Avant 2009, la plante vivace asphodèle blanc faisait partie de la famille des Liliacées. La nouvelle classification l’a catégorisée dans celle des Xanthorrhoeacées. Native des régions méditerranéennes, elle résiste au calcaire, au feu et aux embruns.
L’asphodèle blanc porte plusieurs appellations dont : bâton royal, poireau du diable, poireau de chien ou bâton blanc.Le poireau de chien, l’espèce la plus répandue du genre Asphodelus, est prisé pour ses atouts décoratifs et pour ses propriétés thérapeutiques.
Dans la Grèce Antique, l’asphodèle blanc était associé à la mort. Ses racines, enfouies jusqu’à 20 cm dans le sol, auraient nourri les morts. Il était planté autour des tombes. Ces tubercules étaient transformés en farine en cas de pénurie de vivres et servaient aussi à fabriquer de l’alcool et des liqueurs.
Les fleurs de la plante, dressées vers le ciel, étaient utilisées pour accompagner les défunts dans leur dernière demeure et pour orner les tombes. La légende continue avec la Plaine des Asphodèles qui aurait inspiré le nom de la plante. Ce lieu fleuri de la mythologie grecque, où séjourneraient les âmes, serait situé entre l’enfer et le paradis. Aujourd’hui encore, sur le pourtour méditerranéen, les épis de l’asphodèle blanc, trempés dans de l’huile d’olive, sont brûlés pour célébrer les morts.
Plus tard, à l’époque de Dioscoride, d’Hippocrate et de Pline, la plante était préconisée pour traiter certaines pathologies. En étant cuite sous les cendres, elle faisait office de contrepoison efficace.
En 1768, le botaniste Philip Miller propose une description scientifique de la plante.
Une fois séchées, les tiges de la plante sont des incontournables dans le domaine du modélisme et de la petite vannerie. Solides et légères à la fois, elles permettent de fabriquer des allumettes, des cigarettes pour garnements ou des jouets pour enfants. Chez les Perses, elles servent de matériau en cordonnerie et, aussi pour élaborer de la colle de reliure pour les livres.
L’asphodèle blanc est une plante originaire des massifs d’Afrique du Nord et d’Europe méridionale. Il apparaît dès le printemps pour s’effacer à la fin de l’été et il ne ressurgira que le printemps prochain.
Les tiges du bâton royal sont recouvertes de longues fibres ligneuses. Elles se terminent par un bouton marron. Elles atteignent 80 cm à 1,50 m de hauteur et sont ramifiées ou uniques, en fonction de la plante. Elles durcissent et se dessèchent jusqu’à devenir très raides, mais légères.
Ses feuilles rubanées sont étroites et pointues à l’extrémité. En forme de gouttière, elles sont vert-bleuté et forment une touffe basale qui mesure 40 cm de haut. Dès que la plante finit sa floraison en été, son feuillage disparaît complètement.
L’inflorescence forme un épi dense et atteint le haut de la tige après un mois. Les fleurs qui sont situées à la base se fanent au fur et à mesure que celles du haut éclosent.
La floraison se manifeste par des fleurs blanches qui renvoient un style sauvage et naturel. À six tépales, dont trois pétales et trois sépales de quatre centimètres, elles s’étalent en forme de croix. Elles ont une strie centrale de couleur jaune, marron ou vert. Les six étamines portent des anthères orange.
Mellifères et parfumées, les fleurs attirent les insectes pollinisateurs. Le miel des abeilles qui les butinent est à la fois doux et subtil.
Ses fruits sont des capsules brunes arrondies. Elles contiennent des graines qui germent facilement et qui permettent à la plante de se ressemer naturellement.
Ses rhizomes charnus et tubéreux s’apparentent à une botte de radis. Chaque année, de nouvelles racines se forment et servent de magasin de réserves à la plante. Les racines de l’asphodèle blanc constituent également un aliment pour les sangliers.
Les principales variétés d’asphodèle sont :
Les asphodèles d’été, les plantes cerise et les espèces fistuleuses sont les variétés les moins connues.
Rigoureuse et tenace, cette plante peut supporter la sécheresse et les températures hivernales inférieures à -25 °C. Pyrophyte, elle survit aux incendies de forêts grâce à son exceptionnelle capacité d’adaptation. Toutefois, elle ne supporte pas le gel et l’ombre, car elle a besoin du soleil pour prospérer.
L’asphodèle blanc pousse dans les Pyrénées, les Alpes, le massif central, les Cévennes et la Bretagne Sud. Il est également présent en Vendée et dans les forêts du Périgord.
Il se rencontre également dans les endroits humides, tels les fossés en bordure des routes forestières et les sous-bois clairs.
En pleine nature, ses voisines sont l’aconit napel, la brunelle à grandes fleurs ou l’osier fleuri. Dans le jardin, l’asphodèle blanc aime la compagnie des lavandes, des valérianes, des romarins, des sauges etc.
Cette plante, très facile à faire pousser, se plaît sur les sols pauvres, secs et ensoleillés. Toutefois, il apprécie les terrains argileux ou argilo-calcaires. Elle se développe bien sur les zones de pâturage. Cette espèce peu capricieuse n’a pas besoin de traitement spécifique. L’arrosage s’effectue uniquement en début de plantation, car elle s’adapte à la sécheresse.
La multiplication de l’asphodèle blanc s’effectue par semis et par division de touffes.
Le semis se fait au printemps et requiert des températures allant de 10 à 20 °C pour une croissance optimale. À cette période, la plante produit une grande quantité de fruits remplis de graines. La culture en pot se fait avec un substrat composé de terreau et de sable. La montée en graines intervient après un à deux mois. L’asphodèle blanc n’aime pas être déplacé, il est important de choisir un emplacement lumineux, en plein soleil dès le départ. Pour qu’il puisse grandir dans les meilleures conditions, il ne faut pas l’installer à côté des arbres et des arbustes.
Il faut attendre au moins trois ans. Elle est réalisée au mois de mars ou début d’automne. Lors de la séparation, les racines ne doivent pas être endommagées. Une fois le nouveau plant en terre, arrosez généreusement.
L’entretien de la plante revient à tailler son feuillage une fois par an. Les fleurs fanées sont coupées avant la montaison, afin d’éviter le semis spontané. L’asphodèle blanc est rarement attaqué par des ravageurs ou des maladies.
La racine de l’Asphodelus albus renferme des glucosides, de la résine, des mucilages, de l’amidon et du fructose.
On utilise la racine du poireau de chien pour préparer des solutions aux vertus médicinales. Elles possèdent des effets laxatifs, diurétiques, antiseptiques, antispasmodiques et toniques.
En application externe, la compresse de l’infusion des racines désinfecte les plaies et traite les affections cutanées comme les brûlures, l’eczéma ou la gale.
En application interne, elle réduit les dissouts et les gonflements, ainsi que les obstructions menstruelles et les douleurs associées.
Pour une décoction d’asphodèle blanc : faites bouillir 100 g de racines dans 1 litre d’eau pendant 15 minutes. Laissez refroidir avant d’en boire. Cette préparation peut aussi s’appliquer sur le cuir chevelu pour combattre la calvitie.
À ce jour, aucun effet négatif de cette plante n’a été rapporté.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal