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Peuplier

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Caractéristiques du Peuplier

  • Nom : Peuplier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Dilleniidae
  • Ordre : Salicales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Salicaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Populus
  • Espèce :

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Le peuplier : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses indications en phytothérapie, sa posologie et sa mises en garde

Le peuplier appartient au genre Populus et à la famille des Salicaceae, au même titre que les saules. Certaines espèces se reconnaissent à leur grande taille et à leur port pyramidal. D’autres présentent des dimensions moyennes et se fondent à merveille dans le jardin.

Cet arbre natif des zones tempérées de l’hémisphère Nord est largement exploité en sylviculture. Il est aussi utilisé comme arbre ornemental. Son usage remonte à l’Antiquité, où ses propriétés médicinales sont déjà reconnues.

Étymologie du peuplier

Peuplier vient des mots « pople » et « peuple » qui sont de l’ancien français, auxquels on a ajouté le suffixe –ier pour donner les termes « pouplier » ou « poplier ». Il est également issu du latin pŏpŭlus, désignant le peuple et fait référence aux lieux publics romains où poussent les peupliers. À première vue, leur apparence ressemble à une multitude de personnes alignées. Le bruissement que font ses feuilles au passage du vent rappelle le bruit de la foule.

Chez les Celtes, cet arbre avait une place très importante. Ils lui vouaient une véritable admiration.

Les mots pŏpŭlus (de peuple) et pōpǔlus (de peuplier) sont différents. Le premier est du genre masculin avec une première syllabe courte. Quant au second, féminin, est commun aux noms d’arbre avec une première syllabe longue.

Selon une autre hypothèse concernant son ancien milieu d’enracinement, le peuplier serait rattaché au grec papalein. Ce dernier fait allusion à sa capacité de se plier face aux vents. Il se réfère aussi aux mouvements particuliers de ses feuilles triangulaires agitées par le vent.

peuplier-caracteristiques

Histoire du peuplier

Historiquement, le peuplier fait partie des plantes à fleurs qui ont une origine particulièrement ancienne.

De nombreuses légendes romaines s’articulent autour de l’arbre. Parmi celles-ci, le peuplier tremble ou Populus tremula était le plus cité. Son bois aurait servi à fabriquer la croix pour crucifier le Christ. Par rapport à cela, ses feuilles tremblaient, car elles ressentaient un sentiment de gêne et d’humiliation.

Le peuplier d’Italie aurait été ramené par Napoléon en France. Il l’utilisait pour assurer la protection de ses soldats et leur fournir des repères.

Combinés aux feuilles de jusquiame, de belladone, de pavot et de morelle, les bourgeons de l’arbre étaient un excellent remède contre les hémorroïdes. L’ensemble des composants faisait une crème apaisante de renommée appelée « onguent populéum ».

Plus tard, un scientifique nommé Leclerc a exploité cet arbre pour ses vertus sédatives et l’a préconisé dans les douleurs musculaires.

De nos jours, la France est le premier exportateur de bois de peuplier en Europe et le deuxième sur le plan mondial.

Description du peuplier

Le peuplier est un arbre à croissance rapide, dont la taille peut atteindre 30 m de hauteur et 5 m de diamètre.

Sa durée de vie est assez limitée (entre 20 et 40 ans). En revanche, l’une des espèces, le peuplier noir, peut vivre de nombreux siècles.

Son tronc rectiligne est habillé par une écorce à la teinte pâle. Au fil du temps, celle-ci devient de plus en plus crevassée.

Son système racinaire développé en surface peut envahir la tuyauterie, détruire des murs ou déformer le terrain sur lequel il est installé. Il convient donc de lui choisir un endroit spacieux où il pourra grandir à sa convenance. La plantation est recommandée à une distance de 15 m de toute construction.

L’arbre possède des feuilles simples et cordiformes portées par un long pétiole. Leur partie supérieure présente une couleur vert lustré. La consistance de sa face inférieure, quant à elle, est duveteuse au contact de la peau. À l’automne, les feuilles deviennent jaunes et échouent sur le sol. Selon les espèces, elles peuvent être de forme ovale ou triangulaire, acuminée ou caduque. Elles ont la particularité de bouger et de faire un bruit spécifique lorsque le vent souffle.

Au printemps, les fleurs apparaissent avant les feuilles, sous forme de chatons de 5 à 15 cm de long. Les étamines des fleurs mâles sont rougeâtres, tandis que les fleurs femelles se caractérisent par leur ovaire uniloculaire. Ces dernières se transforment en capsules renfermant des graines velues qui peuvent être particulièrement allergisantes.

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Différentes espèces de peuplier

Dans la classification officielle, le genre Populus regroupe 35 espèces naturelles. Cependant, il existe des hybrides artificiels et naturels créés par l’Homme. Voici quelques-unes des espèces les plus répandues :

  • Le Populus simonii fastigiata ou peuplier de Simon pyramidal : ses feuilles vert foncé ont une forme plane qui s’élargit à leur extrémité. Cette espèce peut atteindre 10 m de haut et se distingue par son port élancé. Son aspect couronné indique que l’arbre est âgé.
  • Le Populus tremula pendula ou peuplier pleureur : ce petit arbuste de 5 à 6 m de haut présente des feuilles vert bronze qui jaunissent en automne. Tout comme ses chatons gris pourpre, elles frémissent lorsqu’un vent léger souffle.
  • Le Populus tremula ou tremble : à l’instar du peuplier pleureur, cette variété se reconnaît à ses feuilles vert bronze qui tremblent à la moindre brise. Elle dispose d’un port élancé qui peut s’étaler jusqu’à 20 m de haut.
  • Le Populus nigra ou peuplier noir : il est largement cultivé aux États-Unis et en France en raison de ses nombreux bienfaits sur la santé. Ses fibres souples permettent la fabrication de contreplaqué et de bois de placage.
  • Le Populus alba ou peuplier blanc : son feuillage aux reflets argentés fait partie de ses particularités. Cette variété est plantée pour servir d’alignement ou d’ornement.
  • Le Populus x canescens ou peuplier grisard : ses feuilles basales sont grisâtres, tandis que celles du dessus sont vert foncé. Elles prennent une couleur jaune à l’arrivée de l’automne. L’arbuste met en avant un port fastigié qui s’étale avec l’âge.
  • Le Populus trichocarpa ou peuplier baumier de l’Ouest : l’écorce de cette variété est épaisse et dispose d’une saveur juteuse et sucrée, appréciée par les Kootenay.

Ces quatre dernières espèces se distinguent par leur taille colossale.

Symbole du peuplier

Jadis, toutes les décisions importantes étaient prises sous le feuillage du peuplier, appelé « arbre du peuple ».

Selon la tradition européenne, l’arbre est associé à la vie cyclique des âmes et à l’Autre Monde. Il est également un symbole de nostalgie et de souvenir des êtres chers disparus.

Dans la mythologie grecque, la nymphe Leucé était transformée en peuplier en tentant d’échapper à Hadès qui voulait la rattraper.

Revenu des royaumes des morts, Héraclès avait rapporté une branche de l’arbre pour s’en faire une couronne. Une partie de ses cheveux qui étaient au contact des feuilles devinrent blanches. En revanche, les autres gardaient leur couleur noire, à l’image de l’âme des morts. Depuis, le peuplier blanc est considéré comme une plante sacrée en raison de son duo de teinte, baptisée « l’arbre des deux mondes ».

Cet arbre apporte également la promesse et l’espoir de régénérescence.

Pour faire plaisir à des proches, il s’agit du cadeau idéal, notamment pour le début d’une nouvelle vie ou un départ en retraite.

Habitat et répartition du peuplier

D’une manière générale, les peupliers poussent sur des sols riches, humides ou frais. Ces arbres apprécient les emplacements ensoleillés, dans un endroit dégagé. Toutefois, chaque espèce a ses propres exigences et ses tolérances. Le Populus x canescens, par exemple, se plaît sur des sols secs et tolère particulièrement bien les embruns marins. Le peuplier baumier et le peuplier tremble développent une préférence pour les terres canadiennes et la partie ouest jusqu’au nord du Mexique. Quant au Populus alba, il prospère dans les zones inondées et accepte les sols pauvres ou riches en calcaires.

Toutes les espèces de peupliers supportent la pollution atmosphérique et peuvent coloniser divers milieux. Cela va du continent européen au continent asiatique, en passant par l’Amérique du Nord.

Culture du peuplier

La méthode de plantation de l’arbre diffère de celle du douglas ou du chêne. Pour planter les plants à racines de ces derniers, il convient de se servir d’une pioche ou d’une pelle. Le peuplier se plante à partir de ses branches, appelées plançons. Elles mesurent entre trois et quatre mètres et sont employées comme boutures. Pour la mise en terre, il est préférable de le faire avec une barre à mine.

La meilleure période pour faire la plantation est à l’automne. À ce moment, la plante est en repos. Pour ce faire, creusez un trou d’environ 1 m de profondeur et installez trois tuteurs lorsque sa hauteur dépasse 1,5 m. En revanche, la plantation est plus difficile au printemps, car les apports en eau doivent être conséquents.

Le peuplier ne demande aucun entretien spécifique. Si le sol est sec et filtrant, les fréquences d’arrosage sont à multiplier suivant les deux premières années de l’arbre.

La taille n’est pas obligatoire, mais vous pouvez retirer les feuilles fanées et les branches endommagées pour lui assurer un port majestueux. L’idéal serait de le faire avant la reprise de la végétation.

Maladies et ravageurs du peuplier

En ce qui concerne les nuisibles et les maladies, on peut citer les chancres, la rouille et l’armillaire.

Ces premiers sont dus à une bactérie Xanthomonas populi qui cause des substances blanchâtres, puis brunâtres sur les lenticelles et les bourgeons de l’arbre. Des lésions chanceuses apparaissent par la suite. Les cultivars sensibles, les arbres isolés et alignés peuvent en être infectés. Le traitement curatif n’existe pas à ce jour. En contrepartie, la mise en place de solutions préventives est de rigueur. La culture de cultivars résistants et la destruction des parties touchées en sont de bons exemples.

Le peuplier est victime de l’armillaire. Ce champignon est à l’origine de la pourriture qui parasite l’arbre. Il pousse en touffes denses et prend place sur les souches des peupliers affaiblis et malades. Sa présence annonce le décès imminent du végétal. Pour s’en débarrasser, il est impératif d’abattre les arbres contaminés et de dessoucher les arbres morts.

Ses feuilles sont aussi attaquées par la rouille. Elles se décolorent, se dessèchent, puis tombent. La rouille cause des dégâts importants au niveau de l’esthétique de l’arbre.

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Composition du peuplier

Les constituants du peuplier expliquent ses nombreuses vertus. Il contient des glucosides phénoliques, dont les acides gras, la salicine et les tanins.

En plus de ces glucosides, il renferme également des flavonoïdes et des salicylates. Ces derniers se transforment en acide salicylique et réduisent les douleurs. La découverte de propolis, contenu dans ses bourgeons, a permis de concevoir différents traitements anti-infectieux. Ils aident à lutter contre les infections hivernales et contribuent à stimuler les défenses immunitaires.

L’écorce des jeunes rameaux est composée d’une essence aromatique qui est particulièrement riche en alpha et en bêta-caryophyllène. Ainsi, elle est une alliée incontournable dans le traitement de la nervosité, du stress et de la dépression.

Utilisations et propriétés du peuplier en phytothérapie

Toutes les parties du peuplier, notamment son port, ses bourgeons et son écorce, sont exploitées dans différents domaines. Quelle que soit l’espèce, les propriétés de ces arbres se rapprochent sensiblement.

En menuiserie

Les peupliers produisent un bois blanc qui se façonne facilement et se prête bien à l’assemblage. Polyvalent, il est fortement prisé pour des usages intérieurs en menuiserie. Il se distingue par sa teinte satinée ou mate ainsi que sa grande résistance mécanique. Outre son utilisation traditionnelle, le bois est aussi exploité à des fins technologiques. Ces qualités permettent au peuplier d’être utilisé pour faire des parquets, des panneaux, des caisses d’assemblage, des planchers de charpente…

En phytothérapie

Cet arbre a des propriétés diurétiques, antiputrides urinaires, fébrifuges, toniques, antiseptiques et astringentes. Pour en tirer profit, vous pouvez utiliser toutes les parties sous forme de tisane, de sirop, de teinture ou de compresse.

Utilisation des  bourgeons

Les bourgeons sont utilisés pour traiter les maladies pulmonaires chroniques, drainer les voies urinaires et soulager les rhumatismes chroniques. Le sirop obtenu à partir des bourgeons peut venir à bout de la toux. À l’instar du saule, le peuplier renferme des salicylates qui disposent d’une action apaisante, idéale pour calmer les maux de tête ou la fièvre.

En usage externe, la composition des bourgeons participe au traitement des sinusites, des douleurs musculaires, des rhumes et des problèmes de peaux sèches. Après les avoir immergés dans l’eau chaude, le liquide est inhalé pour décongestionner les voies nasales.

Utilisation du bois

Le charbon végétal extrait du bois de peuplier est un excellent remède contre les poisons, les toxines microbiennes et les gaz intestinaux. Il est également efficace pour soulager les colites, les diarrhées et les intoxications alimentaires. Ce charbon actif est capable d’éliminer les effets dévastateurs de la toxine. Cependant, sa fabrication répond à des critères minutieux. La combustion du bois doit être progressive et incomplète. Auparavant, on recouvrait le bois dans de la terre ou de la paille humide avant de le brûler. Le procédé actuel consiste en la distillation du bois à l’abri de l’air.

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Utilisation de l’écorce

La saveur des bourgeons du peuplier noir est sucrée, tandis que celle de son écorce est amère. Comme la quinine, cette partie possède également des vertus toniques. Les guérisseurs la prescrivaient pour traiter les cas de débilité, d’évanouissement, et de troubles digestifs et urinaires. Pour ceux qui souffrent de sciatique, l’écorce du Populus Alba est un médicament qui a fait ses preuves. Elle était également indiquée pour les brûlures. L’écorce du faux-tremble servait de vermifuge aux Amérindiens. Selon des herboristes américains, l’infusion de l’écorce de certaines espèces aurait été exploitée pour traiter les troubles de menstruations. 

Utilisation des feuilles

Les feuilles favorisent la cicatrisation des coupures et des plaies ulcérées. Un extrait à base de feuilles du Populus tremula est utilisé en Europe pour soulager l’inflammation causée par l’hyperplasie prostatique. Cette action est possible grâce aux glucosides de salicylé qu’elles contiennent.

En cuisine

Les Amérindiens étaient friands de l’écorce du peuplier, juteuse et sucrée. Ils en ramenaient chez eux pour préparer un dessert concocté avec de la graisse de poisson-chandelle. L’écorce était fermentée pour obtenir une boisson aux propriétés enivrantes, idéale lors des jours de fête.

La sève du peuplier baumier servait à confectionner une boisson pétillante, dont raffolaient les Kootenay de l’Ouest. Elle était bue à l’occasion de la Danse du soleil. Les participants devaient danser et jeûner durant quatre jours successifs.

Les semences, l’écorce interne, les inflorescences et les jeunes pousses sont consommés. Les deux dernières parties se mangent cuites.

Malgré leur goût fade, les feuilles étaient largement utilisées en période de disette.

Le Tricholoma populinum aime se nicher sous le pied du Populus trichocarpa. Il s’agit d’un champignon particulièrement apprécié des Amérindiens.

Préparation du peuplier sous diverses formes

Voici les étapes de fabrication et les dosages des différents formats de peuplier.

Préparation de la teinture de bourgeons de peuplier

Vous avez besoin d’une poignée de bourgeons frais à mélanger dans six parties d’alcool à 33°.

Préparation de l’infusion de peuplier

Pour cette préparation, vous pouvez utiliser deux à quatre gros, à macérer dans un demi-litre (chopine) d’eau ou de vin. À titre informatif, un gros équivaut à une drachme, trois scrupules ou environ quatre grammes de bourgeons. Sinon, 2 cuillerées à soupe de bourgeons pour une chopine d’eau bouillante peuvent aussi convenir. Infusez pendant 15 mn et filtrez. Cette décoction peut être prise par voie orale à raison de 3 tasses par jour. Elle sert aussi de compresse contre les douleurs rhumatismales et arthritiques.

Préparation du vin de bourgeons

Cette boisson tonique se boit principalement au printemps. Il convient de laisser reposer 100 g de bourgeons dans 1 L de vin. L’ensemble peut être utilisé en association avec 40 g d’écorce d’orange amère pour augmenter leur action tonique, sachant que ce complément n’est pas obligatoire. Après 10 jours, filtrez le tout. Vous pouvez prendre 50 ml du mélange précédent, 2 fois par jour avant les repas.

Contre-indications, précautions et effets secondaires du peuplier

La tisane de peuplier n’est aucunement toxique. Elle n’a donc aucun effet secondaire sur la santé humaine. En usage externe, veillez à ne pas appliquer la compresse sur une peau abîmée ou une plaie ouverte. La décoction peut être prise pendant l’allaitement. Toutefois, elle est contre-indiquée aux femmes enceintes et aux enfants de moins de trois ans.

En usage interne, les produits dérivés du peuplier sont déconseillés chez les personnes qui sont sous anticoagulant et les individus souffrant d’allergie aux salicylates. Il est aussi recommandé de ne pas dépasser les doses mentionnées sur les étiquettes du médicament. Si des doutes persistent, il convient de se référer aux prescriptions établies par le thérapeute ou de demander l’avis du pharmacien.

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