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Aluminium

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CaractĂ©ristiques de l’aluminium

  • Symbole : Al
  • Masse atomique : 26,981 538 6 ± 8 × 10−7 u
  • NumĂ©ro CAS : 7429-90-5 8
  • Configuration Ă©lectronique : [Ne] 3s2 3P1
  • NumĂ©ro atomique : 13
  • Groupe : 13
  • Bloc : Bloc p
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : MĂ©tal pauvre
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© : 1,61
  • Point de fusion : 660,323 °C

Voir les produits associĂ©s a l’aluminium

L’aluminium, Ă©lĂ©ment atomique n°13 de symbole Al : son histoire, ses propriĂ©tĂ©s, ses isotopes, sa toxicitĂ© et ses applications.

L’aluminium est un Ă©lĂ©ment chimique de symbole Al. Il a treize protons dans son noyau, d’oĂč son appartenance au groupe numĂ©ro 13 du tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments. C’est un mĂ©tal pauvre, Ă©galement appelĂ© mĂ©talloĂŻde, car il a des propriĂ©tĂ©s mĂ©talliques et non mĂ©talliques.

Corps simple, l’aluminium est un mĂ©tal blanc-argentĂ© de faible densitĂ©, ce qui le rend trĂšs lĂ©ger. Il est trĂšs ductile et mallĂ©able. De plus, il est l’un des Ă©lĂ©ments les plus abondants sur Terre, reprĂ©sentant environ 8 % de la masse des matĂ©riaux de la surface solide de la planĂšte. Cependant, Ă  cause de ses propriĂ©tĂ©s hautement rĂ©actives, il est rare de le voir sous sa forme pure. En effet, exposĂ© Ă  l’air, il est rapidement recouvert par une couche d’oxyde d’aluminium Al2O3. MĂȘme dans des conditions dĂ©favorables, comme en prĂ©sence d’eau ou d’acide, cette Ă©paisse couche reste stable et protĂšge contre la corrosion.

D’autre part, en raison de sa grande rĂ©activitĂ©, l’aluminium est un catalyseur et un additif prĂ©cieux dans l’industrie chimique. Il amĂ©liore les propriĂ©tĂ©s physiques et accĂ©lĂšre les rĂ©actions chimiques des matĂ©riaux auxquels il est combinĂ©. Bien qu’il soit prĂ©sent dans la nature et puisse ĂȘtre absorbĂ© par les organismes vivants, il n’est pas considĂ©rĂ© comme un oligo-Ă©lĂ©ment. En effet, il n’a pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© qu’il est essentiel pour la vie ou la santĂ© des ĂȘtres vivants. À l’état naturel, l’aluminium est combinĂ© avec plus de 270 minĂ©raux diffĂ©rents, dont les plus connus sont la bauxite (le principal minerai), la nĂ©phĂ©line, la leucite, l’andalousite, la sillimanite et la muscovite. La bauxite est le principal minerai, sous la forme d’oxyde hydratĂ©, d’oĂč on extrait l’alumine. En 2010, 211 millions de tonnes de bauxite dans le monde en 2010. L’Australie, la Chine, le BrĂ©sil, l’Inde et la GuinĂ©e font partie des pays producteurs avec un taux d’extraction respectif de 33,2 %, 19 %, 15,2 %, 8,5 % et 8,2 %. À la fin de cette mĂȘme annĂ©e, on a estimĂ© que la GuinĂ©e dĂ©tenait approximativement 28 milliards de tonnes de bauxite, soit plus du quart des rĂ©serves mondiales.

De la dĂ©couverte Ă  l’industrialisation : l’histoire de l’aluminium Ă  travers le temps

Les Ă©vĂ©nements ci-aprĂšs retracent l’histoire de l’aluminium qui a conduit Ă  des dĂ©veloppements futurs dans sa production et ses diverses utilisations.

  • 1807 : le chimiste britannique Humphry Davy a trouvĂ© qu’en plus du sodium et du potassium, l’alun renfermait un autre mĂ©tal, Ă  qui il donne le nom d’aluminium.
  • 1821 : le gĂ©ologue français Pierre Berthier a dĂ©couvert, prĂšs de la rĂ©gion des Baux-de-Provence, une mine contenant une roche rougeĂątre. Ce minerai composĂ© de 50 Ă  60 % d’oxyde d’aluminium fut appelĂ© « bauxite », en l’honneur de la zone oĂč il avait Ă©tĂ© repĂ©rĂ©.
  • 1825 : le chimiste et physicien danois Hans Christian Ørsted a rĂ©alisĂ© une expĂ©rience importante qui a permis la production de la premiĂšre forme brute de l’aluminium.
  • 827 : le chimiste allemand Friedrich Wöhler a approfondi les travaux d’Hans Christian Ørsted. En chauffant un mĂ©lange de chlorure d’aluminium et de potassium Ă  haute tempĂ©rature, il a rĂ©ussi Ă  isoler l’aluminium sous la forme d’une fine poudre grise. Wöhler a Ă©tĂ© le premier Ă  exposer les propriĂ©tĂ©s chimiques et physiques de ce mĂ©tal.
  • 1846 : le chimiste français Henri Sainte-Claire Deville a amĂ©liorĂ© la mĂ©thode de production de l’aluminium dĂ©veloppĂ©e Wöhler en utilisant le sodium comme agent rĂ©ducteur. Il a prĂ©sentĂ© le premier lingot d’aluminium obtenu grĂące Ă  sa mĂ©thode Ă  l’AcadĂ©mie des sciences en 1854. Deux ans plus tard, il a publiĂ© toutes ses recherches dans un livre. Depuis, sa mĂ©thode est devenue le standard pour la production industrielle de l’aluminium pendant de nombreuses annĂ©es.
  • 1959 : L’entrepreneur Henry Merle a repris ce processus pour l’utiliser pendant de nombreuses annĂ©es, dans l’usine de sa sociĂ©tĂ© Pechiney. Cependant, la production d’aluminium Ă©tait trĂšs coĂ»teuse Ă  cette Ă©poque. Cela a limitĂ© son utilisation Ă  des applications haut de gamme, telles que la fabrication dans l’orfĂšvrerie ou bijoux de luxe. D’ailleurs, NapolĂ©on III a rĂ©servĂ© ses couverts en aluminium exclusivement pour ses invitĂ©s les plus prestigieux afin de montrer sa richesse et son pouvoir.
  • 1860 : le premier site industriel mondial de production d’aluminium installĂ© dans la commune française de Salindres, dans le dĂ©partement du Gard, a commencĂ© ses activitĂ©s.
  • 1876 : le mĂ©tallurgiste et architecte germano-amĂ©ricain William Frishmuth a accompli un exploit rĂ©volutionnaire en effectuant la premiĂšre coulĂ©e d’aluminium. En 1884, il a mis en pratique les avantages de l’aluminium en rĂ©alisant avec celui-ci la coiffe du Washington Monument.
  • 1886, la production commerciale d’aluminium par Ă©lectrolyse a commencĂ© grĂące aux travaux indĂ©pendants du Français Paul HĂ©roult et de l’AmĂ©ricain Charles Martin Hall. Les deux chimistes ont employĂ© l’Ă©lectrolyse pour sĂ©parer les ions d’aluminium et d’oxygĂšne dans une solution liquide d’oxyde d’aluminium, appelĂ©e alumine. Cette mĂ©thode brevetĂ©e HĂ©roult-Hall est toujours utilisĂ©e aujourd’hui dans l’industrie de l’aluminium. En effet, elle a rendu la production d’aluminium moins coĂ»teuse. Ce tournant dans l’histoire a permis Ă  ce mĂ©tal d’ĂȘtre dĂ©ployĂ© dans de nombreux domaines industriels, notamment l’aĂ©ronautique, l’automobile et la construction.
  • 1887, Karl Josef Bayer a dĂ©veloppĂ© le procĂ©dĂ© Bayer, une mĂ©thode plus efficace pour extraire l’aluminium de la bauxite en utilisant de la soude caustique. Cette approche a conduit Ă  une production plus abondante d’aluminium.
  • En 1888 : les premiĂšres sociĂ©tĂ©s de production d’aluminium ont Ă©tĂ© fondĂ©es aux États-Unis, en France et en Suisse. La Pittsburgh Reduction Company, plus tard rebaptisĂ©e Alcoa (Aluminum Company of America), créée par Charles Martin Hall et Alfred E. Hunt, en fait partie.
  • 1901, l’Aluminium Association (AA) a Ă©tĂ© formĂ©e. C’est un cartel qui regroupe les seuls pays producteurs d’aluminium au monde : la France, l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni. Il a maintenu le prix de l’aluminium Ă  un niveau stable, mĂȘme lorsque les cours des autres mĂ©taux ont connu des fluctuations plus importantes.

Entre 1941 et 1959, la France a frappé des piÚces de monnaie en aluminium dans plusieurs dénominations, dont 50 c, 1 F, 2 F et 5 F.

Vers la fin des annĂ©es 1970, la production mondiale d’aluminium a diminuĂ©. Des producteurs tels que le Canada, l’Australie et la Russie sont entrĂ©s sur le marchĂ©, entraĂźnant une concurrence. Les principaux producteurs d’aluminium ont perdu leur pouvoir de contrĂŽle sur les prix du marchĂ©. Le prix de l’aluminium a commencĂ© Ă  baisser progressivement.

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L’aluminium : propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques du mĂ©tal mallĂ©able

L’aluminium est un mĂ©tal aux propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques remarquables qui le rendent indispensable dans de nombreux domaines.

Propriétés physiques

Les produits en aluminium ont naturellement une couleur gris argentĂ©e. Elle est due en partie Ă  la couche d’oxyde d’aluminium qui se forme Ă  la surface du mĂ©tal en prĂ©sence d’air. Cette fine couche, d’une Ă©paisseur de 5 Ă  10 nanomĂštres, protĂšge l’aluminium contre diverses formes de corrosion (feuilletisant, galvanique, corrosion sous contrainte, filiforme, etc.). D’ailleurs, il est possible de renforcer cette rĂ©sistance Ă  la corrosion ou d’agrandir artificiellement l’épaisseur de la couche d’oxyde grĂące Ă  des traitements de surface tels que l’anodisation ou le thermolaquage. L’anodisation permet Ă©galement de donner une teinte colorĂ©e Ă  l’aluminium.

D’autre part, l’aluminium pur est le deuxiĂšme mĂ©tal le plus mallĂ©able et le sixiĂšme mĂ©tal le plus ductile. Sa densitĂ© d’environ 2,7 g/cmÂł en fait un mĂ©tal relativement lĂ©ger par rapport Ă  l’acier (environ 7,8 g/cmÂł) ou le cuivre (environ 8,9 g/cmÂł). Les alliages d’aluminium sont Ă©galement faciles Ă  usiner et Ă  mouler, ce qui les rend adaptĂ©s pour les processus de corroyage et de fonderie.

L’aluminium est un excellent conducteur d’Ă©lectricitĂ© et de chaleur. Il est Ă©galement un bon isolant Ă©lectrique lorsqu’il est revĂȘtu d’une couche d’oxyde d’aluminium, qui le protĂšge contre la corrosion. De plus, l’aluminium est paramagnĂ©tique, ce qui signifie qu’il n’est pas magnĂ©tique Ă  l’Ă©tat naturel. Toutefois, il peut ĂȘtre magnĂ©tisĂ© temporairement lorsqu’il est soumis Ă  un champ magnĂ©tique externe. L’aluminium devient translucide aux rayons ultraviolets extrĂȘmes lorsqu’il est bombardĂ© par un laser Ă  Ă©lectrons libres. GrĂące Ă  sa transparence aux neutrons, il Ă©met une forme de rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique.

Propriétés chimiques

Dissout en solution, l’aluminium se retrouve sous forme d’ions Al3+. Ils sont produits par la rĂ©action de l’aluminium avec des acides. À chaud, il rĂ©agit rapidement avec l’oxygĂšne prĂ©sent dans l’air pour former une fine couche d’oxyde d’aluminium Al2O3, (connue sous le nom d’alumine). Quand l’aluminium entre en contact avec une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium (soude), il subit une rĂ©action exothermique pour produire de l’aluminate de sodium et de l’hydrogĂšne gazeux, suivant l’équation chimique :

2Al + 2(Na+, OH−) + 6H2O ⟶ 2(Na+, Al(OH)4−) + 3H2.

Les hydroxydes d’aluminium sont obtenus en prĂ©cipitant une solution contenant des cations Al3+ avec une base comme l’hydroxyde de sodium (NaOH) ou l’ammoniaque (NH3). Selon les conditions de prĂ©cipitation, diffĂ©rentes phases cristallographiques telles que la gibbsite, la boehmite et la bayerite se forment. L’aluminium est Ă©galement utilisĂ© en tant que rĂ©ducteur fort dans des procĂ©dĂ©s tels que l’aluminothermie, dans lequel l’aluminium est utilisĂ© pour rĂ©duire les oxydes mĂ©talliques en mĂ©tal. De plus, il est souvent prĂ©fĂ©rĂ© au magnĂ©sium en pyrotechnie dans les feux d’artifice, car il est moins cher et produit des effets plus spectaculaires.

L’aluminium : un Ă©lĂ©ment aux multiples isotopes, dont un radioactif vieux de plusieurs millions d’annĂ©es

L’aluminium possĂšde 22 isotopes connus, allant de 21 Ă  42 en nombre de masse, ainsi que quatre isomĂšres nuclĂ©aires. Cependant, seul l’isotope 27Al est stable (il ne subit pas de dĂ©sintĂ©gration radioactive naturelle) faisant de l’aluminium un Ă©lĂ©ment monoisotopique. Il reprĂ©sente la majoritĂ© de tout l’aluminium naturel, avec une durĂ©e de vie trĂšs longue (une demi-vie est estimĂ©e Ă  environ 7,17×105 annĂ©es [2]). De ce fait, l’aluminium est aussi considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment mononuclĂ©idique. Sa masse atomique est de 26,9815386(8) u.

Cependant, il existe un radio-isotope, le 26Al, produit par la spallation dans l’atmosphĂšre, en quantitĂ©s minimes dans la nature. Cet isotope radioactif est utile en gĂ©omorphologie et en palĂ©osismologie. Autrefois prĂ©sent Ă  hauteur d’environ 10 % dans une nĂ©buleuse ayant créé le SystĂšme solaire, sa proportion a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e en analysant des Ă©chantillons de trĂšs anciennes mĂ©tĂ©orites. L’isotope se dĂ©sintĂšgre en magnĂ©sium 26 et possĂšde une demi-vie d’environ 0,717 Ma. Il permet entre autres de :

  • dater des Ă©vĂ©nements gĂ©ologiques remontant Ă  plusieurs millions d’annĂ©es ;
  • dĂ©terminer le taux d’érosion d’une surface ;
  • dater la formation des premiers solides du SystĂšme solaire.

Les autres isotopes sont des demi-vies inférieures à 7 min et la plupart des demi-vies sont inférieures à une seconde.

L’aluminium dans l’organisme humain

En 1999, l’Astdr (Agence pour les substances toxiques et les maladies) a publiĂ© un rapport qui estime la quantitĂ© d’aluminium prĂ©sente dans le corps humain d’un sujet contemporain des pays industrialisĂ©s Ă  environ 30 Ă  50 mg. Selon ce rapport, l’aluminium se rĂ©partit dans l’organisme de la maniĂšre suivante :

  • environ 50 % dans les os ;
  • environ 25 % dans les poumons ;
  • 20 Ă  25 % dans le foie ;
  • le reste est rĂ©parti dans d’autres organes, notamment la rate et le systĂšme nerveux central.

Cependant, une source plus rĂ©cente a fait Ă©tat de la prĂ©sence de l’aluminium dans les tissus du corps, Ă  raison de 50 % dans les poumons, 25 % dans les tissus mous et 25 % dans les os.

Selon l’encyclopĂ©die Römpp Lexikon Chemie de 2013, l’organisme humain contient 50 Ă  150 mg d’aluminium. Il est important de noter que la quantitĂ© d’aluminium consommĂ©e par chaque individu varie en fonction de l’Ă©tat de ses reins, son Ăąge et sa gĂ©nĂ©tique. Des tests ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur des hommes et d’autres mammifĂšres avec une mĂȘme dose standardisĂ©e ingĂ©rĂ©e. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que la concentration d’aluminium dans le plasma sanguin peut varier du simple au triple selon le cobaye Ă©tudiĂ©.

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Le traçage isotopique : une technique pour Ă©tudier la distribution de l’aluminium injectĂ© dans l’organisme

Il nĂ©cessite l’utilisation d’un isotope radioactif d’aluminium, le 26Al. Les rĂ©sultats montrent que 99 % de l’aluminium sanguin se trouve dans la fraction plasmatique 24 heures aprĂšs l’injection. Au fil du temps, une partie de l’aluminium se lie aux Ă©rythrocytes (globules rouges) jusqu’à 14 % du taux total d’aluminium dans le sang. L’Ă©tude rĂ©vĂšle Ă©galement que l’aluminium se lie principalement Ă  deux types de protĂ©ines dans le plasma sanguin : la transferrine (80 %) et l’albumine (10 %). Les protĂ©ines de bas poids molĂ©culaire (LMW) transportent les 10 % restants dans le sang. L’aluminium liĂ© Ă  la transferrine est principalement dĂ©posĂ© dans la rate et le foie, celui liĂ© Ă  LMW se fixe essentiellement sur les os.

La maladie cƓliaque : une permĂ©abilitĂ© intestinale anormalement Ă©levĂ©e qui augmente l’absorption de l’aluminium

Chaque jour, les ĂȘtres humains ingĂšrent entre 10 et 40 mg d’aluminium. Normalement, entre 99 % et 99,9 % de cet aluminium est Ă©liminĂ© dans les selles sans ĂȘtre absorbĂ© dans le tractus gastro-intestinal. Cependant, la solubilitĂ© du composĂ© chimique, le pH du bol alimentaire et la prĂ©sence d’agents complexants chĂ©lateurs peuvent influer sur ce taux. Par exemple, l’acide citrique prĂ©sent dans le jus de citron augmente l’absorption d’aluminium de 2 % Ă  3 %.

En moyenne, entre 1 ‰ et 3 ‰ de l’aluminium provenant de l’alimentation et de l’eau potable sont absorbĂ©s dans le tractus gastro-intestinal. Cependant, chez les individus souffrant de la maladie cƓliaque ou ayant une permĂ©abilitĂ© intestinale anormale, cette quantitĂ© peut ĂȘtre plus Ă©levĂ©e.

Dans le cas d’une personne en bonne santĂ©, environ 83 % de l’aluminium absorbĂ© est Ă©liminĂ© progressivement, principalement par les reins. Si ces organes fonctionnent correctement, ils peuvent Ă©vacuer 3 Ă  20 ”g d’aluminium par litre d’urine. L’utilisation de chĂ©lateurs tels que l’EDTA ou la dĂ©fĂ©roxamine peut Ă©galement accĂ©lĂ©rer cette Ă©limination.

La demi-vie de l’aluminium dans l’organisme

La demi-vie correspond Ă  la durĂ©e nĂ©cessaire pour que la quantitĂ© d’aluminium diminue de moitiĂ© dans l’organisme. Elle varie en fonction de la dose, de la durĂ©e d’exposition Ă  l’aluminium et de la redistribution de cet Ă©lĂ©ment Ă  partir des organes qui l’ont stockĂ©.

La demi-vie de l’aluminium se divise en trois phases. Tout d’abord, la moitiĂ© de l’aluminium dans l’organisme est Ă©liminĂ©e en quelques heures seulement. Ensuite, 50 % de ce qui reste est Ă©vacuĂ© en quelques semaines. Enfin, il faut en gĂ©nĂ©ral attendre plus d’un an pour Ă©liminer la moitiĂ© de ce qui reste aprĂšs la deuxiĂšme phase..

La dĂ©tection de l’aluminium dans les os : l’azurine solochrome pour une analyse prĂ©cise

La dĂ©tection de l’aluminium dans les os peut ĂȘtre effectuĂ©e par l’utilisation du colorant azurine solochrome. Les personnes prenant rĂ©guliĂšrement des mĂ©dicaments antiacides aluminiques ou souffrant d’une permĂ©abilitĂ© intestinale anormale, comme la maladie cƓliaque, peuvent prĂ©senter un taux Ă©levĂ© d’aluminium dans les os.

L’encĂ©phalopathie aluminique, qui est une maladie liĂ©e Ă  l’ostĂ©omalacie chez les patients souffrant d’insuffisance rĂ©nale chronique, a presque disparu aprĂšs l’Ă©limination de l’aluminium du dialysat. Cependant, il peut se lier Ă  l’hydroxyapatite des os mĂȘme aprĂšs son Ă©limination de l’organisme.

Des Ă©tudes ont montrĂ© que l’aluminium et le fer sont prĂ©sents dans les mĂȘmes tissus et organes dans le cas de l’hĂ©mochromatose et de la drĂ©panocytose. Cependant, il n’est pas clair si cette co-localisation joue un rĂŽle dans la pathogenĂšse de ces deux maladies ou si elle est simplement une coĂŻncidence.

D’ailleurs, lors d’interventions chirurgicales pour remplacer la hanche ou le genou, la corrosion des implants prothĂ©tiques en titane grade V, qui contient de l’aluminium et du vanadium, peut se produire.

La prĂ©sence de l’aluminium dans le cerveau : rĂ©sultats des Ă©tudes rĂ©centes

Des Ă©tudes sur la prĂ©sence de l’aluminium dans le cerveau ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans diffĂ©rents pays, notamment aux États-Unis, en Australie et en France. Les tests ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur des animaux de laboratoire. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que de l’aluminium marquĂ© par radioactivitĂ© est visible dans leur cerveau quinze jours aprĂšs avoir ingĂ©rĂ© une quantitĂ© d’aluminium Ă©quivalente Ă  celle qu’une personne pourrait absorber en buvant un seul verre d’eau traitĂ© Ă  l’alun.

L’aluminium ne reste pas longtemps dans le sang, avec une demi-vie d’environ 8 h. Cependant, si les reins ne fonctionnent pas correctement, une accumulation dangereuse d’aluminium peut se produire dans le corps. ParticuliĂšrement dans le cerveau et les os, comme c’est le cas chez les personnes souffrant d’insuffisance rĂ©nale et nĂ©cessitant une dialyse.

Les diffĂ©rents facteurs qui influencent la biodisponibilitĂ© de l’aluminium et son taux d’absorption intestinale

La biodisponibilitĂ© de l’aluminium (capacitĂ© Ă  ĂȘtre absorbĂ© par l’organisme) et son taux d’absorption intestinale dĂ©pendent de plusieurs facteurs.

La forme chimique de l’aluminium

L’aluminium existe sous diffĂ©rentes formes (mĂ©tal, poudre, nanoparticules, vapeur, minĂ©ral, etc.). Chacune d’entre elles possĂšde une biodisponibilitĂ© distincte.

Le pH

Le pH mesure l’aciditĂ© ou l’alcalinitĂ© d’une solution. Il a une influence sur la biodisponibilitĂ© et le taux d’absorption intestinale de l’aluminium. Par exemple, l’aluminium est plus soluble dans les environnements acides comme l’estomac, ce qui facilite sa dissolution et son assimilation. Si l’eau d’une boisson a un pH lĂ©gĂšrement acide, alors l’aluminium qu’elle contient sera facilement absorbĂ© par l’organisme. En effet, le taux d’aluminium libre dans une solution d’hydroxyde d’aluminium varie significativement selon le pH de la solution. Pour l’eau de boisson, le taux d’aluminium disponible est mille fois plus Ă©levĂ© Ă  pH 4,2 qu’Ă  un pH lĂ©gĂšrement alcalin de 7,4.

Les types d’acquisition

L’absorption d’aluminium par voie orale est un phĂ©nomĂšne courant qui peut survenir lorsque des aliments ou des boissons contaminĂ©es sont ingĂ©rĂ©s. En Allemagne, par exemple, dans les annĂ©es 1980, le cacao et les produits Ă  base de cacao contenaient 33 ”g/g d’aluminium, tandis que les feuilles de thĂ© noir avaient un teneur de 899 ”g/g et celui des Ă©pices 145 ”g/g. Ces aliments couramment consommĂ©s sur le marchĂ© allemand ont montrĂ© une augmentation gĂ©nĂ©rale de la contamination, suivant l’ordre suivant : boissons > aliments d’origine animale > aliments d’origine vĂ©gĂ©tale. Les taux observĂ©s sont considĂ©rĂ©s comme sans danger pour les personnes en bonne santĂ©. Il existe cependant un risque d’exposition Ă  l’aluminium Ă  travers les couverts, les emballages et les contenants ainsi que par inhalation ou absorption Ă  travers la peau.

La prĂ©sence ou l’absence de chĂ©lateurs naturels dans l’alimentation

Les chĂ©lateurs sont des composĂ©s qui ont la capacitĂ© de se lier Ă  des ions mĂ©talliques comme l’aluminium pour les rendre moins biodisponibles.

Des chercheurs ont d’ailleurs menĂ© une Ă©tude en Espagne au dĂ©but des annĂ©es 2000 pour dĂ©terminer la quantitĂ© d’aluminium prĂ©sente dans diffĂ©rents types de boissons. Les rĂ©sultats ont montrĂ© une variation considĂ©rable des niveaux d’aluminium :

  • 4,2 Ă  165,3 ”g/l (n = 41) dans l’eau potable ;
  • 49,3 Ă  1 144,6 ”g/l (n = 47) dans les jus de fruits ;
  • 44,6 Ă  1 053,3 ”g/l (n = 88) dans les boissons gazeuses.

L’emballage des produits est un facteur important pour la prĂ©sence d’aluminium dans l’alimentation. Une teneur plus Ă©levĂ©e en aluminium est constatĂ©e dans les canettes mĂ©talliques par rapport aux bouteilles en verre. En Espagne, les chercheurs ont extrapolĂ© les donnĂ©es de consommation moyenne de boissons pour estimer que l’apport alimentaire quotidien en aluminium pour une personne Ă©tait d’environ 156 ”g par jour.

Une Ă©tude a examinĂ© la lixiviation de l’aluminium Ă  partir d’une casserole en aluminium lors de la cuisson de chou rouge. DiffĂ©rents aliments acides, tels que le jus de citron (pH 2,6), le vinaigre de vin et le vinaigre de cidre de pomme ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que mĂȘme une faible aciditĂ© augmente la libĂ©ration de l’aluminium. En effet, la teneur en aluminium du chou rouge a augmentĂ© de maniĂšre significative :

  • 5,1 mg/100 g avec le jus de citron.
  • 2,7±0,2 mg/100 g avec du sucre et Ă  4,9±0,2 mg/100 g sans sucre une fois qu’il a Ă©tĂ© cuit avec de la sauce tomate. De plus, ces teneurs ont respectivement montĂ© de 2,8±0,2 et de 5,0±0,2 mg par 100 g de sauce tomate aprĂšs une conservation des Ă©chantillons 48 h au rĂ©frigĂ©rateur, dans des contenants en aluminium.

Ces rĂ©sultats expliquent pourquoi l’absorption intestinale de l’aluminium est plus Ă©levĂ©e au dĂ©but du duodĂ©num (partie la plus acide par rapport au reste de l’intestin).

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L’aluminium : un mĂ©tal toxique dans notre quotidien

La Food and Drug Administration (FDA) a Ă©valuĂ© que l’apport moyen d’aluminium pour un individu se situe entre 2 et 14 mg par jour au dĂ©but du 21Ăšme siĂšcle. NĂ©anmoins, ces chiffres varient en fonction de l’Ăąge, du sexe et du rĂ©gime alimentaire de chacun.

L’aluminium : un Ă©lĂ©ment chimique omniprĂ©sent dans notre alimentation et notre environnement

Les boissons et les aliments sont les principales sources d’exposition Ă  l’aluminium, qui a de nombreuses applications dans l’industrie alimentaire. Il est couramment utilisĂ© comme anti-agglomĂ©rant pour Ă©viter la formation de grumeaux dans les aliments tels que le sel, le cacao en poudre ou le lait en poudre. Il est Ă©galement utilisĂ© comme :

  • Ă©mulsifiant pour amĂ©liorer la texture fondante des fromages ;
  • agent pour les pĂątisseries et autres produits de boulangerie ;
  • liant pour les viandes utilisĂ©es dans la production de charcuterie et de saucisses ;
  • agent texturant, stabilisant, neutralisant, tampon et durcisseur pour les lĂ©gumes marinĂ©s et les fruits confits.

À noter que les fromages fondus prĂ©coupĂ©s vendus sous emballage individuel contiennent une quantitĂ© significative d’aluminium. Aux États-Unis et au Canada, il est autorisĂ© d’avoir jusqu’Ă  50 mg d’aluminium par tranche.

D’ailleurs, les composĂ©s d’aluminium tels que le chlorure d’aluminium ou le sulfate d’aluminium sont couramment employĂ©s en tant qu’additifs alimentaires. Ils servent Ă  donner de la couleur aux croustilles de maĂŻs, aux confitures, aux gĂąteaux, aux bonbons et aux glaces.

En dehors de l’alimentation, l’aluminium est Ă©galement prĂ©sent dans certains produits tels que les cosmĂ©tiques, les mĂ©dicaments et les vaccins. Les Ă©crans solaires et les dĂ©odorants Ă  base d’alun sont des exemples de produits cosmĂ©tiques contenant de l’aluminium qui peut ĂȘtre absorbĂ© par la peau. De plus, certains vaccins injectables contiennent des adjuvants vaccinaux aluminiques.

Les employĂ©s de l’industrie de l’aluminium, en particulier ceux qui travaillent dans les fonderies ou dans les entreprises d’impression et d’automobile, sont quotidiennement exposĂ©s Ă  l’aluminium.

Selon l’Afssa, la quantitĂ© d’aluminium provenant de l’eau potable est probablement infĂ©rieure Ă  5 % par rapport aux autres sources alimentaires. La quantitĂ© maximale d’aluminium autorisĂ©e dans les eaux utilisĂ©es pour les traitements de dialyse est de 30 ”g/l, conformĂ©ment aux normes de la pharmacopĂ©e europĂ©enne et française. Cette limite vise Ă  protĂ©ger la santĂ© des patients.

Les niveaux d’exposition Ă  l’aluminium dans l’alimentation Ă  travers de nombreux pays et continents

Ci-dessous, vous trouverez les diffĂ©rents niveaux d’exposition Ă  l’aluminium dans les aliments Ă  travers plusieurs nations.

En Allemagne

Selon une Ă©tude, la consommation moyenne d’aluminium d’un citoyen Ă©quivaut Ă  environ 50 % de l’apport hebdomadaire tolĂ©rable (AHT). Ce dernier est fixĂ© Ă  1 mg/kg de poids corporel/semaine pour une personne en bonne santĂ© par l’Agence europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA). Les nourrissons et les jeunes enfants, en particulier ceux qui ne sont pas exclusivement allaitĂ©s au sein ou qui suivent un rĂ©gime alimentaire riche en soja, sans lactose ou hypoallergĂ©nique, peuvent dĂ©passer lĂ©gĂšrement cet AHT. Les adolescents (11-14 ans) ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©s comme ayant des taux Ă©levĂ©s d’aluminium.

L’ajout d’aluminium provenant de produits cosmĂ©tiques et pharmaceutiques, ainsi que de matĂ©riaux de contact alimentaire non revĂȘtus, entraĂźne aussi un dĂ©passement significatif de l’AHT fixĂ© par l’EFSA, mĂȘme chez l’adulte. Les auteurs de l’Ă©tude affirment que ces rĂ©sultats sont reprĂ©sentatifs des consommateurs en Europe et dans le monde. Ils soulignent qu’il est essentiel de rĂ©duire l’exposition globale de la population Ă  l’aluminium pour Ă©viter de dĂ©passer rĂ©guliĂšrement l’apport tolĂ©rable sur toute la vie.

Aux États-Unis

Dans les annĂ©es 1990, aux États-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) Total Diet Study a montrĂ© que la consommation quotidienne d’aluminium Ă©tait de :

  • 0,7 mg/j chez les nourrissons de 6 Ă  11 mois ;
  • 11,5 mg/j chez un individu de 14 Ă  16 ans ;
  • 8 Ă  9 mg/j chez un homme adulte moyen ;
  • environ 7 mg/j chez une femme.

La principale source d’aluminium se trouvait dans les aliments prĂ©parĂ©s avec des additifs alimentaires contenant de l’aluminium, notamment les produits cĂ©rĂ©aliers et les fromages fondus. Toujours au dĂ©but des annĂ©es 1990, selon Greger, entre 1 Ă  10 mg/j de l’apport aluminium viendraient d’aliments frais non transformĂ©s tels que les fruits, les lĂ©gumes, la viande et le poisson.

De plus, 50 % des AmĂ©ricains ingĂ©raient jusqu’Ă  24 mg/j d’aluminium sous forme d’additifs. Environ 45 % d’entre eux consommaient 24 Ă  95 mg/j d’aluminium, tandis que prĂšs de 5 % en avaleraient plus de 95 mg/j. Cette Ă©valuation a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en tenant compte, pour la premiĂšre fois, des taux d’aluminium ajoutĂ©s aux aliments et dĂ©clarĂ©s par les fabricants vers la fin des annĂ©es 1970.

Au Japon

Selon une Ă©tude menĂ©e entre 2006 et 2010, un japonais moyen ingĂšre quotidiennement 41,1 ”g/kg (microgrammes par kilogramme de poids corporel) d’aluminium). Cela Ă©quivaut Ă  une consommation journaliĂšre de 2 363 ”g par personne. En comparaison, la consommation quotidienne d’arsenic total est de 2,31 ”g/kg, soit 138 ”g/j et par personne. Quant Ă  la consommation journaliĂšre d’arsenic inorganique, elle est de 0,260 ”g/kg, soit 15,3 ”g/j et par personne. D’un autre cĂŽtĂ©, la consommation de plomb est de 0,0928 ”g/kg, soit 5,40 ”g/j et par personne.

Selon des Ă©tudes scientifiques, l’apport quotidien en Ă©lĂ©ments tels que le TA (tĂ©travalent antimoine), le Pb (plomb) et l’Al (aluminium) varie en fonction du sexe. Cette variation est principalement due Ă  la quantitĂ© d’aliments ingĂ©rĂ©s par chaque individu.

En Chine

Au dĂ©but du 21e siĂšcle, 30 % des Chinois consommaient une quantitĂ© d’aluminium supĂ©rieure Ă  la ration hebdomadaire tolĂ©rable provisoire (PTWI).

Une analyse de 256 Ă©chantillons de nourriture Ă  Hong Kong a rĂ©vĂ©lĂ© des taux Ă©levĂ©s d’aluminium dans les plats prĂ©parĂ©s et les produits de boulangerie, en moyenne  :

  • les pains, les petits pains et les gĂąteaux cuits Ă  la vapeur contiennent 100 Ă  320 mg/kg d’aluminium ;
  • les crĂȘpes ou les gaufres, les tartes Ă  la noix de coco et les gĂąteaux en comportent respectivement 250, 160, 120 et 91 mg/kg ;
  • en plat prĂ©parĂ©, les mĂ©duses prĂ©parĂ©es en contiennent 1 200 mg/kg.

Depuis les annĂ©es 1990, on sait que lorsque des aliments acides sont cuits dans des feuilles d’aluminium, une contamination se produit. Elle sera d’autant plus importante lorsque des des marinades ou des sauces acides sont en contact des feuilles. De plus, l’aluminium est employĂ© comme un additif alimentaire et colorant, de numĂ©ro d’identification E173.

En 2021, le BFR allemand a mis au point une mĂ©thode d’analyse pour dĂ©tecter les  rĂ©sidus d’aluminium dans des produits destinĂ©s Ă  entrer en contact avec des aliments. Elle consiste Ă  extraire l’aluminium Ă  partir d’un Ă©chantillon. On le met dans des rĂ©cipients en verre prĂ©alablement nettoyĂ©s Ă  l’acide nitrique. Puis, il est rincĂ© plusieurs fois Ă  l’eau ultrapure. Le BFR demande en outre que les produits analysĂ©s soient employĂ©s dans leur totalitĂ© ou dans une proportion reprĂ©sentative.

La production d’aluminium classĂ© comme cancĂ©rogĂšne avĂ©rĂ© par le CIRC

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) n’a pas rĂ©pertoriĂ© l’aluminium comme Ă©tant cancĂ©rigĂšne. Toutefois, il a classĂ© l’extraction de d’aluminium comme Ă©tant cancĂ©rigĂšne de niveau 1, c’est-Ă -dire avĂ©rĂ© pour l’homme. Les travailleurs exposĂ©s Ă  des niveaux Ă©levĂ©s d’aluminium pendant la production sont les plus Ă  risque.

Note : En janvier 2012, la revue scientifique Journal of Applied Toxicology a publiĂ© une Ă©tude in vitro montrant les consĂ©quences nĂ©gatives des sels d’aluminium (chlorhydrate d’aluminium et chlorure d’aluminium) sur les cellules Ă©pithĂ©liales mammaires humaines.

Les cosmĂ©tiques et l’aluminium : un enjeu de santĂ© publique

On a identifiĂ© plus de 25 substances diffĂ©rentes contenant de l’aluminium qui peuvent ĂȘtre prĂ©sentes dans les produits cosmĂ©tiques, sous forme de sels d’aluminium. Comme c’est le cas pour les dĂ©odorants avec le chlorohydrate d’aluminium, rĂ©putĂ© pour ses propriĂ©tĂ©s anti transpirantes.

En 2011, l’Afssaps a publiĂ© un rapport qui fait Ă©tat du manque de donnĂ©es fiables sur les risques d’absorption cutanĂ©e de l’aluminium prĂ©sent dans les produits cosmĂ©tiques. Les Ă©tudes actuellement disponibles ne sont pas de qualitĂ© suffisante pour rĂ©pondre aux exigences. Un rapport similaire a Ă©tĂ© publiĂ© par la Commission europĂ©enne en 2014.

Cependant, en se basant sur les donnĂ©es disponibles chez l’Homme, le rapport de l’Afssaps prĂ©cise qu’une concentration maximale de 1,2 % d’aluminium dans les produits cosmĂ©tiques ne prĂ©sente pas de risques osseux ou neurotoxiques pour une utilisation quotidienne Ă  long terme.

L’Afssaps prĂ©conise aux producteurs de cosmĂ©tiques de rĂ©duire la concentration d’aluminium dans les produits dĂ©odorants et anti-transpiration Ă  0,6 %. La limite lĂ©gale pour le chlorhydrate d’aluminium et le zirconium anhydre est de 20 %. De plus, l’Afssaps conseille aux consommateurs de ne pas utiliser les cosmĂ©tiques qui contiennent de l’aluminium sur les lĂ©sions et les irritations cutanĂ©es (aprĂšs le rasage, micro-coupures). Cette recommandation doit ĂȘtre visible sur les emballages des produits concernĂ©s.

Les sources de contamination par l’aluminium dans les dispositifs mĂ©dicaux

Sont considĂ©rĂ©es comme sources potentielles de contamination par l’aluminium dans les dispositifs mĂ©dicaux :

  • certains adjuvants de vaccins (depuis que ces derniers sont devenus intramusculaires) ;
  • l’eau utilisĂ©e pour la dilution des concentrĂ©s pour hĂ©modialyse ;
  • les poches de nutrition parentĂ©rale (l’injection de l’aluminium est faite directement dans le systĂšme sanguin).

D’ailleurs, la campagne de vaccination de masse menĂ©e Ă  la suite de la pandĂ©mie de grippe A (H1N1) en 2009-2010 a ravivĂ© la polĂ©mique. En effet, environ 47 % des vaccins disponibles sur le marchĂ© contenaient de l’aluminium comme adjuvant.

En 2004, l’Afssaps a menĂ© une Ă©tude Ă©pidĂ©miologique pour Ă©valuer les effets des vaccins contenant des adjuvants aluminiques sur la santĂ© humaine. D’aprĂšs les donnĂ©es recueillies, il conclut qu’il n’y avait pas de syndrome clinique spĂ©cifique associĂ© Ă  l’utilisation de ces vaccins.

En 2013, le Haut Conseil de la SantĂ© Publique (HCSP) a rendu public un rapport intitulĂ©  « Aluminium et vaccins ». En conclusion : les donnĂ©es scientifiques recueillies ne sont pas suffisantes pour mettre en doute la sĂ©curitĂ© des vaccins contenant de l’aluminium. Toutefois, le HCSP avertit que la remise en cause de ces vaccins sans justification scientifique pourrait avoir des consĂ©quences graves, notamment sur la rĂ©apparition de maladies infectieuses.

En 2016, l’AcadĂ©mie de pharmacie a publiĂ© un rapport sur les adjuvants aluminiques prĂ©sents dans les vaccins. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que la prĂ©sence d’aluminium au niveau du site d’injection du vaccin n’Ă©tait pas liĂ©e de maniĂšre certaine Ă  l’apparition de la myofasciite Ă  macrophages (MFM) ni Ă  l’incorporation du mĂ©tal dans les macrophages.

La perfusion de fluides ou de sang chez les patients nĂ©cessite de les rĂ©chauffer Ă  l’aide d’appareils spĂ©cifiques. En raison du potentiel de toxicitĂ© de l’aluminium, l’agence britannique des dispositifs mĂ©dicaux met en garde contre l’utilisation des plaques d’aluminium non revĂȘtues, comme c’est le cas avec l’enFlow IV fabriquĂ© par Vyaire Medical. Elle ne doit intervenir qu’en dernier recours. En effet, ces plaques libĂšrent des quantitĂ©s potentiellement nocives d’aluminium lorsqu’elles entrent en contact avec les solutions d’Ă©lectrolyte Ă©quilibrĂ©es du plasma.

Depuis 1992, le Centre Birchall de l’UniversitĂ© de Keele (Grande-Bretagne) mĂšne des recherches sur la chimie bioinorganique de l’aluminium et du silicium. L’étude porte sur les effets de l’aluminium sur la santĂ© humaine. Depuis 2005, un colloque annuel (Keele meeting) se tient pour faire le point sur les derniĂšres dĂ©couvertes. Lors de la 11e Ă©dition de 2015 (28 fĂ©vrier au 5 mars) Ă  l’universitĂ© de Lille, l’alerte sur les suspicions de toxicitĂ© de l’aluminium sur la santĂ© humaines sont devenues des certitudes.

Selon Christopher Exley, professeur en chimie bioinorganique Ă  l’universitĂ© de Keele et directeur scientifique du colloque : « Il est essentiel que nous levions le sujet de l’Ă©cotoxicitĂ© de l’aluminium et de son rĂŽle dans les maladies humaines et plus particuliĂšrement celles du systĂšme nerveux central dont la maladie d’Alzheimer. Il est Ă©vident que nous sommes confrontĂ©s quotidiennement Ă  l’aluminium dans des domaines oĂč son innocuitĂ© n’a jamais Ă©tĂ© testĂ©e et encore moins dĂ©montrĂ©e comme la vaccination, l’immunothĂ©rapie et les cosmĂ©tiques ».

Des risques rĂ©els pour notre santĂ© : comment l’aluminium nous affecte-t-il ?

Depuis les annĂ©es 1980, des chercheurs et des professionnels de la santĂ© ont exprimĂ© leurs prĂ©occupations quant aux effets sur la santĂ© de l’aluminium, avĂ©rĂ©s et potentiels. Les plus vulnĂ©rables tels que les enfants, les personnes ĂągĂ©es et les personnes atteintes de maladies rĂ©nales sont au cƓur de leurs inquiĂ©tudes. Actuellement, il est largement admis que l’aluminium est capable de provoquer des dommages au systĂšme nerveux, car il est neurotoxique.

Comprendre le mĂ©canisme de toxicitĂ© de l’aluminium

L’ion aluminium Al3+ est un ion positif chargĂ© qui peut provoquer des rĂ©actions d’oxydation dans les cellules. Seul ou en synergie avec le fer, il est capable de stimuler la production de peroxyde d’hydrogĂšne (H2O2) dans les cellules. En gros, le peroxyde d’hydrogĂšne est une molĂ©cule rĂ©active de l’oxygĂšne qui cause des dommages oxydatifs en rĂ©agissant avec d’autres molĂ©cules importantes dans les cellules comme :

  • les protĂ©ines ;
  • les lipides ;
  • l’ADN.

L’ion aluminium Al3+ rĂ©agit aussi avec l’ion superoxyde pour produire du superoxyde d’aluminium, une molĂ©cule encore plus rĂ©active que le radical superoxyde. De plus, il est capable de stabiliser l’ion ferreux (Fe2+) en empĂȘchant son oxydation en Fe3+. Ce dernier entraĂźne une rĂ©action de Fenton trĂšs cytotoxique susceptible d’endommager les cellules et les tissus. L’ion Al3+ interfĂšre nĂ©gativement avec l’Ă©lectrophysiologie cĂ©rĂ©brale qui peut provoquer des perturbations, particuliĂšrement dans les processus cognitifs tels que la mĂ©moire et l’apprentissage.

En outre, de petite taille, L’ion aluminium Al3+ a une charge Ă©levĂ©e. Il a la capacitĂ© de se substituer avec d’autres ions mĂ©talliques de mĂȘme taille dans les protĂ©ines structurales et les enzymes. C’est notamment le cas avec le magnĂ©sium (Mg2+) et le fer ferrique (Fe3+). La substitution du Mg2+ par l’Al3+ dans les ATPases et d’autres protĂ©ines dĂ©pendantes du Mg2+ modifie leur activitĂ©.

Par ailleurs, dans le systĂšme circulatoire, environ 80 Ă  90 % de l’aluminium plasmatique est transportĂ© par la mĂȘme protĂ©ine transport du fer. Par consĂ©quent, lorsque l’ion aluminium Al3+ est liĂ© Ă  ces protĂ©ines, il est transportĂ© dans tout le corps, car les reins ne peuvent plus le filtrer. Ainsi, il est capable de traverser la barriĂšre hĂ©matoencĂ©phalique avec l’aide de la transferrine. Il perturbe le mĂ©tabolisme intracellulaire du fer et du magnĂ©sium dans le cerveau.

D’un autre cĂŽtĂ©, le mĂ©tabolisme du calcium dans les cellules est Ă©galement affectĂ© par la prĂ©sence de l’ion aluminium Al3+. Cela se produit de diffĂ©rentes maniĂšres, notamment par  :

  • perturbant les voies de signalisation du Ca2+ ;
  • bloquant les canaux de transport du Ca2+ ;
  • entrant en rivalitĂ© avec le calcium pour les petits ligands tels que les phosphates.

Le rapport charge/taille Ă©levĂ© de l’ion aluminium Al3+ lui confĂšre une grande stabilitĂ© lorsqu’il est liĂ© Ă  des ligands cellulaires. En effet, des Ă©tudes ont montrĂ© qu’il se dissocie de ces molĂ©cules environ 104 fois moins vite que le Mg2+ et 108 fois moins vite que le Ca2+.

D’ailleurs, l’aluminium alkylĂ© est un catalyseur de polymĂ©risation Ă  tempĂ©rature et Ă  pression ambiante. Cela permet de produire des polymĂšres tels que le polyĂ©thylĂšne Ă  partir d’Ă©thylĂšne, comme l’a montrĂ© Karl Ziegler, laurĂ©at du prix Nobel de chimie en 1963. Cette propriĂ©tĂ© suggĂšre que l’aluminium intracellulaire joue Ă©ventuellement un rĂŽle dans la maladie d’Alzheimer. Il se lie aux peptides-tau et amyloĂŻdes, formant des filaments hĂ©licoĂŻdaux appariĂ©s Ă  la chaĂźne droite. Cependant, on retrouve une grande diffĂ©rence entre les polyadditions Ă©tudiĂ©es par Ziegler et la maniĂšre dont les liaisons peptidiques se forment dans les protĂ©ines. Selon Walton en 2014, il est encore incertain si l’aluminium joue un rĂŽle catalytique dans la polymĂ©risation des systĂšmes biologiques.

Les dangers de l’accumulation excessive d’aluminium dans l’organisme

Une accumulation excessive d’aluminium peut causer divers problĂšmes de santĂ©. On retrouve entre autres :

Les encĂ©phalopathies, notamment l’encĂ©phalopathie des dialysĂ©s

Des encĂ©phalopathies, dont l’encĂ©phalopathie des dialysĂ©s (ou dĂ©mence des dialysĂ©s) a Ă©tĂ© constatĂ©e dĂšs 1972. En 1978, on a attribuĂ© la maladie Ă  la prĂ©sence d’aluminium dans le dialysat utilisĂ© lors de la dialyse, en plus d’un apport oral d’hydroxyde d’aluminium pour rĂ©guler l’hyperphosphorĂ©mie chez les patients. Depuis, la rĂ©glementation europĂ©enne exige que les centres de dialyse contrĂŽlent l’exposition des patients Ă  l’aluminium. Cette mesure a entraĂźnĂ© une diminution des taux sĂ©riques moyens d’aluminium chez les patients, passant de 61,8 ± 47,5 ÎŒg·l-1 en 1988 Ă  25,78 ± 22,2 ÎŒg·l-1 en 1996. Cependant, une des complications de l’accumulation d’aluminium dans le systĂšme nerveux central est la myofasciite Ă  macrophages.

L’épilepsie

Elle a Ă©tĂ© observĂ©e chez des chats de laboratoire exposĂ©s Ă  de l’aluminium par voie externe, comme l’utilisation d’une crĂšme riche en aluminium.

Les troubles de mĂ©moire et de l’apprentissage

Selon le modĂšle animal, une accumulation excessive d’aluminium dans l’organisme est susceptible de causer des troubles de la mĂ©moire et de l’apprentissage.

Le psoriasis (maladie de la peau)

Bien que les mĂ©canismes exacts ne soient pas encore clairement compris, il est possible que l’aluminium provoque une inflammation cutanĂ©e et une rĂ©ponse immunitaire anormale. Il contribue ainsi au dĂ©veloppement du psoriasis.

Les insuffisance hépatorénales chroniques

Elles peuvent ĂȘtre causĂ©es par une exposition prolongĂ©e Ă  l’aluminium. Pendant un mois, on a donnĂ© Ă  des rats une ration quotidienne d’aliments contenant 40 ou 50 mg de chlorure d’alumine. Les rĂ©sultats ont rĂ©vĂ©lĂ© des dommages pathologiques graves tels que la congestion de la veine centrolobulaire, l’accumulation de lipides, l’infiltration lymphocytaire et la dilatation sinusoĂŻdale. Les niveaux de MNHEP, de transaminases (AST et ALT), de phosphatase alcaline et de lactate dĂ©shydrogĂ©nase (LDH) ont Ă©galement augmentĂ© de maniĂšre significative. Cette mĂȘme Ă©tude a Ă©galement conclu que la propolis peut contrer les effets toxiques du chlorure d’aluminium (AlCl3).

L’anĂ©mie

L’absorption, l’utilisation et le mĂ©tabolisme du fer peuvent ĂȘtre affectĂ©s par l’aluminium, entraĂźnant ainsi une carence en fer et, par consĂ©quent, une anĂ©mie.

L’ostĂ©omalacie

L’aluminium interfĂšre avec la fonction de la vitamine D et de la parathormone, deux hormones qui jouent un rĂŽle important dans le mĂ©tabolisme osseux. Cela conduit, par la suite, Ă  une ostĂ©omalacie, une maladie dans laquelle les os deviennent mous et fragiles.

Les troubles du mĂ©tabolisme du glucose dans le cerveau et l’intolĂ©rance au glucose

L’exposition Ă  l’aluminium perturbe le mĂ©tabolisme du glucose et augmente le risque de dĂ©velopper des troubles neurologiques.

Depuis plusieurs annĂ©es, on soupçonne une incidence de l’aluminium sur la maladie d’Alzheimer chez les patients qui y ont Ă©tĂ© exposĂ©s pendant une pĂ©riode prolongĂ©e. Toutefois, au bout de quarante annĂ©es de recherche, en 2018, aucune preuve avĂ©rĂ©e n’est venue Ă©tayer cette supposition.

Les pathologies cardiaques

Selon Novaes et ses collĂšgues en 2018, l’accumulation de l’aluminium dans l’organisme est considĂ©rĂ©e comme cardiotoxique. Les lĂ©sions cardiaques sont dĂ©pendantes de la dose d’aluminium prĂ©sente dans l’organisme. Dans le cas du rat, une exposition prolongĂ©e Ă  cet Ă©lĂ©ment entraĂźne une fibrose cardiaque, une myocardite et un dĂ©pĂŽt de glycoconjuguĂ©s.

De plus, l’accumulation d’aluminium dans le tissu cardiaque provoque un dĂ©sĂ©quilibre intense des minĂ©raux ainsi qu’une oxydation de l’ADN gĂ©nomique. Elle entraĂźne Ă©galement une dĂ©gĂ©nĂ©rescence des organites dans les cardiomyocytes et des anomalies structurelles et ultrastructurales du tissu cardiaque. Ces anomalies provoquent :

  • un infiltrat inflammatoire diffus ;
  • une perte de parenchyme suivie d’une expansion stromale compensatoire ;
  • un dĂ©pĂŽt anormal de glycoconjuguĂ©s et de collagĂšne ;
  • un gonflement mitochondrial ;
  • une rĂ©duction de la vascularisation du cƓur ;
  • un gonflement mitochondrial ;
  • une dissociation des myofilaments ;
  • une fragmentation des cardiomyocytes ;
  • une dĂ©sorganisation des sarcomĂšres.

Ce remodelage pathologique continu du cƓur est associĂ© Ă  des effets pro-inflammatoires et pro-oxydants induits par l’aluminium. Un arrĂȘt cardiaque peut se produire. Toutefois, les mĂ©canismes autour de ces effets nĂ©cessitent encore plus de prĂ©cisions.

Les avancĂ©es de la recherche en toxicologie de l’aluminium

Au fil des ans, des inquiĂ©tudes ont Ă©tĂ© exprimĂ©es concernant la possible nocivitĂ© de l’aluminium pour l’ĂȘtre humain.

Le Syndrome de Myofasciite Ă  Macrophages (MFM)

En 1998, le dĂ©partement de pathologie de l’hĂŽpital Henri-Mondor de CrĂ©teil (groupe Nerf-Muscle) ainsi que le Germmad (Groupe d’étude et de recherches sur les maladies musculaires acquises et dysimmunitaire) de l’Association française contre les myopathies ont identifiĂ©, par histologie, un syndrome qu’ils ont appelĂ© « myofasciite Ă  macrophages » (MFM). Celui-ci a Ă©tĂ© dĂ©fini mĂ©dicalement en 2003.

En 2001, des Ă©lĂ©ments de preuve en 2001 ont suggĂ©rĂ© une liaison entre l’aluminium prĂ©sent dans les vaccins et ce syndrome. En effet, cet Ă©lĂ©ment a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans des biopsies musculaires.

Les risques de l’aluminium pour la population

En dĂ©cembre 2000, le ministĂšre de la santĂ© ( DGS/Direction GĂ©nĂ©rale de la SantĂ©) a interpellĂ© les agences de sĂ©curitĂ© sur les risques liĂ©s Ă  l’exposition Ă  l’aluminium pour la santĂ©, dans le cas de la maladie d’Alzheimer notamment. L’Afssaps (Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des produits de santĂ©), l’Afssa (Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments) et l’InVS (Institut de veille sanitaire) sont les concernĂ©es. Pour Ă©valuer la situation, l’Afssaps a dĂ©cidĂ© de mener une enquĂȘte sur la prĂ©sence d’aluminium dans les produits de santĂ© Ă  la fin de la mĂȘme annĂ©e.

L’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmĂ©tiques

En 2003, l’Afssaps, l’Afssa et l’InVS ont publiĂ© le rapport « Évaluation des risques sanitaires liĂ©s Ă  l’exposition de la population française Ă  l’aluminium ». Selon l’Afssaps, les donnĂ©es en ce qui concerne l’absorption cutanĂ©e de l’aluminium prĂ©sent dans les produits cosmĂ©tiques ne sont pas encore pertinentes. L’InVS a Ă©galement conclu que les donnĂ©es disponibles Ă©taient insuffisantes pour confirmer ou non les effets de l’aluminium sur la santĂ©. Bien que la qualitĂ© des eaux de boisson soit bien surveillĂ©e, les effets des emballages en aluminium ne sont pas Ă©tudiĂ©s.

En 2004, une Ă©tude menĂ©e par Darbre et ses collĂšgues a suggĂ©rĂ© une possible relation entre l’aluminium des antitranspirants et le risque de cancer du sein chez les femmes. Par la suite, la Direction gĂ©nĂ©rale de la SantĂ© a demandĂ© Ă  l’Afssaps d’évaluer la question.

En octobre 2011, l’Afssaps a publiĂ© un rapport sur l’Ă©valuation des risques liĂ©s Ă  l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmĂ©tiques. Selon le rapport, l’utilisation de sels d’aluminium dans les dĂ©odorants et les antiperspirants peut prĂ©senter un risque pour la santĂ© humaine. En effet, 18 % des sels d’aluminium peuvent pĂ©nĂ©trer la peau blessĂ©e ou irritĂ©e. Par consĂ©quent, l’Afssaps a recommandĂ© aux fabricants de diminuer la teneur de ces produits en composĂ©s d’aluminium ou de les remplacer par des alternatives plus sĂ»res. Elle a Ă©galement demandĂ© de limiter la quantitĂ© d’aluminium dans les produits Ă  0,6 %, car certains dĂ©odorants contenaient jusqu’Ă  plus de 20 % d’aluminium. Elle a incitĂ© les fabricants Ă  inclure un avertissement sur leur emballage et Ă  apposer un avertissement sur les boĂźtes.

Cependant, en 2012, les grands industriels de la cosmĂ©tique n’ont pas suivi ces recommandations. Dans un nouvel avis, l’Afssaps a pris en compte une Ă©tude d’absorption cutanĂ©e fournie par les industriels du secteur cosmĂ©tique, qui Ă©tait manquante dans le rapport de 2003, ainsi qu’une synthĂšse des donnĂ©es toxicologiques basĂ©e en partie sur l’avis de l’AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA).

En janvier de cette annĂ©e-lĂ , un documentaire nommĂ© « Aluminium, notre poison quotidien » a Ă©tĂ© diffusĂ© sur France 5. Ce reportage met en Ă©vidence les risques d’exposition de l’homme aux sels d’aluminium solubles. À la suite de cette diffusion, l’Association SantĂ© Environnement France, composĂ©e de mĂ©decins, a appelĂ© Ă  une prise de conscience de la population concernant la toxicitĂ© de ce mĂ©tal.

Les sels d’aluminium contenus dans les dĂ©odorants et antitranspirants

Le 12 mars 2012, une enquĂȘte diffusĂ©e sur TF1 au Journal de 20 heures a rapportĂ© les rĂ©sultats d’une recherche menĂ©e par le Dr Olivier Guillard et le Pr Alain Pineau. Elle a prouvĂ© que les sels d’aluminium prĂ©sents dans les dĂ©odorants et les antiperspirants peuvent passer dans la circulation sanguine. Surtout lorsque la peau est abĂźmĂ©e, Ă©pilĂ©e ou rasĂ©e. Ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans des revues scientifiques telles que Toxicology Mechanisms and Methods et Journal of Inorganic Biochemistry. Le reportage a soulignĂ© que les entreprises cosmĂ©tiques n’ont pas rĂ©visĂ© leurs pratiques pour autant.

Par ailleurs, en mars 2013, Arte a consacrĂ© une soirĂ©e Thema pour passer en dĂ©tail la toxicitĂ© de l’aluminium. Les discussions ont portĂ© sur les consĂ©quences des additifs Ă  base d’aluminium, l’industrie des produits dĂ©rivĂ©s, la prĂ©sence de l’aluminium dans l’eau potable des rĂ©seaux de villes ainsi que sur les effets de cette substance sur les maladies neurologiques.

Quand l’aciditĂ© du sol menace la biodiversitĂ© : comprendre la phytotoxicitĂ© de l’aluminium

Pour rappel, la phytotoxicitĂ© de l’aluminium se rĂ©fĂšre aux effets nocifs de l’aluminium sur la croissance et le dĂ©veloppement des plantes. Environ la moitiĂ© des terres arables dans le monde sont naturellement acides et contiennent de l’aluminium natif (sous forme de latĂ©rite, d’argile, etc.). Lorsque le pH des sols est infĂ©rieur Ă  5,0 (acide), l’aluminium devient biodisponible pour les plantes, ce qui peut ĂȘtre toxique pour elles. AbsorbĂ© par les racines sous forme d’ions Al3+, il perturbe le fonctionnement des enzymes et des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales. Cela peut empoisonner les plantes, sauf celles qui sont tolĂ©rantes Ă  l’aluminium. À un pH de 4,5, l’aluminium devient mobile et biodisponible.

Au cours des annĂ©es 1960 et 1970, le phĂ©nomĂšne de pluies acides a aggravĂ© la situation. La teneur en acide Ă©levĂ©e des eaux de surface et des lacs ont engendrĂ© la dissolution et la dĂ©tĂ©rioration d’un nombre accru d’ions aluminium Al3+. Les plantes aquatiques et palustres en furent gravement affectĂ©es. Cette constatation a Ă©tĂ© prouvĂ©e scientifiquement en SuĂšde et en NorvĂšge, en 1970. L’acide sulfurique (qui vient de la combustion de charbons et de fuels non dĂ©soufrĂ©s) s’est combinĂ© avec le soufre pour produire de l’hydroxysulfate d’aluminium, suivant la rĂ©action :

Al(OH)3 + H2SO4 ⟶ Al(OH)SO4 + 2h2O.

C’est un sel nocif qui limite le dĂ©veloppement des plantes dans les sols acides, car les fonctions cellulaires des plantes sont altĂ©rĂ©es par l’aluminium. Ce dernier interagit nĂ©gativement avec l’adĂ©nosine triphosphate (‘ATP) synthase des cellules vĂ©gĂ©tales et les protĂ©ines de la paroi cellulaire. De plus, la glutathion S-transfĂ©rases (GST6) et la glutathion S-transfĂ©rale tau-19 (ATGSTU19) peuvent Ă©galement favoriser la phytotoxicitĂ© de l’aluminium.

Le traitement du sol avec du calcium exogĂšne est une solution efficace pour contrer les effets nĂ©gatifs de l’aluminium sur la croissance des plantes. Une fois que le pH du sol atteint une valeur supĂ©rieure Ă  5,0, l’aluminium se lie aux silicates en formant un cation hydroxy polymĂšre.

L’ajout de calcium joue un rĂŽle crucial dans la rĂ©duction de l’inhibition de la croissance vĂ©gĂ©tale causĂ©e par l’aluminium. Il abaisse aussi  l’accumulation de ce mĂ©tal dans les tissus vĂ©gĂ©taux. Ce processus est en effet Ă©troitement liĂ© aux protĂ©ines impliquĂ©es dans le cycle de l’acide tricarboxylique (TCA).

Les agriculteurs traditionnels ont en outre sĂ©lectionnĂ© des variĂ©tĂ©s de plantes plus tolĂ©rantes Ă  l’aluminium. Plus rĂ©cemment, des plantes transgĂ©niques telles que l’Arabidopsis ont Ă©tĂ© produites pour ĂȘtre plus rĂ©sistantes.

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L’aluminium, un alliage polyvalent et adaptĂ© Ă  diverses applications

L’aluminium est largement utilisĂ© en raison de sa lĂ©gĂšretĂ© et de sa bonne conductivitĂ© Ă©lectrique et thermique. En ajoutant de petites quantitĂ©s d’autres Ă©lĂ©ments tels que le magnĂ©sium, le cuivre, le silicium et le manganĂšse, il peut former des alliages avec des propriĂ©tĂ©s variĂ©es. Les alliages d’aluminium se divisent d’ailleurs en deux catĂ©gories : les alliages de corroyage et les alliages de fonderie.

L’aluminium mĂ©tallique est en outre employĂ© dans de nombreux domaines, notamment :

  • la construction (portes, fenĂȘtres, etc.) ;
  • la pyrotechnie (coloration des feux d’artifice, fumigĂšnes) ;
  • les transports (avions, voitures, etc.) ;
  • les biens de consommation (ustensiles de cuisine, appareils) ;
  • l’emballage (barquettes, boĂźtes de conserve, etc.) ;
  • l’industrie Ă©lectronique pour les CD.

L’utilisation de l’aluminium est vaste et comprend Ă©galement les cĂąbles Ă©lectriques en raison de son moindre coĂ»t et de sa faible densitĂ© par rapport au cuivre. Cependant, afin de transporter la mĂȘme quantitĂ© d’Ă©lectricitĂ©, les cĂąbles en aluminium nĂ©cessitent plus de matiĂšre que les cĂąbles en cuivre. D’ailleurs, les scientifiques et les ingĂ©nieurs s’intĂ©ressent au dĂ©veloppement de nouveaux procĂ©dĂ©s pour l’aluminium. Celui de la torsion sous haute pression de l’aluminium en est un exemple. Il permet en effet d’atteindre des limites d’Ă©lasticitĂ© similaires Ă  celles des aciers.

L’aluminium : de la bauxite au produit fini

L’aluminium est un Ă©lĂ©ment trĂšs rĂ©pandu dans la croĂ»te terrestre, reprĂ©sentant 8 % de la masse de l’écorce terrestre. Il est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sent sous forme d’oxyde dans les roches que sous forme mĂ©tallique. La principale source de cet Ă©lĂ©ment est la bauxite, qui contient approximativement 52 % d’alumine.

L’extraction de l’aluminium

Pour extraire l’alumine (Al2O3) de la bauxite, on a le choix entre le procĂ©dĂ© Bayer et le procĂ©dĂ© Orbite.

Dans le procĂ©dĂ© Bayer, on traite la bauxite avec une solution de soude pour obtenir un prĂ©cipitĂ© d’hydroxyde d’aluminium Al(OH)3. Ce dernier est Ă  son tour chauffĂ© pour produire l’alumine. L’aluminium est ensuite extrait par Ă©lectrolyse de l’alumine, dans des cuves d’électrolyse. Pour abaisser le point de fusion de l’alumine de 2040 °C Ă  960 °C, on additionne de la cryolithe (Na3AlF6), du fluorure de calcium (CaF2), du fluorure de lithium et d’aluminium (Li3AlF6) et du fluorure d’aluminium (AlF3). Durant le processus, on constate des Ă©missions de gaz carbonique, de monoxyde de carbone CO, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP et des fluorures.

Il est intĂ©ressant de noter que pour obtenir une tonne d’aluminium, on doit traiter entre 4 Ă  5 tonnes de bauxite. La quantitĂ© importante d’Ă©nergie utilisĂ©e est trĂšs importante, allant de 13 000 Ă  17 000 kWh, soit entre 47 et 61 GJ.

Production mondiale d’aluminium : les chiffres clĂ©s

En 2021, la production mondiale d’aluminium par Ă©lectrolyse a Ă©tĂ© dominĂ©e par la Chine qui a produit 39 000 000 t d’aluminium. L’inde se place en deuxiĂšme position avec 3 900 000 t, suivi de prĂšs par la Russie (3 700 000 t) et le Canada (3 100 000 t) [3]. Toutefois, en raison de l’augmentation du coĂ»t de l’Ă©nergie, certaines usines europĂ©ennes, en particulier en Slovaquie, ont Ă©tĂ© contraintes d’interrompre leur production d’aluminium primaire en 2022.

Selon les donnĂ©es de 2018, les entreprises ci-dessous dominent la production d’aluminium primaire dans le monde :

  • Chalco (entreprise chinoise) ;
  • Alcoa (compagnie amĂ©ricaine) ;
  • Rio Tinto (sociĂ©tĂ© anglo-australienne) ;
  • Rusal (entreprise russe) ;
  • Xinfa (firme chinoise).

Alcoa et Rio Tinto ont travaillĂ© avec les autoritĂ©s canadiennes et quĂ©bĂ©coises ainsi qu’Apple, pour dĂ©velopper un procĂ©dĂ© de production d’aluminium « zĂ©ro Ă©mission ». La nouvelle technologie sera opĂ©rationnelle Ă  partir de 2024 dans une usine au QuĂ©bec. Elle utilise des matĂ©riaux brevetĂ©s par Alcoa Ă  la place des Ă©lectrodes classiques Ă  base de carbone, avec pour unique sous-produit l’oxygĂšne pur.

Les deux entreprises ont créé une coentreprise, Elysis, pour mettre en place cette technologie. Cette derniĂšre pourrait rĂ©duire de 6,5 millions de tonnes les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre si elle est appliquĂ©e dans toutes les usines d’aluminium du Canada. Cette rĂ©duction Ă©quivaut Ă  retirer 1,8 million de voitures de la circulation.

Quant Ă  la valeur de l’aluminium, elle varie constamment en fonction des conditions du marchĂ©, de la demande et de l’offre ainsi que d’autres facteurs Ă©conomiques et gĂ©opolitiques. À titre de rĂ©fĂ©rence, le prix de l’aluminium sur la principale bourse pour les mĂ©taux non ferreux, le London Metal Exchange (LME), Ă©tait de 3 002,2 $/t en janvier 2022, pour chuter Ă  2 488,2 $/t [4] en janvier 2023.

La face cachĂ©e de la production d’aluminium

La production d’aluminium est associĂ©e Ă  trois types de pollution directe :

  • la production de boues rouges lors de l’extraction d’alumine Ă  partir de la bauxite ;
  • la libĂ©ration de polluants fluorĂ©s lors de la conversion de l’alumine en aluminium ;
  • l’Ă©mission de gaz provenant des cuves d’Ă©lectrolyse qui n’est pas capturĂ©e.

De plus, la fabrication de l’aluminium exige une importante quantitĂ© d’Ă©lectricitĂ©, approximativement deux fois plus que celle requise pour produire de l’acier. Toutefois, certains pays comme l’Islande, utilisent une Ă©nergie renouvelable telle que la gĂ©othermie, pour extraire l’aluminium de la bauxite qu’ils importent.

La gestion du recyclage de l’aluminium en France : enjeux et perspectives

Depuis les annĂ©es 1900, le recyclage de l’aluminium est pratiquĂ© et a augmentĂ© de maniĂšre constante. Ce mĂ©tal peut ĂȘtre indĂ©finiment recyclĂ©, sans pour autant perdre ses qualitĂ©s. Toutefois, dans sa refonte, on ne doit pas mĂ©langer les diffĂ©rents alliages. Les produits obtenus deviennent alors rapidement poreux.

En Europe, la proportion recyclĂ©e dans la consommation totale d’aluminium est passĂ©e de 50 % en 1980 Ă  plus de 70 % en 2000. Le processus de recyclage de l’aluminium est plus rentable, car il ne nĂ©cessite que trĂšs peu d’Ă©nergie par rapport Ă  la production primaire (-95 %). De plus, en utilisant une tonne d’aluminium rĂ©cupĂ©rĂ©, on Ă©conomise jusqu’Ă  quatre tonnes de bauxite.

En France, la gestion du recyclage de l’aluminium est assurĂ©e par des centres de tri qui se chargent de trier manuellement ou automatiquement les piĂšces en fonction de leur forme et de leur dimension. La seconde option est la plus couramment employĂ©e, car elle permet d’augmenter considĂ©rablement la productivitĂ©. Les machines de tri Ă  courant de Foucault, qui ont Ă©tĂ© inventĂ©es par le thermodynamicien Hubert Juillet en 1984, sont les plus utilisĂ©es pour cette pratique.

L’aluminium triĂ© est ensuite refondu pour ĂȘtre transformĂ© en aluminium de seconde fusion. Ce dernier est utilisĂ© dans la fabrication de nouveaux produits tels que les pistons ou les culasses dans l’industrie de l’automobile. Toutefois, les petits articles en aluminium comme les capsules de cafĂ© ou les feuilles d’aluminium sont susceptibles d’ĂȘtre ignorĂ©s lors du processus de tri en raison de leur taille rĂ©duite.

Afin d’amĂ©liorer le recyclage de l’aluminium en France, plusieurs initiatives ont Ă©tĂ© lancĂ©es, notamment des campagnes de sensibilisation, des partenariats public-privĂ© et des projets de recherche. Pour n’en citer que :

Le Club de l’Emballage LĂ©ger en Aluminium et en Acier (CELAA) 

Ce club a prouvĂ© la faisabilitĂ© du recyclage de produits tels que les capsules de machines Ă  cafĂ©, les feuilles d’aluminium, les bouchons et les couvercles. Il a ainsi dĂ©montrĂ© que les taux de recyclage de l’aluminium peuvent ĂȘtre doublĂ©s.

Le #ProjetMétal

Cette initiative a pour but d’amĂ©liorer le processus de recyclage des emballages mĂ©talliques. En gros, elle met Ă  la disposition des centres de tri des outils techniques et financiers pour optimiser le tri et le traitement des matĂ©riaux. Le projet a rĂ©ussi Ă  rassembler plus de cinq cents collectivitĂ©s et trois millions d’habitants, qui adhĂšrent pleinement Ă  ce projet. Note : le recyclage de l’aluminium fournit une opportunitĂ© socio-Ă©conomique importante, en particulier pour les pays en dĂ©veloppement. En effet, le recyclage permet non seulement de rĂ©duire les coĂ»ts d’extraction de l’aluminium Ă  partir de minerai brut, mais il contribue Ă©galement Ă  la crĂ©ation d’emplois locaux dans le secteur du recyclage.


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