Microalgue employée en médecine traditionnelle asiatique, la chlorella ou chlorelle est reconnue pour ses valeurs nutritionnelles et médicinales. Elle est utilisée dans l’alimentation et en médecine pour favoriser la santé du foie, du cerveau et du cœur. Riche en fer, en protéines et en vitamines, sa consommation est bénéfique pour l’organisme. Son utilisation implique de grandes précautions, car certaines personnes ne doivent pas en prendre.
La chlorella est une algue verte d’eau douce exploitée depuis l’Antiquité. Le microbiologiste hollandais Martinus Willem Beijerinck l’a découvert en 1890. Cette algue se démarque par sa haute teneur en chlorophylle. Elle est capable de s’associer de manière symbiotique avec les éponges ou les coraux. Les scientifiques s’y sont intéressés en raison de sa capacité à se multiplier rapidement. Les algues d’eau douce servent surtout d’ingrédients dans la fabrication de compléments alimentaires. Durant la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes se nourrissaient de la chlorelle. Cette dernière était considérée comme un superaliment après la Seconde Guerre mondiale. En effet, sa valeur nutritive est de 400 kcal pour 100 g. Cette algue était employée pour lutter contre la faim dans les années quarante. Elle est riche en protéines et contient des acides gras essentiels ainsi que des vitamines. De même, elle pouvait être cultivée en grande quantité. La culture de la chlorella a commencé au Japon dans les années soixante avant de regagner toute l’Asie dans les années quatre-vingt.
La chlorella possède une forme ellipsoïde ou globuleuse. Elle peut vivre isolée ou en groupe. Elle possède un chloroplaste avec un seul pyrénoïde et un noyau. Sa paroi lisse renferme de la glucosamine. La chlorella se reproduit par multiplication asexuée. Cette dernière s’effectue par rupture de la cellule parentale avec la libération de deux à huit spores dépourvues de flagelles.
Le genre Chlorella se décline en trois espèces. La chlorella vulgaris constitue l’espèce la plus répandue. Elle s’adapte à la culture de microalgue. Dans des conditions de culture favorables, mixotrophes et phototrophes, elle se multiplie rapidement. Les autres espèces sont la Chlorella sorokiniana et la Chlorella lobophora. Chaque espèce se distingue l’une de l’autre par leur biologie moléculaire, leur biochimie, leur morphologie, les réactions sérologiques croisées, leur structure, leur physiologie ainsi que la composition chimique de la paroi cellulaire.
La Chlorella se rencontre aussi bien en eau salée qu’en eau douce. Elle est cultivée en photobioréacteurs (sous tubes de verre), en bassins à ciel ouvert ou en réacteurs clos ou fermenteurs. Elle est produite à grande échelle dans les quatre coins du monde : États-Unis, Nouvelle-Zélande, Malaisie, Taïwan, Corée du Sud et Japon.
Pour que la chlorella se développe, sa culture doit suivre ces conditions : culture à l’air libre et ensoleillement intense. Elle doit avoir lieu dans de bonnes conditions climatiques et dans un environnement peu pollué. Elle nécessite un processus de production rigoureusement contrôlé, débutant dans un laboratoire. La chlorella se divise alors en quatre cellules filles toutes les 20 heures. Au bout de sept jours, elle est transférée dans des bassins de culture remplis d’éléments nutritifs. Après sept à dix jours, la microalgue est placée dans des bassins plus vastes. Cette opération est répétée trois fois. La production est brassée en continu. Des contrôles de culture sont régulièrement réalisés et l’eau des bassins est changée fréquemment.
Au cours de la récolte, les cellules sont placées dans les centrifugeuses dans lesquelles sont triées les meilleures (les plus lourdes). Après leur rinçage, elles sont dirigées vers une machine qui retire le noyau avec de l’eau chaude pour réaliser le concentré CGF. Ce concentré liquide passe ensuite par la technique de pulvérisation. Cette dernière consiste à mettre les noyaux à la technique de séchage sous vide ou spray drying. Le concentré CGF se transforme en poudre. Cette technique de séchage préserve les nutriments tout en éliminant les organismes pathogènes. Pour faire éclater la membrane cellulaire, l’algue est bombardée d’ultrasons.
La chlorella contient différents principes actifs : des protéines, des lipides, des minéraux (magnésium, potassium, calcium, zinc, soufre, fer), des vitamines (A, C, E) et des pigments naturels (caroténoïdes et chlorophylle). Elle est aussi composée de polysaccharides (arabinose, galactose, rhamnose) et de complexes de protéines. Elle renferme des acides aminés (18), des acides gras essentiels (oméga 3) et des enzymes antioxydantes (ascorbate peroxidase, catalase, superoxide dismutase). Chaque principe actif possède ses principaux rôles comme l’oméga 3 qui est bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Les vitamines participent à la formation des globules rouges ainsi qu’au renouvellement cellulaire. Les oligo-éléments et les minéraux interviennent dans le système immunitaire, la fonction cognitive, le métabolisme énergétique et la formation des globules rouges. Les pigments naturels possèdent des vertus antioxydantes.
La chlorella contient une quantité importante de chlorophylle, lui conférant les propriétés antimicrobiennes, antimutagéniques et anti-inflammatoires. Elle regorge aussi de vitamines C et E, à l’origine de ses propriétés détoxifiantes et antioxydantes. Une cure de chlorella élimine les toxines, les radicaux libres et les déchets présents dans l’organisme. Son pouvoir antioxydant lui permet de protéger les fonctions cognitives et de limiter le vieillissement cellulaire.
Cette algue contribuerait aussi à diminuer le taux de cholestérol sanguin et serait bénéfique contre l’hypertension. Elle préviendrait aussi le diabète et la maladie cardiaque qui se développent chez les personnes en surpoids. À cet effet, la chlorella aide à réduire le taux de graisse corporelle et celui du glucose dans le sang. Cette microalgue participe à l’amélioration de la circulation sanguine. Les personnes souffrant de fibromyalgie voient leurs douleurs s’atténuer en suivant une cure de chlorella. Grâce à ses nutriments, cette microalgue favorise le bon fonctionnement de l’organisme. Elle procure un effet tonifiant et agit comme une anti-fatigue. La consommation de chlorella permettrait d’augmenter le nombre d’anticorps dans l’organisme, optimisant sa défense naturelle. Riche en fer, elle serait aussi bénéfique pour pallier le déficit en hémoglobine dans le sang (anémie). La vitamine B et l’acide linoléique contenus dans la chlorella permettent de diminuer les signes de dépression. Une cure de chlorella durant six semaines serait bénéfique pour les personnes anxieuses et victimes de trouble dépressif majeur.
La chlorella est proposée sous différentes formes : liquide, poudre, comprimé et gélule. La dose recommandée est comprise entre 2 à 10 g par jour pour de la poudre de chlorella. Pour les personnes souffrant de fibromyalgie, d’hypertension ou de rectocolite hémorragique, elles peuvent prendre 10 g de comprimés ou de poudre. L’essentiel est de bien respecter les indications sur l’emballage. Pour faciliter sa consommation, il est possible de le mélanger à du yaourt, de l’eau, des boissons, des jus de fruits, de la salade ou de l’incorporer dans un plat.
L’extrait liquide de chlorella est obtenu à l’issue d’une méthode d’extraction à froid dépourvue de produit chimique et de solvant. Elle préserve les nutriments essentiels tels que les minéraux, la lutéine, les acides aminés essentiels, les protéines et le bêta-carotène. Cette technique garantit un goût plus agréable, une bonne digestibilité et un maintien des vertus de l’algue.
Il est important de bien choisir la chlorella en fonction de son mode de culture et de son lieu de production. En effet, certaines espèces pourraient contenir des métaux lourds comme du mercure, du plomb, du cadmium, de l’étain, de l’arsenic ou de l’aluminium.
La prise de chlorella nécessite l’avis d’un professionnel de santé. Cette algue n’est pas recommandée pour les individus qui suivent une cure liée au renforcement du système immunitaire. Elle est déconseillée pour les personnes hypotendues et celles présentant une photosensibilité.
Une prise de chlorella sur une longue durée peut générer des lésions dermatologiques par photosensibilisation ou l’apparition de l’asthme. Ainsi, cette cure ne doit pas dépasser un mois.
Cette algue peut provoquer des effets secondaires : maux de tête, troubles digestifs, faiblesses, fièvres, douleurs musculaires, éruptions cutanées et démangeaisons. Pour éviter ces effets, il est conseillé de commencer par petites doses (1 g) et d’augmenter petit à petit jusqu’à atteindre 5 g.
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