Origine et composition de la pierre Halite Bleue
Bien qu’ils aient été exploités dès la préhistoire, les bassins salifères n’ont été redécouverts qu’en 1847, grâce à Ernst Friedrich Glocker qui leur donne le nom de « halites ». Plus tard, James Dwight Dana effacera le « s », leur donnant alors leur dénomination définitive. Ce minéral solide a comme composant chimique principal le NaCl (chlorure de sodium). Ce dernier est renfermé dans une évaporite très légère et fragile que l’on appelle aussi Halite Bleue, salée et cassante, et dans laquelle on découvre quelques traces de fluor, de silice, de brome, d’iode, de fer et d’oxygène. Dans sa forme la plus éthérée, la pierre saline est blanche ou incolore, humide au toucher et très stable. Parfois, l’infiltration d’impuretés telles le chlorure de magnésium ou le chlorure de calcium la rendent affaiblie et lui apportent des teintes très variées : elle peut se dévoiler sous une couleur ocre ou grise, beaucoup plus sombre, brune ou noire, bleue ou encore violette. L’halite se distingue simplement par sa solubilité et son goût salé. Sa forme cubique le distingue également des autres cristaux ; ceux-ci dévoilent plutôt des faces qui peuvent former une pyramide. Sachez qu’un grain de cette catégorie de gemme permet de transformer une flamme en jaune vif caractéristique des ions sodiums, et une fois chauffé, il fond tout en décrépitant.
On trouve parfois l’Halite Bleue avec d’autres évaporites telles que l’anhydrite et le gypse, et plus rarement accompagnée d’argile, de dolomies et de calcaire. Incontournable dans la vie quotidienne, les masses facilement accessibles étaient déjà exploitées pendant l’antiquité. Elles peuvent provenir d’anciennes mers, mais aussi de roches plutoniques ou volcaniques.
L’épaisseur des amas peut changer entre un mètre à plus de 300 mètres. Ils représentent souvent des masses salines moins denses pouvant adopter l’aspect de gigantesques dômes et qui peut dévoiler une dimension impressionnante. On trouve ce cristal en importante quantité sous le désert du Sahara, dont on estime le poids des réserves à 400 000 milliards de tonnes environ.