Le homard est un genre de crustacé représenté par deux espèces : le homard européen (Homarus gammarus) et le homard canadien (Homarus americanus). Ces fruits de mer sont avant tout appréciés pour leur saveur. De plus, ils possèdent des atouts santé non négligeables.
Bien qu’elles appartiennent au même genre, ces deux espèces présentent quelques différences.
Il s’agit d’un crustacé décapode doté d’une carapace bleue avec quelques taches blanches ou noires. Il possède deux pinces imposantes et mesure environ 30 cm pour un poids avoisinant les 2 kg. Toutefois, certains Homarus gammarus peuvent peser jusqu’à 3 kg. Il est difficile d’estimer l’espérance de vie de cette espèce dans son habitat naturel. En revanche, dans un aquarium, elle peut vivre jusqu’à 50 ans.
Au cours de sa croissance, le homard mue. Autrement dit, il sort de sa carapace actuelle pour en arborer une nouvelle.
Son cœur se trouve au centre de son thorax, plus précisément dans un grand espace péricardique. Celui-ci permet de faire circuler le sang dans ses artères pour finalement arriver à ses organes. Il est bon de noter que le sang du homard n’est pas rouge comme celui des animaux terrestres. Il est transparent dans l’eau et devient bleu en surface.
Ce fruit de mer consomme avant tout des animaux marins vivants comme le crabe, l’oursin et l’étoile de mer. Néanmoins, il explore aussi les fins fonds des océans afin de trouver des clams. Ses pinces impressionnantes lui permettent de briser sans problème les coquilles et les carapaces de ses proies.
Baptisé également « homard américain », ce crustacé possède un dos vert-bronze et un ventre orange. Sa carapace affiche des taches sombres. La longueur du Homarus americanus culmine à 60 cm. Son poids, quant à lui, peut aller jusqu’à 18 kg. Son espérance de vie est sensiblement la même que celle du Homarus gammarus élevé en aquarium.
Il possède de petites dents sur la partie inférieure de son rostre, contrairement à son homologue européen. Sa chair blanche devient rose-orangé lorsqu’il sort de l’eau. Elle a une texture rigide et dense, ce qui lui confère un goût légèrement différent.
Voici les valeurs nutritionnelles pour 100 g de ce produit de la mer :
| Nutriments | Teneur approximative | |
| Homard européen | Homard canadien | |
| Calories | 91 kcal | 89 kcal |
| Protéines | 19,6 g | 19 g |
| Glucides | 0,11 g | 0,6 g |
| Lipides | 1,32 g | 0,86 g |
| Fibres | – | – |
Qu’il s’agisse de l’espèce européenne ou canadienne, les teneurs sont quasi équivalentes. Cela signifie que les deux types de fruits de mer possèdent les mêmes propriétés.
Les Homarus sont principalement connus pour leur goût unique. En revanche, ils présentent aussi des bienfaits pour le corps humain.
D’après plusieurs études scientifiques, l’oméga-3 est un composant aux vertus thérapeutiques. Il réduit ainsi le risque d’avoir un infarctus du myocarde.
L’acide eicosapentaénoïque (AEP) et l’acide docosahexaénoïque (ADH), faisant partie des oméga-3, possèdent également des atouts santé. D’abord, ils renforcent les défenses immunitaires, tout en permettant aux systèmes circulatoire et hormonal de fonctionner normalement. Ensuite, ils diminuent les probabilités d’être victime de troubles cardiovasculaires. Enfin, ces acides peuvent faire baisser la tension artérielle et la quantité de triglycérides sanguins, et préviennent la formation de caillots sanguins.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible de profiter pleinement du potentiel des oméga-3 en consommant uniquement du homard. Les professionnels de la santé conseillent d’ajouter d’autres fruits de mer en complément au régime alimentaire.
Le méthylmercure est une substance nocive lorsqu’elle est ingérée en grande quantité. Or, la plupart des animaux aquatiques en contiennent. Les Homarus, quant à eux, n’en renferment que très peu. Ainsi, vous pourrez en savourer autant que vous le souhaitez.
La vitamine B5 fournit à l’organisme l’énergie dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale. Elle atténue la fatigue physique et intellectuelle. Ce composé synthétise également l’hémoglobine, les hormones stéroïdiennes ainsi que les neurotransmetteurs.
L’iode permet au corps humain de se développer normalement. De plus, son apport énergétique est non négligeable.
Comme tout fruit de mer, le homard doit être choisi avec soin. Il est aussi important de le conserver en respectant certaines recommandations.
La pleine saison de ce crustacé s’étend des mois d’avril à août. Il s’agit de la période la plus intéressante pour en consommer, car les tarifs sont abordables.
Il est préférable de choisir une espèce vivante. Assurez-vous que sa queue se rétracte lorsque vous la saisissez. En outre, sa carapace doit être consistante et rigide, ce qui signifie que sa chair est copieuse.
Après cuisson, le fruit de mer change d’aspect. Son coloris est rouge-orangé vif, tandis que sa chair devient élastique et opaque. Son tomalli (la graisse du homard) demeure vert et rigide. Ses œufs, quant à eux, affichent une teinte rouge.
Les mâles et les femelles ont le même goût. Les seuls avantages de la femelle sont l’abondance de sa chair et la présence potentielle d’œufs.
Si vous achetez un animal encore vivant, il est recommandé de le conserver au réfrigérateur pendant 24 h. Pour ce faire, il suffit de le recouvrir d’un linge humide, en évitant tout contact avec l’eau ou la glace. Cependant, s’il s’agit d’un crustacé cuit, il peut rester 48 h dans ce même appareil.
Il est également possible de stocker la chair du Homarus dans un congélateur. Cependant, il faut préalablement la saumurer avec 2 cuillères à thé de sel par tasse d’eau. Par la suite, déposez-la à l’intérieur d’un récipient hermétique, en prenant soin de ne pas le remplir à ras bord.
Vous pouvez déguster toutes les parties du corps du homard, excepté son estomac et son intestin. La queue de l’animal peut aussi renfermer une substance noire et visqueuse. Il est important de la retirer, car elle recouvre les œufs.
La méthode la plus facile consiste à faire bouillir le homard. Il est conseillé de plonger sa tête dans l’eau, en y ajoutant du sel en faible quantité. Le reste du corps suivra. Une fois que l’eau bouillira de nouveau, il faudra compter 7 à 20 min pour bien cuire les premiers 500 g. Patientez 2 à 3 min pour chaque demi-kilo en sus. Les pattes et les antennes se détacheront du corps du crustacé lorsque la cuisson sera terminée.
Le homard bouilli peut être consommé de différentes manières :
Avant de griller ce fruit de mer, vous devez d’abord cuire ses 2 moitiés pendant 12 min au four. Durant la cuisson, il est nécessaire de l’arroser de beurre régulièrement. Après cela, retirez la chair de la queue ainsi que le corail, et coupez-les finement. Remettez-les ensuite dans chaque moitié vide de la carapace.
Il est intéressant d’y ajouter une sauce béchamel avec un peu de fumet de poisson et de vin. Vous pouvez même ajouter une cuillerée de moutarde et une petite quantité de parmesan.
La préparation d’un homard en salade est relativement simple. Vous avez juste à accompagner le crustacé de diverses crudités et d’une sauce vinaigrette. Pour donner plus de consistance à votre repas, il est possible d’y ajouter des pommes de terre cuites.
Cet animal décapode était consommé dans le Vieux Continent depuis l’Antiquité, apprécié pour ses vertus culinaires. Il était utilisé comme ingrédient essentiel dans la médecine traditionnelle à partir du Moyen Âge jusqu’à la Renaissance. À cette époque, le homard avait été transformé en poudre pour ensuite être dissout dans du vin. Ce mélange permettait de faire face à certains maux comme les infections urinaires et les calculs rénaux. Sa chair était connue pour ses propriétés diurétiques, tandis que son gastrolithe servait à atténuer les troubles oculaires, stomacaux et épileptiques.
La carapace des crustacés a aussi inspiré la fabrication de certaines armures. Aux alentours de 1630, les Turcs avaient confectionné un casque ayant l’aspect d’une queue de Homarus. Ce design si particulier permettait aux soldats au front d’être protégés, sans être gênés au niveau de l’aération.
Par ailleurs, les révolutionnaires du Nouveau Continent avaient l’habitude de surnommer les soldats britanniques lobsterbacks, signifiant « homards » en français. En effet, leur uniforme rouge rappelait l’aspect de ce crustacé.
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