Le gingembre est une espèce appartenant à la famille botanique des Zingibéracées. Il tire sa renommée de sa racine qui est couramment désignée par son nom. Abondante en éléments nutritionnels, celle-ci confère une touche d’originalité à de multiples recettes tout en offrant une multitude de bienfaits pour la santé.
Le gingembre est une plante vivace herbacée qui atteint environ 1 m de hauteur. Il provient d’un rhizome ramifié, tubéreux et charnu, particulièrement prisé en cuisine pour sa saveur épicée et aromatique. Ses feuilles persistantes, mesurant de 10 à 15 cm de long, sont disposées en deux rangées. Elles ont une forme lancéolée, et dégagent une odeur caractéristique.
Le long des tiges apparaissent des fleurs d’une teinte allant du blanc au jaune. Elles arborent des lèvres ornées de touches de rouge ainsi que des bractées vertes et jaunes. Après la floraison, un court épi axillaire se forme, contenant des graines noires enfermées dans des capsules à trois valves.
L’apport énergétique pour 100 g de gingembre cru est de 32,9 kcal. Le tableau ci-dessous présente les valeurs des différents composants dans cette même portion.
| 1- Macronutriments | |
| Eau | 90,9 g |
| Fibres alimentaires | 2,7 g |
| Amidon | 2 g |
| Protéines | 1,1 g |
| Lipides | 1,1 g |
| Sucres | 1 g |
| 2- Vitamines | |
| Vitamine E | 0,75 mg |
| Vitamine B5 | 0,13 mg |
| Vitamine C | < 0,5 mg |
| Vitamine B6 | 0,1 mg |
| Vitamine B3 | < 0,1 mg |
| Vitamine B1 | 0,018 mg |
| Vitamine B2 | < 0,01 mg |
| Provitamine A (bêta-carotène) | 0,043 mg |
| Vitamine B9 | 0,011 8 mg |
| Vitamine K1 | < 0,000 8 mg |
| Vitamine D | < 0,025 mg |
| 3- Minéraux | |
| Potassium | 320 mg |
| Phosphore | 26 mg |
| Magnésium | 26 mg |
| Calcium | 11 mg |
| Manganèse | 7 mg |
| Sodium | 6,3 mg |
| Fer | 0,4 mg |
| Zinc | 0,24 mg |
| Cuivre | 0,05 mg |
| Sélénium | < 0,02 mg |
| Iode | < 0,02 mg |
Par ailleurs, cet aliment contient des composés phénoliques tels que la zingérone, le paradol et le shogaol. Ces trois éléments sont responsables de la sensation de chaleur ressentie lors de sa consommation. Il compte également le gingérol parmi ses principaux constituants.
Le gingembre est, depuis des siècles, un élément incontournable en cuisine et en médecine traditionnelle. Sa consommation offre une multitude de bienfaits pour la santé.
De nombreuses études ont confirmé l’effet antiémétique de ce rhizome. Cette propriété est due aux composés de shogaol et de gingérol qui sont capables de réduire les mouvements de l’estomac. L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) reconnaît son utilité dans le traitement des nausées, que ce soit pendant la grossesse, en cas de mal des transports ou en prévention après une chirurgie.
Il est à noter que la plupart des études réalisées à ce jour ont employé du gingembre en poudre comme élément d’expérimentation. Par conséquent, il reste encore à déterminer si sa consommation sous forme fraîche, en infusion ou cristallisée, peut produire des effets similaires.
Ce rhizome possède une puissante activité antioxydante qui peut protéger les cellules du corps contre les dommages provoqués par les radicaux libres. Ces molécules générées par l’organisme sont connues pour leur implication dans l’apparition de certains types de cancers. Elles sont également associées à des maladies cardiovasculaires ainsi qu’à celles liées au vieillissement.
La consommation du gingembre avec de l’oignon ou de l’ail, voire les deux simultanément, décuple les effets de leurs divers composés antioxydants. Cette synergie offre ainsi des avantages encore plus marqués pour la santé.
Cet aliment a la capacité d’élever la température corporelle. Il constitue un choix judicieux pendant les mois d’hiver pour parer au froid et prévenir les rhumes. Dans la médecine traditionnelle chinoise, il est considéré comme un agent réchauffant.
Le gingembre est réputé pour ses propriétés aphrodisiaques. Il semble que ses effets vasodilatateurs associés à ses vertus réchauffantes puissent profiter à la fonction sexuelle.
Les principaux composants de ce rhizome, en particulier le gingérol, le paradol et le shogaol, lui confèrent des propriétés anti-inflammatoires. Des études menées sur un sujet humain ont montré des résultats prometteurs en ce qui concerne la réduction des douleurs liées à l’arthrite lorsqu’il est consommé frais. Une recherche américaine publiée dans la revue Cancer Prevention Research indique également qu’il pourrait contribuer à atténuer l’inflammation du côlon. Cet effet se traduit par une diminution potentielle des risques de cancer dans cette région.
Le gingembre a un effet bénéfique sur les douleurs musculaires, comme l’a révélé une étude américaine publiée dans le Journal of Pain. Selon cette recherche, la consommation de 2 g de cet aliment pendant une période de 11 j permet de réduire de 25 % les douleurs liées à l’effort physique.
Ce rhizome est réputé pour ses vertus digestives. Il favorise l’activité de diverses enzymes digestives, et stimule la production de bile, ce qui se traduit par une digestion plus rapide des aliments.
Des chercheurs américains de l’université de Columbia ont mené une étude sur cet aliment et l’ont publiée en 2013. D’après eux, celui-ci agirait comme un bronchodilatateur, une particularité qui a conduit à une amélioration de la capacité respiratoire chez des patients asthmatiques.
Le gingembre s’achète frais pour profiter pleinement de l’expérience gustative qu’il offre. En France, il est principalement disponible sur les étals entre septembre et février. Il se présente sous la forme d’une racine tuberculeuse enveloppée d’une fine peau sèche de couleur brun clair.
Privilégier un rhizome ferme, sans trop de rides ni de fritures. Une fois coupé en deux, il devrait révéler une chair juteuse d’un jaune pâle avec peu de fibres. Plus il est vieux, plus sa chair est filandreuse, et son goût piquant plus prononcé. Il est, en outre, préférable d’opter pour du bio, pour s’assurer l’absence de produit chimique.
Le gingembre en poudre offre, par ailleurs, un peu moins d’arôme et de saveur. Néanmoins, il se révèle pratique à incorporer dans les recettes ou dans les boissons.
Ce rhizome doit être épluché avant son utilisation. En fonction de votre recette, vous avez le choix de le découper en fines lamelles ou de le râper. Si vous souhaitez le moudre, assurez-vous de le faire sécher préalablement. Une fois qu’il est bien sec, il peut être réduit en poudre à l’aide d’un mixeur. Vous pouvez ensuite le mettre dans une boîte hermétique afin de préserver pleinement ses arômes et son piquant. À noter qu’il perd de sa puissance une fois qu’il est cuit. L’astuce consiste à l’incorporer en fin de cuisson afin de bénéficier de toute sa saveur.
Le goût distinctif du gingembre peut accompagner pratiquement toutes les préparations, qu’elles soient sucrées ou salées. Il agrémente parfaitement la viande, le poisson, les fruits, les légumes, les sauces, les marinades, voire même les gâteaux ou les boissons. Qu’il soit haché ou râpé, il trouve sa place aussi bien dans les ragoûts que dans les soupes. Sa saveur peut être sublimée en l’associant à l’oignon, la cannelle, l’ail ou les herbes telles que la coriandre. Il apporte une touche rafraîchissante à une vinaigrette, grâce à sa saveur citronnée et piquante.
Le gingembre occupe une place significative dans les cuisines orientales, asiatiques et indiennes, mais il est également utilisé dans de nombreuses préparations dans le monde.
Avec sa saveur unique et ses bienfaits pour la santé, ce condiment est très présent dans toutes les cuisines du monde, apprécié par un large public.
Le gingembre, appelé scientifiquement Zingiber officinale, tire son nom du terme sanskrit srngavera, signifiant littéralement « en forme de bois de cerf » ou « en forme de corne ». Cela a donné naissance aux termes latin zingiber et grec ziggiberis.
Originaire d’Inde, cette espèce a été l’une des premières épices orientales introduites en Europe. Les premières mentions écrites de son utilisation remontent à plus de 3 000 ans dans les traditions chinoises et indiennes. Dans leurs ouvrages médicaux, Pline l’Ancien, le naturaliste, et Dioscoride, le médecin grec, ont fait référence à ce rhizome comme un remède contre les empoisonnements, et l’ont décrite comme possédant des propriétés carminatives.
Au Moyen Âge, le gingembre était réputé comme étant une plante magique aux pouvoirs aphrodisiaques. Il était aussi employé dans le processus de momification dans l’Égypte antique.
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