La cruralgie se caractérise par la compression des nerfs L2, L3 et L4, qui innervent des zones cutanées spécifiques désignées sous le nom de dermatomes. Ces nerfs suivent des chemins distincts du dos jusqu’aux différentes parties de la cuisse, impactant ainsi la sensibilité et la mobilité du membre affecté.
Les personnes les plus susceptibles de développer une cruralgie comprennent celles :
Dès fois, cette affection touche également les femmes enceintes. En effet, elles ont tendance à courber le dos.
Les causes de la cruralgie sont diverses. Les plus connues sont les suivantes.
La hernie discale se produit lorsque le noyau d’un disque intervertébral se fissure, et exerce une pression sur les racines du nerf crural. Le vieillissement des cellules du disque, la déshydratation et l’absence de régénération cellulaire sont les principaux facteurs de cette condition.
L’arthrose, une dégénérescence des articulations, entraîne la formation d’ostéophytes qui compriment le nerf crural, déclenchant ainsi la cruralgie.
Des anomalies telles que des tumeurs, des hématomes ou des abcès peuvent directement exercer une pression sur le nerf crural. Cela risque de déclencher cette affection douloureuse.
Un apport insuffisant en oxygène, en eau et en nutriments, combiné à une mauvaise évacuation du dioxyde de carbone, conduit à une mauvaise circulation sanguine. Bien que les disques cérébraux soient avasculaires, ils dépendent d’un échange capillaire, les rendant vulnérables à un apport sanguin insuffisant.
Les contraintes mécaniques sur le disque, dues à des muscles dorsaux contractés, déplacent les forces vers le disque vertébral. Ces contractions modifient les postures et les mouvements naturels du dos, favorisant ainsi les pincements, les protrusions et les hernies.
Les symptômes de la cruralgie varient d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement :
La douleur se ressent le long du trajet du nerf crural, fréquemment à l’avant de la cuisse. Elle irradie parfois vers le genou ou le bas de la jambe. Certains mouvements, comme la flexion de la hanche, risquent de l’intensifier. Ainsi, se lever d’une position assise est particulièrement douloureux.
Des picotements, des engourdissements ou des sensations de brûlure sont ressentis le long du parcours du nerf affecté.
Dans les cas les plus graves, cette pathologie entraîne des troubles moteurs tels qu’une faiblesse ou une paralysie de la cuisse ou du mollet.
L‘établissement du diagnostic de la cruralgie est réalisé par un professionnel de la santé comme un médecin généraliste ou un spécialiste en orthopédie. Voici les étapes générales du processus pour déterminer la condition :
Le médecin commence par recueillir des informations détaillées sur les antécédents médicaux et les symptômes actuels du patient. Il prend en compte tout événement susceptible d’être lié à l’apparition de la pathologie.
Lors de l’examen physique, le médecin évalue la mobilité, la force musculaire et les réflexes. Il effectue des tests spécifiques dans le but d’examiner la fonction du nerf crural. Il peut également procéder à des évaluations afin d’écarter d’autres causes potentielles des symptômes.
Des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Ils peuvent inclure des radiographies, des IRM (imagerie par résonance magnétique) ou des électromyographies (EMG) pour évaluer l’activité électrique des muscles.
Si le médecin ne parvient pas à déterminer la cause exacte des symptômes, une consultation spécialisée est recommandée. Des professionnels tels qu’un neurologue ou un orthopédiste sont alors sollicités pour des examens plus approfondis. Une fois le diagnostic confirmé, ils pourront proposer une méthode de traitement adaptée.
Divers remèdes naturels contribuent à atténuer les symptômes de la cruralgie.
Certains aliments contiennent des composés actifs présentant des propriétés anti-inflammatoires. Pour apaiser naturellement la douleur engendrée par une névralgie crurale, il est recommandé de les intégrer dans l’alimentation :
Les acides gras, en particulier l’oméga-3, renferment des molécules anti-inflammatoires. Les poissons gras tels que le saumon, le hareng et le maquereau présentent une teneur intéressante en cette substance. Ce nutriment essentiel est aussi présent en quantité significative dans les noix et les huiles végétales de soja et de colza.
Vous pouvez utiliser les huiles essentielles (HE) suivantes afin de soulager la cruralgie. Toutefois, un test cutané préalable est recommandé pour éviter toute réaction indésirable.
La gaulthérie couchée, scientifiquement appelée Gaultheria procumbens, contient des esters et du Salicylate de méthyle. Ces composés actifs attribuent à l’huile essentielle ses vertus anti-inflammatoire, antispasmodique et antidouleur. Ce produit se révèle efficace contre les douleurs musculaires et articulaires.
Il suffit de mélanger 2 à 3 gouttes dans une huile végétale neutre et de masser la zone douloureuse.
L’huile essentielle d’eucalyptus citronné est réputée pour ses propriétés analgésique et antispasmodique, ce qui en fait un remède potentiel afin de soulager la cruralgie. Son composant principal, le citronnellal, un puissant anti-inflammatoire, aide à réduire l’inflammation des nerfs. De plus, la propriété antispasmodique de l’HE contribue à détendre les muscles, soulageant ainsi les spasmes associés à cette condition.
L’utilisation de l’huile essentielle d’eucalyptus citronné nécessite une dilution préalable dans une huile porteuse avant une application par massage sur la zone concernée.
L’huile essentielle de Camomille noble présente des vertus bénéfiques pour le soulagement de la cruralgie. Extrait des fleurs de Matricaria chamomilla, ce produit possède des propriétés anti-inflammatoire et relaxante. Il aide à atténuer l’inflammation nerveuse et à détendre les muscles.
Il est conseillé de diluer quelques gouttes d’HE dans une huile végétale avant de masser délicatement la zone affectée. Alternativement, l’ajout de cette huile essentielle à un bain chaud favorise une détente générale.
Certaines plantes présentent des vertus anti-inflammatoires, dont les plus connus sont l’arnica et l’harpagophytum. Leur utilisation est recommandée en cas de névralgie crurale.
L’arnica est une plante herbacée reconue pour soulager les ecchymoses, les contusions et les douleurs musculaires. Les lactones sesquiterpéniques qu’elle renferme sont responsables de ses effets anti-inflammatoires. En application topique, sous forme de gel ou de pommade, elle est utilisée pour masser délicatement la zone affectée.
L’harpagophytum, également connu sous le nom de « griffe du diable », est une plante originaire d’Afrique du Sud. Ses principes actifs, les harpagosides, sont reconnus pour leurs propriétés anti-inflammatoire et analgésique. Plusieurs essais cliniques ont confirmé son efficacité contre les douleurs articulaires et lombaires. Ainsi, elle constitue une option intéressante pour les personnes souffrant de névralgie crurale. L’harpagophytum est généralement disponible sous forme de complément alimentaire, de teinture mère ou de gel topique. Avant de l’utiliser, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé.
L’acupuncture, une pratique médicale traditionnelle chinoise, consiste à stimuler des points spécifiques du corps à l’aide d’aiguilles fines. Cette pratique est souvent employée pour traiter diverses affections, y compris la cruralgie. Certains experts estiment qu’elle peut moduler la libération de substances chimiques comme les endorphines et les neurotransmetteurs. Cette action vise à réduire la douleur et l’inflammation tout en améliorant la circulation sanguine.
La pratique des exercices physiques est recommandée afin de détendre et d’étirer le nerf crural.
Pour réaliser cet exercice :
Il est crucial d’écouter son corps durant les exercices et de ne pas forcer les mouvements. En cas de douleur intense, l’arrêt immédiat de l’exercice suivi d’une consultation d’un professionnel de la santé est requis.
Certains exercices de yoga et de Pilates, axés sur le renforcement du tronc et l’amélioration de la souplesse, peuvent être bénéfiques pour soulager la cruralgie. De plus, ils permettent de se sentir bien mentalement et physiquement. Toutefois, le choix des postures est crucial pour ne pas aggraver la condition. Avoir recours aux services d’un professionnel dans ces disciplines est indiqué pour bénéficier de conseils personnalisés.
Cette activité physique est facile à réaliser. Il suffit de s’allonger sur le dos, les genoux pliés et les pieds à plat sur le sol. Effectuez des rotations douces du bassin, en faisant des mouvements circulaires dans les deux sens pour détendre les muscles lombaires.
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