Le caféier est une plante africaine méconnue, contrairement à la boisson issue de ses fruits, le café. Cette plante, de la famille des Rubiacées, se présente sous forme d’arbre ou d’arbuste selon sa variété. Le café, après la torréfaction des graines, possède de nombreuses vertus incontestables. Néanmoins, la consommation excessive de cette boisson peut engendrer des effets indésirables.
Après la découverte des bienfaits toniques du café, la culture du caféier s’est rapidement répandue à travers le monde.
De nombreux botanistes et médecins ont participé à la nomenclature du caféier et à sa description botanique.
Un médecin allemand, Leonhard Rauwolf a décrit la boisson « noire comme l’encre » au cours de l’année 1583.
Le médecin et botaniste italien Prospero Alpini a proposé son nom latin caoua, qui signifie revigorant, dans son ouvrage sur les plantes (1592). Ce dernier a également souligné sa relative ressemblance avec le fusain, une plante de la famille des Célastracées.
En 1715, le jeune botaniste Antoine de Jussieu fut le premier à décrire exactement la plante en l’appuyant par un dessin détaillé. Il proposa le nom de Jasminum arabicum, en se basant sur sa similarité avec le jasmin. Le caféier a été reclassé dans le genre Coffea par Linné en 1737. En 1789, le neveu d’Antoine de Jussieu le catégorise dans la famille des rubiacées.
Le caféier est une plante originaire de l’Afrique. Deux espèces se distinguaient principalement.
Seule espèce de caféier existant jusqu’en 1865, le Coffea arabica vient de la province de Kaffa, en Éthiopie, du Kénya et du Soudan. On le retrouve également dans les régions tropicales de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.
Le Coffea canephora est couramment cultivé en Afrique tropicale centrale, au Congo, en Angola, au Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Nigéria et au Bénin. Par la suite, il a été introduit en Amérique, en Asie tropicale et aux Antilles.
Cependant, ce sont les Arabes qui ont découvert ses vertus tonifiantes. La plante a été introduite peu à peu dans plusieurs pays : Java, Amsterdam, Curaçao, Guyane française, Brésil et Antilles françaises. Son expansion a continué pour atteindre l’Europe. Le café figure aujourd’hui parmi les boissons les plus consommées.
D’une manière générale, les espèces de caféiers sont des arbustes de taille moyenne avec un feuillage persistant.
Le caféier ne dépasse pas 10 m de haut. Le Coffea arabica et le Coffea canephora ne font pas plus les 9 mètres, à l’ombre des grands arbres. Sa taille est effectuée entre deux et trois mètres dans les grandes exploitations.
Les feuilles du caféier, d’un vert luisant, ont une forme ovale ou elliptique. Elles ont un pétiole court. Les fleurs blanches parfumées se regroupent par lot de 3 à 7 et peuvent se retrouver jusqu’à quelques 30 000 pour un seul arbre. La floraison dure de l’été à la fin de l’automne.
Les fruits du caféier portent le nom de « cerise ». Ces drupes contiennent des grains de café et possèdent une pulpe sucrée. Leur couleur varie entre le vert, le rouge et le violet en fonction de sa maturité.
On compte plus de 130 espèces de caféiers, dont deux sont les plus cultivées à grande échelle.
Aussi connu sous l’appellation Coffea arabica, le caféier commun est l’espèce la plus connue. Cette plante se distingue des autres variétés par son arôme très prononcé et sa douce saveur délicieuse. De plus, sa teneur en caféine est assez faible par rapport aux autres espèces. Contrairement au robusta, le caféier arabica est une plante fragile et exigeante en besoins nutritifs.
Le caféier robusta, ou Coffea canephora, doit son nom à sa grande robustesse. Sa culture est plus récente que l’arabica. Cette espèce possède une très forte teneur en caféine et un arôme peu distingué. En raison de la facilité de sa culture, il est considéré comme un caféier bas de gamme par rapport à l’arabica. Cette espèce est principalement utilisée pour le café expresso.
Le caféier se développe mieux sous les tropiques où les conditions climatiques sont favorables à sa bonne croissance.
Cette plante vivace apprécie les sols légèrement acides et très humifères. Un substrat riche et bien drainé est recommandé pour le caféier. Une température constante entre 20 et 25 °C favorise le bon développement des plantes.
Néanmoins, le caféier commun se cultive mieux dans les régions moins chaudes. En revanche, le robusta apprécie particulièrement la chaleur.
La culture de l’espèce arabica est meilleure dans les régions en moyenne altitude (200 à 2 000 m). Le robusta se développe bien en basse altitude, mais ne supporte pas la sècheresse.
Le caféier, surtout le Coffea arabica, peut être cultivé en pot au cours de sa première année de croissance. Étant une plante délicate, ce procédé permet de réunir les conditions favorables à son développement. Il est préférable de réaliser le rempotage durant le printemps.
Pour permettre aux racines de la plante de mieux s’épanouir, privilégiez un pot conique et assez volumineux. Il est essentiel de percer le fond pour permettre une bonne évacuation de l’eau après les arrosages.
Pour une culture en pleine terre du caféier robusta, il suffit de semer les graines lorsqu’elles sont fraîches.
Il est impératif de maintenir la bonne fraîcheur du substrat durant la période de croissance, surtout l’été et l’hiver. Un arrosage régulier est donc préconisé. Le feuillage doit également jouir d’une humidité constante. Cela peut se faire en le vaporisant avec de l’eau déminéralisée.
Pour favoriser la croissance des plantes et éviter la chlorose, le caféier a besoin d’un apport régulier d’engrais liquide toutes les deux semaines. L’engrais « spécial géranium » est un très bon choix.
Le caféier est à la fois une plante délicate et un végétal d’intérieur. Il est donc sensible à des maladies et parasites qui peuvent nuire à son esthétique et à sa production.
La maladie la plus fréquente d’un caféier est la rouille du café. Elle est causée par un champignon appelé Hemileia vastatrix. Cette maladie se manifeste par l’apparition de tâches jaune ou orange sur les feuilles. Elle peut affecter considérablement la production de graines de café.
La tâche américaine du caféier, également connue sous le nom de Mycena tricolor, s’attaque aux branches, aux fruits et aux feuilles. Elle entraîne une perte excessive du feuillage de la plante et par conséquent, ralentit la capacité de photosynthèse.
Des insectes nuisibles, tels que les pucerons, les araignées et les scolytes, sont aussi des ravageurs redoutables pour les plants de caféiers. L’utilisation des répulsifs comme la purée d’ortie et le savon noir constitue un des moyens efficace pour les détruire.
Le caféier robusta est plus tenace par rapport à au caféier arabica face aux nuisibles et aux maladies.
Pour garantir la qualité du café, il est important de cueillir les fruits lorsqu’ils sont bien mûrs. La récolte est effectuée après quatre ans et peut se faire de deux manières.
La première méthode est la récolte manuelle, aussi appelée picking. Il s’agit de cueillir un à un les fruits du caféier, en tâchant de bien choisir les plus mûrs. Ceux qui n’ont pas encore atteint le certain degré de maturité requis sont laissés sur la plante.
La seconde méthode est l’effeuillage manuel. Elle ne tient pas compte de la maturité de chaque fruit au moment de la récolte. Le tri se fait ultérieurement à l’aide d’un flottage. Cette méthode est beaucoup plus rapide et moins coûteuse que la précédente. Une fois les cerises cueillies, elles vont être traitées par voie sèche ou humide afin de retirer les grains de café. Ces derniers vont ensuite être torréfiés et moulus pour servir dans la préparation de la boisson.
Le café est une boisson aux nombreuses vertus et contribue au bien-être du corps. Il est particulièrement apprécié pour de multiples raisons.
Le premier grand atout du café est sa teneur en antioxydants. Ces derniers permettent à notre organisme de combattre les radicaux libres responsables du vieillissement et d’autres maladies. Le café booste donc notre système immunitaire qui aide à se maintenir en bonne santé.
Le café stimule les fonctions cognitives du cerveau. La concentration et la mémorisation sont accentuées par une bonne dose de caféine.
Avec une bonne dose de caféine, il est possible de traiter les maux de tête et les migraines chroniques. Ses propriétés de vasodilatateur contribuent à la diminution de la pression artérielle afin de détendre les muscles des veines.
Le café est un allié idéal pour les athlètes et les sportifs. L’effet de la caféine améliore les performances physiques durant les séances d’entraînement ou les compétitions. De plus, elle minimise les effets de la fatigue en réduisant le taux d’effort fourni.
Le café est aussi recommandé dans la plupart des régimes minceur en raison de la propriété brûle-graisse de la caféine. Cette dernière stimule la thermogenèse de l’organisme, un processus naturel pour brûler la graisse. Toutefois, il est important de faire de l’exercice physique régulièrement pour un bon résultat.
Selon les études réalisées, le café permet de combattre de nombreuses pathologies :
La consommation de café retarderait l’apparition éventuelle des symptômes des maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Sur le plan capillaire, le café vient au secours des cheveux gras, favorise la repousse et intensifie la coloration. Pour le visage, la caféine possède des vertus raffermissantes. Elle offre également un effet anti-âge grâce aux antioxydants qu’elle renferme. Le café en poudre est utilisé en tant qu’exfoliant pour un nettoyage et une purification en profondeur de la peau.
On retrouve le café dans la liste des ingrédients de nombreux produits cosmétiques : crème, shampooing, masque, etc. Les grandes marques, comme Yves Rocher, commercialisent des articles qui exploitent les vertus de la caféine
À part ses bienfaits pour le corps et pour la santé, le café peut être utilisé de plusieurs façons dans la vie courante.
Le café moulu est un désodorisant efficace pour :
Versé dans l’évier, le marc de café désodorise les tuyaux d’évacuation tout en les dégraissant.
Le marc de café est utilisé comme abrasif pour enlever les résidus d’aliments brûlés. Ajoutés à l’eau chaude, deux ou trois cuillères à soupe suffisent pour redonner leur éclat aux casseroles et aux poêles.
Le café est riche en acides naturels et enzymes ayant des propriétés qui attendrissent les viandes. De plus, son arôme apporte de la saveur aux plats.
Riche en nutriments, le café, en tant que fertilisant, contribue à la croissance des plantes. Le sol, nourri en minéraux (Mg, A, Ca, Fe), fournit les apports nécessaires au développement des plants.
L’odeur du café est un répulsif naturel contre les moustiques tigres. Du marc de café dans les eaux stagnantes les dissuade d’y pondre leurs œufs. Il inhibe également la croissance des larves.
Bien que les vertus du café soient indéniables, quelques précautions sont à prendre pour éviter les effets indésirables.
Boire du café n’est pas recommandé pour les personnes qui ont des problèmes cardiaques, gastriques et d’hypertension. En effet, cette boisson est acide et accélère les battements du cœur.
Une consommation excessive du café engendre de nombreux désagréments tels que des vertiges, tremblements et insomnies. Il est recommandé de ne pas boire plus de quatre tasses de café par jour. La dernière est à consommer de préférence six heures avant de coucher, pour éviter un sommeil perturbé. Cette boisson est aussi limitée à deux tasses par jour pour les futures mamans. Au-delà de cette dose, la caféine pourrait passer dans le fœtus, qui mettrait plus de sept jours à l’éliminer.
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