X

Métaux de transition

metaux-de-transition

Caractéristiques des métaux de transition

  • Ce sont des Ă©lĂ©ments chimiques situĂ©s dans la partie centrale du tableau pĂ©riodique.
  • Leurs atomes ont des Ă©lectrons de valence dans les orbitales d
  • Les mĂ©taux de transition sont utilisĂ©s dans une grande variĂ©tĂ© de domaines tels que la production d’acier, la catalyse, l’Ă©lectronique, les pigments et les bijoux

Voir les produits associés aux métaux de transition

Les mĂ©taux de transition : dĂ©finitions, configuration Ă©lectronique, Ă©tat d’oxydation, propriĂ©tĂ©s et les utilisations.

Les mĂ©taux de transition sont des Ă©lĂ©ments chimiques situĂ©s dans la partie centrale du tableau pĂ©riodique. Ils sont caractĂ©risĂ©s par leur capacitĂ© Ă  former des ions avec des charges multiples et Ă  prĂ©senter des propriĂ©tĂ©s aussi bien magnĂ©tiques que catalytiques importantes. Leurs atomes ont des Ă©lectrons de valence dans les orbitales d qui peuvent former des liaisons mĂ©talliques avec d’autres atomes. Cette dĂ©finition inclut des Ă©lĂ©ments tels que le fer, le cuivre, le nickel, le zinc et le titane. Les mĂ©taux de transition sont utilisĂ©s dans une grande variĂ©tĂ© de domaines tels que la production d’acier, la catalyse, l’Ă©lectronique, les pigments et les bijoux. Leur capacitĂ© Ă  former des liaisons avec d’autres atomes leur permet Ă©galement d’agir comme des catalyseurs dans des rĂ©actions chimiques. Cette caractĂ©ristique les rend utiles dans de nombreux processus industriels.

Définition des métaux de transition

L’Union internationale de chimie pure et appliquĂ©e (UPAC) est une organisation internationale ayant pour objectif de promouvoir la coopĂ©ration internationale en chimie. Elle vise Ă©galement la favorisation du progrĂšs de la chimie dans toutes ses branches. Elle est responsable de la nomenclature et de la classification des Ă©lĂ©ments chimiques, des composĂ©s et des rĂ©actions chimiques. Aussi, elle s’occupe de la normalisation des symboles et des unitĂ©s utilisĂ©s en chimie. Selon elle, un mĂ©tal de transition est « un Ă©lĂ©ment chimique dont les atomes ont une sous-couche Ă©lectronique d incomplĂšte ou qui peuvent former des cations dont la sous-couche Ă©lectronique d est incomplĂšte ». Autrement dit, ses Ă©lectrons dans leur sous-couche d sont en train d’ĂȘtre remplis ou sont partiellement remplis. Ils leur confĂšrent des propriĂ©tĂ©s physiques uniques, mais similaires Ă  celles de tous les mĂ©taux.

metaux-transition-01

Principales caractéristiques

Les mĂ©taux de transition sont notamment caractĂ©risĂ©s par leur capacitĂ© Ă  conduire l’Ă©lectricitĂ©, ainsi que leur soliditĂ© Ă  tempĂ©rature et pression normales. Ils sont Ă©galement connus pour leur densitĂ© et leur tempĂ©rature de fusion Ă©levĂ©es. Dans la majoritĂ© des cas, ils sont en mesure de catalyser des rĂ©actions chimiques, soit en tant qu’atomes individuels, soit sous forme ionique. De mĂȘme, ils sont capables de former de nombreux ions dans diffĂ©rents Ă©tats d’oxydation. Ceux-ci peuvent avoir des couleurs variĂ©es en raison des mouvements des Ă©lectrons entre diffĂ©rents niveaux d’énergie. Ces transitions Ă©lectroniques se produisent gĂ©nĂ©ralement au sein de la sous-couche d incomplĂšte.

Aussi, les mĂ©taux de transition peuvent former des composĂ©s attirĂ©s par un champ magnĂ©tique externe. Cette propriĂ©tĂ© est due Ă  la prĂ©sence d’électrons non appariĂ©s dans leur sous-couche Ă©lectronique incomplĂšte. Elle est importante dans la chimie des Ă©lĂ©ments de transition. En effet, elle peut influencer leur rĂ©activitĂ© et leur capacitĂ© Ă  former des liaisons avec d’autres atomes.

Catégorisation

Selon cette dĂ©finition de l’UPAS, les mĂ©taux de transition sont des Ă©lĂ©ments chimiques appartenant au groupe 3 jusqu’au groupe 11 du tableau pĂ©riodique. Ils appartiennent Ă©galement Ă  la mĂȘme catĂ©gorie de la plupart des lanthanides et des actinides. En revanche, les Ă©lĂ©ments du groupe 12 (zinc, cadmium, mercure et copernicium) ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des mĂ©taux de transition. Ils ont une configuration Ă©lectronique particuliĂšre qui leur permet de former des liaisons avec les Ă©lectrons de leur sous-couche ns. Celle-ci laisse leur sous-couche (n-1)d complĂšte avec 10 Ă©lectrons.

En rĂ©alitĂ©, les Ă©lĂ©ments du groupe 12 sont inclus dans la catĂ©gorie des mĂ©taux de transition pour des raisons pratiques et de commoditĂ©. MĂȘme s’ils ne rĂ©pondent pas Ă  la dĂ©finition de l’UPAC, ils sont tous regroupĂ©s dans le bloc d, Ă  l’exception des lanthanides et des actinides. Ainsi, il n’est plus obligatoire de crĂ©er une catĂ©gorie distincte pour eux. Cependant, les Ă©lĂ©ments du bloc f, qui rĂ©pondent Ă  la dĂ©finition de l’UPAC, sont parfois appelĂ©s « mĂ©taux de transition internes ». Toutefois, ils ne sont gĂ©nĂ©ralement pas considĂ©rĂ©s comme des mĂ©taux de transition.

Cas du mercure

Le mercure (Hg) est souvent considĂ©rĂ© comme faisant partie du groupe 12 et non pas des mĂ©taux de transition. NĂ©anmoins, il pourrait ĂȘtre classĂ© comme tel dans certains cas. En particulier, il est possible pour cet Ă©lĂ©ment chimique de former des composĂ©s dans lesquels il a un Ă©tat d’oxydation supĂ©rieur Ă  2. Autrement dit, il mobilise un ou plusieurs Ă©lectrons de sa couche 5d pour former des liaisons chimiques. Cet Ă©tat est typique des mĂ©taux de transition et conduit certains scientifiques Ă  inclure le mercure dans cette catĂ©gorie. Cependant, cette classification n’est pas universelle et dĂ©pend de la dĂ©finition spĂ©cifique des mĂ©taux de transition qui est utilisĂ©e.

Le fluorure de mercure (IV) HgF4 a notamment Ă©tĂ© observĂ© en 2007 dans une matrice cryogĂ©nique de nĂ©on et d’argon Ă  une tempĂ©rature de 4 K. Ce composĂ© chimique est intĂ©ressant, car il implique un Ă©tat d’oxydation de +4 pour l’atome de mercure. Ainsi, il mobilise au moins un Ă©lectron de la couche 5d comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment. Cependant, cette analyse n’a pas Ă©tĂ© reproduite dans une expĂ©rience similaire l’annĂ©e suivante. Elle a suscitĂ© des dĂ©bats sur sa validitĂ© en tant que reprĂ©sentation de la chimie de l’élĂ©ment mercure. Certains auteurs ont suggĂ©rĂ© que cette observation ne serait reprĂ©sentative que dans des conditions hors Ă©quilibre. Ils estiment Ă©galement que le mercure devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un mĂ©tal pauvre.

Cas du copernicium

Le copernicium est un Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 112 qui est placĂ© dans la colonne 12 du tableau pĂ©riodique. Il se positionne Ă©galement dans la septiĂšme pĂ©riode, car il contient 7 couches Ă©lectroniques autour de son noyau atomique. Aussi, il peut ĂȘtre classĂ© en tant que mĂ©tal de transition. Selon les effets de la relativitĂ© restreinte sur les Ă©lectrons lourds, la sous-couche 7s est plus stabilisĂ©e que la sous-couche 6d pour les Ă©lĂ©ments superlourds. Par consĂ©quent, l’ion Cn2+ aurait une configuration Ă©lectronique avec une sous-couche 6d incomplĂšte, caractĂ©ristique des mĂ©taux de transition. En solution aqueuse, le copernicium serait Ă  l’Ă©tat d’oxydation +2 ou +4. Cependant, il est important de noter que la chimie de cet Ă©lĂ©ment n’est pas encore trĂšs bien comprise. Celui-ci est difficile Ă  produire et Ă  Ă©tudier en raison de sa grande instabilitĂ© et de sa radioactivitĂ©.

Configuration électronique

Selon la rĂšgle de Klechkowski, les Ă©lectrons remplissent les orbitales atomiques en partant de la plus basse Ă©nergie. Ils augmentent graduellement jusqu’à atteindre la plus haute Ă©nergie disponible. Dans le cas des mĂ©taux de transition, ces Ă©lĂ©ments ont une configuration Ă©lectronique particuliĂšre oĂč une sous-couche d est remplie progressivement aprĂšs une sous-couche s saturĂ©e. Celle-ci leur donne des propriĂ©tĂ©s particuliĂšres comme leur capacitĂ© Ă  former des complexes colorĂ©s et des liaisons mĂ©talliques solides.

Exceptions

La rĂšgle de Klechkowski permet de dĂ©crire la configuration Ă©lectronique d’environ 80 % des Ă©lĂ©ments chimiques. Les mĂ©taux de transition, les lanthanides et les actinides reprĂ©sentent les 20 % restants. Ils peuvent prĂ©senter des exceptions Ă  cette rĂšgle. Plus prĂ©cisĂ©ment, certains Ă©lĂ©ments de ces groupes peuvent avoir une configuration Ă©lectronique de type s1 d5 ou s1 d10. Celle-ci est plus favorable sur le plan Ă©nergĂ©tique que la configuration de type s2 d4 ou s2 d9. Elle peut Ă©galement ĂȘtre observĂ©e pour certains Ă©lĂ©ments adjacents aux groupes 6 et 11. Cependant, pour les mĂ©taux de transition de la septiĂšme pĂ©riode, la configuration Ă©lectronique exacte Ă  l’état fondamental reste largement inconnue. Elle empĂȘche de caractĂ©riser de telles exceptions pour les transactinides.

Orbitales électroniques

Les orbitales Ă©lectroniques (n-1)d des mĂ©taux de transition jouent un rĂŽle plus important dans leurs caractĂ©ristiques chimiques et physiques, car elles se remplissent progressivement. Elles sont notamment responsables de leurs propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques, car les Ă©lectrons dans ces orbitales peuvent avoir des spins parallĂšles ou antiparallĂšles. Or, cette situation peut donner lieu Ă  des moments magnĂ©tiques Ă©levĂ©s. De plus, la prĂ©sence d’Ă©lectrons dans les orbitales d peut conduire Ă  des Ă©tats d’oxydation multiples, qui sont caractĂ©ristiques des mĂ©taux de transition. Aussi, les couleurs des diffĂ©rents composĂ©s ioniques de ces Ă©lĂ©ments sont souvent associĂ©es aux transitions d’électrons entre les orbitales d partiellement remplies et d’autres orbitales. Ces derniĂšres peuvent notamment inclure les orbitales p et les orbitales d de niveaux d’énergie plus Ă©levĂ©s.

Quant aux orbitales (n-1)p et ns, elles restent constantes le long d’une pĂ©riode. Leur rĂŽle est beaucoup moins important que celui des orbitales (n-1)d. Cependant, les Ă©lĂ©ments de transition qui se trouvent dans la mĂȘme pĂ©riode ont des configurations Ă©lectroniques similaires pour leurs Ă©lectrons de valence. De ce fait, ils ont des propriĂ©tĂ©s chimiques similaires les uns aux autres, malgrĂ© leurs diffĂ©rences dans le nombre de protons et d’électrons.

metaux-transition-02

États d’oxydation

En raison de leur configuration Ă©lectronique particuliĂšre, les Ă©lĂ©ments de transition ont la capacitĂ© de former des ions avec plusieurs Ă©tats d’oxydation. Effectivement, la prĂ©sence d’orbitales partiellement remplies permet une grande flexibilitĂ© dans la perte ou le gain d’électrons lors de la formation d’ions. Cette propriĂ©tĂ© est importante pour leur utilisation dans de nombreux processus chimiques tels que les rĂ©actions d’oxydation et de rĂ©duction.

Différences

Les mĂ©taux alcalins et alcalino-terreux ont tendance Ă  former des ions avec un seul Ă©tat d’oxydation. Leur configuration Ă©lectronique de valence comporte respectivement un Ă©lectron s1 et s2. Ces Ă©lectrons s sont facilement perdus lors de la formation d’un ion et conduisent Ă  une configuration de gaz noble stable pour l’ion correspondant. Par exemple, le sodium (Na) possĂšde une configuration Ă©lectronique [Ne] 3s1. Lorsqu’il perd son Ă©lectron de valence, il forme un ion Na+ avec une configuration Ă©lectronique identique Ă  celle du gaz noble nĂ©on (Ne). De mĂȘme, le magnĂ©sium (Mg) possĂšde une configuration Ă©lectronique [Ne] 3s2. Lorsqu’il perd ses deux Ă©lectrons de valence, il forme un ion Mg2+ avec une configuration Ă©lectronique identique Ă  celle du gaz noble nĂ©on. En revanche, les mĂ©taux de transition ont des configurations Ă©lectroniques plus complexes et peuvent perdre ou gagner diffĂ©rents nombres d’électrons.

Potentiel d’ionisation

La raison de cette diffĂ©rence est liĂ©e aux potentiels d’ionisation des Ă©lĂ©ments de ces deux catĂ©gories de mĂ©taux. Par exemple, le calcium perd facilement ses deux Ă©lectrons de la sous-couche 4s pour former l’ion Ca2+. Cependant, enlever un troisiĂšme Ă©lectron de celle-ci nĂ©cessite beaucoup plus d’énergie. Par consĂ©quent, il est particuliĂšrement difficile de former l’ion Ca3+, car il a un potentiel d’ionisation extrĂȘmement Ă©levĂ©e et ne se forme pas naturellement.

Pour le vanadium, l’énergie nĂ©cessaire pour enlever un Ă©lectron de la sous-couche 4s et de la sous-couche 3d est similaire. Une augmentation progressive du potentiel d’ionisation entre les orbitales s et d est observĂ©e. Elle est due Ă  la petite diffĂ©rence d’énergie entre la sous-couche 3d et la sous-couche 4s. Celle-ci permet aux Ă©lectrons de valence de l’élĂ©ment de se trouver dans les deux sous-couches de maniĂšre assez Ă©quivalente. Cette similitude de potentiel d’ionisation entre les sous-couches s et d du vanadium est caractĂ©ristique des mĂ©taux de transition.

ConcrĂštement, l’état d’oxydation d’un Ă©lĂ©ment reprĂ©sente le nombre de charges positives qu’il acquiert lorsqu’il perd des Ă©lectrons dans une rĂ©action chimique. Ainsi, lorsque le manganĂšse perd sept Ă©lectrons, il obtient une charge positive de 7. De mĂȘme, le ruthĂ©nium et l’osmium peuvent atteindre un Ă©tat d’oxydation de +8, en perdant huit Ă©lectrons de leur sous-couche d. Ce sont Ă©galement des mĂ©taux de transition.

Tendances

Deux principales tendances sont observĂ©es dans les propriĂ©tĂ©s des mĂ©taux de transition le long d’une pĂ©riode. La premiĂšre est que le nombre d’états d’oxydation possibles pour chaque ion augmente jusqu’au groupe 7 ou 8 avant de diminuer. Elle signifie que les Ă©lĂ©ments des groupes 4 Ă  7 ou 8 peuvent former des ions avec un grand nombre d’états d’oxydation. Quant Ă  ceux des groupes suivants, ils ont une plage plus restreinte. La deuxiĂšme tendance est que les Ă©lĂ©ments dans un faible Ă©tat d’oxydation peuvent se trouver sous forme d’ion simple. Cependant, pour les Ă©tats d’oxydations les plus Ă©levĂ©s, ceux-ci sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©sents sous forme de composĂ©s covalents avec l’oxygĂšne ou le fluor. Cette situation peut ĂȘtre expliquĂ©e Ă  la forte Ă©lectronĂ©gativitĂ© de ces deux Ă©lĂ©ments qui favorise la formation de liaisons covalentes.

Couleurs des complexes de métaux de transition

Les mĂ©taux de transition peuvent former des complexes avec des ligands dont les couleurs dĂ©pendent de plusieurs facteurs. Celles-ci varient notamment en fonction de la nature de l’ion mĂ©tallique, en particulier le nombre d’électrons dans l’orbitale d de la couche de valence. Elles peuvent Ă©galement ĂȘtre influencĂ©es par la gĂ©omĂ©trie des ligands autour de l’ion mĂ©tallique. Des diastĂ©rĂ©oisomĂšres, qui ont des arrangements spatiaux diffĂ©rents, peuvent avoir des couleurs variĂ©es. Cette caractĂ©ristique est due Ă  des effets stĂ©riques et Ă©lectroniques qui affectent les niveaux d’énergie des orbitales d de l’ion mĂ©tallique.

Le dernier facteur est la nature des ligands qui peuvent influencer Ă©galement les niveaux d’énergie des orbitales d des mĂ©taux de transition. Les ligands qui sont de forts donneurs d’électrons tels que l’ammoniac sont en mesure de les abaisser. Ainsi, ils peuvent dĂ©caler la bande d’absorption vers les longueurs d’onde plus longues (vers le rouge). Les ligands faibles comme l’eau ont gĂ©nĂ©ralement l’effet inverse et dĂ©calent la bande d’absorption vers les longueurs d’onde plus courtes (vers le bleu).

À titre d’exemples :

  • le cobalt(II) dans le nitrate de cobalt Co(NO3)2 forme un complexe rouge ;
  • le chrome(VI) dans le dichromate de potassium K2Cr2O7 forme un complexe orange ;
  • le chrome(VI) dans le chromate de potassium K2CrO4 forme un complexe jaune ;
  • le nickel(II) dans le chlorure de nickel NiCl2 forme un complexe vert ;
  • le cuivre(II) dans le sulfate de cuivre CuSO4 forme un complexe bleu ;
  • le manganĂšse(VII) dans le permanganate de potassium KMnO4 forme un complexe violet.

Ces couleurs peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour identifier les mĂ©taux de transition ou pour dĂ©terminer la prĂ©sence de ligands spĂ©cifiques. ConcrĂštement, elles sont souvent liĂ©es aux transitions Ă©lectroniques entre les orbitales d des atomes de ces Ă©lĂ©ments. Les Ă©lectrons dans ces orbitales peuvent facilement ĂȘtre excitĂ©es Ă  des niveaux d’énergie supĂ©rieurs. Ils produisent des nuances diffĂ©rentes selon la qualitĂ© d’énergie absorbĂ©e. Or, les mĂ©taux de transition peuvent avoir de nombreux Ă©tats d’oxydation et des configurations Ă©lectroniques diffĂ©rentes. Ainsi, une grande variĂ©tĂ© de couleurs dans leurs complexes est observĂ©e. En fait, ces nuances sont produites par l’absorption de certaines longueurs d’onde de la lumiĂšre visible par les Ă©lectrons dans les orbitales d de l’ion. Par ailleurs, elles peuvent ĂȘtre influencĂ©es par la coordination d’un ligand qui est susceptible de changer les niveaux d’énergie des orbitales d.

Propriétés des métaux de transition

Comme tous les mĂ©taux, les Ă©lĂ©ments de transition ont la propriĂ©tĂ© de conduire l’Ă©lectricitĂ©. Certains d’entre eux peuvent ĂȘtre extrĂȘmement toxiques pour l’ĂȘtre humain. Lorsqu’ils sont sous forme de particules, ils peuvent contribuer Ă  la pollution de l’air. Or, celle-ci risque d’avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur la santĂ© et l’environnement. Ainsi, il est important de prendre des prĂ©cautions pour limiter l’exposition Ă  ces mĂ©taux. De mĂȘme, il est essentiel de mettre en place des mesures pour rĂ©duire leur Ă©mission dans l’atmosphĂšre.

En gĂ©nĂ©ral, les Ă©lĂ©ments de transition ont une densitĂ© ainsi qu’une tempĂ©rature de fusion et de vaporisation Ă©levĂ©es. Seuls ceux qui se trouvent dans le groupe 12 ont un point de fusion relativement bas. Le mercure, par exemple, est liquide Ă  des tempĂ©ratures supĂ©rieures Ă  -38,8 °C, tandis que le copernicium peut ĂȘtre gazeux Ă  tempĂ©rature ambiante. Ces propriĂ©tĂ©s physiques sont dues Ă  la capacitĂ© des Ă©lectrons de la sous-couche d Ă  se dĂ©localiser dans le rĂ©seau mĂ©tallique. Dans les mĂ©taux, la cohĂ©sion augmente avec le nombre d’Ă©lectrons partagĂ©s entre les noyaux.

Utilisations des métaux de transition

Il est possible de se servir de certains mĂ©taux de transition comme des catalyseurs efficaces qui peuvent prendre une forme homogĂšne ou hĂ©tĂ©rogĂšne. Ceux-ci sont en mesure d’accĂ©lĂ©rer considĂ©rablement les rĂ©actions chimiques et sont donc utilisĂ©s dans de nombreux processus industriels. Le fer, par exemple, a Ă©tĂ© employĂ© dans le procĂ©dĂ© Haber pour produire de l’ammoniac. Par ailleurs, le nickel et le platine sont nĂ©cessaires dans l’hydrogĂ©nation des alcĂšnes dans le but de crĂ©er un alcane.

Les mĂ©taux du groupe du platine prĂ©sentent des propriĂ©tĂ©s remarquables, notamment une grande rĂ©sistance Ă  la corrosion, une forte densitĂ© et une faible rĂ©activitĂ© chimique. Celles-ci les rendent extrĂȘmement utiles dans les catalyseurs aux applications stratĂ©giques.

En outre, les mĂ©taux de transition peuvent conduire Ă  la production de sulfates dans les nuages et dans certains types de smogs. Ces processus se produisent gĂ©nĂ©ralement en prĂ©sence du dioxyde d’azote (NO2) et sans avoir besoin de la lumiĂšre solaire pour se dĂ©clencher. Par ailleurs, les Ă©lĂ©ments de transitions peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans la fabrication de semi-conducteurs. Des mĂ©taux de transition d’origine humaine sont souvent dispersĂ©s dans l’environnement terrestre et aquatique. Ils peuvent provenir de diverses sources telles que l’industrie, l’orpaillage ou les pots catalytiques des vĂ©hicules (en particulier ceux du groupe du platine). Les avions Ă  rĂ©action peuvent Ă©galement les Ă©parpiller. Certains chĂ©lateurs sont capables de se lier Ă  certains de ces mĂ©taux et ĂȘtre utilisĂ©s pour soigner des intoxications. Ils servent aussi Ă  dĂ©polluer des sols ou des sĂ©diments.


Retour en haut de la page

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier