Le timbal est un instrument de percussion utilisé au Brésil. Le mot est prononcé timbaou dans la langue portugaise de ce pays. À la fin des années 1980, ce tambour servait encore d’accompagnement discret dans les compagnies de samba. Bien qu’il soit presque tombé dans l’oubli, le groupe Timbalada l’a ramené sur le devant de la scène dans les années 1990.
Le timbal ou timbale, fabriqué en métal ou en bois léger, notamment en contreplaqué, se présente sous la forme d’un fût conique. Il est équipé d’une peau en super-nylon revêtue de fibre de verre qui lui offre une tonalité claire et aiguë. Cette membrane est étirée avec des tirants pour produire un son complet et ouvert.
Pour protéger les mains, le bord de la peau est recouvert par un anneau. Des crochets servent au système de réglage. Ils répartissent les tensions sur le corps de l’instrument, d’une manière régulière, pour permettre un accordage plus élevé.
De nos jours, il se compose de deux tambours. Le plus petit, nommé « macho », mesure généralement de 33 à 38 cm. Le plus grand, appelé « hembra », présente un diamètre compris entre 35 et 40 cm.
Le timbal, également appelé « paila » et « paila criolla », a vu le jour à Cuba à la fin du XIXe siècle. Il est issu des timbales européennes, connues sous le nom de « tambours timbales », importées par les compagnies d’opéra italiennes. Ces tambours étaient généralement utilisés pour accompagner les ensembles à vent et les fanfares militaires durant la période coloniale de Cuba. Le « paila criolla » aévolué, donnant naissance à des versions plus légères. Par conséquent, il convient désormais aux défilés et aux processions.
Au début du XXe siècle, alors que les musiciens cubains voyageaient entre Cuba et les États-Unis, le mode de conception du timbal a évolué, s’inspirant de celui de la batterie. À l’origine, ce tambour afro-cubain était fabriqué à partir de matériaux inutilisés récupérés dans les usines de canne à sucre. Les modèles modernes, plus accessibles, disposent de coques métalliques en bronze, en laiton ou en acier.
De nos jours, le timbal en bois est également disponible, mais il ne parvient pas à reproduire un rendu sonore satisfaisant. Il est à noter que les anciens modèles étaient revêtus de peaux de veau extrêmement sensibles aux variations climatiques. Les versions actuelles sont équipées de peaux synthétiques, plus résistantes, conçues pour offrir une gamme de sons plus étendue.
Le nom de la formation musicale Timbalada provient du mot timbal. Carlinhos Brown, une figure emblématique de la chanson brésilienne, est le fondateur du groupe. En tant que chanteur, percussionniste, compositeur, producteur et animateur culturel, il a contribué à vulgariser ce tambour. Ayant gagné en notoriété, cet instrument de percussion est utilisé dans divers genres musicaux, notamment la samba-reggae et l’axé. Il sert à créer des accompagnements rythmiques et des séquences solistes au sein des ensembles de percussions brésiliennes.
Le timbal d’origine afro-cubaine se présente comme un élément essentiel des équipes de percussions. Il est présent dans pratiquement tous les styles de musique populaire occidentale, allant de la salsa à la pop.
Par la suite, ce tambour a été adopté par le groupe américain de rock latino Santana, qui l’a mis sur le devant de la scène. Il a aussi connu rapidement un succès sans précédent en intégrant les genres Funk et R&B, grâce notamment à des groupes tels que Earth, Wind & Fire. Il propulse ainsi un son spécifique sur la scène artistique internationale.
Au cours du XIXe siècle, le timbal a occupé une place importante au sein des Orquestas Típicas, des musiciens spécialisés dans l’interprétation de contredanses. Le « paila criolla » constituait alors le seul tambour à percussion.
À la fin des années 1940, aux côtés du güiro et des congas, cet instrument était exploité pour enrichir la section de percussions des orchestres Charanga. Ces ensembles sont les descendants directs de l’Orquesta Típica qui perpétuent la tradition du répertoire Danzón. Cette évolution a conduit à l’émergence du cha-cha-cha. Le joueur de timbal, également connu sous le nom de « timbalero », s’est inspiré de ce rythme pour développer des techniques de jeu inédites.
Des percussionnistes comme Tito Puente et Manny Oquendo ont poursuivi le travail initié par les timbaleros à Cuba. Ils ont, par la suite, développé divers modèles et techniques. Ceux-ci se marient harmonieusement avec le mambo, le boogaloo et d’autres styles de danse latine populaires de l’époque.
Pour jouer du timbal, le musicien se tient le plus souvent debout. De manière générale, il le porte verticalement à l’aide d’une sangle. En concert, il peut être placé sur un pied de conga ou suspendu devant l’instrumentiste, à la manière d’un djembé. Sa production acoustique résulte de la frappe sur sa membrane, une technique à deux mains adoptée sur la plupart des instruments de percussion. Le son qu’il émet rappelle celui du djembé africain, avec des notes aiguës, claires et expressives, ainsi qu’une basse puissante.
Un bon entretien est requis pour prolonger la durée de vie de votre timbal.
Avant toute chose, le tambour doit être placé dans son étui lorsqu’il n’est pas utilisé. Ainsi, il est préservé non seulement de l’humidité et de la chaleur, mais aussi des accidents.
Les parties métalliques du timbal sont à nettoyer avec un chiffon en flanelle de bijoutier ou en microfibre. Il est parfait pour éliminer les résidus d’hématite, ainsi que les traces de sébum et de transpiration laissées par les mains de l’instrumentiste après chaque séance de jeu.
Si votre tambour montre des signes de corrosion plus ou moins prononcés, l’utilisation de produits de polissage spéciaux s’avère nécessaire. Évitez d’appliquer de l’alcool ou d’huiler la surface des modèles vernis ou peints. Nettoyez toute la surface avec un chiffon sec et doux en prenant soin de frotter de manière uniforme.
Il convient de nettoyer les éléments en contreplaqué à l’aide d’une éponge imbibée d’eau savonneuse. À l’issue de cette opération, essuyez délicatement la surface avec un chiffon propre et doux.
Pour le nettoyage de la peau, évitez d’utiliser les produits à base d’huile ou de graisse au risque d’augmenter son élasticité. Misez plutôt sur un chiffon et une eau savonneuse, à appliquer sur toute la surface pour éliminer les huiles corporelles qui s’accumulent au fil des séances de jeu. Vous pouvez également recourir à une brosse douce pour retirer les saletés incrustées. Enfin, laissez sécher à l’air libre, mais en prenant soin de le placer à un endroit à l’abri des rayons directs du soleil, d’une chaleur excessive ou d’un froid intense.
Diverses méthodes d’initiation au timbal sont disponibles. Chacune possède ses propres avantages spécifiques, mais le choix dépend des attentes et des possibilités de l’apprenti.
L’apprenant est libre d’exploiter diverses ressources, comme les livres et les vidéos en ligne. Les tutoriels sur YouTube et les applications mobiles gagnent en popularité, grâce notamment à leur accessibilité et à leur facilité d’utilisation.
Les cours particuliers avec un enseignant sont également répandus et reconnus pour leur efficacité. En effet, les interactions directes entre élève et professeur permettent une correction instantanée des erreurs.
Les écoles spécialisées offrent un cursus complet qui inclut la théorie du timbal, son histoire et des cours pratiques.
Les stages intensifs peuvent aider ceux qui souhaitent progresser plus rapidement. Ces approches permettent au percussionniste de s’immerger dans un environnement où il peut travailler sa technique et sa performance en groupe.
France Minéraux propose plusieurs modèles de timbals dans son catalogue. Voici quelques points à considérer avant de choisir le type de tambour qui vous convient.
Ce critère joue un rôle essentiel. En effet, une percussion d’environ 30 cm de diamètre produit difficilement des basses puissantes, contrairement à un modèle plus grand, qui offre des sons ouverts et des slaps forts, caractéristiques de cet instrument de percussion.
Pour les instrumentistes de grande taille, un timbal de 70 ou 90 cm est à privilégier. Ce modèle dispose en plus d’une caisse de résonance plus étendue, offrant une sonorité ample et profonde.
Le modèle en aluminium pèse moins lourd que celui en bois. Il peut donc supporter des tensions élevées dues à un accordage extrême, lui permettant de produire un ton plutôt pointu et marqué. Les corps élaborés avec ce métal peuvent être polis ou brossés pour un aspect plus mat.
En revanche, le timbal en bois offre des harmoniques plus douces et un sustain moins prononcé. Il est généralement traité avec des laques naturelles. Le contreplaqué est apprécié pour son timbre plus chaleureux et moins rigide.
À ces critères s’ajoutent le type d’anneau et le nombre de crochets.Un anneau étoffé assure plus de confort pendant le jeu. Un système de réglage avec un nombre de crochets plus important donne la possibilité d’accorder l’instrument plus haut.
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À l’écoute, disponible 7j/7
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