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Fluor

element-chimique-9-fluor

Caractéristiques du Fluor

  • Symbole : F
  • Masse atomique : 18,998 403 163 ± 0,6 × 10−9u1
  • NumĂ©ro CAS : 14762-94-85
  • Configuration Ă©lectronique : [He]2s2 2p5
  • NumĂ©ro atomique : 9
  • Groupe : 17
  • Bloc : Bloc P
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : HalogĂšne
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 3,98
  • Point de fusion : -219,67 °C

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Le Fluor, élément atomique n°9 de symbole F : son histoire, ses propriétés, son isotope, son corps simple, ses composés chimiques, son utilisation et ses impacts.

Le fluor figure dans le tableau pĂ©riodique appelĂ© tableau de MendeleĂŻev et porte le numĂ©ro atomique 9. Son symbole est le F. Le fluorure de sodium est le premier Ă©lĂ©ment de la famille des halogĂšnes. Il est composĂ© d’un corps simple appelĂ© difluor qui est constituĂ© de molĂ©cules F2. Cet oligo-Ă©lĂ©ment possĂšde des isotopes dont le plus stable est le 19F (fluor 19) et le moins stable est le radioisotope18F. Ce dernier se transmute en oxygĂšne 18 aprĂšs 2 h par dĂ©sintĂ©gration ÎČ+ ou par capture Ă©lectronique.

Le fluor se prĂ©sente sous forme de gaz diatomique Ă  la couleur jaune verdĂątre et dont l’odeur irrite le nez. Le fluor possĂšde une forte Ă©lectronĂ©gativitĂ© d’une valeur de 3.98, ce qui en fait un Ă©lĂ©ment chimique trĂšs rĂ©actif. Il est le 13e Ă©lĂ©ment qu’on trouve Ă  profusion dans la croĂ»te terrestre. Les composĂ©s fluorĂ©s peuvent ĂȘtre synthĂ©tisĂ©s par certaines plantes et bactĂ©ries. Cependant, cet Ă©lĂ©ment chimique ne joue aucun rĂŽle mĂ©tabolique chez les mammifĂšres.

Le difluor devient liquide sous un point de diffusion de -219 °C et un point d’ébullition de -188 °C. Sa masse volumique est de 1 500 kg/m3. Il s‘agit d’un gaz toxique pouvant oxyder toutes substances qui peuvent brĂ»ler dans l’air, et ce, Ă  grande vitesse. L’eau, le sable et le verre sont sujets Ă  une rĂ©action chimique lorsqu’ils sont exposĂ©s Ă  une atmosphĂšre de fluor. Il peut aussi causer de graves brĂ»lures au contact de la peau, des muqueuses et des os.

Histoire du fluor

Le fluor (du latin fluor qui signifie flux ou courant) est mentionnĂ© pour la premiĂšre fois sous le nom de Flußspat par Basile Valentin au XVIe siĂšcle. Plus tard, en 1530, il est dĂ©crit sous forme de fluorine par Georgius Agricola, la fluorine Ă©tant une substance utilisĂ©e pour optimiser la fusion des minĂ©raux ou des mĂ©taux.

Découvertes incomplÚtes du fluor

Bien que Georgius Agricola soit celui qui avait dĂ©crit l’existence du fluor en 1530, c’est Henri Moissan qui l’a isolĂ© en 1886. Il s’agit du premier rĂ©cipiendaire français qui a reçu le prix Nobel de chimie en 1906. L’expĂ©rience rĂ©alisĂ©e en 1886 qui consistait Ă  isoler le fluor lui a valu cette remise de prix. Quant Ă  ces composants, comme l’acide fluorhydrique, il a Ă©tĂ© utilisĂ© depuis 1725 par un verrier anglais MatthĂ€us. Heinrich Schwanhard s’en est Ă©galement servi pour graver le verre. George Weygand explique son processus de formation d’aprĂšs ces utilisations sur le verre.

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Andreas Marggraf dĂ©crit une premiĂšre observation de cette rĂ©action chimique en 1768. Carl Scheele s’était inspirĂ© des rĂ©sultats des recherches de son confrĂšre pour analyser la nature chimique du fluor et ses rĂ©actions avec les acides. L’acide sulfurique mĂ©langĂ© Ă  la fluorine, puis chauffĂ© lentement, attaque le verre suite aux fumĂ©es obtenues. De ce mĂ©lange, des rĂ©sidus solides de chaux sont extraits de l’eau. Quant aux fumĂ©es, lorsqu’elles sont combinĂ©es avec de l’eau, elles forment une masse blanche qui est la silice. La chaux combinĂ©e Ă  la silice permet d’obtenir une solution avec une rĂ©action acide que Scheele va nommer acide fluorhydrique (HF). Suite Ă  ces expĂ©riences, Scheele a pu dĂ©montrer comment identifier cet acide. En 1822, Jacob Berzelius a prouvĂ© que l’on peut trouver du fluor dans de l’eau.

Le fait que le fluor soit vraiment de l’acide fut contestĂ© par certains chercheurs. L’acide chlorhydrique fut identifiĂ© comme Ă©tant un composĂ© de l’hydrogĂšne et d’un nouvel Ă©lĂ©ment le chlore. Les chercheurs avaient ainsi conclu que l’acide fluorhydrique est composĂ© d’hydrogĂšne et d’un autre Ă©lĂ©ment proche du chlore. Ils dĂ©cidĂšrent d’appeler cet Ă©lĂ©ment encore inconnu fluor, puis phtor (un mot grec φΞΔρ -/Ï†ÎžÎżÏ, signifiant destruction), car ses composĂ©s ont des propriĂ©tĂ©s destructives. Le terme phtor est acceptĂ© seulement en grec, en russe et dans d’autres langues sous l’influence du russe.

L’isolement du fluor

Le fluor est un Ă©lĂ©ment qui ne peut ĂȘtre isolĂ© durant plusieurs annĂ©es, car dĂšs qu’il est sĂ©parĂ©, il attaque aussitĂŽt les restes de son composĂ©. De nombreux chercheurs ont tentĂ© d’isoler le fluor pour l’étudier.

ThĂ©nard et Gay-Lussac furent les premiers Ă  tenter l’isolement de cet Ă©lĂ©ment. Ils avaient prĂ©parĂ© des solutions d’acide fluorhydrique et constatĂšrent qu’elles causaient une intoxication, voire la mort : odeur forte dans l’air, dissolution du verre, grave brĂ»lure de la peau, etc.

Plus tard, Antoine Lavoisier expĂ©rimenta aussi l’acide fluorhydrique en associant l’eau et la solution de fluorure d’hydrogĂšne (HF). Le danger causĂ© par le fait d’isoler le fluor reste inhĂ©rent Ă  cette substance et se finit de façon tragique.

Humphry Davy voulut montrer qu’il n’y a pas d’oxygĂšne dans l’acide fluorhydrique. Pour ce faire, il neutralisa l’acide avec de l’ammoniaque pure. RĂ©sultat, la solution obtenue ne contenait pas d’eau, et donc, pas d’oxygĂšne. Il poursuivit son expĂ©rience avec l’électrolyse et ce fut un Ă©chec. Il mĂ©langea par la suite le chlore avec des fluorures, sans succĂšs non plus. Sa conclusion fut que le fluor possĂ©dait une activitĂ© chimique plus importante par rapport aux autres Ă©lĂ©ments.

AimĂ©, en 1833, associe le fluorure d’argent (AgF) au chlore dans un rĂ©cipient de verre, mais le rĂ©sultat fut aussi insatisfaisant que celui de Davy. Les frĂšres Knox avaient retentĂ© cet essai, mais dans un appareil et avec du fluorure de calcium (CaF2). À son tour, Louyet, en 1848, avait repris les mĂȘmes expĂ©riences, mais remplace le fluorure d’argent avec du fluorure de mercure. Conclusion : aucune de ces expĂ©riences n’a pu isoler le fluor. NĂ©anmoins, Edmond FrĂ©my a pu dĂ©montrer que l’action du chlore sur le fluor ne l’isole pas et qu’il existe plusieurs fluorures.

Georges Core, en 1869, rĂ©ussit Ă  produire une petite quantitĂ© de fluor via l’électrolyse. Malheureusement, le fluor gazeux et l’hydrogĂšne gazeux se formĂšrent sur les deux Ă©lectrodes et les deux combinĂ©s peuvent produire une explosion. MĂȘme en n’étant pas complĂštement isolĂ©, le fluor fut placĂ© dans la classification pĂ©riodique de MendeleĂŻev en 1869.

Travaux de Moissan sur le fluor

Henri Moissan fut le premier chimiste Ă  avoir isolĂ© le fluor. Pour cela, il aura fallu attendre le 26 juin 1886 aprĂšs maintes tentatives infructueuses. Ce gĂ©nie a eu l’idĂ©e de rendre conducteur le bain Ă©lectrolytique en ajoutant du fluorure acide de potassium fondu KHF2. En effet, le fluorure d’hydrogĂšne pur, Ă  lui tout seul, a une conductivitĂ© Ă©lectrique trop faible. Sa prĂ©paration a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’aide d’un Ă©lectrolyseur en platine fermĂ© par des bouchons de fluorine CaF2 qu’il a fabriquĂ©s lui-mĂȘme. L’électrolyse se fait sous tension de 50 volts avec le mĂ©lange de fluorure de potassium et de fluorure d’hydrogĂšne HF + KHF2. La basse tempĂ©rature permet de limiter la corrosion. Moissan a menĂ© son expĂ©rience Ă  basse tempĂ©rature du fait que le fluorure d’hydrogĂšne (HF) peut bouillir Ă  19 °C. La cathode et l’anode Ă©taient faites en platine iridiĂ© afin de mieux rĂ©sister au fluor. La sortie du montage avait condensĂ© les traces de fluorure d’hydrogĂšne grĂące Ă  un piĂšge Ă  basse tempĂ©rature, mais Ă©galement avec l’aide du fluorure de sodium. À la fin de l’expĂ©rience, le 28 juin 1886, un dĂ©gagement gazeux Ă  l’anode de l’électrolyseur a Ă©tĂ© constatĂ©. AprĂšs vĂ©rification, il s’agit du difluor pur. Le fluor venait donc d’ĂȘtre isolĂ©, mettant fin au problĂšme le plus difficile rencontrĂ© par la chimie minĂ©rale. Ce fameux gaz Ă©tait de couleur jaune-vert, semblait trĂšs toxique et s’avĂ©rait ĂȘtre un oxydant puissant. Il serait capable d’enflammer les matiĂšres organiques Ă  son simple contact. Il s’unit directement de façon violente avec la plupart des Ă©lĂ©ments.

GrĂące Ă  cette dĂ©couverte qui fut rapportĂ©e Ă  l’AcadĂ©mie des sciences deux jours aprĂšs sa rĂ©ussite, Henri Moissan avait gagnĂ© le prix Nobel de chimie de 1906. De cette fameuse dĂ©couverte est nĂ© le four Ă  arc Ă©lectrique. Plus tard, et jusqu’à nos jours, les successions d’inventions ingĂ©nieuses et novatrices ont vu le jour grĂące Ă  l’isolement du fluor. C’est notamment le cas de :

  • la conversion d’énergie (batterie lithium-ion, Ă©nergie nuclĂ©aire ou pile Ă  combustion) ;
  • les polymĂšres fluorĂ©s (tĂ©flon), dans la chaĂźne de production des composants en silicium ;
  • l’utilisation des tensio-actifs ;
  • les diffĂ©rents traitements thĂ©rapeutiques : anticancĂ©reux, anti-inflammatoires, antibiotiques, antihypertenseurs
 ;
  • l’imagerie mĂ©dicale pour la dĂ©tection des maladies comme les tumeurs ou les maladies de cerveau, en tomographie ;
  • les propriĂ©tĂ©s herbicides, insecticides ou fongicides des atomes de fluor.

Moissan avait rĂ©ussi lĂ  oĂč ses compĂšres les plus Ă©minents avaient Ă©chouĂ© : Davy (1813-14), AimĂ© (1833), Faraday (1834), C.J. et T Knox (1836), Louyet (1846), FrĂ©my (1854), Kammerer (1862) et G. Gore (1870).

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Propriétés atomiques et nucléaires du fluor

Le fluor est un élément trÚs actif chimiquement et le premier de la colonne des halogÚnes. Son atome possÚde neuf électrons, dont deux sont sur la couche K et sept sont sur la couche L.

Sa configuration Ă©lectronique est 1sÂČ 2sÂČ 2p5 Ă©crit [He] 2sÂČ 2p5 pour mettre en Ă©vidence la couche de valence. Le fluor neutre peut prendre un dixiĂšme Ă©lectron afin de respecter la rĂšgle de l’octet (huit Ă©lectrons sur la couche de valence). Il forme ainsi l’ion fluorure (F -).

Isotopes du fluor

Le fluor possĂšde 18 isotopes, seul le fluor 19 (19F) est stable. C’est donc un Ă©lĂ©ment monoisotopique. Les autres isotopes stables du fluor sont : le fluor 18 (18F) d’une demi-vie de 1.8293 h, soit 110 min, et le fluor 20 (20F) d’une demi-vie de 11.163 s. Le fluor 18 est inexistant sur Terre, car aucun processus naturel ne conduit Ă  sa formation. Le fluor 19 est donc abondant Ă  100 %, faisant du fluor un Ă©lĂ©ment mononuclĂ©idique. Quant aux isotopes non stables, ils se transforment en isotope du nĂ©on ou en isotope de l’oxygĂšne. Comme l’isotope 19F est le seul isotope naturel, il est possible de dĂ©terminer avec prĂ©cision sa masse molaire. Il provient de la nuclĂ©osynthĂšse stellaire (cycle CNO III ou 18O + 1p ⟶ 19F + Îł.)

Le fluor 19

Le fluor 19 est produit sur Terre par capture Ă©lectronique du nĂ©on 19 (19Ne) ou encore par dĂ©sintĂ©gration bĂȘta de l’oxygĂšne 19 (19O). La capture Ă©lectronique se fait par un Ă©lectron capturĂ© par un proton du nĂ©on, ce qui fait qu’il se transforme en neutron. La dĂ©sintĂ©gration ÎČ− se fait par la conversion d’un neutron de l’atome d’oxygĂšne en proton : e− + 19Ne ⟶ 19F + Μe ; 19O ⟶ 19F + e− + Μe.

Le fluor 19 dispose de 19 nuclĂ©ons, dont 10 neutrons et 9 protons. Son atome de masse atomique est 18,998 403 2 g/mol. Quant Ă  son excĂšs de masse, celui-ci est de −1 487,445 1 ± 8 keV. Concernant l’énergie de liaison nuclĂ©aire, il est de 7 779 ± 0 keV21.

Il est possible de fabriquer d’autres isotopes par rĂ©actions nuclĂ©aires. Cependant, ils sont instables et se dĂ©sintĂšgrent rapidement, soit en moins d’une minute.

Le fluor 16

Le fluor 16 est l’isotope avec une demi-vie la plus courte qui se dĂ©sintĂšgre en 11.4 zs (1,14 × 10−20 s) par Ă©mission d’un proton. Le fluor 17 se dĂ©sintĂšgre en 64.49 s par capture Ă©lectronique. Les autres fluors, Ă  savoir fluor 20 (11 s), fluor 21 (4.158 s), fluor 22 (4.23 s), fluor 23 (2.23 s), fluor 24 (0.34 s) et fluor 25 (0.059 s), se dĂ©matĂ©rialisent par dĂ©sintĂ©gration ÎČ−.

Le fluor 18

Le fluor 18 est le radioisotope le plus stable fabriquĂ© avec une demi-vie de 109.77 min. Il s’agit d’un nuclĂ©ide qui compte 9 protons et 9 neutrons. Il a une masse atomique de 18,000 937 g/mol. Son excĂšs de masse est de 873,1 ± 0,5 keV. Son Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire est de 7 631,638 ± 0,026 keV22.

Spectre d’émission du fluor

Le savant Georges Salet avait identifiĂ© quelques raies du fluor en comparant le spectre d’émission du chlorure et celui du fluorure de silicium. C’était bien avant l’isolation de cet Ă©lĂ©ment au XIXe siĂšcle. Il dĂ©duisit que les Fα prĂ©sentent des raies Ă  692, 686 et 678 nm chacune. Le FÎČ prĂ©sente une raie Ă  640 nm et le Fy, Ă  623 nm.

Plus tard, Moissan avait repris les expĂ©riences de Salet en utilisant des Ă©lectrodes de platine et, par la suite, des Ă©lectrodes d’or. Il a ainsi pu comparer le spectre de Salet avec les spectres fournis par certains fluorures. Les Ă©lectrodes de platine offrent plusieurs raies d’une longueur d’onde 744, 740, 734, 714, 704, 691, 687.5, 685.5, 683.5, 677, 640.5, 634 et 623 nm. Les Ă©lectrodes d’or, quant Ă  eux, ne peuvent atteindre des longueurs d’onde 744 et 740 nm.

Corps simple difluor

Le corps simple du fluor peut ĂȘtre Ă  la fois monoatomique et diatomique (difluor F2). Il s’agit d’un gaz jaune verdĂątre dont l’odeur pique et irrite. Il est toxique et non combustible, mais est comburant (peut oxyder tout ce qui brĂ»le dans l’air). L’eau, le verre et le sable rĂ©agissent aussi dans une atmosphĂšre de fluor.

Propriétés physiques du difluor

La densitĂ© du fluor fut calculĂ©e par Henri Moissan lorsqu’il avait recueilli du fluor et de l’air dans le flacon de platine. La densitĂ© du fluor obtenu est de 1.264 Ă  0 °C et 760 mmHg. La densitĂ© thĂ©orique a Ă©tĂ© calculĂ©e par cette formule : densitĂ© de l’hydrogĂšne X poids atomiques du fluor = 1.316.

Propriétés chimiques du difluor

Le difluor Ă  l’état pur est un puissant oxydant. Ce gaz de couleur jaune pĂąle corrosif est ininflammable, mais peut cependant s’enflammer en rĂ©action avec de nombreuses substances chimiques. Il provoque Ă©galement une rĂ©action violente avec un grand nombre de composĂ©s chimiques. Avec de l’eau, mĂȘme Ă  basse tempĂ©rature, le difluor forme de l’ozone et de l’acide fluorhydrique : 3 F2 + 3 H2 O → O3 + 6 HF. AssociĂ© au dihydrogĂšne, mĂȘme Ă  basse tempĂ©rature et sans lumiĂšre, le difluor rĂ©agit de façon explosive, et cela, mĂȘme dans des conditions extrĂȘmes (-250 °C, fluor solide et hydrogĂšne liquide). Avec le verre, les mĂ©taux, l’eau et autres substances, un jet de gaz difluor peut les brĂ»ler d’une flamme lumineuse.

Préparation du difluor

 Le fluor et le silicium (Si) ont beaucoup d’affinitĂ©s. Par consĂ©quent, le difluor ne peut ĂȘtre ni conservĂ© ni prĂ©parĂ© dans un contenant en verre, car il contient de la silice (Si O2).

Le difluor est manipulé dans le téflon qui est un polymÚre appelé KeIF et dans les récipients en nickel. La surface du contenant en nickel est passivée initialement par un premier contact avec le difluor.

Aujourd’hui encore, la production de difluor se fait de la mĂȘme maniĂšre que le procĂ©dĂ© introduit par Henri Moissan. Il se fait par un bain Ă©lectrolytique Ă  base de mĂ©lange KF-2HF fondu Ă  environ 90 °C – 100 °C. Comme la HF anhydre n’est pas un conducteur, du KHF2 y est ajoutĂ©, ce qui permet une conduction ionique. Cela se fait Ă  l’aide d’un mĂ©canisme complexe.

 Lors de cette Ă©lectrolyse, l’anode en carbone produit le difluor selon la formule : 2 HF2− → F2 (g) + 2 HF + 2e−

 C’est la cathode en mĂ©tal qui produit l’hydrogĂšne selon la formule : 4 HF + 2e− → H2 (g) + 2 HF2−

 La cellule d’électrolyse est appliquĂ©e entre 8 et 10 V. La densitĂ© de courant est de 12 A dm− 2. Le rendement de courant est normal (95 %), tandis que le rendement Ă©nergĂ©tique global est minime (30 %).

D’autres procĂ©dĂ©s de prĂ©paration Ă©lectrochimique du fluor ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par Karl Christe en 1986, qui a montrĂ© sa mĂ©thode lors du 100e anniversaire de la dĂ©couverte de cette prĂ©paration. C’est une mĂ©thode purement chimique qui consiste Ă  mĂ©langer l’acide fluorhydrique anhydre Ă  150 °C avec du K2MnF6 et du SbF5. La formule de cette rĂ©action est : K2MnF6 + 2 SbF5 → 2 KSbF6 + MnF3 + 1/2 F2

Malheureusement, ce procédé de Christe est anecdotique, donc industriellement inexploitable.

Composés chimiques du fluor

Le fluor est l’élĂ©ment le plus Ă©lectronĂ©gatif et le plus rĂ©actif des halogĂšnes. La plupart des autres Ă©lĂ©ments du groupe halogĂšne forment des composĂ©s avec le fluor. C’est le cas des gaz rares comme le xĂ©non et le radon qui rĂ©agissent directement avec le difluor.

Oxydes de difluor

Les oxydes de fluor se composent d’oxygĂšne (O) et de fluor (F). Ils peuvent aussi former des liaisons avec d’autres halogĂšnes et prĂ©senter la formule FnXOm (oĂč X = Cl, I ou Br). Ce sont des composĂ©s qui s’apparentent aux fluorures d’halogĂšnes tant dans leur structure que dans leur composition chimique. Leur comportement est assimilĂ© Ă  celui des acides ou bases de Lewis.

On peut trouver six fluorures d’oxygĂšne et de chlore dans le fluor, mais seulement cinq ont Ă©tĂ© dĂ©finis, notamment FClIIIO, FClVIIO3, FClVO2, F3ClVO et F3ClVIIO2. Le sixiĂšme composant dans l’oxyde de fluor est F5ClVIIO.

Le FCIO s’obtient avec la formule : ClF3 + H2O → FClO + 2 HF. Il s’agit d’un composĂ© instable puisque sa demi-vie est de 25 s Ă  une tempĂ©rature ambiante. Il se dĂ©compose en CIF et FClO2. Le F3ClO, quant Ă  lui, est une molĂ©cule stable Ă  tempĂ©rature ambiante. C’est un agent oxydant fiable. Il rĂ©agit notamment avec diverses combinaisons Ă  haute tempĂ©rature ou Ă  radiation UV. Le F3ClO peut ĂȘtre hydrolysĂ© en FClO2 et HF et rĂ©agit souvent comme une base de Lewis. Rappelons que la base de Lewis ou nuclĂ©ophile est un ensemble chimique dont les constituants disposent d’un doublet, voire plus d’électrons libres sur sa couche de valence.

La production du F3ClO est rĂ©alisĂ©e suivant sa rĂ©action en prĂ©sence de NaF : Cl2O + 2 F2 → F3ClO + ClF

Cependant, cette rĂ©action est dangereuse, car il y a un risque d’explosivitĂ© de Cl2O. Il vaut mieux le prĂ©parer de la mĂȘme maniĂšre, mais avec du ClONO2.

Le FClO2 est Ă©galement un oxydant fiable. Il peut exploser avec du SO2, mĂȘme Ă  trĂšs basse tempĂ©rature. La formule de sa production est : 6 NaClO3 + 4 ClF3 → 6 FClO2 + 6 NaF + 2 Cl2 + 3 O2.

Il existe trois fluorures d’oxygĂšne et brome possibles : FBrO2, F3BrO et FBrO3. Ces molĂ©cules sont moins stables et plus rĂ©actives que leurs homologues chlorĂ©s.

Avec l’association iode et fluor, il existe deux types de combinaisons :

  • FIO2 et F3IO, I ayant un degrĂ© d’oxydation de +V
  • FIO3, F3IO2 et F5IO, I ayant un degrĂ© d’oxydation de +VII.

Minéraux de fluor

Parmi les minĂ©raux composĂ©s de fluor figure la fluorine, qui est principalement un minĂ©ral Ă  base de fluorure de calcium Ca F2. D’autres minĂ©raux fluorĂ©s existent aussi, comme la cryolite, la villiaumite, la sellaĂŻte, etc.

Fluorine

La fluorine ou fluorite est une espĂšce minĂ©rale combinĂ©e de fluorure de calcium dont la formule est CaF2. Elle comporte Ă©galement des traces de Ce, Si, Y, Al, Mg, Fe, Eu, O, CI, Sm et des composĂ©s organiques. Ce sont les diffĂ©rentes traces d’ions qui sont Ă  l’origine des multiples couleurs et des zones colorĂ©es sur ce minĂ©ral. La fluorite vient du nom latin fluere, signifiant fondant (qui coule). Cette espĂšce de minĂ©ral possĂšde plusieurs synonymes :

  • Bruiachite ;
  • Androdamant ;
  • Chrome-fluorite (fluorine verte d’AmĂ©rique du Sud ;
  • BerzĂ©lius ou fluor calcium ;
  • Fluores ou Anselmus BoĂ«tius de Boodt ;
  • Liparite ;
  • Derbyshire spar (terme anglais du gisement minĂ©ral ;
  • Spath fusible ;
  • Spath fluor ou MongĂšs (nom usuel dans l’industrie).

Affichant un trait blanc, la fluorine prĂ©sente un Ă©clat vitreux avec un aspect transparent Ă  translucide. Sa couleur, trĂšs variĂ©e, est dĂ©terminĂ©e par les traces d’élĂ©ments qu’elle contient.

La cryolite

La cryolite, dont la formule est Na3AlF6 aussiĂ©crit 3NaF, AlF3  est un minĂ©ral qui se rencontre dans des pegmatites granitiques.Elle est composĂ©e d’un double fluorure de sodium et d’aluminium. Les cristaux de cryolite sont rares et peuvent atteindre 3 cm. Ce minĂ©ral est utilisĂ© pour la production de l’aluminium, la crĂ©ation de cĂ©ramiques et dans le traitement mĂ©tallurgique de la bauxite. La cryolite a Ă©tĂ© dĂ©couverte sur la cĂŽte ouest du Groenland, dans le gĂźte d’Ivigtut. Ce fluorure naturel est rare. De ce fait, pour satisfaire leurs besoins, les industries en produisent artificiellement. La cryolite est transparente et brillante, de couleur blanche, grise, brun rougeĂątre ou brun-noir. Le terme cryolite signifie pierre gelĂ©e. Au Groenland, on l’appelle orsukksiksĂŠt. Les synonymes de la cryolite sont « Alumine fluatĂ©e alkaline » et « Cryolithe ».

La villiaumite

La villiaumite est une forme minĂ©rale du fluorure de sodium avec la formule NaF. Elle fait partie du groupe de la halite. Elle prĂ©sente aussi de rares impuretĂ©s d’aluminium Ă  0.04 %. Il s’agit d’un minĂ©ral qui se prĂ©sente sous forme de masses grenues et parfois (rarement) sous forme de cristaux cubiques. Elle est tapissĂ©e de cavitĂ©s miarolitiques dans de la syĂ©nite nĂ©phĂ©linique. Elle est fragile et cassante. Pouvant ĂȘtre incolore, la villiaumite se dĂ©cline sous diffĂ©rentes couleurs : rouge, jaune, rouge, rouge carmin, brun, orange, rose, lavande et orange. Elle a un Ă©clat vitreux et est translucide et transparente. Elle est souvent confondue avec la fluorite par sa forme, sa couleur et certaines de ses caractĂ©ristiques. Les premiers Ă©chantillons de villiaumite ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en GuinĂ©e, sur l’üle des Loos (Ăźle de Roume). Il y a aussi des gisements en Russie, sur la presqu’üle de Kola.

La sellaĂŻte

La sellaĂŻte est une forme minĂ©rale du fluorure de magnĂ©sium dont la formule est MgF2.Elle fait partie de la famille des halogĂ©nures. Ce minĂ©ral se dĂ©cline en deux couleurs : blanc ou incolore. Son aspect est fibreux ou lamellaire et massif. Elle est souvent associĂ©e Ă  la fluorine. Elle a un Ă©clat faible et nacrĂ© selon les clivages. Elle a Ă©tĂ© dĂ©couverte en France par l’italien Quintino Sella en 1868. Son gisement est situĂ© dans le Var, dans la mine de Fontsante. Ses variantes sont le villiaumite, la fluorite, le creedite et la bolĂ©ite.

Les autres compositions minérales du fluor

Le fluor est aussi prĂ©sent dans la composition de minĂ©raux comme les phosphates. On y trouve le fluorapatite Ca5(PO4)3F. C’est un minĂ©ral que l’on retrouve gĂ©nĂ©ralement dans les roches cristallines et mĂ©tamorphiques.

Il existe aussi l’amblygonite qui est un phosphate des pegmatites contenant du fluor. Les autres minĂ©raux fluorĂ©s sont prĂ©sents dans deux types de roches :

  • les pegmatites granitiques : cryolite, tourmaline, topaze et lĂ©pidolite ;
  • les syĂ©nites nĂ©phĂ©liniques : villiaumite.

L’association fluor/phosphate se trouve frĂ©quemment au sein des gisements sĂ©dimentaires de phosphate d’origine organique comme les os et les dents, ou sous forme de fluocollophanite.

Utilisation du fluor

 Le fluor et ses dĂ©rivĂ©s sont utilisĂ©s dans des domaines variĂ©s pour de multiples applications.

Utilisation thérapeutique du fluor

Le fluor est employĂ© en thĂ©rapeutique dans certains traitements comme la prophylaxie de la carie dentaire ainsi que les retards de calcification. Cet oligo-Ă©lĂ©ment est aussi considĂ©rĂ© comme un mĂ©dicament de nature organique permettant d’exalter ou de diminuer les actions biologiques.

Utilisation du fluor sur le verre

La gravure sur verre est la plus ancienne utilisation du fluor. Elle est rĂ©alisĂ©e avec de l’acide fluorhydrique depuis le XVIIe siĂšcle. Cet acide sert maintenant Ă  plusieurs synthĂšses organiques, dont l’alkylation de l’essence.

Utilisation du CFC dans l’industrie

Le CFC ou Chlorofluocarbure est un composĂ© chimique appelĂ© FrĂ©on dans le milieu commercial. Ce composĂ© du fluor est incolore, ininflammable, inodore et non corrosif Ă  l’état liquide ou gazeux. Les CFC ne sont pas toxiques, mĂȘme si certains produits de dĂ©composition sont potentiellement dangereux. En 1930, ils Ă©taient utilisĂ©s comme rĂ©frigĂ©rants avec l’ammoniac, et constituaient les principaux fluides frigorigĂšnes de l’époque. Dans le milieu industriel, le Chlorofluocarbure est exploitĂ© dans divers domaines :

  • la fabrication de mousse synthĂ©tique et de gaz propulseurs dans les aĂ©rosols ;
  • la rĂ©alisation de hauts polymĂšres fluorĂ©s ou solides comme le tĂ©flon qui est hautement rĂ©sistant Ă  la corrosion ;
  • la condensation des hydrocarbures Ă©thylĂ©niques avec les hydrocarbures saturĂ©s pour obtenir de l’hydrocarbure Ă  indice d’octane Ă©levĂ©.

Le CFC est dĂ©clarĂ© dangereux pour la planĂšte par les chimistes Franck Sherwood et Mario Molina. Ils ont dĂ©montrĂ© que celui-ci accroĂźtrait les quantitĂ©s de chlore et d’oxyde de chlore dans la stratosphĂšre. Ces deux corps rĂ©agissent avec l’ozone afin de contribuer Ă  la destruction de cette derniĂšre. De ce fait, l’effet de serre est dĂ©sĂ©quilibrĂ©, contribuant ainsi au rĂ©chauffement climatique. Avec l’entrĂ©e en vigueur du protocole de MontrĂ©al en 1987, sont interdits l’emploi, la commercialisation et la production des CFC.

Utilisation du fluor dans le domaine spatial

Cet Ă©lĂ©ment est employĂ© dans l’astronomie, notamment pour propulser les fusĂ©es. Le fluor sur le dihydrogĂšne provoque la formation d’hydrogĂšne fluorĂ©. Cette rĂ©action libĂšre une grande Ă©nergie. Ce mĂ©lange difluor-dihydrogĂšne apporte une impulsion spĂ©cifique aux mĂ©langes dioxygĂšne-dihydrogĂšne utilisĂ©s pour la propulsion des fusĂ©es. Le fluorure d’oxygĂšne F2O est le plus exploitĂ©, car le fluor liquide est plus susceptible aux corrosions.

Utilisation du fluor dans le domaine optique

Le fluor est un Ă©lĂ©ment essentiel dans l’élaboration des lentilles d’appareillage optiques. Un dĂ©pĂŽt de films de fluorures mĂ©talliques, tels que le fluorure de magnĂ©sium, sur la lentille diminue l’intensitĂ© de la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie sur cet appareil et augmente la luminositĂ©.

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Les impacts du fluor

Le fluor entraĂźne des impacts consĂ©quents sur la santĂ© et sur l’environnement.

Impact du fluor sur la santé

Le fluor est prĂ©sent en infime quantitĂ© dans l’eau et les plantes. L’ĂȘtre humain est, par consĂ©quent, exposĂ© Ă  cet Ă©lĂ©ment par l’intermĂ©diaire de l’eau qu’il boit, de la nourriture qu’il mange et de l’air qu’il respire. Le fluor se trouve dans tout type de nourriture, mais en faible quantitĂ©. On le retrouve Ă  plus grande dose dans le thĂ© (1 mg), les poissons et les crustacĂ©s (entre 0.015 et 0.2 mg). Les eaux de boissons, que ce soit en bouteille ou celle du robinet, apportent l’essentiel du fluor. Ses impacts positifs sur la santĂ© humaine sont notamment :

  • le maintien de la soliditĂ© des os ;
  • la protection contre les caries dentaires en forme de dentifrice ;
  • le renforcement de l’émail des dents ;
  • la diminution de la quantitĂ© d’acide dans la bouche.

ConsommĂ© de maniĂšre excessive, le fluor provoque l’ostĂ©oporose et les caries, et endommage les reins, les nerfs, les os et les muscles.

Les gaz fluor rejetĂ©s par les industriels sont dangereux et peuvent entraĂźner des irritations aux yeux et au nez Ă  faibles concentrations. À fortes concentrations, ces gaz peuvent entraĂźner la mort.

Impact du fluor sur l’environnement

Le fluor est naturellement prĂ©sent dans la croĂ»te terrestre. On le trouve ainsi dans les roches, l’argile et le charbon. Il se disperse dans l’air sous forme de particules, emportĂ© par le vent. Quant aux fluorures d’hydrogĂšne, ils sont Ă©parpillĂ©s dans l’air lorsque les industries lancent les processus de combustion. Une fois dans l’air, le fluor retombe sur le sol ou dans l’eau. Cependant, il peut rester dans l’air durant une durĂ©e indĂ©terminĂ©e.

PrĂ©sent dans le sol, le fluor s’accumule dans les plantes. Ces derniĂšres absorbent plus ou moins l’oligo-Ă©lĂ©ment en fonction du type du sol et de la texture du fluor (quantitĂ© et forme).  Les plantes sensibles aux expositions de fluorures, mĂȘme Ă  faible concentration, peuvent ĂȘtre endommagĂ©es ou rencontrer des problĂšmes de croissance.

Quant aux animaux, s’ils consomment des plantes contenant du fluor, ils en accumulent une quantitĂ© considĂ©rable dans leur organisme. Cela commence d’abord dans les os qui se dĂ©gradent. Ensuite, ils peuvent souffrir de caries. Une forte dose de fluor dans l’organisme d’un animal peut perturber le dĂ©veloppement de ses griffes. Pour les mammifĂšres comme les bovins et les ovins, cela engendre la diminution de la production laitiĂšre.

Indication médicale du fluor

Le fluor est indiqué par les médecins dans trois cas : la prévention des caries dentaires, la prise en charge des atteintes ligamentaires et le traitement des ostéoporoses.

Prévention des caries dentaires

L’émail dentaire a besoin d’un apport rĂ©gulier en fluor afin de limiter sa dĂ©minĂ©ralisation aprĂšs chaque repas. Le fluor aide ainsi Ă  sa reminĂ©ralisation. De plus, cet oligo-Ă©lĂ©ment empĂȘche l’action des bactĂ©ries cariogĂšnes. L’Ansm (Agence Nationale de SĂ©curitĂ© des MĂ©dicaments) a reconnu l’efficacitĂ© carioprotectrice maximum du fluor lors d’une prise rĂ©guliĂšre dans la cavitĂ© buccale et Ă  la surface de l’émail. Chez l’enfant normal, le meilleur usage est un brossage biquotidien avec un dentifrice fluorĂ© adaptĂ© Ă  l’ñge (de 6 mois Ă  6 ans). Pour les petits prĂ©sentant un risque carieux Ă©levĂ©, les supplĂ©ments en fluor sont prescrits (comprimĂ©s, gouttes, etc.). La dose doit ĂȘtre supĂ©rieure Ă  0,3 mg.

Traitement des attaques ligamentaires mineures

Le fluor est prescrit par les agents de la santĂ© spĂ©cialisĂ©s en oligothĂ©rapie. Il est utilisĂ© pour un traitement d’appoint sur les lĂ©sions traumatiques qui ont subi un arrachement ligamentaire ou une Ă©longation. La dose indiquĂ©e est de 0,2 Ă  0,4 mg par jour.

Soin de l’ostĂ©oporose

Le fluor est un oligo-Ă©lĂ©ment qui contribue Ă  la soliditĂ© osseuse. Pour cela, les mĂ©dicaments Ă  base de sels de fluor sont prescrits depuis les annĂ©es 80 et 90 Ă  des patients atteints d’ostĂ©oporose. En 2002, l’Afssaps (Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Produits de SantĂ©), ancienne Ansm, a dĂ©cidĂ© de suspendre l’autorisation de mise sur le marchĂ© de cette solution. La raison est le risque de fluorose osseuse Ă  moyen terme. Il prĂ©conise la prise de mĂ©dicaments plus appropriĂ©s comme le biphosphonate. Selon une Ă©tude rĂ©cente, le fluor Ă  forte dose provoque des effets dĂ©lĂ©tĂšres qui induisent la dĂ©sorganisation de l’architecture osseuse et sa fragilisation. Les mĂ©decins conseillent de privilĂ©gier le fluor Ă  une dose nutritionnelle et de ne pas dĂ©passer la limite de sĂ©curitĂ© de 4 mg par jour pour un adulte.


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