Seaborgium

element-chimique-106-seaborgium

Caractéristiques du seaborgium

  • Symbole : Sg
  • Masse atomique : 269u
  • NumĂ©ro CAS : 54038-81-2
  • Configuration Ă©lectronique : [Rn]5f14 6d47s2
  • NumĂ©ro atomique : 106
  • Groupe : 7
  • Bloc : Bloc d
  • Famille d’Ă©lĂ©ments : MĂ©tal de transition
  • ÉlectronĂ©gativitĂ© :
  • Point de fusion :

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Le seaborgium, élément atomique n°106 de symbole Sg : ses origines, ses isotopes et ses propriétés propriétés physico-chimiques.

De numĂ©ro atomique 106, le seaborgium est de symbole Sg. En 1974, il a Ă©tĂ© dĂ©couvert pour la premiĂšre fois par deux groupes de chercheurs. L’un est une Ă©quipe amĂ©ricaine et l’autre soviĂ©tique. Ces dĂ©couvertes ont eu lieu presque simultanĂ©ment. AppuyĂ©e par la guerre froide, une controverse s’est installĂ©e concernant la nomenclature de l’élĂ©ment. En 1997, un compromis global de dĂ©nomination des Ă©lĂ©ments 104 Ă  108 a Ă©tĂ© Ă©tabli. Le 106 a alors Ă©tĂ© nommĂ© seaborgium en l’honneur de Glenn T. Seaborg. Ce chimiste amĂ©ricain est l’un des rares scientifiques honorĂ©s au cours de leur vivant. Ce transactinide trĂšs radioactif a comme isotope le plus stable le 269 Sg. Il a une pĂ©riode radioactive d’environ 3,1 min. Le seaborgium est situĂ© sous le tungstĂšne dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments. Il est classĂ© dans le bloc d, lui confĂ©rant ses propriĂ©tĂ©s chimiques de mĂ©tal de transition.

Les origines et la découverte du seaborgium

Le seaborgium a Ă©tĂ© dĂ©couvert quasiment parallĂšlement par deux laboratoires distincts. En juin 1974, une expĂ©rience a Ă©tĂ© menĂ©e au Joint Institute for Nuclear Research (JINR) de Doubna. Une Ă©quipe de chercheurs soviĂ©tiques, sous la direction de Gueorgui Fliorov, a conduit l’observation. Cela a produit le seaborgium 260, ayant une masse atomique 259 et une demi-vie de 7 ms.

seaborgium-01

5424Cr + 20882Pb →262106Sg* → 260106Sg + 2 10n.

5424Cr + 20882Pb →262106Sg* → 260106Sg + 10n.

En septembre 1974, une Ă©quipe amĂ©ricaine sous la tutelle d’Albert Ghiorso a procĂ©dĂ© Ă  une autre Ă©tude. Elle s’est dĂ©roulĂ©e au Lawrence-Berkeley National Laboratory (LBNL). Elle a rapportĂ© la fusion 249 Cf (18 O, n) 263m Sg. Ce dernier a Ă©tĂ© produit par une septantaine de dĂ©sintĂ©grations α. Sa pĂ©riode Ă©tait de 0,9 ± 0,2 s avec une section efficace de 0,3 nanobarns.

188O + 24998Cf → 267106Sg* → 263m106Sg + 4 10n → 259104Rf + α → 255102No + α.

L’Union Internationale de Chimie Pure et AppliquĂ©e (UICPA) a dĂ©nommĂ© provisoirement le 106 « unnilhexium Â» (Unh).

Le travail des AmĂ©ricains a Ă©tĂ© confirmĂ© en premier. Ils ont proposĂ© le seaborgium comme nom, par respect envers le chimiste Glenn T. Seaborg. Cette appellation a provoquĂ© des disputes, car Seaborg Ă©tait encore vivant. En 1992, un comitĂ© international dĂ©crĂ©ta que les laboratoires JINR et LBNL devaient partager la rĂ©putation de “dĂ©couvreurs de l’élĂ©ment 106”.

En 1994, l’UICPA a proposĂ© le nom de rutherfordium pour l’élĂ©ment 104. Elle a aussi Ă©tabli une rĂšgle selon laquelle aucun Ă©lĂ©ment ne peut porter le nom d’une personne vivante. Cette loi a Ă©tĂ© contestĂ©e par l’American Chemical Society. En 1997, aprĂšs un compromis sur la nomenclature des Ă©lĂ©ments 104 Ă  108, le seaborgium a Ă©tĂ© adoptĂ© pour l’élĂ©ment 106.

Les isotopes du seaborgium

Le seaborgium possĂšde douze radioisotopes connus et deux isomĂšres. Les isotopes sont de 258 Sg Ă  271 Sg. Les isomĂšres sont 261m Sg et 263m Sg. Avec une demi-vie de 3,1 min, le seaborgium 269 est l’isotope ayant la plus longue durĂ©e de vie.

Les propriétés physico-chimiques du seaborgium

Le seaborgium est un Ă©lĂ©ment super-lourd. Du fait de son instabilitĂ© et du petit nombre d’atomes produits, il est difficile d’étudier ses propriĂ©tĂ©s. La production d’une quantitĂ© suffisante d’un isotope avec une demi-vie d’une dizaine de secondes est faisable. On le fait rĂ©agir avec du monoxyde de carbone CO. Cela produit un composĂ© de mĂȘme volatilitĂ© et rĂ©activitĂ© avec une surface de SiO2 que le Mo(CO)6 et le W(CO)6. L’enthalpie d’adsorption de ce composĂ© a Ă©tĂ© comparĂ©e Ă  celles du hexacarbonyle de molybdĂšne Mo(CO)6 et du tungstĂšne W(CO)6. Le rĂ©sultat combinĂ© Ă  des thĂ©ories a permis d’affirmer sa nature : hexacarbonyle de seaborgium Sg(CO)6. Il montre une filiation chimique et physique du seaborgium avec le molybdĂšne et le tungstĂšne.


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