Les démangeaisons intimes sont également appelées « prurits génitaux ». Elles se traduisent par un besoin persistant de se gratter au niveau de ces parties en particulier. Chez les femmes, les zones concernées sont la vulve et le vagin. Chez les hommes, le gland et les testicules sont affectés. Cette sensation peut être d’intensité légère à forte. Il s’agit d’un signe annonciateur de maladies, d’une intolérance ou de problèmes internes.
Dans certains cas, les démangeaisons intimes sont quasi-permanentes. Elles peuvent se manifester sur une période limitée ou devenir chronique. Selon les sources de l’inconfort, d’autres symptômes apparaissent. Entre autres, les pertes vaginales peuvent être anormales, en termes de quantité, d’odeur et de couleur. Il est également possible de présenter des rougeurs, et de ressentir des douleurs ou des brûlures sur les zones irritées.
Les démangeaisons intimes sont associées à diverses causes. Elles révèlent généralement une infection génitale ou dermatologique. Ces symptômes peuvent aussi être liés à des troubles hormonaux ou à d’autres facteurs externes.
La prolifération de microbes au niveau des parties intimes est le déclencheur le plus courant des prurits génitaux. Il peut s’agir de :
Les mycoses sont souvent causées par un champignon appelé Candida albicans. Chez la femme, elles se manifestent par des pertes blanches, prenant l’aspect de lait caillé. En revanche, celles-ci ne présentent pas d’odeur inhabituelle. En plus des démangeaisons intimes intenses, les symptômes incluent des inflammations et des rougeurs au niveau de la vulve.
Chez l’homme, les mycoses atteignent tout d’abord le gland. Ce dernier peut être enflammé et douloureux. De plus, le prépuce est gonflé. Lors de la miction et pendant les rapports sexuels, il est possible de ressentir des brûlures.
Cette condition résulte d’une perturbation de l’équilibre de la flore vaginale. Elle se caractérise par des pertes fortement malodorantes. Cela permet un diagnostic différentiel avec la mycose.
Cette infection atteint principalement la vulve. Celle-ci présente des fissures colonisées par des microbes du genre Streptococcus et Staphylococcus. Dans ce cadre, des brûlures accompagnent les démangeaisons intimes. Les décharges vaginales peuvent être abondantes, mais en plus faible quantité comparée à celles qui sont associées aux mycoses.
Ce genre de pathologie, bien que peu fréquente, figure aussi parmi les causes des prurits génitaux. Entre autres, il peut s’agir de la trichomonase. Les signes révélateurs sont les irritations au niveau des parties génitales et les sécrétions vaginales verdâtres. Celles-ci ont une odeur rappelant le plâtre frais.
Les affections de la peau peuvent atteindre les parties intimes et causer des démangeaisons. Les plus courantes sont :
Le psoriasis atteint généralement les parties convexes. Dans ce cas précis, il touche les zones creuses comme la vulve. De ce fait, il est qualifié d’inversé. Outre les prurits génitaux, des lésions squameuses sont visibles. Elles apparaissent au niveau des grandes lèvres.
Cette pathologie survient souvent chez les femmes de plus de 50 ans. Cependant, elle peut toucher les filles de tout âge. Les démangeaisons intimes occasionnées par cette affection sont localisées au niveau du vagin. Elles sont chroniques et apparaissent habituellement la nuit. Par ailleurs, la vulve subit des modifications anatomiques. Elle présente des fissures, se rigidifie et prend un aspect vernissé. Les petites lèvres régressent et peuvent parfois disparaître.
L’eczéma peut être atopique, ou apparaître après un contact avec un composé allergène. Ce dernier peut provenir d’un tampon, d’une serviette hygiénique ou d’un protège-slip.
Les morpions sont également appelés les « poux du pubis ». Colonisant les poils pubiens, ils sont visibles à l’œil nu et se transmettent par contact sexuel. Le délai de leur apparition varie de 10 à 14 jours.
Les démangeaisons intimes peuvent être dues à un déséquilibre hormonal. Tel est le cas chez la femme enceinte, et lors de la ménopause. En effet, ces troubles induisent une sécheresse vulvo-vaginale et des lésions, à l’origine des irritations.
Les produits en contact avec les parties intimes peuvent déclencher les prurits génitaux. L’utilisation d’un soin lavant non adapté à la flore vaginale ou d’antiseptique est en cause. La zone vulvaire peut aussi être irritée à la suite de frictions mécaniques provoquées par des pantalons trop serrés. Le port de culottes en tissus synthétiques est aussi à mentionner.
La démangeaison intime et les symptômes qui l’accompagnent peuvent être soulagés grâce à des remèdes naturels. Ils sont à base de produits du quotidien, d’huiles essentielles et d’huiles végétales.
La consommation de yaourt nature aide à préserver la flore vaginale grâce aux probiotiques et aux ferments lactiques qu’il contient. Ces derniers améliorent les défenses immunitaires et soutiennent l’action des lactobacilles protégeant le vagin des infections gynécologiques. En cas de mycoses, ils contribuent au rétablissement de l’équilibre du microbiote vaginal.
Outre le yaourt, il existe d’autres sources de probiotiques. Il s’agit généralement d’aliments fermentés comme le kéfir.
En cas de démangeaisons intimes, le vinaigre de cidre permet de rétablir le pH du vagin, modifié par les infections. Il peut être utilisé après un traitement médicamenteux à cet effet. Ce produit constitue aussi une solution antiseptique agissant contre les champignons et les bactéries.
Le vinaigre de pomme ne peut être consommé tel quel à cause de son acidité. Il doit être dilué à raison de deux cuillères à soupe pour un verre d’eau chaude.
Pour calmer les démangeaisons intimes, l’eau thermale est à vaporiser sur la zone concernée. Elle est plus douce que l’eau du robinet, souvent chargée de calcaire. En effet, le soulagement est rapide, voire immédiat.
L’ail est un aliment vertueux. Il possède une action antiseptique naturelle, anti-inflammatoire et antioxydante. Ces propriétés sont dues à l’allicine. Cette substance active aide à préserver la flore vaginale ainsi que le microbiote digestif.
Dans ce cadre, ce bulbe est à consommer cru ou cuit. Une à deux gousses par jour suffisent. Il est aussi possible de les couper en deux ou en petites tranches et de les faire macérer dans un verre d’eau pendant la nuit. La solution obtenue est à boire le lendemain, à jeun.
Pour atténuer les démangeaisons intimes dues aux mycoses, l’utilisation de bicarbonate de soude est recommandée. Ce dernier favorise l’équilibre du pH de la peau, en plus de procurer un effet antifongique. Il peut être dissout dans l’eau du bain. Pour ce faire, versez ¼ de tasse de ce produit dans l’eau chaude et laissez agir sur votre peau pendant 15 à 20 min. Cette solution convient à la fois aux femmes et aux hommes.
À défaut de bicarbonate de soude, vous pouvez recourir au sel. Dans un seau d’eau, versez-en 5 cuillères à soupe. Cette quantité peut être révisée en fonction du volume d’eau utilisée. Restez dans la solution saline pendant 15 à 30 min avant de vous sécher délicatement avec une serviette douce.
Le bain d’eau salée est renouvelable autant que nécessaire. En revanche, il est déconseillé lorsque la peau est fortement irritée ou en cas de lésions. Le sel peut s’avérer piquant.
La camomille est une autre option pour un bain de siège. Cette plante procure des bienfaits antiseptiques et anti-inflammatoires. Elle est aussi apaisante. Ses propriétés sont utiles en cas de démangeaisons intimes.
Pour préparer une infusion à base de cette espèce végétale, versez une cuillère à soupe de fleurs et de feuilles dans 200 ml d’eau, puis laissez reposer pendant 5 à 10 min. La solution obtenue est à mélanger à l’eau du bain tiède dans laquelle vous immergez vos parties intimes durant 20 min environ.
L’huile essentielle de tea tree est efficace contre les affections des muqueuses dermiques. Elle peut ainsi être employée en cas de démangeaisons intimes. En bain de siège ou en application locale, ce produit doit être dilué. Pour un litre d’eau, comptez 10 gouttes. Ces dernières peuvent aussi être mélangées à l’huile végétale de calophylle (20 gouttes) et aux huiles essentielles de Palmarosa et de camomille matricaire (5 gouttes chacune).
Réputée pour ses vertus anti-infectieuses et son action apaisante, l’huile essentielle de lavande vraie contribue au traitement des démangeaisons intimes. Elle nourrit la peau et accélère sa cicatrisation. Mélangé à l’huile de calendula ou de camomille, ce remède se révèle plus efficace.
L’huile d’amande douce est idéale pour une application locale. Couramment utilisée en soin de la peau, elle soulage les prurits génitaux. Pour faire pénétrer le produit, de légers massages sont préconisés sur la zone affectée.
L’huile extraite du souci officinal (Calendula officinalis) favorise la reconstruction de l’épiderme. Elle est couramment employée en cas de psoriasis, d’eczéma ou d’autres affections dermatologiques.
L’huile de coco apaise les démangeaisons intimes. Elle peut aussi être utilisée contre les irritations cutanées. Cette huile végétale s’applique uniquement sur la peau entourant l’orifice génital.
Cette plante est reconnue pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques. Le gel qui en est extrait peut être directement appliqué sur la peau irritée.
En lithothérapie, des pierres sont utilisées pour agir contre les prurits : l’ambre jaune et la malachite. Appliquées sur les zones qui grattent, elles procurent un effet apaisant.
La démangeaison intime n’est pas à prendre à la légère. Bien que les symptômes puissent vous paraître tolérables, l’évolution de l’affection sous-jacente peut avoir des conséquences graves. Entre autres, le lichen scléreux vulvaire, s’il n’est pas traité correctement, peut se développer en une forme de cancer rare.
Les remèdes cités ci-dessus sont préconisés pour atténuer les manifestations cliniques qui apparaissent. Dans le cas d’une pathologie légère, ils peuvent être suffisants pour venir à bout des inconforts. Si les prurits sont sévères et s’ils persistent pendant plusieurs jours sans changement, il est indispensable de consulter un médecin. Des prélèvements génitaux sont souvent nécessaires pour détecter leurs causes réelles. Par la suite, les médicaments peuvent être prescrits par le professionnel de santé.
La fragilité de la flore vaginale rend cet organe particulièrement sensible à la démangeaison intime. Lorsque ces dernières sont répétitives, le microbiote est perturbé. Les agents pathogènes responsables des infections génitales peuvent aussi développer une résistance aux médicaments prescrits. Par conséquent, des mesures préventives doivent être appliquées pour prendre soin des parties intimes.
La prévention des prurits génitaux commence par une bonne hygiène. L’utilisation d’une eau propre et exempte de résidus chimiques est de rigueur lors de la toilette. En complément, vous pouvez utiliser un soin lavant sans savon. Son pH doit être neutre ou légèrement acide (entre 4 et 8).
Notez que le vagin est un organe autonettoyant. Il n’est pas nécessaire de laver la zone interne. Le nombre de toilettes est à limiter pour éviter de fragiliser la flore vaginale. Pour pallier les réactions d’allergies et d’intolérance, le port de culottes en coton est recommandé. Cette matière est plus douce et absorbe l’humidité. Durant les périodes de menstruation, les tampons et les serviettes hygiéniques doivent être choisis avec soin. Privilégiez les produits biologiques qui sont plus respectueux de la peau et des muqueuses. Vous pouvez aussi recourir à des serviettes en coton réutilisables, à condition de bien les nettoyer après usage.
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