L’ailante glanduleux, connu sous le nom scientifique d’Ailanthus altissima, est une espèce d’arbre appartenant à la famille des Simaroubaceae. Bien qu’il soit considéré comme une plante envahissante dans certaines régions, ses propriétés en phytothérapie s’avèrent intéressantes. Toutefois, son utilisation requiert des précautions pour éviter les effets indésirables.
Cet arbre dioïque provient de la Chine, du Taiwan et de la Corée. Au fil des années, il ne tarde pas à se naturaliser à travers le monde. Les premières graines ont été introduites en Europe en 1743, par l’intermédiaire des caravanes. Pierre Nicolas le Chéron d’Incarville les a transportées de Pékin jusqu’à Paris. En 1784, William Hamilton, un jardinier de Philadelphie, a reçu des graines de l’ailante glanduleux pour les cultiver. Son introduction en Californie a été faite en 1890 par les immigrants chinois, lors de la « ruée vers l’or ». Peu de temps après, sa culture a échappé à tout contrôle dans toute l’Europe.
Ailanthus altissima possède de nombreux noms vernaculaires, en français et en chinois :
Dans d’autres langues, sa traduction signifie « arbre du paradis » : tree of heaven en anglais, Götterbaum en allemand et Arbol del cielo en espagnol.
Le vernis de Chine est considéré comme une plante envahissante dans de nombreuses régions de l’Europe. En effet, la rapidité de sa croissance tend à coloniser fortement les endroits perturbés. En 2019, elle a été classée parmi les espèces envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.
Cette plante produit de l’ailanthone, une toxine chimique qui entrave la croissance, la germination et la régénération des plantes indigènes. Outre ses impacts sur l’écologie, le faux vernis du Japon peut endommager les canalisations souterraines et les réseaux d’égout avec ses racines.
L’ailante glanduleux pousse dans des conditions climatiques variées. Il se développe aussi bien sur les hauts-plateaux que sur les plaines. Il se rencontre également le long des routes, des chemins de fer et dans les zones de décombres urbaines.
La taille moyenne du frêne puant varie de 17 à 27 m, avec un tronc de 1 m de diamètre. Il s’agit d’une espèce à croissance rapide avec une durée de vie de 50 ans. Les drageons relayent souvent la plante-mère.
Au fil de sa croissance, son écorce grise et lisse devient progressivement jaunâtre. Les branches lisses et brillantes présentent des pores boursouflés. Elles sont de couleur gris pâle, parfois légèrement foncées. Les jeunes rameaux pubescents et rougeâtres ont une extrémité retombante.
Les feuilles de l’ailante glanduleux, caduques et alternes, ont une grande taille, allant de 30 à 90 cm. Elles sont composées de 11 à 41 folioles qui vont par paire. Ces dernières sont lancéolées et asymétriques. Leur partie supérieure présente une couleur vert foncé, tandis que la partie inférieure est vert-blanc.
Les petites fleurs rassemblées en panicules mesurent environ 50 cm de long. Elles apparaissent au sommet des jeunes branches. Cinq pétales jointifs lovés dans cinq sépales soudés les composent. Leur couleur varie de blanche à verdâtre.
Les graines, ovoïdes, ont un diamètre de 5 mm. Elles se trouvent individuellement dans une samare de 2,5 cm de long et 1 cm de large. De couleur brune ou rougeâtre, elle possède une extrémité tordue. Similaire à une aile, elle permet à la graine d’être transportée par le vent, loin de la plante mère.
La plante tout entière dégage une odeur nauséabonde, similaire à celle du tabac ou de l’arachide pourrie. Particulièrement tenace chez le pied mâle, elle attire les pollinisateurs, étant donné que l’Ailanthus altissima est une espèce dioïque.
Il existe deux variétés de l’ailante glanduleux reconnues : Ailanthus altissima var. sutchuanensis (originaire de Chine et du Vietnam) et Ailanthus altissima var. tanakai (originaire de Taiwan). La seconde variété se différencie de la première par son écorce jaune et ses feuilles pennées impaires courtes. Elle est également considérée comme une espèce en danger sur la Liste rouge de l’UICN. En effet, son habitat naturel commence à se détériorer à cause des constructions modernes et des plantations industrielles.
Étant donné qu’il s’agit d’une plante envahissante, sa culture au jardin est fortement déconseillée.
Le faux vernis du Japon se développe sur tous les types sols, qu’ils soient pauvres, calcaires, secs ou légèrement acides. Il pousse sur les terres polluées des grandes villes. Toutefois, il a besoin d’un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé, car il ne tolère pas les ombres épaisses.
Au début de la germination, les jeunes pousses sont arrachées après la pluie. Cette pratique requiert néanmoins un suivi pour vérifier si les racines ont bien été enlevées. Les arbres matures sont éliminés avec la méthode du cerclage qui consiste à détruire l’écorce et le cambium.
En 2008, en Pennsylvanie, le champignon Verticillium albo-atrum a engendré la mort de plus de 8 000 ailantes. Les plantes commençaient à jaunir et à flétrir, pour finir par périr. L’incorporation d’une petite quantité de gros sel dans le tronc de l’arbre peut également engendrer un processus de stérilisation. Cette méthode expérimentale limiterait considérablement sa propagation.
L’utilisation d’herbicide systémique s’avère un moyen efficace pour éradiquer cette espèce sur une zone étendue. Ce traitement s’effectue quand les feuilles bien développées synthétisent les composés fournis par les racines. Cette période de croissance de l’ailante glanduleux se déroule de mi-juin à mi-août.
Les composants actifs du vernis de Chine sont :
Les principes amers sont contenus uniquement dans l’écorce et les fleurs.
Les racines, les feuilles, l’écorce et les samares sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour leurs bienfaits sur la santé.
Les samares de l’ailante glanduleux sont connues pour ses bienfaits pour les problèmes sanguins. Elle participe notamment au traitement des hémorroïdes et des rectorragies. Elle aide également à réguler les désordres menstruels liés à la ménorragie.
Le vernis de Chine agit aussi sur les troubles digestifs en soulageant les symptômes de la dysenterie et de la diarrhée. Il possède également une propriété émétique pour faire évacuer rapidement les toxines gastriques.
Grâce aux flavonoïdes, l’ailante glanduleux atténue les crises d’asthme, les palpitations et l’épilepsie. La teinture d’écorce de la plante réduit efficacement leurs symptômes. Ces composés participent notamment à la protection de la sphère cardiovasculaire.
L’ailanthone, présent dans l’écorce de l’arbre, lui confère les propriétés fébrifuges, béchiques et antipaludéennes du frêne puant. Le faux vernis du Japon soulage ainsi la fièvre, le paludisme, les toux sèches et d’autres irritations du pharynx.
Les tanins de l’ailante glanduleux sont responsables de ses propriétés astringente et antiseptique. Ils sont renfermés dans les feuilles de l’arbre. En application externe, cette plante soulage le prurit cutané, les furoncles et les abcès. Elle participe également au traitement de la calvitie. Le liquide obtenu à partir des feuilles broyées s’applique sur le cuir chevelu. Il constitue également une solution pour lutter contre les teignes.
Les samares et l’écorce du vernis de Chine aident dans le traitement de l’éjaculation précoce et spontanée. Elles concourent également à soulager la trichomonase, une infection vaginale, et les leucorrhées.
À part les atouts thérapeutiques du frêne puant, il possède d’autres utilités dans divers domaines.
Le purin de feuilles et de fleurs du vernis de Chine sert comme insecticide et herbicide. L’ailanthone repousse notamment les plantes adventices et les insectes. Toutefois, certaines plantes ne supportent pas cette solution.
L’ailante glanduleux est l’hôte du papillon Bombyx, dont la chenille se nourrit principalement des feuilles de la plante. Son cocon produit de la soie peu raffinée, mais résistante. En Asie, cette matière première entre dans la fabrication des vêtements de travail.
Le bois du chun gen pi sert à confectionner les cocottes à vapeur chinoises pour cuire le riz, les mantous et diverses pâtisseries.
Le faux vernis du Japon était pratique pour maintenir le talus des chemins de fer et limiter les risques d’érosion. Cela explique notamment son abondance près des gares et des stations de train.
Étant donné que l’ailante se développe sur des terres polluées, son caractère invasif peut être exploité pour revégétaliser une zone industrielle.
Après sa première introduction en Europe, le faux vernis du Japon était prisé en tant qu’arbre d’ornement. Toutefois, cette situation s’est vite détériorée en raison de son caractère envahissant. En Chine, il est toujours considéré comme tel étant donné ses conditions de croissance peu difficiles. Les arbres femelles sont priorisés pour éviter de subir l’odeur désagréable.
L’ailante glanduleux est contre-indiquée chez les personnes sensibles. Son pollen est un aéroallergène et risque de provoquer des irritations et des démangeaisons plus ou moins graves.
Il est crucial de manipuler l’écorce avec précaution. Les sèves présentes sur celles qui sont encore fraîches peuvent irriter la peau. Les feuilles de cet arbre sont également toxiques pour les animaux de compagnie. L’odeur nauséabonde des plants mâles peut, par surcroît, provoquer des nausées et des migraines.
L’utilisation de l’ailante glanduleux est strictement soumise à un avis médical.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal