L’hydrastis canadensis est une espèce végétale vivace appartenant à la famille des Ranunculaceae. Grâce à ses nombreuses vertus thérapeutiques, il est une plante médicinale très prisée depuis les années 1850. Ses principales indications sont les troubles inflammatoires et infectieux. Cette espèce est aussi appelée hydraste du Canada, en référence au pays où elle croît spontanément.
L’hydrastis canadensis est une espèce herbacée vivace à port dressé. Il comporte une seule tige velue. Celle-ci, à maturité, fait jusqu’à 50 cm de haut.
Les feuilles sont vertes et sont au nombre de trois par pied. L’une est située à la base de la tige, et les deux autres, à l’extrémité haute. La pièce foliaire est constituée de cinq lobes et possède des bords dentelés. Elle fait jusqu’à 25 cm de large.
Au moment de la floraison, la plante laisse apparaître une fleur terminale. Celle-ci affiche des étamines blanc vif disposées en hélice.
Le fruit est une baie charnue à la teinte rouge foncé. Il renferme jusqu’à 30 minuscules graines de couleur sombre pouvant servir de semences. Bien que cette baie ressemble à une framboise, elle n’est, toutefois, pas comestible.
Enfin, cette herbacée est munie d’un rhizome ridé et noueux. Celui-ci se caractérise par sa couleur jaune vif. Un aspect qui est, d’ailleurs, à l’origine d’une autre appellation de la plante, à savoir « sceau d’or ». Cette terminaison souterraine dégage une odeur désagréable et a un goût amer. Elle a aussi une texture cireuse.
L’hydrastis canadensis croît dans de nombreuses régions en Amérique du Nord et au Canada.
Il est surtout présent dans les endroits boisés et montagneux où poussent des feuillus comme le chêne rouge, le caryer ovale et l’aubépine. Il est également courant de le retrouver dans le même habitat que l’érable à sucre, le tilleul d’Amérique et l’ostryer de Virginie. En outre, cette plante préfère les sols humides, humifères, argileux, limoneux et limoneux-sableux. De ce fait, elle est fréquente dans les hautes terres aux inondations périodiques ainsi qu’à proximité des plaines inondables.
Au Canada, l’hydrastis canadensis est considéré comme étant une espèce menacée. En effet, la récolte en vue de la réalisation de nombreuses préparations médicinales porte atteinte à la pérennité des populations sauvages.
Pour les sauver, le gouvernement canadien a ainsi décrété que seules les plantes cultivées pouvaient servir à des fins thérapeutiques. Les laboratoires exploitant les vertus de cette espèce sont même tenus de fournir une preuve attestant la provenance de leurs matières premières.
Enfin, la dégradation de l’environnement est aussi un facteur qui menace les populations sauvages.
La culture de l’hydrastis canadensis se fait par semis de septembre à novembre. Il est préférable de l’effectuer en godet. Cela va faciliter la protection contre le froid en optant pour une conservation sous châssis.
La germination prend souvent plus d’un an. Une fois les plantules apparentes, transplantez-les en pleine terre dans un endroit mi-ombragé ou ombragé. Préférez également un terrain bien drainé, riche en humus et frais.
L’hydrastis canadensis contient des alcaloïdes isoquinoléines, dont l’hydrastine, la canadine et la berbérine.
Il renferme également de l’huile essentielle, ainsi que de la résine, des stérols, des amidons et de l’acide chlorogénique.
La majorité des vertus médicinales de cette herbacée sont dues à la présence des alcaloïdes isoquinoléines parmi ses substances actives.
Cette plante développe une activité anti-inflammatoire. Elle permet ainsi de traiter diverses inflammations affectant le tube digestif, le système respiratoire, la peau, l’appareil uro-génital et les muqueuses.
Ses principales indications sont les gastrites, les bronchites, les sinusites, les pharyngites et les laryngites. Elle se révèle aussi utile contre le psoriasis, les vulvo-vaginites, les urétrites et les conjonctivites.
La berbérine présente une activité antimicrobienne, antibiotique, antifongique et antiseptique. L’hydrastis canadensis intervient ainsi dans le traitement de nombreux troubles infectieux. Il s’agit, notamment, des aphtes, des mycoses, des leucorrhées, ainsi que des blessures légères et superficielles.
Il aide également à lutter contre les infections du système respiratoire, surtout celles qui s’accompagnent de sécrétions visqueuses, épaisses, filantes et jaunâtres. On cite : les rhumes des foins, la toux, la grippe et les angines.
L’hydrastine a la capacité de resserrer les vaisseaux sanguins. Cet alcaloïde isoquinoléine est aussi un stimulant utérin, un tonique amer et est hémostatique.
Au vu de ses propriétés, l’hydrastis canadensis permet de traiter les insuffisances veineuses et lymphatiques, ainsi que les hémorroïdes. Il est également utile en cas de ptose utérine et de métrorragie.
Cette plante agit comme un tonique digestif. En d’autres termes, elle améliore la digestion et est idéale contre la dyspepsie, les ballonnements et les constipations.
Elle stimule également l’appétit, la rendant utile dans la lutte contre l’anorexie et l’amaigrissement.
En phytothérapie et en homéopathie, ce sont les rhizomes qui sont employés pour les préparations.
Selon le trouble à traiter, l’hydrastis canadensis s’administre par voie interne ou par voie externe.
Réalisez une décoction avec les racines séchées en vrac. Pour ce faire, versez 180 ml d’eau chaude sur 1 cuillère à café de rhizome sec. Ensuite, laissez infuser durant 7 à 10 minutes et filtrez.
Selon votre préférence, vous pouvez ajouter de la poudre de stevia ou du miel dans votre tasse de tisane avant de la consommer. Cette boisson permet de stimuler vos fonctions digestives.
En application externe, la décoction peut servir de bain de bouche, de bain nasal ou de solution pour gargarisme. Elle s’applique également en cataplasme sur la peau pour traiter les affections dermatologiques.
La poudre d’hydrastis canadensis est à mélanger avec vos recettes culinaires, vos smoothies ou vos « energy balls ».
Elle peut aussi être vendue sous forme de gélules. Dans ce contexte, les capsules sont à avaler avec un grand verre d’eau.
En usage externe, la poudre s’applique en cataplasme ou sous forme d’onguent. Pour ce faire, associez-la avec de l’huile végétale neutre jusqu’à l’obtention d’une pâte uniforme et malléable.
Le dosage recommandé pour cette forme galénique est de 0.5 à 1 g par jour.
Les conditions d’extraction et de préparation de la teinture mère d’hydrastis canadensis varient en fonction de chaque fabricant.
La posologie journalière recommandée dépend ainsi de la concentration de substances actives contenues dans la solution. Aussi, pour éviter le surdosage ou toute mauvaise utilisation, il est préférable de lire la notice d’usage avant toute administration.
Il existe des granules, des doses globules et des gouttes buvables homéopathiques à base d’hydrastis canadensis.
Avant de les utiliser, il convient de consulter préalablement un spécialiste en homéopathie pour obtenir un diagnostic et des prescriptions adéquates.
En pharmacie ou dans les herboristeries, des préparations à application externe à base d’extrait de cette plante sont mises en vente. Il s’agit, entre autres, des sprays, des crèmes, des pommades et des gels.
Les modalités d’usage et la posologie sont indiquées sur chaque produit.
L’hydrastis canadensis est contre-indiqué aux femmes enceintes et allaitantes. Il est également déconseillé aux individus atteints de jaunisse et d’hypertension artérielle.
Les effets indésirables listés jusqu’ici sont survenus suite à une consommation en trop grande quantité. Ces symptômes sont un assèchement et une irritation des muqueuses, des nausées, une anxiété exacerbée ainsi qu’une carence en vitamines B. Dans les cas les plus graves, la personne peut être sujette à des convulsions, une détresse respiratoire et une perturbation du rythme cardiaque.
Enfin, l’association de l’hydrastis canadensis avec des médicaments anticoagulants et hypoglycémiants est à proscrire.
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