Origines et histoire du timila
Le timila figure parmi les percussions phares de la tradition musicale de l’Inde du Sud. Ainsi, il est utilisé dans divers États comme le Kerala, Tamil Nadu, Maharashtra et Goa.
Ce tambour sert pour les animations festives et culturelles afin de donner vie aux spectacles. Il crée une ambiance rythmée et mélodique lors de la vénération des divinités dans les temples.
Des artistes indiens se produisent en scène pour faire valoir les performances sonores du thimila tout en promouvant leur carrière. Des vidéos en ligne montrent également des percussionnistes de l’Inde du Sud jouant habilement de cette percussion. Toutes ces initiatives contribuent à le faire connaître à l’échelle mondiale.
Timila et culture
Le timila intègre les orchestres panchavadyam de l’Inde du Sud, constitués par un ensemble de cinq instruments typiques du Kerala, avec l’edakka, le maddalam, l’edathalam et le kombu. Ils sont joués, par des musiciens experts, pour accompagner les rituels dans les temples ou pour égayer les célébrations traditionnelles, telles que les représentations du Kudyattam.
Il est employé au Kerala avec le chenda et le chennala dans la musique rituelle kryângapancavâdyam.
Dans l’État de Karnāṭaka, cette percussion permet de jouer de la musique carnatique. Ainsi, il est utilisé pour rythmer les danses et pour égayer les représentations théâtrales traditionnelles.
Fonctionnement du timila
Le timila est élaboré selon des procédés rigoureux afin de garantir la qualité des sons qu’il produit. Les méthodes de fabrication sont artisanales en Inde du Sud. Les matériaux peuvent être légèrement modifiés quand l’instrument est fabriqué dans d’autres pays. Néanmoins, les caractéristiques fondamentales sont toujours conservées afin de ne pas modifier sa musicalité.
Fabrication : comment c’est fait ?
Le fabricant emploie du bois de jacquier pour élaborer le fût de ce tambour traditionnel de l’Inde du Sud. Certains artisans ont recours à celui de noyer, d’acajou ou de teck, car il est d’usage d’utiliser un tronc d’arbre pour cette opération. Après l’avoir évidé, l’artisan laisse sécher le matériau pendant plusieurs jours avant de le travailler.
Les membranes recouvrant les ouvertures de la caisse de résonance sont en peau de vache ou de veau. Les cerclages qui étirent ces revêtements sont en bambou ou en cuir. Il en est de même pour les lacets assurant leur tension.