
Caractéristiques du Tamaris
- Nom : Tamaris
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : –
- Ordre : Violales
- Famille : Tamaricaceae
- Sous-famille :–
- Genre : Tamarix
- Espèce : –
Le tamaris ou tamarix est un genre d’arbustes de la famille des Tamaricacées. Cette plante à fleurs printanières a sa place aussi bien dans la décoration que dans la phytothérapie. Les écorces, les feuilles et les fleurs possèdent des vertus bénéfiques pour la santé.
Le tamaris est une plante originaire des régions sèches d’Eurasie et d’Afrique. On le rencontre souvent le long des cours d’eau dans les régions méditerranéennes. Il est également présent en Europe, en Égypte, au Moyen-Orient et dans la péninsule arabique.
Pour les anciens Égyptiens, le tamaris était considéré comme une plante sacrée. Le cercueil qui renfermait le corps du dieu Osiris, porté par l’eau serait venu s’échouer dans un tamaris géant.
Pour certains auteurs, la manne de la Bible serait de l’exsudat du tamarix, obtenu suite à la piqûre de la cochenille.
Le mot « tamaris » vient de nom latin tamarix, en référenceà la rivière du même nom en Espagne. Cet arbuste possède également d’autres appellations : perles, eshel, Dieux, Abraham et peigneuse.
Le tamaris est un arbuste très rustique et robuste. Il ne craint pas le froid et la sécheresse. Sa hauteur est généralement de 1,5 m, mais certaines variétés peuvent dépasser les quatre mètres.
Le tronc est court et tourmenté. Au fil des années, il devient massif, creux et penché. De jeunes rameaux continuent néanmoins de pousser. L’écorce des jeunes plants est beige et parsemée de lenticelles.
Les feuilles des tamaris sont petites, écailleuses et alternes. Elles font environ 1 à 2 mm de long et forment une grande touffe sur les branches. On constate parfois une fine pellicule de sel sur cette partie de la plante.
L’inflorescence ressemble à une grappe de 15 cm de long, avec de minuscules fleurs de couleur rose pâle, violette ou blanche. Elles ont quatre pétales et couvrent l’extrémité des rameaux. Les bourgeons non encore éclos ressemblent à des grosses perles, d’où le nom de « perles » donné à la plante.
La période de floraison varie en fonction de la variété du tamaris. La plupart du temps, certaines espèces fleurissent en avril ou en mai. D’autres attendent le milieu de l’été ou le début de l’automne. La particularité de cet arbuste réside dans le fait qu’il peut fleurir trois fois au cours d’une même saison.
Le fruit du tamaris se présente sous forme de capsule triangulaire remplie de graines. Il est doté d’une touffe de poils pouvant se disperser facilement.
Il existe plusieurs variétés de tamaris. Auparavant, plus de 140 espèces ont été identifiées. Au fil du temps, les études ont montré que certaines appellations désignent un seul et même arbre. Le nombre de variétés de cet arbre est donc revu à la baisse. Néanmoins, 4 espèces sont les plus cultivées.
Le Tamarix aphylla peut atteindre une hauteur de 18 m. Ses feuilles vertes sont petites, persistantes. Elles sont perlées de sel absorbé par les racines de la plante. On en constate d’ailleurs une croûte sur le sol, au pied de l’arbre. On le rencontre au Maroc, en Égypte et en Afrique du Nord. Cette variété possède d’autres noms communs : Athel pin, arbre Athel, saltcedar ou tamaris Athel.
Le Tamarix gallica est aussi connu sous le nom de tamaris commun ou tamaris de France. Ses feuilles sont caduques et pointues et sont de couleur vert ou gris vert. Elles sont minuscules et leur longueur varie entre 5 et 15 mm. Cette variété possède un tronc noueux avec des branches fines et ramifiées.
Le Tamarix senegalensis ou tamaris du Sénégal est une variété de petite taille qui ne dépasse pas 2 ou 3 m. Il possède des branches ramifiées avec un feuillage de couleur vert gris. Cette espèce est particulièrement appréciée pour sa résistance et son adaptation à la salinité des sols. Elle s’avère être une solution pour un programme de repeuplement sur les terres abandonnées par les agriculteurs.
Le Tamarix ramosissima est plus connu sous son nom commun tamaris d’été. Ses feuilles sont caduques. Ses fleurs ont 4 ou 5 pétales et forment des grappes dressées sur les rameaux. La particularité de cette espèce réside dans la couleur rougeâtre de ses tiges et aussi dans sa rusticité. Cet arbrisseau ornemental est très prisé dans beaucoup de régions.
La plupart des variétés de tamaris sont rustiques. Ces arbres se cultivent très facilement et possèdent une longue durée de vie.
Les tamaris se plaisent sur les sols ordinaires, secs et légers. Ils poussent facilement sur les terres pauvres et sèches. Ils s’adaptent également aux terres salines puisqu’on les rencontre aussi en bord de mer.
Ces plantes ont besoin d’un emplacement bien ensoleillé pour bien se développer et pour offrir une belle floraison. On peut les cultiver en groupe pour avoir de jolis bosquets. La plupart du temps, ils sont plantés dans des endroits isolés du jardin, loin de grands arbres qui peuvent lui faire de l’ombre.
Cet arbuste est résistant face aux intempéries. Il tolère une baisse de température allant jusqu’à -20 ° C.
La période favorable à la plantation du tamaris sont les mois de mars et d’avril. Les jeunes plants ont besoin d’une température positive pour une bonne croissance à l’air libre, sans abri.
Un ombrage léger et constant nuit au développement du tamaris. Les endroits près des maisons ne sont donc pas recommandés.
Les graines de tamaris sont semées dans un récipient rempli de sol préparé et déposé sur un plateau rempli d’eau. Une fois que les pousses atteignent 10 à 15 cm, elles sont transférées sur un lit temporaire, où elles resteront deux ans. Par la suite, les arbrisseaux sont plantés définitivement dans un emplacement permanent.
Les couches d’un arbuste adulte de Tamarix servent aussi à la propagation de la plante. Les branches saines et pendantes près du sol sont pliées. Ensuite, elles sont enfouies à une profondeur de 20 cm, sans être séparées de la plante-mère. Un fil les relie. L’arrosage se fait en même temps que celui de la plante souche. Il faut attendre que les nouvelles racines soient assez robustes avant de procéder à la séparation et à la transplantation.
Le tamaris peut également se multiplier par bouturage. Les boutures sont prélevées sur les pousses n’ayant pas encore développé de bois dur. La coupe inférieure doit être oblique. Cette partie sera en contact le substrat léger et fertile du récipient qui recueille les boutures. Il est important de mettre le contenant dans un endroit chaud et éclairé, surtout durant la période hivernale. Lorsque des jeunes feuilles commencent à apparaître, la plante est transférée sur un lit temporaire. Après une année, elle est transplantée à l’endroit dédié.
La fertilisation du sol se fait avant la plantation. Les nutriments apportés suffisent aux jeunes pousses. Les années suivantes, en automne ou au printemps, l’ajout d’engrais organiques, de phosphore et de potassium est requis.
Les graines et les jeunes pousses ont besoin d’un arrosage régulier pour bien se développer. La fréquence dépend de la nature du sol, car un engorgement d’eau pourrait nuire aux racines. Pour un tamaris adulte, l’opération ne se fait qu’en temps de sécheresse et au moment de la floraison.
Pour une mise en forme et garder constante sa hauteur, deux tailles annuelles sont effectuées. Elles ont lieu au printemps avant la pousse des bourgeons, et à l’automne après la floraison.
L’hiver, un paillage du sol avec une épaisse couche de matériau isolant protège le tamaris du froid et du gel. On peut également le couvrir par des branches d’épinette ou par un matériau non tissé. Par ailleurs, le tamaris n’a pas besoin d’attention particulière face aux maladies et aux insectes.
Le tamaris contient :
Voici un tableau qui résume les valeurs nutritives pour 100 g de tamaris.
Nutrition | Apport |
Énergie | 82 kcal |
Matières grasses | 0,07 g |
Acides gras saturés | 0,04 g |
Glucides | 6,07 g |
Sucres | 1,11 g |
Fibres alimentaires | 0,692 g |
Protéines | 10,8 g |
Sel | 12,1 g |
L’écorce, les fleurs, les bourgeons et les feuilles sont les parties utilisées en phytothérapie.
Le tamaris est principalement connu pour ses propriétés anti-inflammatoires qui lui permettent de traiter les maladies articulaires comme l’arthrite et le rhumatisme.
Les bourgeons peuvent aussi prévenir le cancer et viennent à bout de l’anémie. Ses composants participent à la fabrication des globules rouges en métabolisant le fer. Ils préviennent les chutes de plaquettes (thrombopénie) par la même occasion.
Le tamaris est réputé pour ses vertus protectrices. Il renforce le système immunitaire et joue également un rôle hépatoprotecteur. Il soulage les gueules de bois.
La peigneuse agit aussi sur le système digestif. Elle possède un effet anti diarrhéique et diurétique. Elle solidifie les selles, rétablit la flore intestinale et favorise la production d’urine pour éliminer les toxines responsables des infections.
Enfin, selon des études, le tamaris pourrait aider dans le traitement de l’infertilité. Des médecins recommandent la consommation de tisane et de décoction à base d’écorce ou de feuilles pour rétablir la fonction reproductrice de l’organisme.
Les propriétés antimicrobiennes du tamaris favorisent la cicatrisation des plaies. Appliquées en cataplasme, les feuilles et fleurs de cet arbuste aident à éradiquer la suppuration. Pour cela, mettez les parties choisies dans de l’eau bouillante. Après les avoir froissés, enveloppez dans un bandage puis, appliquez sur la zone à soigner.
L’infusion des feuilles de la peigneuse est également utilisée en rinçage de la bouche en cas de maux de dents. Son effet analgésique atténue la douleur temporairement.
La récolte des fleurs et des pousses se fait au début de l’été, car c’est le moment où les substances sont en grand nombre. L’écorce du tamarix est aussi employée dans la phytothérapie.
La tisane, l’infusion et la décoction sont les formes courantes utilisées pour bénéficier des propriétés du tamaris.
Pour préparer une décoction, on utilise l’écorce, les feuilles, les graines et les fleurs du tamarix. Pour ce faire, il suffit de bouillir la partie choisie avec de l’eau pendant 15 minutes. Filtrez et une fois refroidie, la préparation peut aussi être bue ou appliquée sur les plaies.
Pour une tisane ou une infusion, versez de l’eau bouillante sur les matières et attendez 15 min pour libérer les vertus de la plante. La dose préconisée varie de 20 à 40 g de matière. On recommande de ne pas boire plus de 3 tasses par jour.
En phytothérapie, le tamaris est préparé en macérât glycériné ou en teinture mère.
Pour le macérât glycériné, on utilise les jeunes pousses et les bourgeons. Les fleurs sont destinées à la réalisation des teintures mères.
L’huile essentielle de bourgeons de tamaris possède également des vertus similaires aux décoctions et aux infusions. La posologie recommandée pour les adultes et les adolescents est de 3 à 5 gouttes par jour.
Le tamaris est contre-indiqué pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. Cela est valable pour le macérât et la teinture mère. Pour la décoction et l’infusion, l’avis d’un médecin est requis. Cette plante, surtout le bourgeon, est un hypercoagulant pouvant être néfaste pour la santé. De plus, elle peut engendrer des réactions d’hypersensibilité.