La balalaïka est un instrument de musique à cordes pincées d’origine russe connu pour sa forme triangulaire distinctive et son timbre caractéristique. Elle se distingue par sa sonorité percutante et brillante. Incarnant la richesse musicale de la culture russe, elle continue d’être appréciée à travers le monde pour son rôle dans divers genres musicaux.
La domra, précurseur de la balalaïka, a fait son apparition au XVIe siècle. Les Tatares l’ont introduite en Russie. Son histoire est marquée par un édit de 1648 du tsar Alexis Mikhaïlovitch interdisant la pratique et la possession d’instruments de musique. Sous cette répression, les musiciens ont été persécutés et leurs instruments, brûlés.
Les premières mentions écrites de la balalaïka remontent à 1688. Elle a été utilisée par deux serfs ivres, qui ont été arrêtés par les gardes du Kremlin à Moscou. L’impopularité de cette interdiction a conduit le tsar à révoquer l’édit, rétablissant ainsi la musique dans la tradition russe.
Principalement associé à la musique traditionnelle russe, cet instrument est enseigné dans de nombreux conservatoires en Russie. Des musiciens tels que Alexeï Arkhipovski ont inventé de nouvelles techniques pour l’améliorer. Il a appliqué des effets comme le « delay », en vue de créer de nouvelles sonorités.
En 2010, Alexeï Arkhipovski a participé à l’émission intitulée « La Boîte à musique », animée par Jean-François Zygel. Cela a contribué à développer la popularité de cet instrument en France.
À l’origine, la balalaïka présentait une forme hémisphérique, inspirée de son homologue : la domra. Cependant, elle a évolué progressivement vers une forme triangulaire. Cette configuration s’est généralisée lors de sa production.
Plusieurs éléments composent cet instrument de musique, dont :
Les modèles haut de gamme sont équipés d’un protège-table qui permet au musicien de soutenir sa main et d’utiliser plusieurs techniques de jeu.
La balalaïka traditionnelle est pourvue de trois cordes. Toutefois, d’autres variantes en possèdent huit. La plus aiguë est conçue en acier, un métal connu pour produire un son brillant et précis. Les deux autres sont en nylon, et offrent un son chaleureux et doux.
En général, cet instrument de musique est fabriqué à partir de bois. La table et le corps sont en épicéa massif, en noyer, en érable ou en tilleul. Le hêtre est utilisé pour le manche et la touche, car il est à la fois dur et résistant.
La balalaïka occupe une place importante dans le patrimoine culturel russe. Son utilisation est aussi répandue dans d’autres pays.
Cet instrument, enraciné dans la culture russe, a évolué pour devenir un élément essentiel du folklore dès le tournant du XVIIe siècle. Son apparition dans la littérature remonte aux années 1770, marquée par sa présence dans les œuvres de poètes russes tels que :
Au XIXe siècle, elle est devenue un symbole représentatif de la nation russe. Cet instrument de musique est prisé par les musiciens itinérants russes, appelés « skomorochs », et par les bergers.
En Russie, la balalaïka est bien plus qu’un simple instrument de musique. Elle est utilisée dans les chansons populaires, les comptines et les devinettes. Ayant contribué à façonner les mélodies, elle est incontournable pour interpréter les chansons populaires du pays. Elle reflète également la richesse émotionnelle et culturelle du peuple russe.
La balalaïka a acquis une place importante dans l’enseignement musical de plusieurs pays de l’ex-Union soviétique comme la Biélorussie, l’Ukraine ainsi que le Kazakhstan. Elle est enseignée dans les écoles de musique pour enfants, les écoles secondaires et les établissements d’enseignement supérieur. Cette reconnaissance institutionnelle de l’instrument souligne son importance dans la culture musicale de ces pays. Par ailleurs, il est apparu dans la culture ukrainienne au début du XVIIIe siècle. À cette époque, il était construit avec deux cordes.
La balalaïka s’utilise seule afin d’accompagner les chants traditionnels russes.
Cet instrument de musique se joue avec les doigts. Si nécessaire, le musicien peut se servir d’un plectre. Il s’agit d’un dispositif qui permet de gratter et de pincer facilement les cordes. Le balalaïkiste joue en position assise, et tient le luth entre ses jambes. Il utilise sa main droite pour frapper les cordes et sa main gauche afin de presser celles sur le manche. Cet instrument de musique propose des techniques de jeu intéressantes comme :
Ces différentes techniques ont été élaborées par des pédagogues et des solistes comme Pavel Netcheporenko.
Les balalaïkas sont fabriquées par des luthiers, des artisans spécialisés dans la fabrication d’instruments de musique. Ils utilisent une variété de techniques traditionnelles et modernes pour les concevoir. Selon les préférences et les demandes des clients, ils peuvent ajouter des finitions artistiques.
Il est important de bien entretenir et de régler correctement la balalaïka pour optimiser sa durabilité et améliorer la qualité du son.
Le musicien doit s’assurer que les cordes soient bien accordées en vue d’obtenir un son correct. Avant de procéder à l’accordage, il est important de bien positionner le chevalet. Ce support doit être aligné afin d’établir une distance égale entre lui et la douzième touche. Pour réaliser le réglage, voici les étapes à suivre.
En pratique, la position du chevalet est souvent déterminée à l’oreille. Cela implique de comparer le son de la corde à vide avec son octave en pressant la corde sur le manche au niveau de la douzième touche. Si l’octave est trop grave, le chevalet doit être déplacé vers l’ouverture de résonance, et si elle est trop aiguë, le support doit être fixé plus près du sillet inférieur.
Une fois le chevalet correctement positionné, il convient de vérifier les sons émis par les cordes pressées à la douzième touche. Ceux-ci doivent correspondre aux harmoniques (flageolets) émis sur la même touche.
Le processus d’accordage de la balalaïka commence par tendre la première corde jusqu’à atteindre le son la de la première octave. Cela s’effectue en tournant doucement la clef. Vous pouvez vous servir d’un diapason ou encore d’un accordeur électronique afin de faciliter cette opération.
Si le son émis par une corde en cours d’accordement est trop élevé par rapport à la référence, il est nécessaire de la détendre avec le pouce de la main droite.
Les cordes II et III sont accordées sur la fréquence 330 Hz, soit la note mi de la première octave. Ensuite, il est essentiel de vérifier qu’elles résonnent à l’unisson. Pour ce faire, vous pouvez appuyer les cordes II et III sur la cinquième touche, ce qui produit la note la de la première octave. Il est aussi possible d’appuyer sur la première corde au niveau de la septième touche. L’accordage est considéré comme terminé lorsque les notes la et mi résonnent à l’unisson.
Si vous rencontrez des difficultés à accorder votre balalaïka, il est possible que l’une des causes suivantes soit à l’origine du problème :
En plus de l’accordage, un contrôle régulier est requis si vous utilisez souvent votre balalaïka. Il est conseillé de confier cette opération à un luthier. Ce dernier possède les compétences et les outils nécessaires afin de régler l’instrument de manière professionnelle.
Après chaque utilisation, il est important de nettoyer l’instrument dans le but d’éliminer la saleté et la poussière. Pour cela, vous pouvez utiliser un chiffon doux légèrement humidifié. Évitez les produits chimiques agressifs qui pourraient endommager le bois ou les cordes.
Il est recommandé de ranger votre balalaïka dans un endroit propre, sec et à l’abri de la lumière. Stockez-la dans un étui adapté afin de la protéger des variations de température et des chocs. Par ailleurs, l’excès d’humidité est susceptible d’endommager rapidement le bois. Ainsi, l’utilisation d’un hygromètre est nécessaire pour contrôler le taux d’humidité dans la pièce où se trouve l’instrument.
L’enseignement de la balalaïka varie en fonction du niveau et de l’âge des élèves. Dans les écoles de musique pour enfants, l’apprentissage dure 5 à 7 ans. Dans les écoles secondaires et les établissements d’enseignement supérieur, la durée de la formation est de 4 à 5 ans.
En général, les cours comprennent l’apprentissage des bases, des techniques de jeu et des pratiques. Le répertoire enseigné est aussi varié, et comprend des compositions originales, des œuvres classiques, etc. Cela permet aux étudiants de maîtriser l’utilisation de l’instrument, et de développer la compréhension de la culture et de l’histoire de la balalaïka.
Pour les débutants, il est conseillé de suivre une formation dans les conservatoires ou les écoles de musique. Ces établissements proposent des programmes d’enseignement plus avancés, qui peuvent vous conduire à une carrière professionnelle de musicien. Les professionnels souhaitant perfectionner leurs techniques peuvent choisir la formation en autodidacte. De nombreuses ressources sont disponibles pour vous aider à apprendre l’instrument par vous-même comme les livres, les cours en ligne et les tutoriels vidéo.
Il est essentiel de choisir une bonne balalaïka afin de garantir une meilleure expérience musicale.
Ce luth traditionnel russe se décline en plusieurs modèles, dont les plus prisés sont les suivants.
Il s’agit de la forme originelle de cet instrument. La prima trois cordes est la plus jouée et représente la base de toutes les autres variantes. Elle est accordée en mi–mi–la. Les cordes de mi sonnent soit en bourdon, soit en harmonie. La corde de la est utilisée afin de jouer la mélodie.
La balalaïka prima est l’instrument idéal pour jouer des lignes mélodiques claires. Caractérisée par son manche court et sa petite taille, elle convient parfaitement pour les débutants. Elle offre également la possibilité d’accéder à un répertoire complet de compositions musicales folkloriques russes.
Ce modèle se distingue par ses six cordes. Ces dernières sont doublées, ce qui lui confère un son plus riche et plus puissant, proche de celui d’une mandoline. Cette particularité permet à cet instrument de produire un effet de chorus. Il s’agit d’une technique qui consiste à faire vibrer deux ou plusieurs cordes à la fois. Cela crée une illusion sonore d’ensemble, proche de celle de plusieurs musiciens qui jouent la même note. L’accord de la prima six cordes est mi–mi–mi–la–la.
La balalaïka alto est la variante la plus avancée. Son accord est le même que celui de la prima : mi–mi–la. Cependant, son corps plus profond et sa grande caisse lui donnent une tessiture sonore grave. Ce modèle est plus adapté à la musique d’orchestre. En outre, il est utilisé dans des compositions musicales variées.
Il existe aussi d’autres modèles de balalaïka tels que :
Quel que soit le modèle que vous choisissez, pensez à essayer l’instrument avant de l’acheter. Cela vous permettra de vérifier sa sonorité et de vous assurer qu’il est confortable à jouer.
Vous pouvez acheter une balalaïka dans des magasins de musique spécialisés. Sur le site de France minéraux, vous trouverez également une large sélection d’instruments de bonne qualité. Lors de vos achats, il est recommandé de solliciter l’accompagnement d’un musicien expérimenté ou d’un professeur. Il pourra vous aider à choisir le modèle adapté à votre niveau et à vos besoins.
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À l’écoute, disponible 7j/7
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