La quetsche est un fruit au goût à la fois sucré et acidulé. Malgré sa petite taille, elle renferme une quantité considérable de macronutriments et de vitamines. Elle peut se consommer crue ou être intégrée dans différentes préparations culinaires.
La quetsche est une baie comestible qui provient du quetschier, un sous-cultivar d’une des variétés de Prunus domestica, le prunier de Damas.
Les arbres de cette espèce principale sont de taille modeste, de 3 à 8 m de hauteur. Ils s’ornent d’un feuillage glabre, denté et de forme foliaire, ainsi que de fleurs blanches. Ils sont dépourvus d’épines.
Le fruit se présente sous forme de petite prune ellipsoïdale de couleur violette. Sa peau est recouverte d’une couche fine appelée « pruine » qui lui donne une apparence givrée. Sa chair est, quant à elle, d’un jaune doré. Sur le plan gustatif, il affiche des notes sucrées et acides.
Cette prune possède plusieurs variantes, dont celle blanche, aussi nommée « quetsche blanche de Létricourt ». Cette dernière a les mêmes caractéristiques physiques que l’espèce originale, mais se démarque par sa couleur jaune clair. De plus, sur le plan gustatif, elle est moins acide et plus sucrée.
Une autre variante est cultivée en Angleterre. Elle est de taille plus modeste par rapport à celle disponible en France. Elle est utilisée dans la fabrication de confiture.
La quetsche est un fruit à composition nutritionnelle variée. Elle renferme des éléments essentiels à l’organisme tels que les vitamines, les minéraux et les fibres.
Parmi les minéraux présents dans ce fruit figurent le phosphore et le potassium. Le premier participe à la croissance osseuse et à l’entretien des cellules nerveuses. Le deuxième, quant à lui, facilite le transport de l’influx nerveux et la contraction des muscles. La quetsche affiche aussi des traces de fer et de magnésium.
Cette prune compte de nombreuses vitamines dans sa composition, dont A, E, B et C. Elles jouent des rôles importants dans l’organisme, notamment au niveau cutané et des organes vitaux. L’acide ascorbique (vitamine C), en particulier, est réputé pour sa capacité antioxydante. Son activité au niveau des cellules contribue à prévenir leur vieillissement prématuré. En outre, il favorise l’assimilation du fer dans le corps humain.
Une quantité de 100 g de cette baie correspond à :
Ces valeurs représentent la moyenne de chaque élément dans le fruit. Cependant, comme pour tous les aliments, elles peuvent légèrement varier en fonction de plusieurs conditions, dont l’origine, la méthode de culture ou le procédé de conservation.
Les vertus de la quetsche sont multiples. Elle agit non seulement sur le système digestif, mais aussi sur le système immunitaire.
Les fibres alimentaires contenues dans cette baie jouent un rôle régulateur au sein du tube digestif. En effet, elle est conseillée en cas de problèmes gastro-intestinaux tels que la constipation. De même, sa consommation est recommandée lors de digestion difficile ou lente.
Grâce à la présence de vitamine C, la quetsche contribue à la défense du système immunitaire. Ainsi, elle aide à contrer les infections hivernales, à savoir les maux de gorge et le rhume.
En outre, son intégration dans l’alimentation permet de prévenir certains cancers du tube digestif, les troubles cardiovasculaires et les AVC (accident vasculaire cérébral). Enfin, sa teneur en polyphénols lui confère des effets préventifs contre les états de stress et d’anxiété.
La quetsche est une baie particulièrement riche en eau, idéale pour s’hydrater. Elle se place comme une alliée de choix pour les personnes suivant un régime à base de fibres. De plus, elle s’avère être un excellent fortifiant osseux.
Afin de bénéficier pleinement des nombreuses vertus de ce fruit, quelques caractéristiques sont à prendre en compte lors de son achat. De préférence, choisissez des espèces issues d’agriculture biologique.
La quetsche est disponible sur le marché d’août à octobre. Pendant cette période, vous pouvez la trouver fraîche ou en conserve chez les vendeurs de fruits et légumes ou dans les supermarchés. Optez pour les baies à la peau lisse et brillante, avec une couleur violette uniforme. Elles doivent être fermes au toucher.
La durée de conservation de cette petite prune est courte, jusqu’à 7 jours maximum au réfrigérateur. Il est possible de la congeler, mais dénoyautée. Cela empêche l’amertume du noyau de se répandre dans le fruit.
Il est recommandé de manger la quetsche crue et avec sa peau. Sa cuisson risque d’altérer la qualité de ses nutriments. Toutefois, elle s’intègre dans plusieurs plats cuisinés afin de rehausser la saveur de vos préparations.
Ce fruit est un ingrédient d’exception dans le domaine de la pâtisserie. Il est associé aux gâteaux, tartes et flans. De plus, il entre dans l’élaboration de desserts glacés tels que les sorbets, les milkshakes et les smoothies. Des recettes faciles comme les salades et les poêlées de fruits, ainsi que les confitures peuvent aussi être réalisées avec la quetsche. Cette prune sert également d’ingrédient de base dans des plats traditionnels, à l’instar du Powidl et du Pflaumenmus, des pâtes à tartiner d’origine tchèque.
Pour une expérience culinaire unique, cette baie s’ajoute aux plats de volailles, de viandes et de fromages. En outre, elle peut être mélangée avec les sauces. Son goût à la fois doux et acidulé crée une harmonie sucrée-salée qui ne marque pas de surprendre les papilles.
La « quetsche » fait référence à une eau-de-vie commercialisée dans les régions lorraine et alsacienne. Cette boisson est produite par le biais de la distillation des fruits ayant subi une fermentation. Celle-ci est dégustée fraîche.
Dans plusieurs pays slaves et balkaniques de l’Europe, cette prune sert dans la fabrication d’alcool, comme la slivovitz. Ce breuvage est particulièrement célèbre dans les Balkans.
La consommation de la quetsche est généralement sans danger. Cependant, quelques précautions sont à prendre, notamment chez les individus ayant des antécédents d’allergies et des problèmes de digestion.
L’intolérance à cette prune se manifeste souvent par des démangeaisons dans la région buccale, dans la gorge et au niveau des lèvres. Celles-ci surviennent juste après l’ingestion du fruit. En cas d’apparition de ces symptômes ou de réactions plus graves, consultez un médecin au plus vite.
Les individus souffrant du SII (syndrome de l’intestin irritable) sont également tenus de faire preuve de prudence. En effet, la quetsche risque de leur causer des troubles digestifs comme des ballonnements, des nausées et des diarrhées. Ces désagréments résultent de la présence de fibres dans le fruit, lesquelles sont digérées difficilement. Ainsi, assurez-vous de ne pas en manger en grande quantité si vous avez un système digestif sensible.
Le prunier serait originaire de la Syrie selon les écrits romains. À cette époque, près de 300 variétés de cet arbre ont été recensées. Les premiers fruits n’étaient pas sucrés-acidulés mais aigres. Actuellement, plus de 200 sous-espèces sont répertoriées.
Le quetschier, quant à lui, proviendrait d’Asie. Par la suite, ces baies violettes ont conquis d’autres pays grâce à sa chair juteuse et goûteuse.
La quetsche fait partie des « variétés nobles » de prunes. Elle est largement répandue en Europe, notamment en Allemagne, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg. En France, elle prédomine dans les récoltes de l’est et du nord-est, notamment en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Dans ces régions, ce fruit est connu sous les noms de « quiterie », « zwatchka » et « pruneau ». Sa culture se retrouve également au Canada, où il est appelé « prune bleue ».
Enfin, le terme « quetsche » est issu de la langue luxembourgeoise. Il se prononce comme « couette-ch ». Ce mot trouve son origine dans l’allemand « zwetsche » ou « zwetschge », signifiant « prunier commun ».
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