Comme son nom l’indique, le tambourin sans peau n’est pas doté de membrane sur laquelle le musicien frappe avec ses doigts ou avec des baguettes. Cet instrument de musique à percussion est également connu sous les appellations de headless tambourine ou de beatring. Il peut être accroché non seulement sur un charleston, mais également sur une batterie. Dans ce dernier cas, il fait office d’effet sonore supplémentaire.
Le tambourin sans peau se classe dans la grande famille des idiophones, à l’instar de la cymbale et des castagnettes. Il est équipé d’un cadre en plastique ou en bois. La forme de celui-ci peut être circulaire, ovale ou en demi-lune.
À contrario d’un tambourin traditionnel comportant une peau d’animal tendue sur une partie de sa structure, le beatring n’en possède pas. À la place, son cadre est renforcé en vue d’améliorer la solidité et la forme de l’instrument.
La partie supérieure des headless tambourine présente généralement une surface striée, permettant d’obtenir des effets « guiro ». Certains modèles sont dotés d’un œillet, favorisant leur fixation sur un pied. Ils sont des incontournables pour les batteurs et les percussionnistes désireux de garder les mains libres tout en jouant d’autres instruments.
De petites cymbales sont fixées sur la paroi interne ou sur le pourtour du cadre. Celles-ci sont placées à des intervalles réguliers. Lorsque ces anneaux mobiles sont secoués ou agités, ils produisent un son rythmique.
L’origine du tambourin est assez floue, toutefois, les premières traces de cet instrument datent de l’Égypte antique, soit 2 000 ans av. J.-C. Elles sont apparues dans les régions du Moyen-Orient, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Inde. Le tambourin était requis dans des occasions particulières, notamment lors des rituels de fertilité, de célébrations religieuses et de danses tribales.
Par la suite, il a été introduit en Europe par l’intermédiaire de marchands ambulants. Le nom « tambourin » a été probablement installé à ce moment-là. Au fil du temps, les fabricants ont pensé à retirer la membrane pour le rendre plus ergonomique, garantissant ainsi une meilleure prise en main. De là est né le tambourin sans peau.
Le tambourin sans peau occupe une place centrale dans la musique folklorique européenne. Il est fréquemment présent dans les chansons populaires et les danses traditionnelles. Au fil des années, il a connu des améliorations et des modifications selon les cultures et les régions.
Le plus souvent, le beatring est combiné à la batterie. Le cas échéant, il se fixe sur l’un des pieds de cymbale grâce à une pince spéciale. Il est également possible de le monter sur un charleston. Ainsi, il fournira un son doux et propre adapté à toute situation musicale, en ajoutant de la texture et de la couleur à la sonorité finale.
Dans certains cas, il prend le rôle de soliste, apportant sa tonalité distinctive et son rythme dynamique à différents genres musicaux. En effet, il est joué aussi bien dans la musique traditionnelle que dans la musique moderne (pop, jazz, gospel, rock, etc.)
Le musicien produit du son en secouant ou en frappant le tambourin sans peau avec sa main ou sa jambe.
L’instrumentiste tient le beatring avec sa main la moins habile. Par exemple, les gauchers le manient avec celle de droite, et vice versa. L’important est de veiller à ce que la main responsable du contrôle soit celle qui active le tempo et le rythme. La position du tambourin sans peau dicte également la qualité du jeu. Pour profiter d’un meilleur angle de frappe, il convient d’incliner légèrement le cadre.
Le musicien crée du son à partir de la vibration de l’instrument sans avoir recours à des membranes ni à des cordes. Le mouvement des cymbalettes fixées sur la structure produit la sonorité caractéristique du tambourin sans peau. À cet effet, il peut se servir de son pouce, de la paume de sa main ou de la pointe des autres doigts. La puissance et la sonorité diffèrent selon les parties frappées.
L’artiste peut manipuler le beatring de différentes manières. Il peut le rouler ou accentuer sa vibration en tendant le majeur. Il lui suffit de prendre de courtes pauses dans la composition pour changer le tempo.
Il peut également se servir d’une baguette pour le battre. Il s’agit d’un morceau de bois dur mesurant environ une quinzaine de pouces, dont l’une des extrémités est arrondie. L’usage du bâton permettra de gagner en puissance et en précision. Cette alternative est fortement recommandée aux batteurs aux mains fragiles.
Le tambourin sans peau est un instrument de musique à percussion. En tant que tel, le musicien respecte une logique rythmique durant sa prestation. Celle-ci est libre et improvisée chez les joueurs aguerris. Grâce aux partitions disponibles, il est facile de se conformer au tempo à suivre et aux frappes à effectuer, notamment s’il faut jouer sur le long terme.
Le tambourin sans peau ne requiert aucun réglage particulier. En revanche, un entretien périodique est de rigueur afin de renforcer sa durabilité. Ses composants sont extrêmement délicats. Par conséquent, ils sont à préserver de l’humidité, des variations de température et de l’exposition directe au soleil.
Après chaque utilisation, il est important de ranger l’instrument dans une housse adaptée et dans un endroit sec et propre. Si des signes d’humidité apparaissent, il doit être séché rapidement avec un chiffon doux et sec. Évitez de recourir à une source de chaleur susceptible d’endommager les matériaux qui le composent.
Par ailleurs, un nettoyage régulier est recommandé pour éliminer l’accumulation de poussière et de saleté. Vous pouvez vous servir d’une brosse douce pour vous débarrasser des résidus indésirables au niveau des interstices.
La maîtrise du tambourin sans peau s’acquiert facilement, à condition de connaître ses bases et les différentes techniques de frappe. Pour cela, deux options sont possibles : la méthode pratique et la méthode avancée.
L’inscription dans une école de musique est un excellent moyen pour débuter. Il est possible de suivre des cours présentiels ou en ligne. Le choix dépend de vos préférences, tout en sachant que cette option nécessite un certain budget. Le plus grand atout de ces formations est un apprentissage structuré et personnalisé. Le débutant avance à son rythme et les résultats sont garantis. Il dispose d’un encadrement complet et est assisté par des professeurs certifiés. En outre, son interaction avec d’autres élèves partageant la même passion est toujours un avantage.
En dehors de la méthode pratique, celle avancée est aussi conseillée. Il s’agit de la recherche de cours gratuits sur le Web. Le problème est de trouver un site fiable, disposant d’une bonne aptitude à enseigner.
Les vidéos pédagogiques sur YouTube sont aussi de bonnes pistes pour se lancer dans l’apprentissage du beatring. Ils sont faciles à suivre et présentent des textes et des images pour bien démarrer. Ces tutoriels vidéo expliquent les gestes de base en quelques temps afin de jouer de manière efficace.
Recourir à un professeur particulier est également recommandé. En choisissant cette voie, vous pouvez maîtriser rapidement et efficacement cet instrument. De cette manière, il vous sera facile de corriger vos erreurs et d’améliorer votre technique.
Si vous décidez d’investir dans un tambourin sans peau, vous devez tenir compte de certains critères.
Il convient de choisir un modèle qui correspond à votre jeu pour un meilleur maniement et un maximum de confort. Pour les enfants par exemple, un tambourin en plastique est à privilégier. Il est idéal pour une pratique régulière et une initiation à la musique ainsi qu’au rythme. Quant aux professionnels, ils peuvent opter pour un modèle haut de gamme qui possède des fonctionnalités plus avancées.
La dimension du beatring est un facteur à considérer, car elle dicte la prise en main de l’instrument. Les tambourins sans peau proposent une déclinaison riche et variée de taille. Un modèle de petite taille fournira un son aigu, tandis qu’un autre avec un diamètre plus large produira une sonorité plus profonde. Quoi qu’il en soit, vous devez opter pour un modèle qui convient à la morphologie de votre main.
La marque est l’un des critères à prendre en compte lors de l’achat de votre beatring. Une marque réputée est un gage de qualité. Les références absolues en la matière sont entre autres LP, REMO, Millenium et Black Swamp Percussion.
Ces éléments jouent un rôle capital dans le son du tambourin sans peau. Ils sont conçus en acier inoxydable, en laiton (cuivre et zinc) et en acier chromé. Certaines variantes n’ont qu’une seule rangée de cymbales, tandis que d’autres comportent une double rangée. Il est à noter que le nombre de ces anneaux impacte directement sur la clarté et le volume de l’instrument.
Les musiciens qui souhaitent un headless tambourine résistant, doté d’une belle longévité, doivent s’attarder sur ce critère. Le matériau de conception d’un produit renseigne sur sa sensibilité aux variations de température et à l’humidité. L’acier inoxydable est par exemple recommandé pour son caractère anti-rouille. La matière utilisée détermine également l’apparence et le design d’un modèle.
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