Plante bisannuelle appartenant à la famille des Astéracées, le chardon marie est l’unique espèce connue du genre Silybum. Il se reconnaît facilement à ses feuilles vertes et épineuses, marquées de blanc. Natif du bassin méditerranéen, il est réputé pour ses vertus thérapeutiques qui remontent à l’Antiquité.
La plante doit son nom scientifique Silybum marianum à la Vierge Marie. En quittant la Judée pour se rendre en Égypte, elle aurait dissimulé le petit Jésus sous les larges feuilles d’un chardon marie. Selon la légende, les taches blanches au niveau des nervures proviendraient des gouttes de son lait. Cette légende est aussi liée à une indication traditionnelle affirmant que la plante stimulerait la lactation. À ce jour, cette notion n’a pas été vérifiée.
Les Grecs de l’Antiquité se servaient de la plante pour soigner les troubles biliaires et hépatiques. D’après Pline l’Ancien, son jus, mélangé à du miel, aurait un effet sur l’évacuation des excès de bile.
Au Moyen Âge, la plante était utilisée pour chasser les états de tristesse qui étaient à l’origine de pathologies du foie. Plus tard, vers le XIXe siècle, elle était employée pour traiter les problèmes de menstruation et de grossesse, les varices, les congestions du foie, des reins et de la vésicule biliaire.
De nombreuses superstitions s’articulent autour de la plante. Il semblerait que sa consommation donnait de la force et de la virilité aux hommes. En Savoie, ceux qui en prenaient régulièrement font de meilleurs amants. Planter le chardon marie à proximité des étables revenait à assurer une bonne santé aux vaches et à obtenir un lait riche et onctueux.
Les feuilles séchées interviennent à des fins culinaires en Europe. Elles sont cuisinées de la même façon que les épinards, en prenant soin de retirer les épines. Les tiges sont pelées comme des asperges et les graines torréfiées sont préparées à la manière du café. Les jeunes bourgeons à fleurs étaient aussi très appréciés.
Le chardon marie est une plante herbacée, à tige non ailée, mesurant environ 1,5 m de haut. Il possède une racine principale longue, épaisse et fibreuse. Elle s’enfonce profondément dans le sol pour s’approvisionner en eau et en nutriments.
Ses feuilles alternes sont vertes et brillantes. Dépourvues de stipules, elles présentent des dents épineuses jaunes à leur extrémité. Les feuilles basales de 40 cm de long sont pétiolées et en forme de rosettes, tandis que celles du dessus sont plus étroites et plus petites. Toutes deux sont tachetées de blanc le long de leurs nervures.
Les fleurs apparaissent en été, entre juin et août. Elles disposent de capitules de couleur violette, généralement réunis en racèmes et enveloppés de bractées épineuses. Ces dernières peuvent mesurer jusqu’à 8 cm et font office de mécanisme de défense pour se protéger des prédateurs.
Les fruits, sortant à la fin du printemps, du début mai jusqu’à la fin août, sont des akènes. À première vue, ils ont la même apparence que des graines de tournesol. Luisants et légèrement aplatis, ils sont marbrés de jaune et couronnés de touffes plumeuses.
Voici quelques noms vernaculaires de la plante :
Dans les langues étrangères, elle est appelée : « cardio mariano » en espagnol, « cardo di santa Maria » ou « cardo mariano » en italien, « blessed milk thistle » en anglais et « mariendistel » en allemand.
Étant une espèce hermaphrodite, la pollinisation du chardon marie est autogame, c’est-à-dire qu’elle se fait par autofécondation. De même, elle est entomogame, cela signifie que la fécondation est réalisée par le biais du vent ou par différents insectes.
Le chardon marie contient de nombreuses substances actives, dont la plus intéressante est la silymarine. Ce composé, riche en flavonoïdes, est majoritairement présent dans la graine de la plante (à hauteur de 4 à 6 %, soit 20 à 30 % de composés polyphénoliques oxydés). Il renferme trois principes actifs (silybine, silychristine, silydianine) qui sont à l’origine de ses vertus antioxydantes et anti-inflammatoires. De plus, la graine renferme des protéines, du phosphore, des lipides et des minéraux.
Les parties végétales de la plante présentent une teneur élevée en calcium, ce qui lui confère une bonne concentration énergétique. Enfin, les feuilles de chardon marie sont riches en sodium. Le potassium est un minéral retrouvé principalement dans les tiges de cette plante.
Facile à trouver, le chardon marie pousse sur le pourtour méditerranéen. Il est aussi cultivé en Europe du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord, en Australie et en Asie occidentale. Cette plante robuste prospère bien dans les endroits secs et ensoleillés comme les chemins de terre incultes, les champs non cultivés et les talus. Il s’adapte à plusieurs types de sols, mais développe une préférence pour un terrain caillouteux et acide.
Pour s’assurer de la réussite de la culture par semis, il est préférable de l’effectuer à l’automne sur un sol frais et bien drainé. Avant de planter les graines, désherbez la zone et enrichissez-la avec du terreau ou du compost. Prenez soin de ne pas enterrer leurs collets. Veillez également à les espacer de 50 cm pour qu’elles puissent germer correctement.
Si la graine est semée en mars ou avril, la floraison aura lieu en été. Si elle est mise en terre de mai jusqu’à août, il faut patienter l’année suivante pour voir les premières fleurs éclore. Celles-ci sont légèrement parfumées et se reconnaissent à leur teinte violette.
La production de feuilles comestibles toute l’année est assurée par un semis se déroulant de mai à juin. Pour avoir droit aux meilleures racines comestibles, il faudra les arracher au moment de la floraison avant qu’elles ne s’endurcissent. Si vous ne souhaitez pas la propagation de la plante, coupez les tiges naissantes dès qu’elles font leur apparition.
L’épine blanche est une espèce rustique qui peut tolérer les températures hivernales inférieures à -15 °C. Pour cette raison, elle est peu exigeante et ne requiert pas d’entretien spécifique : aucune taille, aucun arrosage et aucune fertilisation. En revanche, dans des conditions de sécheresse prolongée et sévère, la culture doit être irriguée pendant la germination des graines.
La silyrimane, isolée en 1968, est la substance active qui fournit à la plante tous les effets thérapeutiques qu’on lui connaît. Présente dans les graines mûres, elle a été soumise à de nombreux essais cliniques dont les résultats se sont avérés concluants.
À maintes reprises, les cliniciens et les chercheurs se sont penchés sur les effets bénéfiques du chardon marie sur le cancer. Selon eux, il protégerait le foie en période de chimiothérapie. Par ailleurs, on lui attribue des actions préventives contre le cancer colorectal, de la peau et de la prostate. Plusieurs études ont rapporté son utilité dans l’efficacité des traitements anticancéreux.
Les Européens reconnaissent les vertus hépatoprotectrices du chardon marie. Il préserve le foie et répare les cellules endommagées. Il a été révélé en médecine classique que la plante est particulièrement efficace pour traiter les troubles hépatiques tels que la cirrhose, l’ictère, l’hépatite. Elle est également utilisée pour éliminer les éventuelles toxines naturelles ou synthétiques. Il peut s’agir d’alcool, de champignons, de piqûres d’insectes, de venin de serpent, de solvants, de médicaments, de produits de nettoyage, etc.
En 2010, des experts en maladies du foie ont publié une étude in vitro indiquant les bienfaits de la plante dans les cas d’hépatite B ou C ou de cirrhose alcoolique. Cependant, à cause de l’effectif trop faible des participants et des critères de sélection imprécis, les spécialistes ne préconisent pas officiellement l’utilisation du chardon marie, mais ne s’y opposent pas non plus.
Les graines du silybe de Marie agissent dans le traitement de la dyspepsie. Cette affection provoque des douleurs fréquentes et invalidantes qui peuvent nuire au quotidien. Les herboristes et les médecins généralistes prescrivent des solutions à base de graines dans ce cas précis.
Les propriétés hypoglycémiantes du chardon marie aident à lutter contre le diabète de type 2. Un traitement de 200 mg (trois fois par jour) a été appliqué auprès de 56 patients sur une période de trois mois. Selon les résultats, l’extrait normalisé de la plante améliore le contrôle glycémique et réduit les taux de cholestérol et de triacylglycérides. Les sujets souffrant de cirrhose ont noté des améliorations significatives de leur état de santé.
Les Européens raffolent des capitules et des feuilles de l’artichaut sauvage. Leur saveur fine est appréciée par les gourmets qui ne sont pas découragés par leurs épines. Elle se savoure en garniture de poissons et de viandes blanches.
Les feuilles ont longtemps été vendues sur les étals des marchés algériens. Les racines du chardon marie, à la chair tendre et charnue à la fois, se dégustent comme celles des salsifis. Elles sont aussi utilisées dans la préparation de boissons énergisantes. En Angleterre, les jeunes pousses printanières cuites ont un meilleur goût que les choux les plus réputés.
Le chardon marie est disponible sous de nombreuses formes, incluant les gélules ou les comprimés, la tisane et les teintures mères.
Ces formats sont facilement accessibles dans les magasins de santé naturelle. Ils contiennent des akènes séchés et moulus. La quantité préconisée est de 250 à 500 mg, deux fois par jour afin de ressentir les bienfaits de cette plante sur l’organisme. En cas de maladie du foie, on recommande une prise de 140 mg à 210 mg, quatre fois par jour. Les extraits normalisés (70 et 80 % de silymarine) sont à privilégier, car ils ont une concentration plus élevée en principes actifs.
Les graines séchées de chardon marie peuvent être utilisées en tisane. La dose pour cette forme de préparation est de 3 à 4 g pour 150 ml d’eau. On préconise une décoction à boire une demi-heure avant chaque repas, deux à trois fois par jour.
Elles sont utilisées à raison de 15 à 30 gouttes, 30 min avant les repas. Les dosages peuvent changer en fonction de l’état de santé de l’utilisateur et selon ses besoins. La teinture mère est obtenue en macérant les fruits dans de l’eau et de l’alcool.
Les doses sont plus importantes dans les traitements de chimiothérapie. Elles peuvent aller jusqu’à 400 mg répartis en trois prises par jour.
Le chardon marie n’est pas toxique. Néanmoins, un avis médical est de mise avant d’en prendre.
Les personnes à risque doivent prendre certaines précautions quant à l’utilisation du chardon marie :
Bien que la plante favoriserait la montée de lait, certaines études avancent que les femmes enceintes ou allaitantes ne devraient pas en consommer. Néanmoins, cette affirmation reste floue.
Les effets secondaires liés à l’utilisation de l’épine blanche se présentent rarement. Ils sont mineurs : des troubles gastro-intestinaux de type diarrhées ou nausées. Cependant, les sujets allergiques aux astéracées peuvent présenter des démangeaisons, des œdèmes, etc.
Les médicaments contenant du chardon marie étant à base de plantes, il est possible qu’il y ait des interactions avec d’autres traitements.
Pour traiter une crise de foie, une hépatite ou une jaunisse, le chardon marie peut être associé à de l’artichaut ou du radis noir.
Pour lutter contre le diabète, la silymarine peut être combinée à des médicaments hypoglycémiants. Elle peut également être prise avec d’autres plantes comme le ginseng, le gymnéma ou la momordique pour renforcer son action. Il est souhaitable de consulter un médecin qui prescrira les doses appropriées.
Selon des données in vitro, le chardon marie est capable de moduler l’activité des cytochromes. Ces derniers ont un rôle à jouer dans l’élimination des médicaments dans le corps. Cet effet sur les enzymes du foie peut augmenter ou réduire la concentration du traitement et impacter sur sa sécurité ou son efficacité. Toutefois, des études ont démontré que ces interactions sont faibles et sans conséquences cliniques.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal