Le konjac, dont le nom scientifique est Amorphophallus konjac, est une plante vivace originaire d’Asie du Sud-Est. Il pousse naturellement dans des pays tels que le Vietnam, l’Indonésie, la Chine, la Corée et le Japon. Le konjac s’est fait connaître grâce aux produits alimentaires fabriqués à partir de son bulbe. Le « konnyaku», une gelée pâteuse de couleur noire ou blanche, figure parmi les dérivés du konjac les plus connus. Sa consommation est particulièrement populaire sur le territoire japonais.
Le konjac ou langue du diable peut atteindre un poids de 3 à 4 kg et un diamètre de 25 cm. Un spécimen exceptionnel pesant 24 kg et ayant 46 cm de diamètre a été enregistré. Le rhizome, de forme sphérique et tubéreuse, caractérise la base souterraine du konjac. De celui-ci se développent des tubercules. Ces derniers sont comestibles et peuvent facilement atteindre 4 kg, pour 30 cm de diamètre. Plus en hauteur, les fleurs émergent d’un spadice, une tige de forme allongée pouvant mesurer jusqu’à 55 cm. Elles sont entourées d’une spathe de couleur violet foncé. Le konjac, après sa germination, ne possède qu’une seule feuille. Celle-ci peut atteindre une hauteur de 1,3 m. Elle se distingue par une structure bipennée composée de nombreuses folioles.
Le konjac possède une longue histoire d’utilisation dans la pharmacopée asiatique en tant qu’aliment médicinal et thérapeutique. Il a été traditionnellement utilisé pour traiter des affections telles que la toux, le cancer, les brûlures et les troubles intestinaux. Des textes chinois datant de 2 000 ans témoignent des premières traces connues de la culture du konjac. Au Japon, sa consommation remonte au VIe siècle. D’ailleurs, en 1846, un livre intitulé Konnyaku Hyakusen a été publié, présentant 100 recettes à base de konjac.
Le konjac est une plante vivace présente dans les forêts tropicales et subtropicales d’Asie du Sud-Est. Elle est cultivée dans plusieurs pays asiatiques tels que la Corée, la Chine, le Vietnam, la Thaïlande, le Japon, les Philippines, le Cambodge, le Laos et l’Indonésie. Dans ces régions asiatiques, il est de coutume d’utiliser le konjac à des fins culinaires et thérapeutiques. Dans la médecine chinoise, cette planteest largement préconisée pour traiter divers maux comme les douleurs thoraciques, l’asthme, la toux, les hernies, les brûlures et les problèmes de peau. Toutefois, seule la tige souterraine de la plante est utilisée. Chaque consommateur fait usage de celle-cià sa manière. Le rhizome, une fois séché, est broyé pour obtenir une farine. Cette dernière est ensuite incorporée dans différentes préparations culinaires, tant en Asie qu’en Europe.
Selon TROPICO, une base de données sur les plantes tropicales, il n’existe qu’une seule variété d’Amorphophallus konjac. Il s’agit de la variété Kiusiana, identifiée par le scientifique Makino.
Le konjac possède deux noms scientifiques valables : Amorphophallus konjac et Amorphophallus rivieri.
Le konjac, étant considéré comme un tubercule dans la partie sud-est de l’Asie, est principalement utilisé comme légume. Son rhizome est récolté pour produire de la farine, qui est ensuite transformée en pâte pour un usage alimentaire. Chaque année, environ 25 000 tonnes de farine de konjac sont produites. Les deux principaux pays producteurs sont la Chine (60 %) et le Japon (28 %). Ce produit joue un rôle non négligeable dans l’économie de la Chine puisque la majeure partie de la production chinoise est exportée. Au Japon, sa production est réservée pour une utilisation domestique. Le pays mise sur des barrières tarifaires basées sur un système de quotas et de taxes élevées, pouvant atteindre 990 % de la valeur du konjac sur le marché. Cette réglementation drastique a pour objectif de se protéger contre l’importation de konjac étranger.
L’entretien de l’Amorphophallus konjac nécessite certaines précautions. En premier lieu, le sol doit rester frais et humifère. Le tubercule doit être protégé lorsque la feuille a fané. Pour ce faire, il est maintenu au sec pendant sa période de dormance. Cette méthode permet au bulbe de se reconstituer.
Une fois que de nouvelles pousses ou bourgeons réapparaissent, vous pouvez à nouveau les arroser. Pour la culture en pleine terre, il est recommandé de pailler généreusement à la fin de l’automne. Cette technique aide à maintenir l’humidité du sol, à protéger les racines et à prévenir les fluctuations excessives de température . Ces mesures d’entretien contribuent à assurer la santé et la croissance optimale de l’Amorphophallus konjac. Celui-cifleurit au mois de mai. Sa feuille résiste jusqu’à quatre mois.
Pour cultiver le konjac en pot, choisissez un récipient adapté à sa taille. Ensuite, remplissez-le avec un mélange de terreau et de tourbe dans un ratio de 70/30. Placez le tubercule dans le pot et recouvrez-le avec environ 40 cm du mélange précédent. Enfin, arrosez généreusement et assurez-vous de maintenir le sol humide, sauf lorsque la plante entre en dormance et perd ses feuilles.
Le konjac est constitué à 70 % de fibres et à 30 % d’eau, faisant de lui un aliment pauvre en calories. Il est connu pour sa haute teneur en glucomannane, mais il renferme également de l’amidon et de la vitamine B6. Cette dernière est essentielle pour le bon fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire de l’homme.
Le konjac peut concurrencer avec d’autres compléments alimentaires grâce à ses composants. Cette plante offre de nombreuses vertus thérapeutiques reconnues par les tradipraticiens de l’Asie du Sud-Est depuis des siècles. Si aujourd’hui le konjac est apprécié pour ses vertus détoxifiantes et digestives, autrefois, il était surtout utilisé à des fins prophylactiques. Cette propriété préventive a été particulièrement exploitée dans la pharmacopée chinoise. En outre, la farine de konjac peut être utilisée comme un ingrédient de votre soupe.
Le konjac est principalement consommé en tant que « konnyaku », connu aussi sous le nom de « jǔruò » en chinois, ou « móyù », signifiant « taro du diable ». Il est caractérisé par sa faible teneur en calories (5 à 10 calories pour 100 g) et sa quantité relativement élevée de fibres (2 à 3 g pour 100 g). Il est généralement présenté sous forme de nouilles ou de gelée. Le konjac est très populaire en Occident dans le cadre des régimes hypocaloriques. Malgré sa saveur neutre, il est apprécié pour sa texture en bouche, à la fois croquante et fondante. Les différents aspects qu’il peut prendre font qu’il peut s’adapter à tout usage. Le konnyakuest un mélange de farine de konjac et d’eau de chaux, une mixture composée d’hydroxyde de calcium et d’eau. L’algue « hijiki » (Hizikia fusiformis) est ajoutée à la préparation en tant que colorant. Le konnyaku se forme à la suite du refroidissement du mélange préalablement bouilli. Cette gélatine offre une alternative végétalienne à la gélatine traditionnelle.
Au Japon, cette gelée est un ingrédient essentiel de l’« oden », un plat traditionnel. Elle est commercialisée sous forme de gâteaux secs, de galettes et de « shirataki »(cascade blanche) ou vermicelles de konnyaku. Elle est également consommée sous forme de « kishimen », des nouilles larges semblables à des tagliatelles.
De même, en Chine, quelques régions de la province du Sichuan consomment le konnyaku. Cette gelée y est connue sous les appellations konjac tofu ou konjac neige.
En Corée du Sud, les bulbes de konjac peuvent se substituer aux pommes de terre.
Le glucomannane extrait de la farine de konjac est utilisé comme épaississant dans l’industrie agroalimentaire, en raison de ses propriétés gélifiantes.
En France, le konjac se retrouve sur le marché sous forme de pâtes (vermicelles et tagliatelles), de poudre et de gélules. Les pâtes peuvent être consommées régulièrement pour remplacer les féculents habituels. Néanmoins, la prise de gélules et de poudre de konjac nécessite une posologie spécifique à chaque individu.
Le konnyakuest réputé pour ses vertus minceur, en raison de la présence en grande quantité de glucomannane. Cette fibre contribue à la perte de poids et à la lutte contre l’obésité. Après ingestion, elle procure une sensation de satiété, permettant de réduire l’appétit. Aussi peu calorique qu’une salade, le konjac a la capacité d’absorber une grande quantité d’eau, allant jusqu’à cent fois sa taille. En outre, des études menées sur des personnes en surpoids ayant pris un complément de glucomannane ont montré une diminution du taux et de la masse de graisse corporelle ainsi que du poids des sujets.
Au Japon, au XVIIIe siècle, l’usage de cette plante était lié à la lutte contre le cancer. Cependant, elle ne fait pas partie des plantes anticancéreuses.
Le konjac, grâce à ses fibres, peut également contribuer à faire baisser le taux de LDL ou mauvais cholestérol. D’une part, une étude publiée dans l’American Journal of Nutrition en 1995 a examiné l’effet de l’ajout de 3,9 g de glucomannane à l’alimentation quotidienne de 70 hommes. Les résultats ont montré une diminution de 10 % du taux de cholestérol total et de 7 % du taux de LDL.
D’autre part, il a été démontré que le glucomannane joue un rôle dans le transport du cholestérol, contribuant ainsi à réduire son accumulation dans les artères. L’incorporation d’un complément alimentaire à base de konjac dans le régime alimentaire joue un rôle important dans la prévention des troubles cardiovasculaires.
Le glucomannane présent dans le konjac permet de ralentir la digestion ainsi que l’absorption du sucre. Cette fibre naturelle aide à diminuer le taux de glucose dans le sang. D’après une étude menée en 2003, le pic glycémique est réduit de moitié à la suite de l’ingestion de quatre grammes de cet élément. Des résultats prometteurs ont déjà été obtenus chez des personnes atteintes de diabète de type 2, mais les recherches se poursuivent afin d’approfondir ces observations.
Le glucomannane est un allié de taille pour combattre les problèmes digestifs. Il agit sur le transit intestinal en augmentant le volume des selles. Son effet laxatif est idéal pour prévenir la constipation et atténuer les douleurs abdominales.
En outre, le konjac présente des propriétés détoxifiantes en raison de sa haute teneur en fibres. Il favorise l’élimination des toxines et des déchets de l’organisme. Il agit comme un pansement pour le système digestif et apaise les irritations. Les gélules ou les poudres sont les plus utilisées à cette fin.
L’éponge de konjac, obtenue à partir des racines de la plante, est une alternative écologique aux cotons et aux démaquillants habituels utilisés pour se nettoyer le visage. Ses composants naturels, eau et farine de konjac, en font un produit idéal pour les peaux sensibles. Elle est souvent combinée à du charbon de bambou et à des argiles de différentes sortes pour augmenter son efficacité. En effet, elle sert non seulement à nettoyer la peau, mais elle est aussi bénéfique pour la circulation sanguine au niveau du visage.
Un surdosage de konjac peut entraîner des flatulences, des ballonnements ou des diarrhées. Sa prise en grande quantité est déconseillée aux enfants en raison de la taille encore petite de leur estomac.
Dans les années 2000, le konjac sous forme de konnyaku jelly (bonbons à la gélatine) a entraîné plusieurs décès par suffocation. Depuis le 27 mars 2002, ces confiseries sont interdites en Corée du Sud et dans l’Union européenne.
Dans le cadre d’un traitement médical, buvez un grand verre d’eau lors de la prise de konjac, limitez la durée de votre cure et suivez les instructions relatives au dosage recommandé.
Un intervalle de 2 à 3 heures est exigé entre la prise de médicaments et celle du konjac. En effet, l’action de la plante peut altérer les principes actifs du médicament.
L’utilisation simultanée de médicaments hypoglycémiants et de konjac peut provoquer une diminution excessive de la glycémie. Ainsi, sa consommation doit être équilibrée.
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