Le chrysantellum est une plante tropicale dont les petites fleurs jaunes ressemblent à des chrysanthèmes. Leur belle couleur lui a valu le surnom de « l’herbe aux fleurs d’or ». Elle appartient à la famille des Asteraceae et est utilisée depuis longtemps par des peuples traditionnels. Cette plante n’a cependant intégré la pharmacopée française que depuis une trentaine d’années. Diverses vertus médicinales lui sont attribuées.
La plante est connue et utilisée en Afrique et en Amérique du Sud depuis des siècles. Originaire de la Bolivie et du Pérou, elle a été introduite en Afrique au XIXe siècle par un Antillais. La médecine traditionnelle s’en servait pour faire tomber la fièvre ou pour soigner des problèmes gastro-intestinaux.
La décoction des racines aidait à soulager la dysenterie. Au Nigéria, elle était préconisée contre la gastro-entérite, au Ghana contre les problèmes cardiaques, au Sénégal contre les douleurs dentaires en bain de bouche. Elle servait aussi à laver la tête ou faire des cataplasmes pour faire passer les migraines. Ces peuples traditionnels utilisaient également la décoction ou l’infusion pour traiter les furoncles en application cutanée.
Le chrysanthellum a été introduit en Europe depuis à peine quelques décennies. Très vite, il s’est propulsé à une place honorable en phytothérapie. Des études menées par des scientifiques ont démontré son activité importante sur la circulation et sur le foie.
Chrysanthellum vient de Chrysanthemum qui dérive du grec chrusos pour « l’or » et anthemis pour « camomille ». Raison pour laquelle l’un de ses noms vernaculaires est « camomille d’or ». Ceci en référence à ses fleurs jaunes similaires à celles de la camomille romaine, mais en plus petit.
Le chrysanthellum est une plante annuelle herbacée qui pousse spontanément en Amérique du Sud et en Afrique. Elle est reconnaissable à travers la description suivante.
La tige est fine et quadrangulaire, glabre, mais finement striée. Avec ses ramifications qui partent de la base et sa hauteur de 15 à 20 cm, la plante a l’air d’une touffe au sol. Toutefois, elle se redresse à ses extrémités.
Le feuillage n’est pas particulièrement touffu. Les feuilles sont alternes et découpées en lobes arrondis et peu nombreux.
Les fleurs jaune-orange sont groupées en petits capitules qui font à peine 8 à 10 mm de long.
Les fruits sont des akènes ovoïdes et plats. De couleur sombre, ces petits fruits secs sont indéhiscents et ne présentent qu’une graine unique. Cette dernière n’est pas soudée à son enveloppe.
La plante est originaire de la Bolivie et du Pérou, notamment des régions montagneuses. Elle croît à l’état sauvage en Afrique et en Amérique du Sud. Les endroits qu’elle préfère sont les hauts plateaux et les savanes.
Aujourd’hui, elle pousse dans d’autres pays du monde qui jouissent du climat adapté. On la rencontre autour des habitations, dans les friches et au bord des chemins.
Le chrysanthellum est une petite plante héliophile, signifiant qu’elle aime la lumière et ne se développe que dans des biotopes ensoleillés. Un climat tempéré n’est pas propice à sa plantation. Il est donc quasiment impossible de la cultiver dans les jardins en France.
Le chrysanthellum renferme les composés suivants :
Ses principes actifs fournissent à la plante toutes les vertus médicinales qu’on lui connaît.
En phytothérapie, les parties de la plante utilisées sont les fleurs, les feuilles et les fruits.
Le chrysanthellum présente des propriétés qui permettent une utilisation interne et une utilisation externe.
Il est cholérétique. Son action sur la bile en optimise la sécrétion, entraînant un effet stimulant et détoxifiant sur le système digestif. En régularisant le transit intestinal, il soulage les ballonnements et l’aérophagie.
Anti-inflammatoire et drainant, cette plante génère des effets anti-œdémateux et anti-radicaux libres. Elle élimine aussi facilement les toxines telles que la nicotine.
Le chrysanthellum est antilithiasique. Cette propriété lui permet de prévenir la formation de calculs rénaux et biliaires. Dans le cas où ces lithiases sont détectées, il aide à en réduire la taille, servant ainsi à leur évacuation.
Les vertus hépato-protectrices du chrysanthellum le rendent particulièrement utile en cas d’intoxication alcoolique, médicamenteuse ou alimentaire. Ces mêmes capacités sont utilisées contre les hépatites virales, les cirrhoses et les séquelles d’hépatites.
Par ses aptitudes veinotropes, il est appliqué en usage externe sous forme de crème pour améliorer la microcirculation des capillaires. Il s’avère efficace contre les artérites, les jambes lourdes, les hémorroïdes, les varices, les affections rétiniennes. De même, cette plante est indiquée pour traiter la rosacée, la couperose ou les fourmillements aux mains et aux pieds.
D’autres indications thérapeutiques lui sont reconnues. L’hyperlipidémie en fait partie. Elle agit sur les taux de triglycérides et de cholestérol, qu’elle réduit lorsqu’elle est associée à une bonne planification alimentaire.
Les formes galéniques de la plante sur le marché sont : gélules, tisanes, extraits fluides, extraits secs et teinture mère. La teneur en principes actifs est variable d’une forme à l’autre. Voici des exemples de la posologie habituelle par jour dans l’usage thérapeutique :
En infusion, faites tremper une cuillerée à soupe de feuilles et de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante. Laissez refroidir sans enlever le couvercle pendant dix minutes. Buvez deux à trois tasses par jour.
En extraits secs, la dose recommandée est de deux gélules trois fois par jour pendant les repas. Cette forme contient 250 mg de plantes. La cure ne doit pas excéder 20 jours.
La posologie prescrite contre un taux de triglycérides élevé est entre 1 000 et 2 000 mg par jour. La cure varie de 10 à 20 jours en un mois.
En phytothérapie, la précaution d’usage est de toujours demander l’avis d’un praticien de la santé avant d’entreprendre un traitement par des plantes médicinales.
Les doses recommandées doivent être respectées, ainsi que la durée de la cure. Le chrysanthellum n’échappe pas à ces règles.
La plante peut déclencher des effets indésirables passagers tels que nausées ou vomissements, maux de tête ou de ventre. Un autre effet indésirable possible est l’apparition de colites biliaires bénignes.
Le chrysanthellum est contre-indiqué avant l’âge de six ans et pendant la grossesse ou l’allaitement. Il est aussi déconseillé aux personnes qui sont allergiques aux astéracées ou qui souffrent de dyspepsie biliaire.
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