Le macadamia est un arbre fruitier exotique appartenant à la famille des Proteaceae. Il est généralement connu pour ses noix, figurant parmi les plus chères au monde. Celles-ci sont également intéressantes en raison de leur aspect nutritif et de leurs bienfaits pour la santé.
Le genre Macadamia regroupe plusieurs plantes ligneuses. La hauteur de ces noyers est comprise entre 2 et 20 m.
Les feuilles du macadamia mesurent 6 à 30 cm de long, et 3 à 13 cm de large. Elles ont une apparence dentée, voire légèrement épineuse. Elles ne tombent pas tous les ans. De couleur vert foncé, celles-ci ont une forme obovale ou elliptique. Au nombre de trois à six, elles sont disposées en verticille autour de l’axe, c’est-à-dire de manière circulaire.
Les fleurs sont contenues dans de minces grappes dont la longueur varie de 5 à 30 cm. Elles ont une couleur blanche, rose ou violette. Elles ont une longueur comprise entre 10 et 15 mm. Elles sont composées individuellement de quatre tépales, des pièces florales au niveau desquelles les pétales et les sépales sont confondus.
Les racines sont peu ancrées dans le sol. Par conséquent, elles ne résistent pas souvent aux tempêtes. À l’instar du système racinaire des autres plantes appartenant à la famille des Proteaceae, celui du macadamia est sujet à une maladie causée par un champignon siphomycète appelé Phytophtora. Ce dernier s’attaque également aux feuilles.
Les noix de macadamia sont des follicules durs. En apparence, celles-ci sont ligneuses et globuleuses, et ont le sommet pointu. Elles contiennent une ou deux graines de 2 à 3 cm de diamètre chacune.
Ces fruits sont enveloppés par deux coques. La première, appelée brou, est verte. Elle s’enlève facilement à la main. En revanche, la seconde, marron, lisse et charnue, se distingue par sa résistance et ses propriétés mécaniques semblables à celles de l’aluminium. Il faut une force d’au moins 2000 N pour casser une noix. Par ailleurs, sa dureté Vickers est évaluée à 35.
Cet aliment présente un apport calorique considérable et renferme plusieurs vitamines ainsi que des oligoéléments.
| Éléments | Quantité moyenne pour 100 g |
| Énergie | 734 kcal |
| Protéines | 7,91 g |
| Glucides | 5,22 g |
| Fibres alimentaires | 8,6 g |
| Eau | 1,36 g |
| Lipides | 75,8 g |
| Acides gras saturés | 11,8 g |
| Acides gras polyinsaturés | 1,48 g |
| Acides gras mono-insaturés | 58,8 g |
| Calcium | 85 mg |
| Sodium | 5 mg |
| Manganèse | 4,13 mg |
| Potassium | 368 mg |
| Fer | 3,69 mg |
| Phosphore | 188 mg |
| Magnésium | 130 mg |
| Zinc | 1,3 mg |
| Cuivre | 0,76 mg |
| Iode | 0,002 mg |
| Vitamine B1 | 1,2 mg |
| Vitamine B2 | 0,16 mg |
| Vitamine B3 | 2,47 mg |
| Vitamine B5 | 0,76 mg |
| Vitamine B6 | 0,28 mg |
| Vitamine B9 | 0,011 mg |
| Vitamine C | 1,2 mg |
| Vitamine E | 0,54 mg |
Les noix de macadamia présentent un certain nombre de vertus sur la santé en raison de sa riche composition.
Parmi tous les acides gras mono-insaturés présents dans notre organisme, l’acide oléique est le plus important en matière de quantité. Sa proportion résulte en grande partie du fait que le corps est capable d’en produire. Trente pour cent des acides gras contenus dans le lait maternel sont des acides oléiques. En raison de son caractère hypocholestérolémiant, il abaisse le taux de mauvais cholestérol (cholestérol LDL). Cet élément prévient les maladies cardiovasculaires importantes telles que l’accident vasculaire cérébral (AVC) ou l’infarctus du myocarde.
L’acide linoléique est un acide gras (AG) polyinsaturé de la famille des oméga-6. Ces derniers n’étant pas fabriqués naturellement par le corps, ils sont surtout puisés dans l’alimentation. Ils entrent en jeu dans la formation des membranes cellulaires et dans le processus d’expression génétique. Par ailleurs, ces composés sont impliqués dans la production d’énergie. Sa consommation quotidienne permet de réduire le taux de cholestérol LDL dans le sang et d’éviter la déshydratation de la peau. Ces AG favorisent la coagulation sanguine et renforcent les défenses naturelles.
L’acide palmitique, également appelé « acide hexadécanoïde », est un élément indispensable pour le corps dans la mesure où il intervient dans la structuration hépatique, gastrique et pancréatique. Toutefois, sa consommation excessive engendre des effets néfastes pour la santé : la hausse du taux de mauvais cholestérol, l’infarctus du myocarde ou l’AVC. Sa proportion dans l’apport énergétique journalier ne doit ainsi pas excéder 8 p. 100.
Les caroténoïdes facilitent la diminution de la graisse abdominale, et réduisent le risque de surpoids. Leur action antioxydante freine le vieillissement cutané. En outre, le métabolisme corporel les convertit en vitamine A, un élément crucial dans la croissance naturelle du corps, dans le maintien de la capacité visuelle et dans la nutrition de la peau.
Le magnésium renforce les os et protège contre l’altération des tissus osseux. Il réduit le risque d’AVC en contrôlant la pression artérielle. Cet élément agit en apaisant les douleurs engendrées par les maux de tête et les migraines. De surcroît, il favorise un sommeil profond et lutte contre la dépression. Ce nutriment intervient dans la transmission nerveuse. Associé à la vitamine B6, il atténue les symptômes du syndrome prémenstruel.
Le calcium entre en jeu dans la minéralisation osseuse et dans le maintien de la solidité du squelette. Il régule l’activité des enzymes, la coagulation sanguine, la contraction musculaire et la sécrétion d’hormones.
Le cuivre joue un rôle dans la pigmentation des cellules de la peau et des cheveux. Il assure la circulation des atomes de fer dans le corps ainsi que le bon fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire. Protégeant les cellules contre le stress oxydatif, il est également considéré comme un antioxydant.
Le fer assure le transport de l’oxygène dans le sang et participe à la formation des hémoglobines. De ce fait, il contribue au renforcement des défenses naturelles. En outre, il joue un rôle important dans le fonctionnement cognitif en favorisant la concentration intellectuelle et la mémorisation. La consommation d’aliment riche en fer est à privilégier en cas de fatigue ou d’asthénie.
Le phosphore est un élément essentiel, notamment pour les os et les dents. Il est indispensable pour le maintien de la structure du squelette. En outre, cet oligoélémént permet la formation des membranes cellulaires et la production d’énergie pour le corps.
La vitamine E se compose de tocophérols. Étant donné qu’elle agit puissamment contre les effets des radicaux libres, elle est considérée comme un antioxydant.
La thiamine intervient dans la production énergétique en facilitant l’absorption des protéines, des glucides et des lipides. Au niveau du système nerveux, elle aide à la transmission des messages et des informations. Ainsi, son champ d’action inclut l’amélioration de la mémoire, de la concentration et du raisonnement.
Cette vitamine permet de maintenir un métabolisme énergétique équilibré et des fonctions psychologiques normales. Elle aide à maintenir la peau en bonne santé.
La vitamine B5 est réputée pour son effet antistress. Globalement, elle améliore l’état de santé. Comme les précédentes vitamines du groupe B, elle favorise la concentration intellectuelle, la réduction de la fatigue et la production énergétique. En particulier, elle facilite la formation des hormones stéroïdiennes et des neurotransmetteurs. Sa consommation est bénéfique pour la peau et les cheveux.
La vitamine B6, soluble dans l’eau, est aussi sensible à la lumière. Cependant, elle résiste à la chaleur. Elle intervient lors de la libération de l’énergie produite par le corps à travers le phénomène de glycogénolyse. Elle réduit également le taux de glucose dans le sang, et entre en jeu dans la formation des globules rouges, notamment de l’hémoglobine. Par conséquent, la pyridoxine renforce le système immunitaire. De même, elle régule les hormones et lutte contre la fatigue.
La vitamine B9 est importante pour la croissance et le renouvellement des cellules. Elle est particulièrement bénéfique pour la femme enceinte, surtout au cours du premier trimestre de la grossesse. En effet, cet oligoélément prévient les malformations du système nerveux de l’embryon qui pourraient entraver le développement du cerveau et de la moelle épinière. L’acide folique est conseillé aux personnes atteintes de fatigue, car il maintient un niveau d’énergie optimal. La consommation d’aliments riches en vitamine B9 est essentielle pendant l’hiver dans l’optique de prévenir la grippe ou le rhume. En outre, ce nutriment stimule les fonctions cognitives.
La noix de macadamia a une forme naturellement sphérique et est de petite taille. Elle est entourée d’une épaisse coque marron et polie. Son amande blanchâtre en constitue la partie comestible. Étant donné l’épaisseur de la coque, privilégiez des noix présentant déjà une fente au moment de l’achat, pour l’aspect pratique.
Ces fruits peuvent être mangés crus, cuits ou grillés, une fois leur coque retirée. Ces noix peuvent être incorporées aux plats salés comme un hamburger au poulet ou une salade vietnamienne. De plus, elles font également partie des ingrédients qui donnent une saveur particulière aux pâtisseries telles que les gâteaux et les cookies.
Les noix de macadamia se conservent préférablement dans un récipient hermétique placé à l’abri de l’air, de l’humidité et de la lumière. Afin de les garder quelques mois, mettez-les dans le congélateur.
Ce fruit à coque a été découvert par John Macadam en 1858, dans l’État du Queensland, en Australie. Cependant, les Aborigènes les avaient déjà consommées depuis l’Antiquité.
William Herbert Purvis était le premier cultivateur de macadamia à Hawaï. À son époque, ces plantes ligneuses servaient principalement de brise-vent pour d’autres plantations comme la canne à sucre. Plus tard, la Station hawaïenne d’expérimentation agricole (HAES) a incité les habitants du district de Kona à cultiver cette plante en complément de la caféiculture. En 1922, Ernest Van Tassel fonde la Compagnie de production de noix de macadamia. Étant donné que les industries se tournaient progressivement dans le commerce de ces fruits, Hawaï est rapidement devenue le premier producteur mondial. Cet archipel détient ce titre depuis des décennies.
À la fin du XIXe siècle, puisque la demande a augmenté, de nombreux entrepreneurs australiens investirent massivement dans la production de ces noix. Au cours du siècle qui suit, des expérimentations ont été réalisées dans l’optique d’améliorer les semences et les techniques agricoles. En raison de ces prouesses scientifiques, l’Australie surpassa les États-Unis en termes de production de noix de macadamia à partir de 1997.
Au XIXe siècle, la flambée des prix a constitué une opportunité pour les agriculteurs sud-africains, qui les surnomment « ors verts ». En Afrique du Sud, cette culture a supplanté celle de la banane, de la goyave et de l’avocat, jugés peu rentables. Par conséquent, la surface cultivée ainsi que le rendement agricole ont augmenté. Depuis 2015, ce pays est devenu le plus grand producteur, devançant l’Australie, pays d’origine de la plante.
Par ailleurs, depuis 2019, elle est devenue la noix la plus chère au monde, en raison de sa récolte chronophage.
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