L’aconit féroce est une plante à fleurs dont la hauteur varie entre 50 cm et 1,50 m ou plus. Son feuillage très fourni peut atteindre 50 cm de large. Ses feuilles sont découpées et caduques.
Bien que l’Aconitum ferox soit toxique, il est admiré pour la splendeur de son inflorescence. Les grappes de fleurs, qui poussent sur de longues tiges, offrent un spectacle magnifique de juin à septembre. Elles sont d’un bleu violet et durent longtemps, ce qui les rend idéales pour un arrangement floral champêtre en vase.
L’aconit féroce provient de l’Asie du Sud-est. On le trouve principalement sur les hauts plateaux du Népal et au Bhoutan. Il est plus répandu à Sandakphu, dans l’État du Bengale-Occidental.
Cet arbuste aime les sols bien drainés, humifères et frais. Sa culture nécessite toutefois un endroit mi-ombragé et un arrosage fréquent en temps de sécheresse.
L’Aconitum ferox est cultivé par semis ou par division, avec un espacement de 40 à 50 cm entre chaque plant. La préparation du terrain nécessite un apport de fumier ou de compost décomposé pour l’améliorer.
La meilleure période pour les semis se situe en octobre ou en novembre. Les graines sont mises à terre et recouvertes par un centimètre de cette terre affinée. La division des touffes se fait au printemps, tous les deux ans. Toutefois, il est nécessaire d’attendre quatre ans avant d’effectuer le premier morcellement d’un plant. Lors de sa plantation, un tuteurage léger s’avère nécessaire, afin d’empêcher les tiges de se briser.
L’aconit féroce est largement connu en tant que poison. En effet, Aconitum ferox est dérivé du grec ancien Akòniton et signifie « plante vénéneuse ». Sa réputation de toxique se traduit à travers son nom, depuis l’époque d’Homère jusqu’à nos jours.
Les guerriers du peuple indien utilisaient autrefois la toxine extraite de sa racine pour en enduire la pointe de leurs lances et de leurs flèches. Selon les légendes antiques, cette végétation était également utilisée pour lancer des malédictions. Pour les populations vivant autour de la région méditerranéenne, l’Aconitum ferox était principalement associée à un symbole négatif qui est lié à la vengeance.
Bien que l’aconit féroce soit extrêmement toxique, il peut être utilisé à faible dose en homéopathie. En effet, cette plante possède des propriétés anti-inflammatoires, diurétiques antipyrétiques et sudorifiques.
Des préparations à base d’Aconitum ferox sont utilisées pour soulager la dyspnée cardiaque et les crises de goutte aiguës. Elles traitent divers troubles respiratoires graves, notamment la respiration de Cheyne-Stokes. Elles apaisent aussi les sensations de suffocation, dues à une paralysie des muscles respiratoires.
L’aconit féroce porte bien son nom, car elle est la plus nocive de toutes les espèces d’aconit. De plus, elle figure parmi les plantes les plus dangereuses sur terre. Elle renferme de l’aconitine qui est un poison mortel aussi bien pour les humains que pour les animaux.
La racine de l’aconit féroce renferme de l’alcaloïde pseudo aconitine qui, en plus d’être vénéneux, est aussi un sédatif et un narcotique. Par ailleurs, elle contient d’autres alcaloïdes diterpéniques, tels que l’ipaconitine, la mésaconitine et la néoline.
Du fait de sa toxicité, une plantation de l’aconit féroce ne doit pas se trouver près des aires de jeux pour enfants. Lors de l’entretien des plants, le port de gants est recommandé. Après avoir manipulé cette plante, un lavage soigneux des mains est toujours recommandé.
L’Aconitum Ferox, un médicament homéopathique dérivé de l’aconit féroce, peut aider à soulager diverses affections. Toutefois, la consultation d’un homéopathe est toujours recommandée, avant de commencer un traitement. Il est généralement préconisé pour venir à bout des troubles suivants :
Le traitement doit être interrompu, dès que le malade ressent une nette amélioration de son état.
La teinture mère de l’aconit féroce est largement utilisée en homéopathie. Ses degrés de dilution sont au nombre de sept, chacun représenté par une couleur différente du contenant.
Les déconcentrations de base, 4CH et 5CH, sont généralement destinées pour soigner les crises aigües et ponctuelles, à raison de deux à trois fois par jour.
Les dilutions 7CH et 9CH sont dites moyennes et elles sont les plus courantes. Leur prise se fait dès l’apparition des symptômes jusqu’à leur disparition.
En ce qui concerne les cas chroniques, les dissolutions couramment prescrites sont 12CH, 15CH et 30CH.
Une boîte d’Aconitum Ferox contient 80 granules composés de saccharose et de lactose imprégnées dans une dilution homéopathique appropriée.
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