Le nom scientifique de l’agripaume « Leonurus cardiaca » vient du latin « leo » et du grec « oura », qui signifient respectivement « lion » et « queue », d’où l’appellation vernaculaire de cette plante « queue de lion ». Son appellation vient aussi du latin « acer, acris » qui se traduit par « pointu » et « palma » qui désigne « la paume de la main ». Cette plante est également appelée « Cœur-de-lion ». Originaire d’Asie, elle a été introduite en Europe depuis l’Asie vers le VIIe siècle. Elle a acquis une grande réputation pour ses propriétés médicinales, en particulier dans le traitement des maladies cardiaques neurogènes.
À la Renaissance, l’agripaume devient rapidement populaire grâce à ses vertus médicinales, notamment auprès des moines qui la cultivent dans les jardins des monastères, mais aussi auprès des médecins et autres apothicaires. À l’époque, elle était également utilisée pour stimuler le flux menstruel chez les femmes et lutter contre les calculs rénaux.
De ce fait, cette plante est souvent citée dans les écrits médicaux de l’époque, et reste une plante médicinale de référence pour les problèmes cardiaques jusqu’au XVIIe siècle. Elle tomba ensuite dans l’oubli, peut-être au profit de l’aubépine, sauf en Angleterre, où ses bienfaits étaient encore remis en cause au début des années 1900.
L’agripaume est une plante vivace largement répandue en France et dans toute l’Europe, où elle pousse spontanément sur les haies et les bords de chemins à faible altitude.
Les graines de l’agripaume peuvent germer au bout d’environ 15 jours après le semis de printemps, que ce soit en intérieur ou en extérieur. Il convient ensuite de procéder à un repiquage dans un terreau à compost amélioré, placé à un endroit ensoleillé ou semi-ombragé, avec un écartement de 20 cm en largeur, contre 40 cm en longueur.
Elle peut atteindre une hauteur de 70 cm à 1 m, voire 1,5 m chez les plus gros spécimens. Une fois l’été arrivé, elle forme une sommité florale spectaculaire.
Ses grandes feuilles, largement découpées en cinq lobes profonds et pointus, rappellent la forme de la main.
L’agripaume compte plusieurs principes actifs qui lui confèrent de multiples vertus phytothérapeutiques. Les composants principaux sont :
L’agripaume est réputée en phytothérapie pour ses propriétés apaisantes. Les fleurs pubescentes stimulent les sécrétions de la vésicule biliaire et régulent le rythme cardiaque. Elles soulagent notamment l’anxiété et agissent sur les cardiopathies neurogènes. Son utilisation comme antispasmodique fait baisser la tension artérielle chez les personnes souffrant d’hypertension artérielle.
Ses propriétés emménagogues rendent l’agripaume utile pour traiter les douleurs menstruelles ou encore les retards ou l’absence de règles. Grâce à son action sédative et circulatoire, elle est utilisée pour traiter les troubles de la ménopause tels que les bouffées de chaleur avec palpitations.
Le Leonurus cardiaca est utilisé pour le traitement des troubles de la digestion comme la diarrhée et la bronchite. Certaines personnes, notamment les Asiatiques, l’utilisent pour lutter efficacement contre les ballonnements.
La consommation en infusion de l’agripaume est déconseillée chez la femme enceinte. Cette décoction risque de stimuler les contractions de l’utérus et causer une fausse couche, voire un accouchement précoce à cause de sa propriété ocytocine.
En cas de règles abondantes, il est préférable de recourir à un professionnel de santé. L’agripaume peut, dans certains cas, causer des saignements inhabituels chez la femme ménopausée. Cette plante n’est pas compatible avec les médicaments anticoagulants.
Bien que l’agripaume soit dans tous les cas bénéfique pour réguler la tension artérielle, un mauvais diagnostic cardiaque peut créer de graves conséquences. Il est préférable pour les personnes atteintes d’une pathologie cardiaque de demander l’avis du médecin.
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