
Caractéristiques du Cimicifuga
- Nom : Cimicifuga
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : –
- Classe : –
- Sous-Classe : –
- Ordre : Ranunculales
- Famille : Ranunculaceae
- Sous-famille :–
- Genre : Cimicifuga
- Espèce : Actaea racemosa ou Cimicifuga racemosa

De son nom scientifique Actaea racemosa ou Cimicifuga racemosa, le cimicifuga est une plante herbacée appartenant à la famille des Ranunculaceae. Elle est originaire de l’hémisphère nord, notamment de l’Amérique du Nord. Les différentes variétés permettent d’orner jardins contemporains ou jardins paysagers en raison de la hauteur et des couleurs diverses des hampes florales. Par ailleurs, Actaea racemosa est indiqué pour traiter un grand nombre de pathologies.
Autrefois, les Amérindiens utilisaient la racine de cimicifuga en décoction pour traiter la malaria et les rhumatismes. Elle servait à soulager les douleurs prémenstruelles et menstruelles. Son rhizome était aussi efficace pour faciliter les accouchements.
Des colons européens l’ont ensuite introduite en France où elle sera rapidement exploitée en phytothérapie. Depuis des siècles, elle est ainsi utilisée principalement pour traiter, entre autres, les symptômes liés à la ménopause.
Le terme cimicifuga vient du nom latin « cimex », traduit en français par « punaise » et du verbe « fugare » qui signifie «mettre en fuite». Cette dénomination fait référence à l’odeur désagréable de ses fleurs qui éloignerait cet insecte.

Une théorie avance que Cimicifuga racemosa pourrait faire office d’insecticide capable de repousser les moustiques et autres petites bêtes. Toutefois, certaines variétés portent des fleurs parfumées rappelant l’odeur de la vanille.
Autrefois, Cimicifuga et Actaea étaient deux genres bien distincts, mais la classification a évolué. Des botanistes les ont fusionnés. Aujourd’hui, les espèces portent indifféremment l’un ou l’autre de ces noms de genre : Cimicifuga racemosa ou Actaea racemosa.
Cette plante est connue sous d’autres appellations : herbe aux punaises, herbe de Saint-Christophe, cierge d’argent ou cimicaire. Elle est aussi appelée actée, actée à grappes noires, actée à grappes, cohosh noir ou encore racine noire de serpent.
Les cimicifugas sont des plantes à croissance lente. Elles se présentent en touffes de feuillage dense de forme quasi arrondie dont la hauteur fait 60 cm à 1,80 m selon la variété. La longueur des tiges va de 50 cm à 90 cm.
Les feuilles caduques sont découpées, voire divisées. Elles sont finement dentées et leur couleur varie du vert clair au pourpre.
Les fleurs s’érigent en épis formés de nombreuses petites fleurs blanches ou roses similaires à des étoiles. Les hampes florales sont dressées ou légèrement recourbées. Elles atteignent parfois une hauteur de 1,30 m. Le nom vernaculaire « cierge d’argent » vient de ces inflorescences blanches qui se démarquent en hauteur. Au terme de la floraison, ces dernières se transforment en fruits dont les formes varient en fonction des espèces. Ils forment soit comme des follicules (petits fruits secs s’ouvrant à maturité), soit de petites baies rondes. Ces dernières peuvent être blanches, vertes, rouges, noires ou roses.

Six variétés principales de cimicifugas sont à distinguer :
Actaea matsumurae ‘White Pearl’ ou cierge d’argent. Ses nombreux épis blanc pur lui ont valu la qualification de « White Pearl ». Cette couleur forme un joli contraste avec le ton vert clair des feuilles. Sa floraison a lieu en novembre ou en décembre. Sa hauteur définitive est de 1,20 m.
Les cimicifugas sont des plantes qui aiment l’ombre ou la mi-ombre. Elles poussent dans les milieux riches et frais, voire humides. Elles préfèrent des sols argileux, à tendance neutre, acide ou basique.
Les différentes espèces de cimicifugas, environ une trentaine, sont réparties en Amérique du Nord, en Asie et en Europe.
L’Actaea racemosa est une plante rustique facile à cultiver, du moment que ses exigences en qualité de sol et en ensoleillement sont respectées.
Il convient de choisir un sol argileux et neutre, humifère et frais. Cimicifuga racemosa peut aussi pousser sur des terres humides. L’essentiel est de l’installer à l’ombre, évitant ainsi le plein soleil que son feuillage ne supporte pas. La mi-ombre est une autre option envisageable. Il est important de choisir un emplacement à l’abri du vent qui risque de coucher ou de casser ses longues hampes florales.
Le moment idéal pour planter le cimicifuga est entre mars et avril. Cependant, une mise en terre entre octobre et novembre est également possible. Veillez seulement à ne pas le faire en temps de grosses chaleurs ou, au contraire, pendant les gelées.
Si vous optez pour une culture en pot, choisissez une variété de cimicifuga à faible croissance. Le cas échéant, n’oubliez pas d’arroser régulièrement en été et d’ajouter du compost une fois par an.
Pour la plantation en pleine terre, la plus recommandée, pensez à plonger la motte dans l’eau au préalable pendant environ 15 min. La densité normale de plantation pour cette espèce est de trois à cinq pieds pour un mètre carré. Laissez une distance correspondant à l’étalement de la plante à maturité entre chacun des plants.
À chaque emplacement prévu, faites un trou trois fois plus gros que la motte et mélangez du terreau ou du compost avec la terre retirée. Versez la moitié du mélange dans la cavité et tassez le tout avant d’arroser copieusement. Ajustez le pied de cimicifuga au centre et remplissez de terre en laissant une cuvette autour du plant. Nivelez la terre et arrosez abondamment encore une fois. Terminez par la mise en place d’un paillage autour du pied pour conserver la fraîcheur du sol.
Les arrosages doivent être réguliers dans les premiers temps, puis de plus en plus espacés pour n’être requis que les jours de forte sécheresse. Le cimicifuga a besoin de trois années pour être bien installé et enfin fleurir. L’entretien consiste à couper chaque fleur fanée afin de laisser la place à des nouvelles. Au terme de la floraison, il est préférable de laisser sécher le feuillage et les dernières fleurs pour pouvoir tailler la touffe sèche au printemps.
À ce moment-là, pensez à ajouter du compost pour apporter à la plante les nutriments dont elle a besoin pendant toute l’année. En été, le paillage est recommandé. Un tuteurage l’est également si le vent tend à coucher les tiges florales.
Les cimicifugas contiennent :
Ses nombreux composants lui confèrent diverses propriétés.
Grâce à ses principes actifs, le cimicifuga est reconnu pour être antispasmodique, sédatif, anti-inflammatoire et diurétique. De même, on lui accorde des vertus hypotensives et vasodilatatrices, en complément de ses propriétés anti-œstrogéniques.
Vous pouvez vous procurer l’actée à grappes sous différentes formes galéniques disponibles sur le marché. En fonction des pathologies à traiter, vous avez le choix entre la teinture mère, les extraits secs, les poudres ou les rhizomes séchés. Le cimicifuga est disponible sous forme de pommade, de gouttes, d’ampoules, de gélules en doses globules ou de granules.

Selon le format, la plante peut être consommée ou utilisée en application locale.
En phytothérapie, le rhizome de cimicifuga est utilisé dans diverses indications thérapeutiques.
Le cimicifuga est préconisé pour traiter les tendinites, les torticolis et les névralgies. Il aide à soulager les douleurs rhumatismales aux cervicales et au dos en position debout ainsi que la sciatique. Il est aussi utilisé en cas de muscles douloureux consécutifs à des efforts intensifs.
Il est particulièrement efficace pour soigner les troubles féminins. Il atténue les syndromes prémenstruels qui se manifestent par une lourdeur pelvienne et des douleurs mammaires. Il permet de réguler les menstruations abondantes et irrégulières ou les saignements intermenstruels. Cette plante est employée pour soulager les parturientes pendant les contractions. Par ailleurs, Actaea racemosa aide à faire face aux symptômes inhérents à la ménopause tels que les bouffées de chaleur ou les troubles de l’humeur et du sommeil.
Le cimicifuga possède d’autres indications thérapeutiques comme la fièvre, la bronchite, les bourdonnements d’oreilles, les maux de gorge et les maladies rénales. Il soulage les céphalées d’origine nerveuse et traite la claustrophobie, la dépression ainsi que les troubles du comportement et l’insomnie.
Modes d’emploi et posologies usuelles
À l’instar de toute médication homéopathique, il est conseillé de respecter le dosage recommandé par le professionnel de la santé. Une autre précaution est d’éviter l’association d’Actaea racemosa avec des excitants tels que le tabac, l’alcool, le café, le thé ou la menthe.
L’usage de cette plante n’est soumis à aucune contre-indication particulière, même pour les femmes enceintes ou les mères allaitantes.
Par contre, il est déconseillé en cas de galactosémie ou déficit d’une enzyme indispensable au métabolisme du sucre que l’on trouve dans le lait. Il en est de même dans l’éventualité d’un déficit en lactose ou d’antécédents de troubles hépatiques. Un avis médical préalable s’impose si vous souffrez de malabsorption du galactose et du glucose.