Le pin maritime est un grand arbre du sud-ouest de l’Europe, inclus dans la famille des Pinacées. Il est connu sous de nombreuses appellations, dont pin à trochets, pin de Corte, pin de Bordeaux, pin des Landes, pinastre ou encore pin mésogéen. Utilisé en médecine, ce conifère est également apprécié en cuisine. Son bois se retrouve dans les domaines de la papeterie et de la menuiserie.
L’utilisation du pin maritime en France remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le goudron qui en est extrait sert à prolonger la durée de vie du bois. Il est obtenu à partir de la combustion des racines et des troncs recouverts de gazon. Une sorte d’huile s’échappe et va se condenser dans une gouttière adaptée. Il en ressort une substance noire, visqueuse et collante, utilisée pour calfater les navires.
En 1534, le navigateur Cartier et son équipage sont atteints de scorbut en débarquant en Amérique du Nord. Les décoctions à base de pin maritime préparées par les indigènes ont pu soulager leurs maux. À partir de là, plusieurs études ont été menées. L’une d’elles a abouti à la découverte du constituant appelé « pycnogénol » par le docteur Jacques Masquelier. Il s’agit d’un extrait riche en antioxydants, en acides organiques et en acides de fruits.
Le Pinus pinaster était introduit dans les Landes vers la fin des années 1900. Sa plantation était prônée par l’agronome français François Jules Hilaire Chambrelent. Celle-ci répondait à différents buts : fixer les dunes et dépurer les zones marécageuses. À cette époque, l’exploitation de l’arbre offrait des revenus acceptables aux foyers les plus modestes. Le gemmage des pins servait à confectionner de la térébenthine, une oléorésine aux propriétés solvantes, détachantes et nettoyantes. De magnifiques forêts de pins maritimes firent alors leur apparition. D’autres régions ont suivi le mouvement. Parmi elles, on peut citer la Bretagne, la Sologne et le Maine, d’où son autre appellation « pin du Maine ».
La forêt de pins à crochets est un atout économique pour la région dans laquelle elle est implantée. Sa croissance rapide est un avantage supplémentaire qui n’impacte en rien la qualité de ses bois.
Le pin maritime est souvent associé à la détermination, à la puissance et à la force vitale. Toutes ces caractéristiques lui valent d’être nommé « arbre d’or ». Il symbolise également la robustesse et l’énergie grâce à son port qui résiste aux tempêtes et aux vents.
Le pin de Bordeaux est le cadeau idéal à proposer à une personne en fin de formation ou qui reçoit son diplôme. Lorsque votre entourage ou vos proches ont réussi avec brio leur apprentissage, ambition ou projet, offrez-leur cet arbre.
À sa maturité, ce conifère peut atteindre jusqu’à 35 m de haut. Son tronc possède des branches érigées et une écorce épaisse. En général, sa couleur est grise, mais peut varier du brun orangé au pourpre.
Au fur et à mesure que l’arbre grandit, sa cime étalée devient conique. Ses aiguilles persistantes de 15 à 25 cm de long sont réunies de façon éparse. Rigides et longues, elles pointent vers l’extrémité des branches.
À partir d’avril à mai, les fleurs mâles (jaune clair) et les fleurs femelles (rouge violacé) apparaissent. Elles se présentent sous forme de petits chatons.
Les fruits sont des pommes de pin appelées cônes. Ils mettent deux années à mûrir et sont facilement reconnaissables à leur couleur brun doux. Ils peuvent demeurer sur les branches de l’arbre pendant plusieurs années.
Comme sa dénomination « maritime » l’indique, le Pinus pinaster prospère naturellement le long des côtes maritimes. Il tolère parfaitement bien les vents forts et les embruns des bords de mer. En France, il abonde dans les régions méditerranéennes et atlantiques.
À l’inverse de son cousin le pin sylvestre, il n’aime pas le gel et ne supporte pas les températures basses. Il est donc sensible au froid, ce qui explique son absence dans le nord de l’Hexagone.
La culture du pin maritime se fait en pleine terre ou en pot.
Sa plantation est recommandée d’octobre à novembre ou de mars à juin. Il est peu exigeant et s’adapte à tout type de sol : riche, non calcaire, profond, pauvre, sableux ou sec. Pour optimiser sa croissance, privilégiez un emplacement ensoleillé, car il a besoin de lumière et de chaleur.
La plante se multiplie par semis. Pour accélérer la germination des graines, elles sont à installer dans un contenant rempli de sable durant l’hiver.
Pensez à installer le pin des Landes dans un endroit spacieux en tenant compte de sa taille une fois adulte. À terme, il deviendra un arbre au port élancé et majestueux. Étant donné que ses racines sont particulièrement développées, prévoyez de l’espace entre deux plants.
Creusez un trou d’1 m de diamètre et de 0,80 m de profondeur tout en supprimant les cailloux et les racines. À défaut d’engrais spécial conifère, l’ajout de compost ou de fumier fait l’affaire. La motte est préalablement immergée dans l’eau avant de la mettre en terre. Veillez à ce qu’il n’y ait plus de bulles d’air. Au moment de la plantation, placez un tuteur au centre pour bien maintenir le végétal. Recouvrez légèrement le trou sans compacter la terre. Terminez par un arrosage abondant. Les premiers mois de la plantation, espacez les arrosages de 15 jours.
En période estivale, il convient d’arroser régulièrement votre arbre. De cette manière, il peut s’enraciner profondément dans le sol. Lorsque les plants mesurent 10 cm environ, il est temps de les repiquer.
L’idéal serait de dégager le pied du pin maritime pour limiter l’apparition des mauvaises herbes. Pour cela, n’hésitez pas à alterner les séances de binage et de désherbage.
La taille n’est pas indispensable. Toutefois, vous pouvez retirer les branches et les feuilles mortes qui s’accumulent autour de l’arbre.
Le Pinus pinaster peut faire face à des nuisibles, des maladies et des parasites. Si des attaques importantes apparaissent, le recours à un spécialiste est de mise. Il est plus habilité à vous diriger vers le traitement le plus approprié.
L’un des principaux prédateurs du conifère est le Matsucoccus feytaudi ou la cochenille du pin maritime. Elle creuse un trou dans son écorce, permettant l’accès aux autres insectes. Ces derniers raffolent de sa sève. L’arbre se défend en dégageant de la résine et se vide par la suite.
Les chenilles processionnaires sont également à craindre. Les nids blancs qu’elles déposent sur les pousses de l’arbre provoquent leur jaunissement. Le cas échéant, enlevez les rameaux contaminés et jetez-les dans le feu. Portez des gants pour éviter les poils urticants des chenilles. Un traitement au Bacillus thuringiensis peut s’avérer utile dans ce cas.
Pour éliminer les araignées rouges, pulvérisez les feuilles d’eau claire ou d’acaricide.
Selon les résultats des recherches effectuées, la composition du pin maritime révèle la présence d’une oléorésine composée de térébenthine. Elle est réputée pour ses bienfaits sur la sphère respiratoire. Elle protège les bronches et les poumons des attaques extérieures.
Le pin de Corte est composé de phytostérols. Comme leur structure se rapproche de celle du cholestérol, ces principes actifs éliminent donc le LDL (mauvais cholestérol). Ils favorisent le maintien des HDL (bon cholestérol).
La résine du pin contient des sesquiterpènes et des monoterpènes (α-pinène, limonène et β-pinène). Ces molécules lui confèrent des vertus antiseptiques et expectorantes.
Son écorce se retrouve principalement en phytothérapie. Elle est constituée de leucocyanidol et de flavonoïdes. Ils sont reconnus pour leurs vertus vitaminiques P, veinotoniques, antihémorragiques et antioxydantes.
Les aiguilles de l’arbre, quant à elles, sont efficaces pour la protection des capillaires sanguins.
Le pin maritime contribue à traiter les problèmes cardiovasculaires. Il produit également une huile essentielle riche en β-caryophyllène et en germacrène-D. Celle-ci est anti-inflammatoire, anti-infectieuse, rubéfiante et stimulante. Elle désengorge les voies respiratoires et dilate les capillaires sanguins.
Le pin maritime intervient dans plusieurs champs d’application :
Dans le jardin, le pin maritime est utilisé en isolé sur une pelouse. Lorsqu’il grandit, il propose un bel espace ombragé lors des périodes de forte chaleur. Les écorces tombées au pied de l’arbre servent à réduire la fréquence des arrosages et à éliminer les mauvaises herbes. Elles font également office de paillage pour les camélias, les azalées, les géraniums, les bruyères, les rosiers, les rhododendrons, etc.
Son bois est l’outil de prédilection des charpentiers et des menuisiers pour la fabrication d’emballages, de poteaux, de parquets, etc. Il est facilement reconnaissable à sa couleur rouge foncé et à sa consistance dure et résineuse. Il ne craint pas les compressions, car il est très élastique.
L’écorce du pin maritime est le composant principal destiné aux soins pour la peau. Elle est indiquée pour son action sur le vieillissement cutané. Riche en pycnogénol, elle fait la chasse aux rides et aux ridules. Elle peut aussi venir à bout des taches pigmentaires causées par l’exposition au soleil.
Ses graines sont réputées pour ses vertus hydratantes, réparatrices, restructurantes et apaisantes. Elles sont hypoallergéniques et conviennent parfaitement aux peaux sensibles.
L’huile essentielle obtenue à partir de ses aiguilles est connue pour ses capacités assainissantes et drainantes. Elle peut aussi traiter les pointes sèches des cheveux pour leur redonner une belle brillance.
Hormis ses bienfaits sur la peau, le pin maritime est un ingrédient naturel efficace pour la santé des voies respiratoires. Il améliore le système immunitaire et la santé du cœur. La prise de solutions à base de pin de Corte permet de diminuer, voire d’éliminer les douleurs articulaires. En association avec d’autres plantes, il peut favoriser une meilleure vision et circulation sanguine.
Toutes les parties de l’arbre sont exploitables en phytothérapie, comme il été mentionné précédemment.
En usage externe, pour traiter les problèmes cutanés, il est possible de prendre le pin maritime sous forme de crème, d’huile et de sérum.
Il est aussi accessible :
Il est également utilisé sous forme de tisane, de décoction ou de complément alimentaire.
La diffusion de pin maritime est contre-indiquée pour les personnes asthmatiques ou épileptiques. Il est conseillé d’éloigner le diffuseur des enfants en bas âge et des animaux domestiques.
À des doses appropriées, les produits dérivés de pin de Corte ne présentent aucun danger pour la santé. En revanche, ils ne sont pas recommandés aux femmes enceintes et allaitantes.
Pour éviter toute interaction, il faut toujours recourir à un avis médical avant d’en consommer.
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