L’ancolie commune est également appelée « ancolie des jardins », « aiglantine », « cornette » ou « colombine ». D’autres la nomment aussi « bonnets de grand-mère » ou « cinq-doigts ». Au Moyen Age, elle a été utilisée pour diverses affections et notamment les problèmes de peau. Les ancolies se déclinent en environ 70 espèces.
Pendant l’époque médiévale, l’ancolie commune, était perçue comme une plante aux vertus aphrodisiaques et autres propriétés surnaturelles. Ses graines étaient utilisées pour créer des parfums qui conféreraient un charme irrésistible à celles qui les portaient. Sa graine éveillerait le désir chez les femmes qui en consommaient.
À cette époque, la médecine traditionnelle se servait de l’ancolie pour ses propriétés stimulantes contre l’œdème, la jaunisse, les rhumatismes et la goutte. Elle servait en application externe pour traiter les ulcères, les fistules, l’eczéma et les plaies ouvertes.
L’ancolie des jardins est une plante herbacée vivace et ramifiée. En France, l’ancolie des jardins figure parmi les espèces protégées en région Nord-Pas-de-Calais
Les feuilles sont de couleur vert pâle et sont divisées, elles ont une texture duveteuse. Elles sont recouvertes d’une fine couche de pruine dans leur jeunesse. Elles sont aussi caractérisées par deux ou trois lobes profonds. Des feuilles spécifiques, qualifiées de caulinaires, entourent la tige, juste en dessous de la hampe florale. Chacune d’elles est formée de trois folioles distinctes, lesquelles sont elles-mêmes constituées de segments individuels. Ces folioles, présentant un limbe fin, disposent d’une face supérieure lisse et d’une face inférieure velue.
Ses fleurs, généralement, de couleur bleu, comportent des pétales en forme de cornet, muni d’un éperon recourbé à l’arrière. Elles peuvent se présenter sous d’autres teintes allant du blanc au rouge, en passant par l’orange et le violet. Elles sont disposées de manière hélicoïdale le long de l’axe central de la tige. Leurs sépales sont pétaloïdes.
L’ancolie commune est une plante hermaphrodite. En effet, elle est capable de produire à la fois des gamètes mâles et des gamètes femelles.
Lors de sa pollinisation, des insectes transportent le pollen entre les fleurs, favorisant la reproduction des plantes.
Les graines de l’ancolie commune proviennent d’un fruit follicule. Celui-ci s’ouvre naturellement à maturité pour libérer les graines qu’il contient. La dissémination se produit grâce aux insectes et animaux sur lesquels les graines de la plante se déposent. Ces dernières peuvent être transportées sur de longues distances avant de se détacher. Le procédé facilite la dispersion des plantes dans de nouvelles zones.
L’ancolie commune se développe dans des ourlets basophiles médioeuropéens. Son aire de répartition englobe à la fois l’Europe et l’Asie. Il s’agit de l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse ainsi que d’autres pays voisins. Les sols y sont basiques, favorisant ainsi la croissance de la plante. Cet habitat est caractérisé par une proximité avec les prairies et les bois. Cette plante se distingue surtout par sa capacité à survivre à des températures aussi basses que -20°C.
L’Aquilegia vulgaris pousse dans un sous-bois éclairé ou dans divers lieux, telles les plates-bandes, les rocailles fraîches, les bordures ou même les pots.
Même si l’ancolie commune est assez répandue, elle supporte mal les grosses chaleurs. Dans les régions chaudes, une culture à l’ombre partielle s’avère nécessaire pour que le sol dans lequel l’ancolie pousse ne sèche pas rapidement. Elle prospère, par exemple, sous des plantes ligneuses ou au pied d’un mur. Toutefois, grâce à un arrosage régulier, cette herbacée vivace peut aussi s’épanouir pleinement malgré l’exposition directe au soleil.
L’ancolie est habituellement plantée en automne, en septembre et en octobre. Un semis au printemps, pendant les mois de mars ou d’avril est possible, mais les résultats sont généralement moins bons. Comme elles ne craignent pas les gelées, les colombines peuvent être cultivées, même en hiver.
Si la semence ne se fait pas directement à l’emplacement final, l’utilisation de pots biodégradables en tourbe est préférable. Ainsi, un dépotage devient inutile lorsque l’on souhaite les replanter dans le jardin. Cependant, la méthode la plus rapide et la plus fiable consiste à profiter des semis spontanés qui se produisent naturellement.
Les fleurs fanées doivent être enlevées régulièrement. À la fin de la période de floraison, il est conseillé d’en conserver quelques-unes et de les laisser produire des graines. De cette manière, la plante se ressème d’elle-même et au printemps suivant, de nombreuses fleurs égayent le jardin.
Avant l’hiver ou en cas de maladie, l’usage d’un sécateur propre et bien affûté est indispensable pour couper toutes les tiges au ras du sol. Le port de gants est obligatoire lors de cette opération, afin d’éviter les irritations cutanées. Une autre option consiste à laisser la plante en place pendant l’hiver et à effectuer la taille au printemps, juste avant le démarrage de la croissance.
Pour favoriser un fleurissement abondant, un amendement des plantes est nécessaire, avec un engrais à libération lente. La fertilisation doit se passer de préférence après la coupe du printemps.
Les fleurs de cette plante s’épanouissent de mai à juillet. En supprimant régulièrement celles qui sont fanées, cette durée de floraison peut être prolongée. Pour encourager une nouvelle efflorescence, une deuxième fumure après la taille est conseillée. Lorsque le sol est excessivement argileux, l’ajout de compost bien décomposé peut améliorer sa structure en rendant les particules plus granuleuses. Cela fournit une meilleure perméabilité à l’eau.
Afin d’éviter l’apparition d’oïdium, le feuillage ne nécessite pas d’arrosage. Pourtant, s’il est atteint, il peut être éliminé ou même sectionné une fois, car il aura la capacité de repousser. Les escargots et les limaces apprécient l’ancolie des jardins. L’application d’un répulsif, telle qu’une macération de feuilles de rhubarbe, constitue une protection efficace contre ces nuisibles.
Les graines de la cornette sont toxiques, car elles contiennent de l’acide cyanhydrique. Elles renferment également de la lipase, de la lactase, ainsi que des matières grasses. Par ailleurs, elles ont des propriétés narcotiques, dues à la présence de glucosides cyanogènes.
La sève contient des alcaloïdes qui peuvent provoquer des irritations cutanées. En revanche, les racines permettent de soulager les diarrhées et les douleurs de l’estomac. Elles servent aussi de remède contre les troubles de l’humeur et les insomnies.
Actuellement, la cornette trouve sa principale application en homéopathie, bien que cela reste un remède rare. Elle est employée pour traiter diverses affections, telles que le globus hystericus, les vomissements matinaux et les écoulements vaginaux verts chez les femmes ménopausées.
L’ancolie commune est également recommandée pour soulager les tremblements nerveux, la sensibilité excessive au bruit et à la lumière, ainsi que les règles douloureuses chez les jeunes filles.
Par ailleurs, elle atténue les spasmes, notamment les spasmes cardiaques. Les racines de l’ancolie permettent de soulager les diarrhées et les douleurs de l’estomac. Elles servent aussi de remède contre les troubles de l’humeur et les insomnies.
Les utilisations courantes de l’ancolie commune incluent ses propriétés diurétiques et antiscorbutiques. La plante est aussi connue pour ses effets calmants et régulateurs. Elle agit comme un dépuratif, pour les affections cutanées chroniques, en particulier contre les croûtes de lait. De plus, elle possède des propriétés anti-inflammatoires ainsi que détersives et antiputrides, empêchant la putréfaction.
Cette plante décorative se retrouve dans plusieurs jardins. Elle a une grande capacité à se mélanger avec diverses plantes dans différents aménagements. La colombine s’adapte aux massifs de vivaces, aux rocailles et aux talus. De même, les bacs sur les balcons lui conviennent parfaitement. Il est possible de la combiner avec des graminées, notamment les stipes. En effet, ces derniers ont des épis dorés qui créent de beaux contrastes avec les variétés bleues d’ancolies.
Pour préparer une infusion ou une décoction de graines, mettre un litre d’eau doit à bouillir avec 4 à 7 grammes de graines d’ancolie. Afin de réaliser un sirop à base de fleurs, utiliser une proportion d’une partie de fleurs pour deux parties d’eau et deux parties de sucre.
La teinture à base de fleurs de colombine est obtenue en mélangeant 30 grammes d’alcool et 4 grammes de fleurs. La poudre d’ancolie commune s’utilise en émulsion, en mélangeant 2 à 4 grammes à un liquide.
Les graines de l’ancolie sont extrêmement toxiques et nécessitent une manipulation prudente. Les autres parties de la plante sont également nocives, mais dans une moindre mesure.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal