšse.

MatiÚre minérale stratégique

En raison de son intĂ©rĂȘt technique et industriel, le niobium est considĂ©rĂ© comme une matiĂšre premiĂšre stratĂ©gique. Il figure notamment parmi les huit « indispensables Â» aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre.

Isotopes de niobium

Le niobium compte 33 isotopes avec un nombre de masse compris entre 81 et 113, et 24 isomĂšres nuclĂ©aires. Seul le 93Nb est stable et il constitue la totalitĂ© de cet Ă©lĂ©ment chimique prĂ©sent Ă  l’état naturel. Cela en fait un Ă©lĂ©ment Ă  la fois monoisotopique et mononuclĂ©idique. La masse atomique standard du niobium est de 92,906 38(2) u et correspond Ă  la masse isotopique du 93Nb.

Occurrences, extraction miniĂšre et purification

Occurrences du niobium

La teneur moyenne du niobium dans la croĂ»te terrestre est estimĂ©e entre 18 et 24 g par tonne, ce qui en fait un Ă©lĂ©ment chimique rare. Dans les gisements, sa concentration est faible et il est gĂ©nĂ©ralement associĂ© au tantale dans la tantalite, l’yttrio-tantalite, la fergusonite et la samarskite.

Les principaux minerais de niobium sont des colombites, qui sont des minéraux oxydes typiques des pegmatites granitiques (Fe,Mn)O.Nb2O5. En réalité, ce sont des variétés de niobates de fer et de manganÚse (Fe,Mn).[NbO3]2, de colombo-tantalites (Fe,Mn).(Nb,Ta)2O6 ou de niobates de calcium à structure complexe tels que les pyrochlores (Na,Ca)O.(Nb,Ta)2O5(F,OH) ou les euxénites de formule générique (Y,Ca,Ce,U,Th).[(Nb, Ta, Ti)O3]2.

Lorsque les pegmatites se décomposent, ces composés sont libérés et se concentrent au niveau des alluvions, des latérites et des bauxites.

Extraction et purification

Actuellement, la principale source de niobium provient des minerais Ă  base de pyrochlore ou (Ca,Na)Nb2O6(OH,F). En revanche, le niobium issu de l’exploitation du coltan, un minerai Ă  base de colombite-tantalite, ne constitue qu’un sous-produit. Elle sert surtout pour l’extraction du tantale. Cependant, dans les annĂ©es 1990, la filiĂšre tantalite et columbite Ă©tait la principale source de niobium avec une production annuelle de 3,5 millions de tonnes.

Le BrĂ©sil est le premier producteur de niobium avec 80 % de la production mondiale. Il est suivi par le Canada avec 15 %  de production dans la seule exploitation miniĂšre de Saint-HonorĂ© au QuĂ©bec. D’autres pays producteurs incluent le Congo, l’Afrique du Sud, le NigĂ©ria, le Gabon, le Malawi, la Russie, la Chine et la Malaisie. Depuis 2008, Madagascar a Ă©galement rejoint le rang des pays producteurs de niobium. Le mĂ©tal est prĂ©sent en grande quantitĂ© en Afghanistan, mais l’instabilitĂ© politique dans le pays et la faiblesse de ses infrastructures ne permettent pas son exploitation.

Caractéristiques physiques et chimiques du corps simple métal

Propriétés physiques

MĂ©tal brillant, le niobium est de couleur gris acier Ă  gris blanc. Cependant, son exposition Ă  l’air et Ă  tempĂ©rature ambiante pendant une longue durĂ©e engendre un changement de couleur en bleu, vert ou jaune. Parfois, il prend un bel Ă©clat bleutĂ©. Cela est dĂ» par la formation d’une fine couche d’oxyde de niobium tenace et rĂ©fractaire qui le protĂšge de la corrosion et des produits chimiques. Ce mĂ©tal est aussi paramagnĂ©tique. PlongĂ© dans un champ magnĂ©tique uniforme, il acquiert une aimantation de mĂȘme sens que celle du champ appliquĂ©. Il la perd dĂšs lors qu’il est sorti de ce milieu.

Il est possible de forger le niobium. Avec une duretĂ© de 6 sur l’échelle de Mohs, il est relativement mallĂ©able. La duretĂ© Vickers de ce mĂ©tal est proche des 870–1 320 MPa. De plus, mĂȘme s’il est tendre et ductile, il ne se dĂ©forme pas facilement sous l’effet de la chaleur. Son Ă©coulement Ă  froid sous cette contrainte est faible. À tempĂ©rature ambiante, l’allongement Ă  la rupture est supĂ©rieur Ă  20 %. Le niobium tient cette propriĂ©tĂ© de la nature des joints de grains. Cela fait du niobium un excellent mĂ©tal pour rĂ©aliser des alliages. Sa chaleur spĂ©cifique avoisine 0,265 J g−1 K−1.

Conductivité et réactivité

ComparĂ© au cuivre pur, le niobium est faiblement conducteur avec une conductivitĂ© Ă©lectrique de 10 % IACS. C’est un mĂ©tal paramagnĂ©tique qui devient supraconducteur Ă  des tempĂ©ratures infĂ©rieures Ă  -253,15 °C et avec des dopants. À l’état pur, il le devient Ă©galement Ă  des tempĂ©ratures en dessous de -263,95 °C. Quant Ă  sa conductivitĂ© thermique, elle est de l’ordre de 52 W m−1 K−1. Cette valeur est plus faible par rapport Ă  celle du tungstĂšne, mais est comparable Ă  celle du tantale.

En masse, le niobium est passif. En revanche, il devient trĂšs rĂ©actif lorsqu’il est finement divisĂ©. En effet, sous forme de poudre fine et fraĂźche il s’enflamme spontanĂ©ment au contact de l’air et produit de l’anhydride niobique de formule Nb2O5. À des tempĂ©ratures supĂ©rieures Ă  200 °C, le niobium en masse rĂ©agit en s’oxydant au contact de l’air, car la couche d’oxyde qui le protĂšge perd son efficacitĂ©. Dans un environnement non inerte, le mĂ©tal travaillĂ© avec des machines-outils peut s’enflammer. La mĂ©tallurgie du Nb est aussi complexe que celle du tantale.

Pression de vapeur, module d’élasticitĂ© et stabilitĂ© thermique

La pression de vapeur du niobium est faible. Elle correspond Ă  la pression que la vapeur exerce au-dessus du mĂ©tal quand elle se trouve en Ă©quilibre dynamique Ă  l’intĂ©rieur d’un systĂšme fermĂ© Ă  des tempĂ©ratures et pression constantes.

Le module d’élasticitĂ© du mĂ©tal par rapport Ă  la chaleur est Ă©levĂ©. Il varie entre 104 GPa Ă  20 °C et 50 GPa Ă  1 800 °C. En revanche, son faible coefficient de dilatation thermique de 7,1 × 10−6 K−1 Ă  20 °C lui confĂšre une importante stabilitĂ© thermique. De telles propriĂ©tĂ©s sont spĂ©cifiques aux corps rĂ©fractaires et, que sa tempĂ©rature de fusion Ă  2 477 °C en milieu protĂ©gĂ© confirme. Par ailleurs, le thermocouple W-Nb autorise les mesures de tempĂ©ratures qui atteignent les 2 000 °C.

Pour rappel, le thermocouple ne sert pas à mesurer directement la température, mais une différence de température. Celle-ci se base sur la différence de potentiel de deux métaux de nature différente.

Enfin, Ă  trĂšs haute tempĂ©rature, le niobium prĂ©sente une forte rĂ©sistance Ă  la corrosion par les mĂ©taux alcalins. Quant Ă  sa plage liquide, elle est importante. À l’état pur, le point d’ébullition du niobium est de 4 744 °C.

Propriétés chimiques

Le niobium est capable de fixer le gaz hydrogĂšne, Ă  raison de 100 ml/g Ă  tempĂ©rature ambiante et de 4ml/g Ă  900 °C. Il en ressort des hydrures de niobium non stƓchiomĂ©triques semblables Ă  des alliages fragiles du type NbH0,86. Les paramĂštres de tempĂ©rature et de pression influent sur la quantitĂ© de gaz retenue dans le rĂ©seau mĂ©tallique dilatĂ©. Pour enlever les traces d’hydrogĂšne, un chauffage sous vide du mĂ©tal Ă  plus de 800 °C est requis.

À des tempĂ©ratures diffĂ©rentes, le niobium rĂ©agit avec le carbone, l’oxygĂšne et l’azote Ă  des tempĂ©ratures diverses pour former des solutions solides. À des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es, la rĂ©action permet d’obtenir des nitrures interstitiels NbN et des composĂ©s carbonĂ©s de type NbC. Ces derniers  ont la particularitĂ© d’ĂȘtre durs et rĂ©fractaires et entrent dans la fabrication des outils de coupe. Les composĂ©s de type NbC2 ont un caractĂšre ionique et rĂ©agissent avec l’eau pour libĂ©rer de l’acĂ©tylĂšne C2H2.

Selon la tempĂ©rature, le niobium peut rĂ©agir avec divers composants. Il rĂ©pond facilement au gaz fluor Ă  tempĂ©rature ambiante. Au-delĂ  de 150 °C, il rĂ©agit avec les corps simples halogĂšnes (chlore, brome, iode, souffre, phosphore) et les corps composĂ©s (vapeur d’eau,). Le Nb est un mĂ©tal rĂ©fractaire mais il reste sensible Ă  l’oxydation et Ă  l’oxygĂšne. À des tempĂ©ratures de fonctionnement Ă©levĂ©es, il peut rĂ©duire la rĂ©sistance des oxydes et graphites rĂ©fractaires des fours, malgrĂ© la prĂ©sence de gaz protecteur ou rarĂ©fiĂ©.

Solubilité

Le niobium est insoluble dans l’eau chaude, les solutions d’ammoniaque et les bases faibles. En revanche, il est sensible aux corps alcalins fondus Ă  chaud comme la soude caustique et la potasse caustique, mĂȘme diluĂ©es, en produisant des ions niobates

À tempĂ©rature ambiante, le mĂ©tal n’est pas attaquĂ© par les acides forts comme l’acide nitrique et l’acide chlorhydrique et l’eau rĂ©gale Ă  froid. Cependant, il est soluble dans l’acide oxalique, l’acide sulfurique Ă  forte concentration, l’acide fluorhydrique HF et le difluor F2. Il rĂ©agit avec les ions fluorures pour former des complexes. Les acides forts concentrĂ©s l’attaquent Ă©galement Ă  chaud ou Ă  Ă©bullition. Plus ils sont oxydants, plus la rĂ©action est rapide.

Enfin, le niobium est rĂ©sistant aux mĂ©taux en fusion pour ne citer que les corps simples argent ou Ag, mercure ou Hg et plomb ou Pb. NĂ©anmoins, en raison de sa structure cristalline, il est altĂ©rĂ© par certains liquides mĂ©talliques Ă  base de cobalt , d’aluminium, de nickel et de zinc.

Préparations
  • ProcĂ©dĂ© de rĂ©duction

Il est possible d’obtenir du niobium en utilisant l’hydrure de calcium comme rĂ©ducteur :

NbO2 oxyde de Nb(IV) + 2 CaH2 Hydrure de calcium → Nbpoudre mĂ©tallique + 2 CaOchaux vive + 2 H2 gaz hydrogĂšne

Il est possible d’obtenir du niobium en utilisant l’hydrure de calcium comme rĂ©ducteur :

NbO2 oxyde de Nb(IV) + 2 CaH2 Hydrure de calcium → Nbpoudre mĂ©tallique + 2 CaOchaux vive + 2 H2 gaz hydrogĂšne

Dans l’industrie de la filiĂšre columbite, la concentration de pentaoxydes de niobium et de tantale monte jusqu’à 70 %. Pour sĂ©parer les fluorures de niobium et de tantale, on dissout les minerais dans des solvants comme l’acide fluorhydrique ou l’acide sulfurique. L’oxydation du fluorure de niobium donne du pentaoxyde de niobium.

Le traitement des concentrĂ©s en niobium se dĂ©roule en deux Ă©tapes Dans la seconde Ă©tape, l’affinitĂ© du mĂ©tal pour l’oxygĂšne est utilisĂ©e, aussi, elle requiert une grande maĂźtrise des techniques du vide :

Nb2O5 oxyde de Nb(V) + 7 Ccharbon actif, chauffage au-dessus de 800 Â°C→ 2 NbCmatĂ©riau trĂšs dur + 5 COgaz monoxyde de carbone

5 NbCcarbure de niobium + 2 Nb2O5 oxyde de Nb(IV), chauffage Ă  2 000 Â°C sous vide→ 7 Nb0poudre mĂ©tallique + 5 COgaz monoxyde de carbone

Seul ou conjointement avec le carbone, l’hydrogĂšne peut aussi servir d’agent rĂ©ducteur. Une fois la poudre mĂ©tallique de niobium frittĂ©e, elle est transformĂ©e en barre ou lingot pesant des centaines de kilogrammes. Pour Ă©liminer les Ă©lĂ©ments interstitiels ou de surface, elle subit un traitement thermique (recuit Ă  1700 °C) en vide poussĂ©, sans aucune trace d’oxygĂšne, d’hydrogĂšne, d’azote ou de carbone. Leur Ă©ventuelle prĂ©sence compromet les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques et techniques du mĂ©tal.

  • Autres procĂ©dĂ©s

Il existe d’autres mĂ©thodes pour prĂ©parer le niobium. Par exemple, le traitement du concentrĂ© de pyrochlore Ă  l’arc Ă©lectrique ou par aluminothermie permet d’obtenir du ferroniobium en grande quatitĂ©. Ensuite, ce dernier est chlorurĂ© et nitrurĂ©, puis hydrurĂ© et nitrurĂ© avant d’ĂȘtre oxydĂ© pour obtenir du pentaoxyde de niobium relativement pur. Ce dernier peut ĂȘtre facilement transformĂ© en recourant Ă  la rĂ©duction par des mĂ©taux spĂ©cifiques comme l’aluminium, le magnĂ©sium ou le calcium. Le niobium mĂ©tallique qui en rĂ©sulte peut se prĂ©senter sous diffĂ©rentes formes : poudre, aiguille ou Ă©ponge.

La purification du nobium implique de travailler sous vide en utilisant un four à bombardement électronique. Elle nécessite plusieurs étapes de fusion de zone pour éliminer les impuretés comme les métaux alcalino-terreux et les éléments interstitiels sous forme de gaz.

Il est Ă©galement possible de raffiner le niobium par Ă©lectrolyse du pentachlorure (rarement) ou par fusion de zone par faisceau d’électrons pour obtenir du mĂ©tal ultra-pur. La synthĂšse par sodiothermie fournit des nanoparticules de niobium mĂ©tal de haute puretĂ©, par rĂ©duction du pentoxyde de niobium ou Nb2O5 par le mĂ©tal sodium. Ce procĂ©dĂ© est complexe et demande l’utilisation, Ă  650 °C, de sels fondus ou de chlorures diluants tels que le Na Cl, le KCl, le Ca CL2 et le LiCl. D’autres procĂ©dĂ©s demandent six heures et utilisent un cinquiĂšme de sodium en plus pour garantir une haute puretĂ© au niobium nanomĂ©trique ainsi obtenu.

Bien que les procĂ©dĂ©s de prĂ©paration du niobium soient complexes, sa mise en forme est simple et se fait par technique de pliage, estampage, pressage ou emboutissage. Il est disponible sur le marchĂ© en feuille, fil, ruban ou barre. En revanche, le soudage Ă  froid et des procĂ©dĂ©s de dĂ©coupe sont dĂ©conseillĂ©s, car ils peuvent ĂȘtres dĂ©licats Ă  mettre en Ɠuvre.

Alliages de métaux

AlliĂ© Ă  d’autres mĂ©taux, le niobium, mĂȘme en faible quantitĂ©, accroĂźt sensiblement la cohĂ©sion intergranulaire qui renforce les joints de grains. Par exemple, il amĂ©liore la rĂ©sistance des aciers nickel et chrome Ă  la corrosion et leur rĂ©sistance mĂ©canique Ă  haute tempĂ©rature. À une teneur plus Ă©levĂ©e, il permet d’obtenir des aciers lĂ©gers et trĂšs rĂ©sistants. L’oxydation est son point faible.

La quantitĂ© de niobium utilisĂ©e dĂ©pend du type d’alliage. Dans les aciers microalliĂ©s comme l’acier inox et le wootz, sa proportion est faible. En revanche,  il est utilisĂ© Ă  forte dose pour rĂ©aliser des superalliages de chrome et de nickel, de niobium et de titane, etc. Pour obtenir un superalliage de niobium et de titane de qualitĂ© (Nb0,515 Ă  0,54Ti0,46 Ă  0,485), les poudres millimĂ©triques de Ti et de Nb sont mĂ©langĂ©es,  puis  compactĂ©es avant d’ĂȘtre fondues Ă  plusieurs reprises dans un four Ă  bombardement Ă©lectronique sous vide

AlliĂ© Ă  l’aluminium, l’étain, le zirconium ou le titane, le niobium conserve ses propriĂ©tĂ©s de supraconductivitĂ© Ă  basses tempĂ©ratures. De ce fait, il est le matĂ©riau idĂ©al pour la fabrication de puissants aimants et de bobines Ă©lectriques.

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Chimie du niobium et corps composés

DiffĂ©rents degrĂ©s d’oxydation

Le niobium plusieurs degrĂ©s d’oxydation, le plus courant est le V suivi par le III. Les autres degrĂ©s IV, I et –I, -III sont plus rares. Les composĂ©s de niobium qui ont un fort degrĂ© d’oxydation sont incolores et ceux avec un degrĂ© d’oxydation plus faible sont trĂšs colorĂ©s.

Comme certains mĂ©taux du groupe V B (famille du vanadium), le niobium est protĂ©gĂ© par des couches d’oxydes. Les rĂ©actions d’oxydation Ă  froid sont alors lentes, voire trĂšs difficiles. Il est indispensable de le chauffer pour le voir rĂ©agir avec des gaz halogĂšnes (chlore, souffre). Des tempĂ©ratures encore plus Ă©levĂ©es sont nĂ©cessaires pour que le niobium rĂ©agisse avec le carbone et l’azote. Il convient de noter que la rĂ©duction conventionnelle du niobium par le carbone Ă  haute tempĂ©rature ne donne gĂ©nĂ©ralement que des carbures.

Le niobium est un mĂ©tal oxophile c’est-Ă -dire qu’il a une affinitĂ© avec l’oxygĂšne. L’oxyde pentavalent Nb2O5 est le plus courant et il est utilisĂ© pour la production industrielle du Nb corps simple mĂ©tal et du carbure de niobium ou NbC. Le niobium oxophile rĂ©agit aussi avec l’eau oxygĂ©nĂ©e, l’acĂ©tyl-cĂ©tone et l’acide oxalique pour former des complexes. Il en est de mĂȘme avec les ions fluorures selon la rĂ©action suivante :

NbF5 aq fluorure de Nb(V) + 2 KF aq fluorure de potassium → K2NbF7 complexe potassique d’ion heptafluorure de niobium

Principaux composés de niobium

Les oxydes de niobium figurent parmi les principaux composĂ©s de Nb. Cette catĂ©gorie regroupe entre autres l’oxyde de niobium(II) ou NbO cubique noir, le dioxyde de niobium ou NbO2 noir, le pentoxyde de niobium(V) ou Nb2O5 amphotĂšre blanc, le ferrocolumbite, le manganocolumbite et le qitianlingite ou oxyde de tungstĂšne, niobium et fer.

Le ferroniobium ou FeNb est un autre composĂ© trĂšs rĂ©pandu dans l’industrie mĂ©tallurgique. Au cours des annĂ©es 1990, il a reprĂ©sentĂ© 90 % de la production de Nb au niveau mondial. Sa teneur en niobium se situe entre 50 et 70 %. Il est couramment utilisĂ© dans la fabrication d’alliages avec le chrome, le cobalt ou encore le nickel.

Font aussi partie des composĂ©s de Nb :

  • Les niobates alcalins (niobate de lithium)
  • Les fluorures de niobium
  • Les chlorures de niobium (NbCl2, NbCl3, NbCl4 et chlorure de niobium(V) ou pentachlorure de niobium jaune blanc)
  • Les oxyhalogĂšnures de niobium (oxychlorure de niobium ou NbOCl3)
  • Iodures de niobium
  • Bromures de niobium (bromure de niobium(V))
  • Hydrures de niobium (hydrures non stƓchiomĂ©triques)
  • Nitrure de niobium
  • Carbures de niobium ou NbC
  • SĂ©lĂ©niure de niobium.

Détection

Il est facile de dĂ©tecter le niobium dans un mĂ©lange est possible Ă  des doses de l’ordre de 0,01 % grĂące Ă  la spectroscopie d’émission X.

Toxicologie et écotoxicologie du métal

Inerte, le niobium Ă©lĂ©mentaire ou pur ne prĂ©sente pas de danger particulier. À ce jour, aucun rĂŽle biologique ne lui est attribuĂ©. Il est frĂ©quemment utilisĂ© dans la bijouterie pour prĂ©venir certaines allergies. En revanche, mĂȘme si les composĂ©s de niobium sont rares Ă  l’état naturel, la plupart sont hautement toxiques pour l’Homme.

ToxicitĂ© sur l’Homme et les mammifĂšres

Les niobates et le chlorure de niobium, qui sont des composés niobés à structures ioniques, ont une toxicité élevée. Leur manipulation requiert beaucoup de précautions, surtout quand ils sont présents dans des déchets. Le contact de la poussiÚre métallique de niobium avec la peau et les yeux entraßne des irritations cutanées et oculaires.

Chez les mammifĂšres de laboratoire, le niobium inhalĂ© reste piĂ©gĂ© dans les poumons et secondairement dans les os. De plus, il peut interfĂ©rer avec la fonction d’activateurs d’enzymes qui dĂ©pendent du calcium. Au-delĂ  de 40 mg/m3, l’inhalation de poussiĂšres de nitrure de niobium et de pentoxyde de niobium affecte les poumons de maniĂšre irrĂ©versible.

ÉcotoxicitĂ©

Lorsque le niobium est Ă  l’état finement divisĂ©, il est hautement inflammable. Il augmente ainsi le risque d’incendie. En revanche, son Ă©cotoxicitĂ© n’est pas encore clairement Ă©tablie Ă  ce jour. Pour cause, trĂšs peu de donnĂ©es radioĂ©cologiques le concernant sont disponibles. Cependant, il est admis que cet Ă©lĂ©ment chimique n’est ni prĂ©sent naturellement ni utile dans les organismes vivants. Les plantes situĂ©es Ă  proximitĂ© d’une installation industrielle peuvent l’accumuler Ă  une teneur de 1 ppm.

Les effets de l’isotope radioactif 95Nb du niobium sur les organismes vivants et le rĂ©seau trophique sont aussi mĂ©connus. GĂ©nĂ©ralement, il coexiste avec l’isotope 95Zr du zirconium pour constituer l’équilibre radioactif 95Zr/95Nb. Chimiquement diffĂ©rents, les deux ont des comportements similaires dans le sol et les vĂ©gĂ©taux. Bien qu’il ait peu de recherches sur leur comportement, l’IRSN considĂšre qu’ils sont « particuliĂšrement peu rĂ©actifs et probablement peu mobiles dans l’environnement ». En effet, le Nb a une forte affinitĂ© pour les particules du sol et probablement aucun transfert racinaire (il est absorbĂ© par les racines mais ne se dĂ©place pas dans la plante).

niobium-04

Les diverses utilisations du niobium

Le niobium est principalement utilisĂ© dans la fabrication d’acier, avec un taux de 89 % de la consommation mondiale en 2008. 9 % sont allouĂ©es Ă  la rĂ©alisation de superalliages, tandis que  2 % sont rĂ©servĂ©es aux applications mĂ©dicales et de supraconductivitĂ©. Les alliages contenant ce mĂ©tal sont rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre hautement rĂ©sistants Ă  la corrosion et aux pressions Ă©levĂ©es comme les turbines Ă  gaz, les rĂ©acteurs d’avion et les capsules spatiales.

Fabrication d’acier

Le mĂ©tal Nb entre dans la fabrication d’aciers Ă  hautes caractĂ©ristiques. Le mĂ©lange de niobium, de titane et d’aluminium Ă  des proportions bien prĂ©cises leur confĂšre une qualitĂ© essentielle dite « dispersoĂŻde Â». Un acier qualifiĂ© de dispersoĂŻde se distingue par l’amĂ©lioration de sa rĂ©sistance sur plusieurs points : la striction, l’allongement, la limite d’élasticitĂ©, la limite de rupture et les rĂ©siliences. La combinaison Nb-Ti-Al permet l’affinement des grains et une faible addition d’élĂ©ments dispersoĂŻdes. En revanche, leur dosage doit ĂȘtre d’une prĂ©cision sans faille.

Le mĂ©tal Nb entre dans la fabrication d’aciers Ă  hautes caractĂ©ristiques. L’ajout prĂ©cis de niobium, de titane et d’aluminium confĂšre aux aciers micro-alliĂ©s une qualitĂ© dispersoĂŻde. Un acier Ă  dispersoĂŻde est caractĂ©risĂ© par une nette amĂ©lioration de sa rĂ©sistance, de son Ă©lasticitĂ©, de sa rĂ©silience et de son allongement. En effet, la combinaison Nb-Ti-Al permet l’affinement des grains et une faible addition d’élĂ©ments dispersoĂŻdes, mais Ă  un dosage de grande prĂ©cision.

Les aciers au niobium sont rĂ©sistants et sont largement utilisĂ©s dans des domaines variĂ©s. Par exemple, dans la construction du viaduc de Millau, l’acier utilisĂ© contenait 0,0025 % (prĂ©cisĂ© par le cahier des charges). L’épaisseur des structures a Ă©tĂ© rĂ©duite de 4,6 m Ă  4,2 m (sur 2500 m de long). Les volumes et les masses engagĂ©es ont Ă©tĂ© amoindris et par consĂ©quent, la prise au vent le fut Ă©galement. Ces aciers sont aussi utilisĂ©s dans d’autres secteurs :

  • AĂ©ronautique (fabrication de fusĂ©es et de satellites)
  • Construction automobile (carrosserie)
  • SĂ©curitĂ© (barres anti-intrusion).

Métallurgie des poudres et autres matériaux spécifiques

Le nitrure de niobium et le carbure de niobium sont utilisĂ©s pour façonner des outils de coupe en cĂ©ramique d’une duretĂ© Ă©levĂ©e. Ils entrent aussi dans la composition de diffĂ©rents objets rĂ©fractaires moulĂ©s. Quant au mĂ©tal Nb, il est prĂ©sent dans la confection de bobines Ă©lectriques et de thermocouples.

Soudage Ă  l’arc en tant que mĂ©tal d’apport

Les alliages de niobium sont aussi utilisĂ©s dans la confection de tiges de mĂ©tal d’apport. Elles sont essentielles en soudure Ă  l’arc pour le soudage d’aciers inoxydables.

Réacteurs nucléaires

Le niobium alliĂ© au zirconium sert de « dĂ©gazeur » pour les gaines de combustible dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Il a une faible section de capture efficace des neutrons thermiques. Par exemple, de l’alliage Zr-Nb 2,5 % a servi Ă  la fabrication des tubes de pression des rĂ©acteurs CANDU 600.

Accélérateurs de particules et électroaimants supraconducteurs

À l’état pur, le niobium est utilisĂ© pour façonner des cavitĂ©s rĂ©sonnantes radiofrĂ©quences supraconductrices tels les accĂ©lĂ©rateurs de particules.

AlliĂ© au zirconium, Ă  l’étain et le titane, le niobium entre dans la fabrication des Ă©lectroaimants supraconducteurs, utilisĂ©s  dans la fusion nuclĂ©aire, l’IRM ou les accĂ©lĂ©rateurs.

Médecine

L’utilisation de l’alliage de niobium et de titane est courante pour rĂ©aliser des prothĂšses d’os, qui sont bien tolĂ©rĂ©es par le corps humain : implants, broches, plaques de rĂ©duction de fractures, etc. En optique, l’oxyde de niobium pentavalent entre dans la fabrication des verres trĂšs rĂ©fringents. Le niobate de lithium figure parmi les composĂ©s des filtres Ă  onde de surface.

Joaillerie et fabrication de piĂšces de monnaie

Le niobium prĂ©sente une propriĂ©tĂ© de coloration par anodisation similaire Ă  celles des autres mĂ©taux rĂ©fractaires comme le titane. L’anodisation sur une Ăąme de niobium donne des oxydes en couche d’une Ă©paisseur plus ou moins fine, transparente et trĂšs rĂ©fringente. Par effet d’interfĂ©rence avec une lumiĂšre d’éclairage, il est possible d’obtenir l’intĂ©gralitĂ© des couleurs du spectre lumineux visible Ă  l’Ɠil nu, selon l’épaisseur de la couche.

Ainsi, le niobium est utilisĂ© dans la fabrication de creusets rĂ©fractaires pour produire des diamants synthĂ©tiques polycristallins. Également, il entre dans la fabrication des piĂšces de monnaie et des mĂ©dailles commĂ©moratives. À l’exemple de la mĂ©daille Charles Hatchett qui est dĂ©cernĂ©e aux scientifiques qui contribuent au dĂ©veloppement de la mĂ©tallurgie du niobium.

Industrie chimique

Le niobium est un Ă©lĂ©ment clĂ© dans les catalyseurs, notamment dans la production d’acide acrylique. Sous forme d’oxyde de niobium pentavalent, il participe Ă  la synthĂšse du caoutchouc. Les nanoparticules de niobium Ă  grandes surfaces servent Ă©galement comme catalyseurs et Ă©lectro-catalyseurs pour la production de matĂ©riaux supraconducteurs de haute qualitĂ©, ainsi que dans les piles Ă  combustibles.

Économie

À la fin des annĂ©es 1990, le kilogramme de niobium coĂ»tait 6,6 dollars pour atteindre 40 dollars en 2010. Cinq ans plus tard, le prix du niobium purifiĂ© et destinĂ© Ă  la joaillerie est estimĂ© Ă  180 US dollars le kilo. En raison de son importance dans l’industrie de l’acier, le niobium suscite l’intĂ©rĂȘt des grands Ă©tats producteurs.

En 1990, 90 % des 20 000 tonnes de niobium produits dans le monde provenaient du BrĂ©sil. En 2015, plus de 80 % de la production mondiale Ă©taient encore contrĂŽlĂ©es par la Companhia Brasileira de Metalurgia e Mineração. Les deux autres pays producteurs majeurs de niobium sont le Canada et le NigĂ©ria. En 2018, un gisement a commencĂ© d’ĂȘtre exploitĂ© en Tanzanie.


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