L’hépatique trilobée est une plante à croissance lente qui n’exige pas beaucoup d’entretien. Les escargots et les limaces raffolent de ses jeunes pousses. Cette plante présente de nombreux avantages et est utilisée de diverses manières, tant en interne qu’en externe. L’hépatique à trois lobes bénéficie d’un arrêté de protection en Île-de-France, en Franche-Comté et en Haute-Normandie.
L’hépatique trilobée appelée herbe du foie doit son nom à la forme de ses feuilles en lobes, qui ressemblent à un foie humain violacé. Elle provient du nom latin Hepatica nobilis où Hepatica signifie « foie » et du grec Hêpar. Elle était considérée comme un traitement pour les affections et les troubles hépatiques. Au XIXe siècle, ses feuilles étaient utilisées dans des vins diurétiques.
L‘hépatique trilobée, également connue sous le nom d’hépatique à trois lobes, d’herbe de la trinité, d’hépatique noble, d’hépatique dorée, d’hépatique molle ou d’anémone hépatique, est une plante vivace. Proche des anémones, elle appartient à la famille des Renonculacées.
Cette plante duveteuse possède des feuilles en rosette, duveteuses, pétiolées, cordiformes et persistantes, mesurant de 3 à 6 cm. Non dentées, elles disposent de lobes violets ou rougeâtres sur le dessous et verts sur le dessus. Ses fleurs solitaires, à cinq ou six sépales, sont de couleurs variées : rose, blanc, bleu ou violet. Les insectes sont attirés par ses sépales. Tous les soirs et par temps pluvieux, les fleurs se referment. Elles mesurent entre 15 à 25 mm et prennent une forme d’étoile. Ses fruits forment des capsules. Cette plante basse pousse de 5 à 25 cm. Au cours de la floraison, ses sépales poussent rapidement.
L’hépatique à trois lobes est hermaphrodite et entomogame, c’est-à-dire qu’elle est pollinisée par les insectes. Après fécondation, les fleurs fournissent des graines que les fourmis cachent dans le jardin. Cette action favorise le semis de cette plante de montagne.
L’hépatique à trois lobes possède quatre variétés :
La troisième variété se distingue par sa capacité à produire des fleurs violettes, roses et blanches.
L’hépatique trilobée pousse dans les basophiles et les sous-bois herbacés médioeuropéens. Elle se trouve aussi dans les prés, dans les broussailles, dans les bois et dans les rochers des montagnes et des collines, jusqu’à 2 000 m d’altitude, en Europe continentale. Celle-ci est présente en Corse, dans les Alpes, dans les Pyrénées, dans le sud et l’est de la France. L’Amérique boréale et la Sibérie regorgent aussi de cette plante rustique. Cette dernière se développe dans des sols calcaires, bien drainés, semi-ombragés et riches.
La culture de l’hépatique molle a lieu en automne, de septembre à novembre. Elle a besoin d’être régulièrement arrosée pour favoriser son enracinement. Pour une culture en pleine terre, choisissez un endroit mi-ombragé. Cette plante se développe mieux dans un milieu drainé, non humide et non stagnant. Après avoir placé la motte, ajoutez du terreau de feuilles et un mélange de terre. Un paillage préserve la fraîcheur du sol.
Pour une plantation en pot, placez des billes d’argile ou des graviers au fond du pot. L’hépatique trilobée a besoin de sable grossier, de substrats, d’un mélange terreux et de la pouzzolane. Les engrais chimiques ne doivent en aucun cas être ajoutés aux substrats.
Pour réduire l’humidité sur la surface du support, espacez les pots dans les bâches et aérez les châssis une fois par an. Cette plante nécessite également un peu de compost. Tous les trois à cinq ans, divisez-les afin de rajeunir les touffes. Lors de la période de croissance de l’hépatique molle, l’utilisation d’un fertilisant sous forme d’engrais liquide est préconisée.
Cette plante constitue une espèce de bryophytes, comme les mousses. De type chlorophyllien des zones humides, elle ressemble aux thalles d’algues.
L’anémone hépatique est connue pour sa floraison précoce, vers les mois de mars et d’avril. Elle ne dure que peu de temps. Parfaite en bordure dans les parterres, la plante annonce le retour du beau temps. Elle est également recommandée en rocailles semi-ombragées sous les arbustes et les arbres.
Les composants de l’hépatique noble ne sont pas spécifiés.
L’hépatique trilobée possède des propriétés diurétiques, car stimule le fonctionnement de l’appareil urinaire. Elle dispose de vertus cicatrisantes en traitant les plaies. Celle-ci est reconnue pour son élimination des toxines par l’organisme. L’hépatique molle combat aussi les inflammations buccales, les infections urinaires et les névralgies, et élimine les calculs. Elle est efficace contre la toux.
Ses feuilles sont préparées sous forme de décoction ou d’infusion après une macération. En homéopathie, cette espèce est employée en dilution ou en teinture mère. Elle sert de cataplasmes destinés aux plaies superficielles.
Les feuilles séchées de l’anémone hépatique sont préparées en macération dans du vin ou de l’eau.
L’hépatique trilobée doit être utilisée avec parcimonie, en respectant les doses. La plante est en effet toxique dans des proportions élevées.
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