HalogĂšnes

halogenes

Caractéristiques des halogÚnes

  • Les halogĂšnes figurent dans la 17e colonne du tableau pĂ©riodique.
  • Ils sont constituĂ©s de l’astate 85At, de l’iode 53I, du brome 35Br, du fluor 9F, du chlore 17Cl et du tennesse 117Ts.
  • Les deux premiers Ă©lĂ©ments sont particuliĂšrement radioactifs.
  • Le terme « halogĂšne » provient du grec hals qui signifie sel, et gennĂąn synonyme de « engendrer ».

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Les halogÚnes : propriétés, molécules, réactivité chimique, composés chimiques et usages pratiques.

Les halogĂšnes sont un groupe d’élĂ©ments chimiques du tableau pĂ©riodique. Ils figurent dans la 17e colonne. Ils sont constituĂ©s de l’astate 85At, de l’iode 53I, du brome 35Br, du fluor 9F, du chlore 17Cl et du tennesse 117Ts. Les deux premiers Ă©lĂ©ments sont particuliĂšrement radioactifs. De plus, le tennesse est synthĂ©tique. Le chlore, l’iode, le brome ainsi que le fluor sont bien caractĂ©risĂ©s. Ayant des propriĂ©tĂ©s homogĂšnes, ils sont Ă©lectronĂ©gatifs. Ces Ă©lĂ©ments sont chimiquement rĂ©actifs. Lorsque leur numĂ©ro atomique croĂźt, leur rĂ©activitĂ© diminue.

Le fluor est le plus rĂ©actif des halogĂšnes, s’associant Ă  tous les autres Ă©lĂ©ments chimiques, sauf le nĂ©on et l’hĂ©lium. Quant Ă  l’astate, il appartient Ă  la fois au groupe des mĂ©talloĂŻdes et Ă  celui des halogĂšnes. Les quelques atomes de tennesse produits ont eu une durĂ©e de vie trop brĂšve pour que ses propriĂ©tĂ©s aient pu ĂȘtre identifiĂ©es, il n’a donc jamais pu ĂȘtre classĂ© non plus.

Le terme « halogÚne » provient du grec hals qui signifie sel, et gennùn synonyme de « engendrer ». En 1811, il a été inventé par Johann Schweigger afin de désigner le dichlore. Ce dernier attaque les métaux et donne par la suite des sels.

Vu leur grande rĂ©activitĂ©, les halogĂšnes ont habituellement la forme de sels contenant un anion halogĂ©nure. Par exemple, l’iodure de potassium, le bromure d’argent, le chlorure de sodium, le fluorure de calcium, etc. Il est aussi possible de les trouver dans certains composĂ©s non ioniques et dans des molĂ©cules biologiques tels que le thyroxine et le triiodothyronine.

ExposĂ© Ă  une pression atmosphĂ©rique normale et Ă  0°C, les corps simples de la famille des halogĂšnes forment des molĂ©cules diatomiques. L’état standard du dibrome est liquide. Le dichlore et le difluor se prĂ©sentent sous forme de gaz et le diiode de solide. Dans la nature, ces Ă©lĂ©ments ne se trouvent pas sous cette forme. Lorsque leur couche de valence comporte sept Ă©lectrons, ils forment des anions qui sont nommĂ©s « halogĂ©nures ». Ces derniers concernent le chlorure Cl−, le fluorure F−, l’iodure I− et le bromure Br−. Leurs composĂ©s avec l’hydrogĂšne sont tous des acides forts, surtout l’acide chlorhydrique (solution aqueuse de chlorure d’hydrogĂšne HCl). Seul le fluorure d’hydrogĂšne (acide fluorhydrique) est un acide faible.

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Les propriétés physiques des halogÚnes

Sous pressions atmosphériques et à température ambiante, les halogÚnes sont constitué de molécules diatomiques aux états et couleurs suivants :

  • l’iode : un solide violet,
  • le brome : un liquide rouge,
  • le chlore : un gaz vert pĂąle,
  • le fluor : un gaz jaune.

Quant Ă  l’astate, il est radioactif. Il est connu en trĂšs petites quantitĂ©s et sa demi-vie est de seulement quelques heures.

La polarisabilitĂ© des halogĂšnes augmente avec le numĂ©ro atomique. Il s’agit de la facultĂ© d’une structure Ă  se dĂ©former sous l’action d’un champ Ă©lectrique. Ce qui accroĂźt simultanĂ©ment la force de dispersion de London au sein des corps simples. Par consĂ©quent, la tempĂ©rature d’ébullition et de fusion augmente. À l’inverse, l’énergie d’ionisation et l’électronĂ©gativitĂ© de ces Ă©lĂ©ments diminuent.

Les propriétés physiques des halogÚnes sont présentées dans le tableau suivant :

ÉlĂ©mentMasse
 atomique
Température
 de fusion
Température
 d’Ă©bullition
Masse
 volumique
Rayon de
 covalence
Configuration
 Ă©lectronique
Énergie
 d’ionisation
ÉlectronĂ©gativitĂ©
 (Pauling)
Fluor18,998 403 16 u−219,67 °C−188,11 °C1,696 g/l64 pm[He] 2s2 2p51 681 kJ/mol3,98
Chlore35,451 5 u−101,5 °C−34,04 °C3,2 g/l102 ± 4 pm[Ne] 3s2 3p51 251,2 kJ/mol3,16
Brome79,904(3) u−7,2 °C58,8 °C3,102 8 g/cm3120 ± 3 pm[Ar] 4s2 3d10 4p51 139,9 kJ/mol2,96
Iode126,904 47 u113,7 °C184,3 °C4,933 g/cm3139 ± 3 pm[Kr] 5s2 4d10 5p51 008,4 kJ/mol2,66

Les molĂ©cules d’halogĂšnes

Les halogÚnes produisent des molécules homonucléaires diatomiques X2 :

  • Fluor : il forme une molĂ©cule F2 ;
  • Brome : cet Ă©lĂ©ment forme une molĂ©cule Br2 ;
  • Chlore : il produit une molĂ©cule Cl2 ;
  • Iode : cet Ă©lĂ©ment forme une molĂ©cule I2.

La longueur de la liaison entre les atomes croßt avec leur rayon atomique. Le tableau suivant récapitule ces longueurs suivant leur état :

HalogĂšneFluorChloreBromeIode
Longueur de liaison X-X État solide149 pm198 pm227 pm272
Longueur de liaison État gazeux143 pm199 pm228 pm266 pm

Actuellement, la structure de la molĂ©cule At2 de diastase n’est pas encore bien Ă©tablie. Les donnĂ©es concernant son observation ne sont pas confirmĂ©es. Des Ă©tudes indiquent que cette molĂ©cule est inexistante car jamais Ă©tudiĂ©e, alors que d’autres scientifiques considĂšrent qu’elle doit exister.

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La réactivité chimique des halogÚnes

Les Ă©nergies de liaison des halogĂšnes diminuent de haut en bas dans la colonne 17 du tableau pĂ©riodique, Ă  l’exception de la molĂ©cule difluor F2. Lorsque le numĂ©ro atomique croĂźt, la rĂ©activitĂ© chimique de ces Ă©lĂ©ments diminue. De plus, la taille de leurs atomes augmente. Le fluor suit ce phĂ©nomĂšne dans son association avec d’autres Ă©lĂ©ments. Au contraire, les molĂ©cules F2 prĂ©sentent des Ă©nergies de liaison relativement faibles.

En raison de leur rĂ©activitĂ© chimique, les halogĂšnes sont dangereux pour les ĂȘtres vivants. En grande quantitĂ©, ils peuvent ĂȘtre mortels. Cette rĂ©activitĂ© Ă©levĂ©e rĂ©sulte de leur Ă©lectronĂ©gativitĂ© importante dĂ©rivĂ©e de leur charge nuclĂ©aire effective.

Par ailleurs, le fluor reprĂ©sente l’un des Ă©lĂ©ments les plus rĂ©actifs. Il est capable de former des composĂ©s avec de nombreuses substances inertes, ainsi qu’avec d’autres Ă©lĂ©ments chimiques incluant les gaz rares hormis le nĂ©on et l’hĂ©lium. Ce gaz est hautement toxique et corrosif. Lorsqu’il est contenu dans un rĂ©cipient en verre contenant une petite trace d’humiditĂ©, il attaque le matĂ©riau et forme du tĂ©trafluorure de silicium. Il faut donc le manipuler avec prĂ©caution. Si on utilise un instrument en verre, celui-ci doit ĂȘtre absolument sec.

Paradoxalement, l’importante rĂ©activitĂ© du fluor conduit aux liaisons chimiques les plus fortes, notamment avec le carbone. Par consĂ©quent, le PTFE ou polytĂ©trafluoroĂ©thylĂšneest un polymĂšre avec un point de fusion Ă©levĂ© et une stabilitĂ© chimique et thermique exceptionnelle. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1938 par accident par le chimiste Roy J. Plunkett. Il recouvre dĂ©sormais les ustensiles de cuisine sous le nom commercial « TĂ©flon ».

La réaction chimique avec les métaux

Les halogĂšnes rĂ©agissent avec tous les mĂ©taux lorsqu’ils sont exposĂ©s Ă  tempĂ©rature ambiante. Cette association permet de former des composĂ©s ioniques comme l’iodure d’uranium(III), le chlorure de sodium NaCl et le chlorure de fer(III).

La rĂ©action chimique avec l’hydrogĂšne

Les halogĂšnes, sauf l’iode, rĂ©agissent avec l’hydrogĂšne, ce qui conduit Ă  la formation d’un gaz de composition HX. Soluble dans l’eau, ce dernier forme des acides halogĂ©nohydriques (H+,X−).

La rĂ©action de l’hydrogĂšne avec les non-mĂ©taux

Les halogĂšnes sont rĂ©actifs avec des non-mĂ©taux Ă  l’instar du carbone, du silicium et du dihydrogĂšne pour donner des halogĂ©nures covalents.

La réaction avec les hydrocarbures

AssociĂ©s aux hydrocarbures, les halogĂšnes produisent des hydrocarbures halogĂ©nĂ©s. Ceux-ci s’imposent en industrie en tant que matĂ©riaux importants. Ils concernent principalement les perfluorocarbures (PFC), les chlorofluorocarbures (CFC) ainsi que le chloroforme (trichloromĂ©thane CHCl3) .

La rĂ©action chimique avec les solutions aqueuses et l’eau

La liaison du fluor avec de l’eau permet d’obtenir de l’ozone O3, du dioxygĂšne O2, et du fluorure d’hydrogĂšne HF. Concernant le brome et le chlore, ils sont modĂ©rĂ©ment hydrosolubles. Ainsi, leurs solutions sont dissociĂ©es partiellement en hypohalogĂ©nite HXO et en acide halogĂ©nohydrique (H+,X−). Quant Ă  l’iode, celui-ci est moins soluble.

La rĂ©action des halogĂšnes, Ă  l’exception du fluor, avec l’eau peut former une sĂ©rie d’oxoacides. Dans la plupart de ces associations, les halogĂšnes jouent le rĂŽle d’oxydants. Les halogĂšnes les plus lĂ©gers sont donc capables d’oxyder des anions halogĂ©nures lourds.

Les composés chimiques

Les interhalogĂšnes

Les interhalogĂšnes ont comme formule XYn, oĂč n est une valeur impaire de 1 Ă  7. X et Y correspondent Ă  des halogĂšnes. Ces composĂ©s sont constituĂ©s d’au moins deux types d’halogĂšnes. Les molĂ©cules d’interhalogĂšnes les plus importantes, par exemple, le trifluorure de chlore CIF3, sont formĂ©es par la rĂ©action d’un plus petit interhalogĂšne avec un halogĂšne pur.

ComparĂ©s aux halogĂšnes purs, sauf la molĂ©cule de difluor, les interhalogĂšnes sont relativement rĂ©actifs. En effet, les combinaisons des molĂ©cules d’halogĂšnes homonuclĂ©aires sont plus fortes que les liaisons interhalogĂšnes.

Toutefois, les propriĂ©tĂ©s gĂ©nĂ©rales de ces composĂ©s chimiques sont similaires Ă  celles des halogĂšnes purs. Par ailleurs, un bon nombre d’interhalogĂšnes sont obtenus par l’association d’atomes de fluor Ă  un halogĂšne lourd. Il est possible de lier cinq atomes de fluor Ă  un atome de brome et de chlore.

Aux conditions normales de pression et de tempĂ©ratures, la plupart de ces composĂ©s chimiques sont gazeux. Cependant, certains restent liquides, notamment le trifluorure de brome BrF3. Plusieurs interhalogĂšnes iodĂ©s sont solides, c’est le cas du monobromure d’iode IBr.

Les composĂ©s interhalogĂšnes disposent de propriĂ©tĂ©s physico-chimiques intermĂ©diaires par raport Ă  celles de leurs halogĂšnes constitutifs. Par consĂ©quent, le monochlorure de brome BrCl possĂšde un pouvoir d’oxydation supĂ©rieur Ă  celui du brome Br2, mais infĂ©rieur Ă  celui du chlore Cl2. Physiquement, le monochlorure d’iode ICl est similaire au brome Br2.

On peut se servir des interhalogĂšnes fluorĂ©s comme rĂ©actifs de fluoration plus doux que le fluor F2. Il est aussi possible d’ioniser des interhalogĂšnes afin d’obtenir des interhalogĂ©nures. L’ion triiodure I3−est formĂ© par rĂ©action entre l’ion iodure I− et la diode I2. Il se prĂ©sente comme le paradigme de la plupart des interhalogĂ©nures comme I2Cl−. MĂȘme si ce dernier est moins courant, il est produit par la liaison entre l’ion chlorure Cl− et I2.

Les halogĂ©nures d’hydrogĂšnes et les acides halogĂ©nohydriques

La rĂ©action des halogĂšnes avec l’hydrogĂšne produit des halogĂ©nures d’hydrogĂšne :

X2 + H2 → 2 HX

HX correspond au fluorure d’hydrogĂšne, le bromure d’hydrogĂšne HBr ainsi que le chlorure d’hydrogĂšne HCI. L’astate se comporte comme un halogĂšne. Par la mĂȘme rĂ©action, il forme de l’astature d’hydrogĂšne AtH. Par ailleurs, le fluorure d’hydrogĂšne reprĂ©sente le seul halogĂ©nure qui puisse donner des liaisons hydrogĂšne.

Lorsque les halogĂšnes sont plus lourds, leur rĂ©action avec l’hydrogĂšne est moins rapide. MĂȘme Ă  froid et dans l’obscuritĂ©, celle-ci est explosive avec le fluor. Avec le chlore, cette rĂ©action est explosive seulement Ă  chaud et en prĂ©sence de lumiĂšre. Avec l’astate et l’iode, elle reste incomplĂšte et permet d’établir un Ă©quilibre chimique.

Les halogĂ©nures d’hydrogĂšne se prĂ©sentent sous forme de gaz Ă  tempĂ©rature ambiante. Lorsqu’ils sont associĂ©s Ă  l’eau, ils forment des acides halogĂ©nohydriques tels que :

  • l’acide chlorhydrique ;
  • l’acide fluorhydrique ;
  • l’acide iodhydrique ;
  • l’acide bromhydrique ;
  • l’acide astathydrique.

L’acide fluorhydrique est considĂ©rĂ© comme un acide faible. Les autres, quant Ă  eux, sont des acides forts. Concernant l’acide astathydrique, il peut se dĂ©composer en hydrogĂšne et en astate.

Les halogĂ©nures d’hydrogĂšne se prĂ©sentent comme des composĂ©s toxiques et irritants. Le chlorure et le fluorure d’hydrogĂšne sont particuliĂšrement acides. Le premier est lĂ©tal lorsqu’il excĂšde 50 ppm dans l’atmosphĂšre. Le second est utilisĂ© dans l’industrie. TrĂšs toxique, il peut provoquer des lĂ©sions cellulaires ainsi que des ƓdĂšmes pulmonaires.

Les halogénures de métaux

Les halogÚnes produisent plusieurs composés chimiques en réagissant avec le sodium, notamment :

  • le chlorure de sodium NaCI ;
  • le fluorure de sodium NaF ;
  • le bromure de sodium NaBr ;
  • l’iodure de sodium Nal ;
  • l’astate de sodium NaAt.

Ces réactions forment aussi des flammes orange clair.

Le fer rĂ©agit avec le chlore, le fluor ainsi que le brome en vue de produire des halogĂ©nures de fer (III). LiĂ© avec de l’iode, il crĂ©e de l’iodure de fer(II) Fel2.

MĂȘme Ă  basse tempĂ©rature, la paille de fer rĂ©agit avec le fluor en formant du fluorure de fer(III) de teinte blanche. Quand le fer rĂ©agit avec le chlore Ă  tempĂ©rature Ă©levĂ©e, du chlorure de (III) FeCl3 de couleur noire est obtenu. En prĂ©sence d’humiditĂ©, ce dernier prĂ©sente une teinte brun-rouge. Le fer rĂ©agit Ă©galement avec le brome, ce qui permet de former du bromure de fer(III) FeBr3 colorĂ© en brun-rouge. Sa liaison avec de l’iode permet de produire de l’iodure de fer(II).

Les oxosels, oxoacides et oxydes

Il existe plusieurs oxydes d’halogĂšne. Pouvant ĂȘtre plus ou moins stables, ils rĂ©agissent directement avec l’ozone O3, le dioxygĂšne O2 ou encore avec l’oxyde comme HgO. Au sein de ces oxydes, le fluor conserve son nombre d’oxydation habituel. Cependant, les autres halogĂšnes disposent de nombres d’oxydation variĂ©s allant de +I Ă  +VII.

Les anhydrides d’oxoacides possĂšdent un nombre d’oxydation +I, +III, +V ou encore +VII. Ils sont dĂ©nommĂ©s halogĂ©neux HXO2, acide hypohalogĂ©neux HXO, perhalogĂ©nique HXO4 ou halogĂ©nique HXO3. Les sels et les anions de ces oxoacides sont dĂ©signĂ©s halogĂ©nates, hypohalogĂ©nite,  perhalogĂ©nates ainsi que halogĂ©nites.

Les usages pratiques

Les halogÚnes sont utilisés dans de nombreux secteurs.

La photographie

Les cristaux de bromures, de chlorures et d’iodures d’argent ont pour rĂŽle d’absorber la lumiĂšre de certaines couleurs. Ils peuvent aussi rĂ©agir avec les rĂ©vĂ©lateurs afin de produire les grains de l’image.

L’éclairage

Les lampes halogĂšnes tirent leur nom de la prĂ©sence de l’iode ou du brome. L’élĂ©ment chimique produit une surtension dans le filament de tungstĂšne afin de permettre Ă  celui-ci d’atteindre une tempĂ©rature Ă©levĂ©e, ce qui donne une couleur plus blanche.

L’utilisation des halogĂšnes dans les lampes comporte de nombreux avantages. L’action entre le tungstĂšne et le dihalogĂšne, Ă  tempĂ©rature modĂ©rĂ©e, forme des halogĂ©nures de tungstĂšne. Au chaud, ils se dĂ©composent afin de redonner du dihalogĂšne et du tungstĂšne. Lorsque le filament de tungstĂšne possĂšde une tempĂ©rature Ă©levĂ©e, il a un plus faible diamĂštre. Ainsi, il bĂ©nĂ©ficie d’une forte rĂ©sistance et donc un effet Joule important.

Lorsque le dihalogĂšne rĂ©agit avec du tungstĂšne, il oxyde le filament. Cela gĂ©nĂšre des produits gazeux WBrn. Par ailleurs, le bromure de tungstĂšne se prĂ©sente sous forme de gaz. Cela correspond donc Ă  la partie du filament qui a Ă©tĂ© vaporisĂ©e, celle oĂč le diamĂštre est le plus grand.

L’halogĂ©nure gazeux est dĂ©composĂ© au point le plus chaud de la lampe. Cela permet de dĂ©poser du tungstĂšne sur toutes les parties fines du filament. Ainsi, tout le processus (Ă©vaporation / redĂ©position) consiste Ă  transfĂ©rer le tungstĂšne des parties Ă©paisses vers les parties fines du filament, homogĂ©nĂ©isant ainsi son diamĂštre. Par consĂ©quent, le filament auto-entretenu peut mieux rĂ©sister Ă  la chaleur que les lampes Ă  incandescence ordinaires.

L’hygiùne

Le chlore, qui se prĂ©sente sous forme d’ion hypochlorite ClO−, est utilisĂ© dans de l’eau de Javel. Agent bactĂ©ricide et oxydant actif, il est aussi prĂ©sent dans des produits de blanchiment. Certains oxychlorures sont Ă©galement utilisĂ©s dans des industries.

Le brome, principalement celui sous forme de dibrome, sert Ă  dĂ©sinfecter les piscines. Plus facile Ă  stocker sous forme de liquide qu’en tant que gaz, cet Ă©lĂ©ment s’avĂšre peu agressif pour les cellules. Il est donc prisĂ© pour assainir les piscines chaudes comme les spas. Cependant, ce rĂ©actif est relativement coĂ»teux.

L’iode est souvent utilisĂ© pour la dĂ©sinfection, en tant que BĂ©tadine ou teinture d’iode.

Le fluor est prĂ©sent dans des produits d’hygiĂšne dentaire. Notamment, les dentifrices contenant cet Ă©lĂ©ment chimique renforce l’Ă©mail des dents. Favorisant la prĂ©vention de caries, elles protĂšgent les gencives. Leur utilisation quotidienne permet de maintenir les dents en bonne santĂ©. Cependant, le difluor gazeux est trop rĂ©actif. Il est donc trĂšs dangereux.

L’alimentation

OmniprĂ©sents dans la nature, les halogĂšnes sont trĂšs utilisĂ©s dans le secteur alimentaire. Ainsi, le chlore fait partie de l’alimentation. On trouve de l’ion chlorure dans le sel de table. Ce dernier se compose essentiellement de chlorure de sodium. Par ailleurs, cet Ă©lĂ©ment chimique se retrouve sous forme molĂ©culaire dans les aliments contenant le sucralose, un Ă©dulcorant artificiel.

L’iode est essentiel Ă  la santĂ© humaine. La thyroĂŻde est une glande ayant pour rĂŽle de fixer cet Ă©lĂ©ment chimique et de synthĂ©tiser les hormones iodĂ©es.

Les solvants halogénés

Les hydrocarbures fluorés, bromés, chlorés ou iodés forment des composés chimiques comme :

  • le tĂ©trachloromĂ©thane,
  • le chloroforme,
  • le dichloromĂ©thane,
  • le trichlorĂ©thylĂšne,
  • le perchloroĂ©thylĂšne .

Les solvants halogĂ©nĂ©s sont dangereux pour la couche d’ozone.

Les polymÚres halogénés

Les polymÚres halogénés concernent principalement les fluoropolymÚres ainsi que les chloropolymÚres. Les premiers font référence aux éléments suivants :

  • polytĂ©trafluoroĂ©thylĂšne (PTFE) (TĂ©flon) ;
  • polyfluorure de vinylidĂšne (PVDF) ;
  • polyfluorure de vinyle (PVF) ;
  • perfluoroalkoxy (PFA) ;
  • Ă©thylĂšne tĂ©trafluoroĂ©thylĂšne (ETFE) ;
  • polydifluoroĂ©thylĂšne ;
  • polychlorotrifluoroĂ©thylĂšne (CTFE).

Quant aux polymÚres chlorés, ils correspondent au polychlorure de vinyle surchloré (PVC-C), polychlorure de vinyle (PVC) et au polychlorure de vinylidÚne (PVDC).

L’industrie pharmaceutique

Les halogÚnes entrent dans la composition de nombreux médicaments dont certains agents anesthésiques volatils, comme :

  • isoflurane,
  • sĂ©voflurane,
  •  desflurane,
  • enflurane,
  • halothane.

Le bromure de potassium est prĂ©sent dans des somnifĂšres. 

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