Le trèfle rouge est une espèce dicotylédone d’origine eurasienne et nord-africaine. Il est cultivé comme plante fourragère dans différents continents. Sa réputation s’étend depuis l’Antiquité. Sa vertu la plus appréciée est de soulager les symptômes de la ménopause.
Le trèfle rouge est une plante herbacée velue, à tige dressée. Il mesure entre 5 à 50 cm de haut.
Ses feuilles sont composées de trois folioles elliptiques à ovales, de couleur verte, caractérisées par un motif blanc central. Celles du haut sont disposées de manière opposée et attachées directement à la tige. Les stipules sont de forme triangulaire et se terminent par une pointe.
Les fleurs du trèfle rouge sont regroupées en inflorescences globuleuses. Elles se distinguent par leur couleur rosée à l’extrémité et blanchâtre à la base. Le calice de la fleur est formé d’un tube velu à 10 nervures. Ce tube est prolongé par cinq dents ciliées, dont une plus longue que les autres. En moyenne, un capitule comporte 125 fleurs. Ayant un caractère autostérile, la plante attire les pollinisateurs grâce à son caractère mellifère. La période de floraison s’étend de mai à septembre, et peut se prolonger jusqu’en octobre dans les régions méridionales.
Les fruits de la plante sont de petites gousses de 3 à 10 mm de long.
Le trèfle rouge est connu sous plusieurs noms et synonymes :
Cette plante est très répandue en Europe, surtout en France métropolitaine. Elle fait partie des principales espèces fourragères canadiennes et scandinaves. Le trèfle rouge borde également le bassin méditerranéen. Récemment, il a été introduit dans les zones tempérées humides d’Amérique et d’Australie.
Vous pouvez trouver le trèfle rouge dans plusieurs endroits :
Résistant au froid, cette plante supporte la culture en altitude.
Le trèfle rouge est mis en terre avec une poacée comme le ray-grass hybride ou le ray-grass d’Italie. Cette association est cultivée dans les prairies temporaires sur sols acides. Au Canada et en Europe du Nord, la plante est combinée avec la phléole.
Sa conservation se fait par ensilage à l’aide de trois coupes par an, malgré un séchage difficile.
Le trèfle rouge compte plus de 200 variétés. Seules quelques-unes d’entre elles, plus anciennes ou plus récentes, sont cultivées en France.
Parmi les variétés diploïdes :
Les variétés tétraploïdes sont :
Le trèfle rouge dispose en effet de différents composants et actifs qui lui confèrent sa particularité et ses nombreux vertus :
Le trèfle rouge peut se présenter sous différentes formes galéniques :
L’huile aromatique du trèfle rouge est utilisé dans différentes préparations :
Le trèfle rouge est connu depuis l’Antiquité. À cette époque, les druides le considéraient comme une plante sacrée capable de chasser les mauvais esprits. Les Celtes d’Irlande l’honorent pour ses trois feuilles. En effet, le chiffre trois était considéré comme un chiffre sacré. Sa réputation s’est étendue dans tout l’Occident et en Asie. Il était apprécié pour ses vertus expectorantes, cholérétiques, diurétiques, antispasmodiques et dépuratives. En Chine et en Russie, il est utilisé pour soigner les problèmes respiratoires comme la coqueluche chez les enfants. La plante était également employée pour soulager des problèmes dermatologiques : prurit, ulcères cutanés, eczéma et psoriasis. Au début du XXe siècle, des préparations anticancéreuses populaires comme la formule Hoxsey contenaient du trèfle rouge. Cependant, plusieurs usages traditionnels de la plante sont devenus désuets.
Récemment, les scientifiques se sont intéressés aux isoflavones contenues dans la plante. Ces isomères sont des phytoœstrogènes capables de mimer l’œstrogène.
Les feuilles de trèfle rouge, comestibles, peuvent être consommées en salade. Elles peuvent également être cuites comme des légumes. Le nectar des fleurs est très apprécié des enfants et peut décorer les salades de fruits. Les fleurs séchées et broyées se mélangent à la farine pour faire du pain.
Les graines moulues de trèfle rouge entrent aussi dans la composition de la farine. Il est possible de faire germer ces graines pour un apport vitaminique en plus.
La principale vertu de la plante réside dans sa capacité à soulager les symptômes de la ménopause. En effet, cette dernière est caractérisée par des sautes d’humeur, des bouffées de chaleur, une fatigue passagère, des sueurs nocturnes ou une sécheresse des muqueuses. Tous ces symptômes sont dus à la diminution du taux d’œstrogènes. Les isoflavones ont la potentialité de simuler les activités œstrogéniques. Des études concluantes ont été menées dans ce sens pour étayer les théories. En outre, ces isomères augmentent le bon cholestérol HDL et diminuent les triglycérides pour une meilleure santé cardiovasculaire.
La chute d’œstrogène pendant la ménopause occasionne aussi une déminéralisation osseuse, et donc l’ostéoporose. Des études en 2001, 2004 et 2017 ont conclu à une atténuation de la perte osseuse engendrée par les isoflavones. Le trèfle rouge peut en conséquence prévenir l’ostéoporose chez la femme ménopausée.
Ses propriétés expectorantes et antispasmodiques soulagent les problèmes respiratoires comme la toux, l’asthme et les affections bronchiques, la coqueluche, l’enrouement. Elles calment également la diarrhée. Ses vertus dépuratives fortifient la santé des cheveux et de la peau.
Les têtes florales appliquées localement soulagent les problèmes dermatologiques : le psoriasis, l’eczéma, les démangeaisons, les ulcères cutanés et autres plaies. Rafraîchir les yeux fatigués fait aussi partie des attributs du trèfle rouge. Les inflorescences ont des propriétés cholagogues. Elles contribuent au bon fonctionnement de l’organisme en facilitant l’évacuation de la bile.
Le trèfle rouge est un traitement adjuvant de la goutte. Elle traite aussi les maux de gorge. Malgré ses nombreuses vertus, l’efficacité de la plante diffère d’un individu à l’autre selon son microbiote intestinal. Des études sont en cours pour évaluer ses propriétés anticancéreuses.
En usage interne, prenez des extraits de 500 mg 4 à 8 fois par jour.
Pour soulager les symptômes de la ménopause, différentes modes de prise sont disponibles :
En complément alimentaire, une cuillère à café rase de poudre de trèfle rouge par jour suffit.
Pour soulager une toux, un eczéma, un psoriasis et des démangeaisons cutanées, vous avez l’embarras du choix :
Pour les problèmes cutanés, préconisez les crèmes 10 à 15 % de sommités fleuries séchées. Vous pouvez également refroidir une infusion et l’appliquez sur les lésions avec les compresses. Les autres formes galéniques utilisées en cosmétique ont leur conseil d’utilisation propre sur leur boîte.
En tant que plante fourragère, le trèfle rouge sert de nourriture aux animaux. Riche en protéines et très digeste, il est un fourrage de qualité. Cependant, il peut provoquer un météorisme abdominal et doit être pâturé avec précaution. Le trèfle rouge, utilisé comme engrais vert, enrichit les sols en azote.
Pour les sautes d’humeur et l’irritabilité, la plante peut agir avec la valériane et la passiflore. Le soja, le houblon, le lin et le trèfle rouge calment les bouffées de chaleur. Si vous voulez garder votre poids durement perdu, associez la plante avec la spiruline, la piloselle et le thé vert.
Le trèfle rouge et l’acide hyaluronique en association luttent contre le vieillissement de la peau. Un problème de libido peut être résolu par une combinaison de maca, de gingembre et de trèfle rouge. La levure de bière mélangée avec cette plante fortifie les phanères. Pour prévenir l’ostéoporose, associez la prêle, le lithothamne, l’ortie et le trèfle rouge.
La plante est contre-indiquée chez les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Elle est de plus déconseillée chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormonodépendants. Ces cancers peuvent concerner les ovaires, l’utérus ou les seins.
Le trèfle rouge interagit avec les anticoagulants et les médicaments antiplaquettaires. Les effets secondaires du trèfle rouge se manifestent par des maux de tête, des nausées ou des éruptions cutanées. Il est donc conseillé de demander l’avis d’un médecin avant d’utiliser la plante.
En théorie, le trèfle rouge renforce les effets d’autres plantes contenant des isoflavones lorsqu’elles sont utilisées en association. Il s’agit notamment de l’ipriflavone, du soja et de l’actée à grappes noires.
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