Originaire de l’Asie du Sud-Est, la Pueraria montana, également connue sous le nom de Kudzu ou vigne du Japon, est une plante tenace appartenant à la famille des Fabacées. Elle est abondante dans la partie sud de l’Asie. Les lianes de Kudzu se développent en grimpant les arbres et en envahissant le sol ainsi que les façades de falaise. Ses tiges s’implantent aux nœuds. Elles possèdent un système racinaire capable de former de grosses racines tubéreuses, de manière à pouvoir ravitailler le Kudzu en eau. Ce réservoir lui est vital et assure son développement. Dans son aire d’origine, la culture de Pueraria montana, notamment pour ses racines, est assez courante dans la production de fécule alimentaire. Sa variété lobata étant particulièrement envahissante, le Kudzu peut recouvrir de vastes surfaces en grimpant sur des arbres entiers.
La racine tubéreuse du Kudzu est utilisée par les tradipraticiens chinois pour ses vertus médicinales. En Chine, il compte parmi les 50 herbes fondamentales. Les fleurs, les feuilles et les racines de la plante sont riches en amidon et en protéines, et sont consommées à des fins thérapeutiques.
Dans son aspect général, la Pueraria montana est une plante particulièrement envahissante. Elle est dotée de tubercules et de tiges ligneuses qui lui permettent de grimper le long des murs, des arbres et des falaises. Contrairement à d’autres plantes grimpantes, elle n’utilise pas de vrilles pour s’attacher, mais elle s’enroule autour des supports en s’accrochant de manière sénestre au pic ou à la pointe. Lorsque des résidus végétaux se trouvent sur le parcours de la tige, des racines se forment aux nœuds pour absorber les nutriments et se fixer solidement.
Ces petites racines, en croissance constante, constitueront par la suite des tiges. À la manière du lierre, ces nœuds enracinés génèrent de nombreuses tiges herbacées. Ces dernières sont de couleur verte striée de pourpre et couvertes de poils bronze, qui s’étendent au sol ou grimpent sur des arbustes. Enfin, les tiges peuvent atteindre jusqu’à huit mètres de longueur, avec une grande proportion en lignine à la base et des poils abondants jaunâtres.
Les racines de la puéraire ont la capacité de se développer en tubercules volumineux pesant plus de 100 kg. Ces derniers mesurent plus de 2 m et ont un diamètre de 10 à 20 cm. Ces tubercules servent de réserve pour la plante. Les racines présentent également des excroissances appelées nodosités, qui abritent des bactéries de la famille des Rhizobiaceae, en symbiose avec d’autres organismes. Grâce à ces bactéries, la plante est en mesure de jouer le rôle de fixatrice d’azote atmosphérique (N2).
Une variante spécifique de la Pueraria montana, la lobata, se distingue par sa vigueur et son potentiel d’envahissement non négligeable. Dans des conditions favorables, ses tiges peuvent facilement atteindre une vitesse de croissance de 30 m chaque année. On a observé des taux de croissance pouvant atteindre 26 cm par jour dans les régions méridionales des Alpes suisses, avec des lianes atteignant 15 m par an. Cette croissance rapide entraîne la formation d’une dense armature de tiges enchevêtrées qui rend la plante pratiquement dénouable.
Les feuilles de la Pueraria montana sont caduques et alternes. Chaque feuille est composée de 3 folioles qui sont généralement lobées. Dans sa forme ovée, la foliole terminale mesure de 7 à 15 cm de long sur 5 à 12 cm de large, avec une extrémité pointue. Les folioles latérales sont plus petites et ovales, mais obliques. Les poils sont appliqués sur la face supérieure. Leur densité est plus élevée sur la face inférieure. Les feuilles sont reliées aux tiges par des pétioles de 10 à 20 cm de long, qui portent 2 stipules de forme ovale-oblongue.
Les inflorescences de la Pueraria montana se dressent en grappe, mesurant 15 à 30 cm de long, et contiennent 30 à 80 fleurs. Ces dernières sont regroupées par 2 à 3 grappes pour chaque point de jonction. Avec sa structure papilionacée, les fleurs arborent une teinte pourpre. La coupe des fleurs est velue, avec des poils jaune-brun. Elles mesurent entre 7 et 20 mm. Les fleurs fabriquent une quantité généreuse de nectar, attirant les abeilles et un grand nombre d’autres insectes. La floraison du Kudzu se déroule entre l’été et l’automne, généralement entre juillet et octobre. La floraison donne naissance à des gousses allongées. Elles affichent une longueur de 4 à 14 cm, et une largeur de 6 à 13 mm. Ces gousses sont aplaties, brunes et hérissées, et renferment jusqu’à 10 graines. Entre octobre et décembre, les gousses mûrissent et donnent lieu à la fructification.
Le nom du genre, Pueraria, est une dédicace adressée au botaniste suisse, Marc Nicolas Puerari, par Augustin-Pyramus de Candolle, également botaniste suisse et créateur du genre. Cette attribution témoigne de la reconnaissance des contributions de Puerari dans le domaine de la botanique. L’épithète spécifique, montana, a été empruntée au terme latin mōntānus, a, um, qui fait référence à son habitat naturel montagneux. Dans la description de l’espèce, João de Loureiro mentionne que la plante est présente dans les forêts de montagne de Cochinchina.
En ce qui concerne le terme « Kudzu », il est apparu initialement dans des textes anciens japonais tels que le Kojiki et le Nihon shoki. À l’origine, il désignait un type de matériau ressemblant à de la laine ou du kazura en japonais. Il était communément utilisé par les habitants de la région de Kudzu. Cette région correspond à l’actuelle Yoshino, dans la préfecture de Nara, au Japon. Il n’est pas certain si le nom de la ville a été attribué pour nommer la plante ou si c’est l’inverse. Cela soulève une interrogation intéressante quant à l’origine et à l’évolution du terme « Kudzu » et à sa relation avec la plante elle-même.
La plante est également appelée communément Pueraria ou puéraire, Kuzu et vigne kudzu. En Nouvelle-Calédonie, elle est connue sous le nom de « magnagna ».
En Chine, dès le IIIe siècle avant J.-C., les tradipraticiens ont fait usage de la racine de la variété lobata pour traiter les vomissements, la fièvre et les diarrhées. Au XIIe siècle après J.-C., elle était également utilisée pour désintoxiquer le corps après une ingurgitation immodérée d’alcool.
Le Kudzu a été introduit au Japon pour l’usage de ses fibres dans la confection de sacs, d’habits et de filets de pêche. Par la suite, la racine de Kudzu a pris de la valeur dans le domaine culinaire où les fleurs ont été transformées en beignets et les jeunes feuilles étaient utilisées dans les salades. Les tubercules, riches en amidon, étaient réduits en poudre, à l’instar de l’agar-agar, et utilisés pour épaissir certains plats. Plus tard, le Kudzu a trouvé sa place dans le design extérieur comme plante ornementale dans le sud des États-Unis. En raison de son exceptionnelle croissance favorisée par le climat chaud de la région, il fut très vite popularisé. Au cours du XXe siècle, toujours dans cette région, les agriculteurs ont trouvé un autre usage du Kudzu. Il est exploité pour lutter contre l’érosion des sols. Malheureusement, le Kudzu n’est plus très apprécié à cause de ses capacités à envahir de manière incontrôlable un espace, étouffant d’autres plantes, asphyxiant les arbres et cassant leurs branches.
Le Kudzu se développe dans les régions tropicales avec un climat plus ou moins élevé. Même si le Kudzu est d’origine asiatique, il a envahi plusieurs régions dans le monde entier, où les conditions sont favorables à sa croissance. À partir des années cinquante, le Kudzu a marqué sa présence en Europe et aux États-Unis. Semblable au lierre, il était particulièrement apprécié dans le design jardinier, utilisé pour recouvrir les murs des maisons.
Différentes parties de la plante peuvent être récoltées pour tirer parti de ses qualités. Les jeunes pousses peuvent être récoltées entre mars et mai, les feuilles les plus tendres, entre avril et mai, et les fleurs, entre mai et août. Les gousses sont, quant à elles, cueillies entre juin et août, les graines, entre juillet et septembre, et les racines, pendant l’automne et l’hiver.
La variété lobata de la plante, aussi appelée Nepalem, vigne japonaise, Kudzu du Japon ou encore Puéraire hirsute, est la plus cultivée. Sa culture nécessite un sol composé d’engrais horticole riche en matière organique, avec un bon drainage au fond du pot. La plante exige un arrosage hebdomadaire pendant le printemps et l’été pour favoriser une bonne croissance. En automne et en hiver, elle entre en période de repos végétatif. En termes d’exposition lumineuse, il est préférable de placer les plantes dans un environnement sombre. Les lumières artificielles telles que les néons ou les lampes à halogénures métalliques (MH) sont à privilégier.
Selon les bases de données de toutes les espèces de plantes connues et des plantes tropicales, The Plant List et Tropicos, les principales variétés du Pueraria montana sont :
Le Kudzu possède une longue histoire d’utilisation dans la médecine traditionnelle. Ses nombreuses propriétés bénéfiques en font un remède naturel de premier choix. Dans la phytothérapie, le Kudzu est utilisé pour réduire l’alcoolisme, bien que le mécanisme de cet effet précis ne soit pas encore clairement compris. Néanmoins, une hypothèse met en relation le métabolisme de l’alcool et les circuits nerveux du cerveau. D’autres substances bénéfiques sont présentes dans le Kudzu, notamment des agents anti-inflammatoires, un agent anticancéreux, comme la daidzéine, et un agent anti leucémique, comme la génistéine. Le Kudzu est également l’unique source d’une isoflavone appelée puérarine. Il renferme aussi de la sérotonine, du GABA et du glutamate. Ces composés peuvent traiter efficacement la migraine.
L’action hépatoprotectrice du Kudzu a pu être démontrée grâce à plusieurs études. Il favorise la santé du foie et le protège des dommages causés par les toxines et les substances nocives. Les composés actifs présents dans la plante aident à restaurer la fonction hépatique normale et à prévenir les maladies du foie.
Le Kudzu présente des propriétés antioxydantes. Il aide à neutraliser les radicaux libres et à protéger les cellules contre les dommages oxydatifs. En outre, il s’oppose au mécanisme de glycation, un processus qui peut endommager les protéines et les tissus cellulaires. Grâce à ces actions, cette plante grimpante contribue à prévenir le stress cellulaire et à maintenir la santé globale des cellules du corps humain.
Le Kudzu est réputé pour son rôle dans le soutien aux personnes sujettes à des addictions à l’alcool. Des études ont démontré qu’il agit sur le métabolisme de l’alcool en inhibant l’aldéhyde déshydrogénase mitochondrial (ALDH2) et en exerçant un effet antabuse. Cela peut réduire l’envie de boire de l’alcool et soutenir le processus de sevrage. D’ailleurs, les composés actifs, tels que la daïdzéine et la puérarine, jouent le rôle clé dans l’inhibition de l’activité de l’enzyme ALDH-2, et contribuent à réduire la dépendance à l’alcool.
Le Kudzu présente des effets œstrogéno-mimétiques. Il peut imiter l’action des hormones œstrogènes dans le corps. Cette activité présente des bienfaits pour les femmes en période de ménopause, puisqu’elle aide à soulager certains des symptômes associés à cette phase de la vie. Elle peut aussi avoir un impact positif sur la santé cardiaque. En effet, le Kudzu permet de favoriser l’afflux de sang aux coronaires, en agissant comme un cardioprotecteur vis-à-vis des processus d’ischémie-reperfusion.
Le Kudzu peut aider à abaisser la pression artérielle. Cette propriété est précieuse pour maintenir la santé cardiovasculaire et réduire les risques de problèmes cardiaques. La consommation de cette plante favorise la mémoire et l’apprentissage, augmentant ainsi la concentration cérébrale de glutamate dans l’hippocampe. Ces résultats suggèrent que le Kudzu pourrait jouer un rôle dans la préservation de la fonction cognitive et dans le soutien de la santé cérébrale.
Le Kudzu stimule le système immunitaire et favorise une meilleure résistance aux infections et aux maladies. Par ailleurs, il exerce une action antimutagène, aidant à protéger l’ADN contre les mutations potentiellement dangereuses. Ces effets renforcent la capacité du corps à se défendre contre les agressions extérieures et à maintenir l’intégrité de son matériel génétique.
Le Kudzu a été étudié pour ses effets antidiabétiques. Des recherches ont montré qu’il peut contribuer à réduire le taux de glucose sanguin et à augmenter la sécrétion d’insuline. Il est particulièrement recommandé aux personnes atteintes de diabète de type 2. Ces propriétés offrent de nouvelles perspectives pour la gestion de cette maladie chronique et soulignent le potentiel du Kudzu en tant qu’agent antidiabétique naturel.
Selon plusieurs études, les principes actifs du Kudzu ont une action apaisante sur le système nerveux central. C’est pourquoi il est parfois recommandé en cas de stress, d’anxiété ou de déprime passagère. Les composés présents dans cette espèce de plante grimpante contribuent à calmer l’activité neuronale, favorisant ainsi une sensation de relaxation et de bien-être. Cette propriété relaxante en fait une option intéressante pour soutenir le système nerveux et garantir une détente mentale.
Le Kudzu est principalement reconnu pour ses effets positifs dans le traitement des addictions, en particulier celles liées à l’alcool et au tabac. Des études ont démontré que ces bienfaits sont liés à la composition en flavonoïdes de la plante. Parmi ces molécules, la génistéine et la daïdzéine se distinguent par leur action anti-inflammatoire et leurs propriétés détoxifiantes. Elles participent à la réduction des symptômes associés aux addictions.
En ce qui concerne le sevrage tabagique, des recherches ont démontré que le Kudzu présente un intérêt particulièrement important. Il aide à réduire les symptômes de sevrage liés à la dépendance à la nicotine, tels que l’irritabilité et les fringales de cigarettes. Les flavonoïdes qu’il contient peuvent agir sur les récepteurs de la nicotine dans le cerveau. Ils permettent d’atténuer les effets de sevrage et de faciliter l’arrêt du tabac. Bien que le Kudzu puisse offrir un soutien précieux dans le traitement des addictions, il ne constitue pas une solution miracle. Son usage doit être combiné avec d’autres approches thérapeutiques, telles que la thérapie comportementale et le soutien psychologique, pour obtenir de meilleurs résultats.
Depuis des millénaires, les fibres de la variété lobata sont utilisées dans la fabrication de vêtements en Chine et au Japon. On retrouve mention de l’utilisation de ces fibres dans la confection d’une robe de cérémonie offerte à l’Empereur chinois vers l’an 800 avant J.-C.
Au Japon, des industries artisanales spécialisées dans le tissage de vêtements à base de fibres de puéraire existent toujours. Elles sont souvent associées au coton ou à la soie. Ces vêtements sont connus sous le nom de Kudzu-fu ou Kappu. En Chine, une production artisanale subsiste encore, notamment le long du fleuve Yangtze. Cependant, cet artisanat est progressivement en déclin face à la production industrielle de fibres synthétiques.
En Chine, l’écorce de la puéraire hirsute a servi dans la confection de papier traditionnel. La méthode de fabrication utilisée est similaire à celle des papiers produits à partir de plantes lianescentes, comme la glycine Wisteria sinensis.
Les jeunes tiges droites, mesurant entre 2 et 3 m de long, sont récoltées au milieu de l’été. Ses feuilles sont retirées. Ensuite, les tiges sont étuvées afin de pouvoir retirer l’écorce. L’étape suivante consiste à cuire les écorces dans une solution alcaline pendant deux à quatre heures. Elles sont ensuite écrasées dans une meule pendant trois heures. Le papetier prélève une pâte à papier diluée dans un bassin d’eau et en retire un mince film homogène de fibres, qui est ensuite séché pour former une feuille de papier.
La racine de Kudzu est disponible dans les pharmacies, dans les herboristeries ou dans les magasins naturels. Elle peut être utilisée de différentes manières :
La consommation de Kudzu est déconseillée aux femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. Les femmes enceintes ou allaitantes sont invitées à consulter un avis médical avant de commencer un traitement. Aucun effet secondaire lié à l’utilisation du Kudzu n’a encore été répertorié à ce jour. Cependant, il est recommandé de respecter les doses recommandées pour éviter tout risque de surdosage.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal