Les cymbales appartiennent à la famille des instruments de percussion idiophones. Elles se composent d’une paire de plaques circulaires de bronze, dont le milieu, renflé en demi-sphéroïde, reçoit une poignée en cuir.
Chaque cymbale est dotée d’une petite concavité et d’un trou équipé d’une double courroie au centre. La composition habituelle de l’alliage métallique est de 20 % d’étain et de 80 % de cuivre. La fréquence de vibration est influencée par l’épaisseur et le diamètre de la cymbale. Ainsi, une épaisseur accrue produit un son plus aigu et un diamètre plus large génère un son plus grave.
Une cymbale se compose de trois morceaux essentiels.
Le bord, la partie la plus délicate, fournit un son fort et riche.
La cloche, en saillie au milieu, influence significativement le son global de l’instrument. Un modèle de grande taille apporte généralement plus d’harmoniques et procure un son plus robuste. En revanche, une cloche plus petite génère une acoustique plus précise.
La surface peut produire un volume élevé, variable en fonction de l’endroit où elle est tapée. Sur le centre, elle ne s’ouvre pas immédiatement. À côté du bord, elle émet un son ample. Un coup près de la cloche donne un bruit aigu et serré.
L’origine des cymbales remonte au premier siècle du bronze, à environ 3000 à 4000 avant Jésus-Christ. Cependant, certains documents suggèrent parallèlement leur existence dès l’époque assyrienne.
Au VIe siècle, l’écrivain latin Cassiodore mentionne les acetabulae, de petits modèles en cuivre ou en argent.
Isidore de Séville parle de leur utilisation aux VIIe et IXe siècles. La bible de Charles II le Chauve évoque une représentation de ces instruments. À cette époque, ils étaient utilisés lors des processions religieuses en Asie et en Extrême-Orient. Ils se font aussi entendre pendant les festivités et les danses traditionnelles. En milieu militaire, les cymbales avaient une connotation infernale rappelant le son des armes qui s’entrechoquent.
Selon certaines sources, le mot « cymbale » dérive du latin cymbalum et du grec kymbalon, et évolue en « cymbale » vers 1120.
Selon la mythologie, les prêtres crétois auraient été les premiers à s’en servir, mais dans le cadre du culte de Cybèle. Vers 1170, dans le « Livre des rois », ce terme est utilisé pour la première fois pour désigner des clochettes.
Entre le XIIIe et le XIXe siècle, lors des échanges avec l’Empire ottoman, les cymbales ont migré vers la Turquie. Elles ont connu diverses transformations, avant de revêtir leur aspect actuel sous la forme de « cymbale turque ».
Pendant des siècles, la seule méthode pour en jouer consistait à les percuter l’une contre l’autre. Lors de la prise de Troie dans le célèbre opéra intitulé « Les Troyens », Berlioz crée un effet impressionnant lors de la scène où l’ombre d’Hector apparaît. Il fait frémir les cymbales tout doucement. Rimski-Korsakov, dans l’ouverture symphonique de La Grande Pâque russe, les a combinées avec une baguette de timbales. Des accords émis par l’ensemble reproduisent le son des cloches lointaines.
Dans les ensembles musicaux, une cymbale est généralement fixée à la grosse caisse au sein des orchestres secondaires. Le musicien tient la seconde cymbale d’une main et la baguette, de l’autre, frappant les deux instruments en même temps.
En 2009, l’humoriste belge, Alex Vizorek, a mis en scène le spectacle intitulé « Alex Vizorek est une œuvre d’art ». Dans une de ses saynètes, il a abordé le sujet des cymbales, de manière moqueuse et comique.
Alfred Hitchcock a réalisé en 1954 le film américain « L’homme qui en savait trop ». Le célèbre « cymbalier » ou « cymbaliste » a contribué à la notoriété de cet instrument.
Les frappes des cymbales servent à marquer le rythme ou la mesure dans les ouvertures des marches guerrières. Elles s’entendent dans les airs de danse, les symphonies et les chœurs qui ont une couleur militaire. Leurs sons frémissants et grêles dominent tous les autres bruits de l’orchestre.
Le timbre de l’instrument dépend du type d’alliage utilisé pour sa fabrication, de son diamètre et de son épaisseur.
À partir de divers mélanges métalliques, le disque est façonné selon différents procédés. Un processus de tournage en machine lui donne sa forme générale et lui confère une silhouette circulaire quasiment parfaite. Dans la plupart des cas, il adopte une forme de dôme au centre.
La fabrication d’une cymbale passe par plusieurs étapes :
L’alliage obtenu par la fonte des métaux est chauffé à 1 200 °C. Il est ensuite versé dans un moule en sable. À température ambiante, le processus de refroidissement s’étale sur une semaine.
Cette étape diminue l’épaisseur de la cymbale de moitié. Elle la renforce tout en favorisant une augmentation de la vitesse de propagation du son à travers le métal.
Ce processus consiste à former la cloche au milieu de la cymbale.
Dans ce processus, la cymbale est chauffée à une température de 800 °C. Elle est ensuite immergée dans une solution saline. Le sel contribue à éliminer les oxydes formés dans les joints de grains. De plus, ce minéral lui procure une souplesse et un renforcement supplémentaire.
La cymbale est comprimée dans une forme concave, puis découpée suivant un cercle quasiment parfait.
Grâce à ce processus, l’instrument prend forme. Habituellement sa fabrication se fait à la main avec un marteau, mais parfois, elle est réalisée mécaniquement. Cette phase accroît la tension de la cymbale, une caractéristique cruciale pour sa qualité acoustique.
Qu’il soit réalisé manuellement ou à l’aide d’une machine, ce processus implique le retrait de la couche supérieure de la cymbale. Cette opération influe à la fois sur son aspect visuel, sa forme et ses propriétés acoustiques.
Avec les mains placées dans les courroies, elles sont frappées l’une contre l’autre du côté creux. Une cymbale tapée avec une baguette donne des effets plus doux.
Un organisme agréé par l’État est ouvert à un large public. Il donne des cours particuliers de musique à domicile aux enfants, aux adolescents, aux adultes et aux seniors. Quel que soit le niveau, les enseignants s’adaptent et proposent une approche pédagogique personnalisée, en fonction des profils. L’apprenant définit ses objectifs et choisit le répertoire qui le passionne. Les cymbales et le solfège sont abordés de manière simultanée, favorisant ainsi un apprentissage progressif et robuste.
La transpiration acide des doigts peut altérer leur brillance et leur son. Afin d’éviter de laisser des empreintes digitales ou des taches, il est recommandé de mettre des gants. Essuyez-les ensuite avec un chiffon en microfibre, en effectuant des mouvements circulaires.
Pour le lavage, plongez chaque cymbale séparément dans une bassine ou un bac rempli d’eau chaude. Frottez et brossez délicatement la surface humide. Assurez-vous que le nettoyant convient à l’alliage de l’instrument.
Placez les cymbales sur un tissu soyeux et donnez-leur le temps de s’égoutter. Essuyez-les ensuite à l’aide d’une serviette en microfibre ou d’un chiffon doux.
Pour les polir, utilisez un produit spécifique. Le rinçage à l’eau courante et le séchage viennent après cette étape.
Pendant le transport, un caisson confectionné avec du contreplaqué assure leur protection. Une housse dotée de plusieurs compartiments évite les instruments de s’entrechoquer.
Divers modèles sont disponibles sur la plateforme de France Minéraux où ils sont vendus séparément ou en ensemble complet. Voici les critères de choix à prendre en considération :
Le choix de la combinaison utilisée dans la confection d’une cymbale exerce une influence significative sur sa résonance. La plupart des musiciens optent pour le mélange de bronze avec 20 % d’étain, communément appelé B20.
Les cymbales en alliage B8, avec une teneur en étain de 8 %, se distinguent visuellement par leur teinte rougeâtre. Cette version produit un son clair et lumineux. Celui des B20 est plus chaud et plus doux. Les modèles en laiton sont généralement utilisés pour créer des effets spécifiques.
Les cymbales lourdes ont tendance à produire un son métallique et plus fort. Cependant, elles présentent une réponse plus lente et une résonance plus prolongée. Ainsi, elles sont plus audibles sur de grandes scènes. En revanche, dans des petites salles, les types fins sont plus appropriés. En effet, ils nécessitent moins d’énergie pour émettre leur plénitude acoustique.
Les cymbales de petite taille produisent des tonalités aiguës. Plus elles sont grandes, plus elles émettent des notes graves et profondes. Elles conviennent plutôt aux environnements bruyants et vastes.
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