Le thavil, également connu sous le nom de tavil, représente un instrument de percussion d’origine indienne. Il s’agit d’un tambour à deux peaux, dont l’une est jouée avec une baguette et l’autre avec les doigts. Principalement intégré à la musique carnatique, il constitue, aux côtés du nâgasvaram, un duo incontournable lors des festivités et des cérémonies dans le sud de l’Inde.
Le thavil se présente sous la forme d’un tambour à double membrane, ce qui signifie qu’il a deux surfaces de frappe. Fabriqué à partir d’un tronc massif de jacquier (Artocarpus hétérophyllus), cet instrument comporte des couches de peau de buffle ou de chèvre, fixées des deux côtés à l’aide d’un cordage. Une extrémité présente un diamètre plus grand, avec une peau fortement tendue pour produire un son plus aigu. Le diamètre est plus petit à l’autre bout, et la peau est maintenue de manière lâche. Les deux revêtements peuvent être ajustés séparément.
Le thavil est un tambour originaire de l’Inde du Sud. Il est principalement confectionné à Valayapatti et à Thanjavur. Son utilisation est répandue dans des régions telles que le Telangana, le Kerala, le Karnataka, l’Andhra Pradesh, ainsi que dans le nord et l’est du Sri Lanka.
Le tavil s’inscrit notamment dans la musique carnatique, folklorique et les performances dans les temples. En tandem avec le nâgasvaram, un instrument à vent, ils forment à eux deux une harmonie parfaite. En effet, il s’agit des éléments indispensables lors des cérémonies et des festivités traditionnelles du sud de l’Inde. Dans certains contextes de musique folklorique, il arrive que l’interprète joue avec une paire de baguettes plus fines et plus larges.
Les rythmes du thavil résonnent dans l’univers cinématographique tamoul. Ce tambour traditionnel a laissé son empreinte sonore dans des films tels que « Sarvam Thaala Mayam », sorti le 1ᵉʳ février 2019, « Paruthiveeran », sorti le 23 février 2007, « Karagattakaran », sorti le 16 juin 1989, ainsi que « Thillaanaa Mohanambal », sorti le 27 juillet 1968.
Parmi les joueurs notables du tavil figurent :
À cette liste s’ajoutent Valangaiman A. Shanmugasundaram Pillai, Thirumulaivayil Shanmugavadivel pillai, Thirumulaivayil Muthuveer pillai, Iluppur Panchami, Bhusurapalli Adisheshaiah, Thirunageshwaram Pillai subramanien, Needamangalam Meenakshi Sundaram Pillai et Valangaiman Shanmugasundaram Pillai.
Le thavil émet des tonalités distinctes en fonction de la taille de ses peaux. La peau plus grande génère un son aigu lorsqu’elle est frappée, tandis que la peau plus petite produit une tonalité basse. Pour jouer, le musicien utilise les quatre doigts d’une main pour la première membrane, excluant le pouce, et une petite baguette pour l’autre membrane. Généralement, l’interprète enfile des protèges-pouces sur les doigts qui entrent en jeu. Ces revêtements sont fabriqués à partir d’une colle durcie à base de farine de maida, une variété de farine de blé originaire du sous-continent indien. Le son émis est assez puissant, et l’interaction complexe entre les deux membranes crée un ensemble de tonalités harmonieuses et rythmiques.
Quant à la posture, le tavil est fréquemment manipulé en étant suspendu à l’épaule du musicien par le biais d’une sangle en tissu. Cela dit, il peut également être joué en position assise.
Le thavil, semblable à d’autres tambours, peut connaître des variations de son à un moment donné. Lorsque la peau de l’extrémité la plus grande n’est pas suffisamment tendue, vous avez la possibilité d’ajuster le système d’accordage. Une alternative consiste à l’approcher d’une source de chaleur pendant quelques minutes, la durée dépendant de l’intensité thermique. Il est conseillé de tester régulièrement la tension jusqu’à obtenir le résultat souhaité. Par ailleurs, si la peau à l’autre extrémité est trop tendue, vous pouvez l’humidifier en employant un chiffon mouillé, par exemple. Le réglage du système d’accordage peut également être une solution.
Hors usage, le thavil est à protéger des chocs, des variations soudaines d’humidité et de l’exposition au soleil. Le mieux est de le ranger dans une housse appropriée. En outre, l’application d’une petite quantité d’huile, une ou deux fois par an, permet de le maintenir en bon état. À cet effet, étaler de l’huile végétale d’amande douce ou de cameline sur la peau, à l’aide d’un chiffon doux, est recommandée. Cette méthode contribuera à nourrir la matière et renforcera sa résistance contre la sècheresse.
Apprendre à jouer du thavil de manière efficace passe incontestablement par des cours dédiés. Un enseignant qualifié sera en mesure de vous guider à travers les techniques spécifiques, la notation rythmique et surtout la tradition musicale associée à cet instrument. Pour les autodidactes, une abondance de vidéos est disponible en ligne. Sur des plateformes comme YouTube, de nombreux artistes partagent généreusement leurs techniques et leur expertise.
Le thavil est proposé à la vente, aussi bien dans les magasins spécialisés que sur les plateformes de commerce en ligne. Il est généralement livré avec une baguette et des protège-pouces en tant qu’accessoires. Pour prévenir les fraudes en ligne, il est vivement conseillé de privilégier des sites de confiance. Sur France Minéraux, vous avez accès à une large gamme d’instruments de qualité, tout en bénéficiant d’une expérience d’achat sécurisée.
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