L’Andrographis paniculata est une plante herbacée annuelle cultivée en Chine, au Sri Lanka, en Inde et en Thaïlande. Elle est connue pour comporter plusieurs espèces, mais le nombre exact n’est pas encore défini à ce jour. La plante est dorénavant exploitée en France pour ses nombreuses propriétés aromatiques et thérapeutiques. Elle est vendue en comprimé ou en capsule en Occident.
L’Andrographis Paniculata est aussi connu sous un certain nombre de noms communs : « chirette verte », « echinacée d’Inde », « roi des amers », « mahalita », « carmantine », « kalmegh », « justicie » ou « chirreta ».
L’Andrographis paniculata est connue depuis des siècles dans les médecines traditionnelles asiatiques, en particulier en Inde et en Chine. Elle est utilisée pour prévenir diverses affections respiratoires, gastro-intestinales et urinaires. Elle fait aussi baisser la fièvre et soulage le rhume, la grippe et la pharyngite.
En médecine ayurvédique, la chirette verte se retrouve parmi les composants de formules préconisées pour améliorer la digestion, l’appétit et la fonction biliaire.
Elle aurait fait preuve d’une grande efficacité en Inde lors de l’épidémie de grippe espagnole en 1919. À l’époque, l’Asie – à l’exception de l’Inde, l’Amérique aussi bien que l’Europe ont été ravagées. L’andrographis aurait ainsi conféré une certaine protection à l’Inde qui a été relativement épargnée. Elle entre peu à peu dans la pharmacopée européenne au XXe siècle. Toutefois, les pays occidentaux n’utilisent pas la plante sous la forme brute. L’Andrographis paniculata y est répandu sous forme de capsules ou de comprimés d’extrait normalisé. Ceux-ci renferment de l’andrographolide, à raison d’une teneur de 4 % à 6 %.
L’Andrographis paniculata peut atteindre jusqu’à 1 mètre de hauteur. Ses tiges se reconnaissent par leur forme quadrangulaire et leurs rainures.
Les feuilles lancéolées de la chirette verte sont opposées, glabres et éparses, présentant un contour lisse. La longueur d’une feuille va de 5 à 8 cm, tandis que sa largeur est de 2 à 3 cm.
Lors de la floraison, l’andrographis donne de superbes petites fleurs blanches qui peuvent être tachetées rose ou pourpre violacée. Rappelant celles de l’orchidée, elles sont mi-clochettes, mi-papillonnées.
Les fruits se présentent sous forme de capsules allongées de 1 à 3 cm, de couleur brun-rouge. Chacun d’eux renferme de nombreuses petites graines de couleur jaune ou marron.
L’Andrographis paniculata aime les sols drainés et riches en matière organique à pH acide. Il apprécie le soleil, mais l’idéal pour un développement optimal est une exposition mi-ombragée. La plante se retrouve en Indonésie, en Amérique, dans l’île Christmas et dans les Antilles.
La chirette verte se cultive en pot, en serre ou en semis direct en pleine terre. Elle présente une croissance maximale à une température supérieure à 20 °C et avec un arrosage copieux et régulier.
Sa culture se fait par ensemencement des graines, suivi d’un repiquage des plantules. Voici la méthode de plantation à réaliser de mai à juillet.
L’ensemencement est terminé. L’étape suivante consiste à garder les semis dans un endroit bien chaud dont la température ambiante dépasse les 25 °C. Il faut ensuite attendre deux à trois semaines pour obtenir la germination. Une fois ce stade atteint, transplanter les plantules dans des pots. Puis, mettre les pots à l’abri du soleil, mais à la bonne température.
Six semaines après la germination, le repiquage des jeunes plants peut se faire. Préparer des trous de 40 cm x 40 cm de côté, et de 20 cm de profondeur pour la transplantation. Procéder à l’opération pour les jeunes plants, en laissant un écart de 30 cm, puis rajouter du substrat naturel.
Le principal constituant actif de l’Andrographis paniculata est l’andrographolide. Cette substance est responsable de l’action antioxydante, anti-inflammatoire, hépatoprotectrice et modulatrice du système immunitaire.
De nombreuses propriétés thérapeutiques sont attribuées à la chirette verte :
L’andrographis contribue à stimuler et à protéger le système immunitaire. Cela s’explique par le fait qu’elle peut augmenter le nombre de globules blancs dans le sang.À cause de son goût amer, l’utilisation de l’Andrographis Paniculata en tisane est difficile. Il s’utilise plutôt en complément alimentaire sous forme de gélule, de sirop, de comprimé et de capsule. Il est le plus souvent associé à l’éleuthérocoque qui atténue la forte amertume de la plante pour prévenir les rhumes. L’association avec cette plante médicinale aide également à soutenir les capacités physiques et mentales dans les cas de fatigue hivernale ou d’infection respiratoire.
À ce jour, on ne reconnaît aucune toxicité à l’andrographis. Toutefois, certaines précautions sont fortement recommandées. Ainsi, l’administration de cette plante à des enfants et à des adolescents doit se faire sous surveillance médicale.
Il est aussi conseillé de l’associer à des micronutriments et compléments alimentaires tels que les vitamines C et D, cuivre, zinc. Cette mesure est commune à toute plante dans le cadre de la phytothérapie.
En outre, l’andrographis est déconseillé dans les cas suivants :
Actuellement, les propriétés de la plante et les traitements à base d’Andrographis paniculata sont reconnus officiellement par l’OMS. Les applications concernent essentiellement le rhume, la sinusite, la pharyngite, ou encore la bronchite.
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